70 médecins appellent à ne pas tuer Vincent Lambert
18 avril 2018
70 professionnels de santé de diverses spécialités publient une tribune dans Le Figaro pour dénoncer une «euthanasie qui ne dit pas son nom». Ils demandent que Vincent Lambert soit transféré dans une unité spécialisée.
"Nous, médecins et professionnels spécialisés dans la prise en charge de personnes cérébro-lésées en état végétatif ou pauci-relationnel (EVC-EPR), tenons à exprimer, en notre âme et conscience, notre incompréhension et notre extrême inquiétude au sujet de la décision d'arrêt de nutrition et hydratation artificielles concernant M. Vincent Lambert. Un tissu d'incertitudes et d'hypothèses, ainsi que des jugements contradictoires concernant le niveau de conscience, les capacités de relation et de déglutition, le pronostic, fondent une sanction dramatique, incompréhensible. Certains d'entre nous ont une expérience de trente à quarante ans de soins et de réflexion autour de ces personnes. La circulaire du 3 mai 2002, qui a marqué une étape essentielle pour l'organisation et la qualité de la prise en charge des personnes EVC-EPR, constitue une référence toujours d'actualité.
La plupart d'entre nous ne connaissent pas personnellement M. Vincent Lambert, sinon par ce qui est dit de lui dans les médias, de façon partisane, quant à l'application à son égard de la loi relative aux droits des patients et à la fin de vie.
Certains d'entre nous ont pu visionner une courte vidéo, de séquences tournées en juin 2015, permettant d'affirmer que M. Vincent Lambert est bien en état pauci-relationnel, à savoir qu'il n'est pas dans le coma, ne requiert aucune mesure de réanimation et qu'il a des capacités de déglutition et de vocalisation. [...]"
Super, génialissime !
Enfin le courageux combat des parents de Vincent Lambert, de leurs avocats et du comité de soutien est récompensé de manière significative et qui donne un espoir très réel pour que Vincent Lambert ait la vie sauve et soit transféré dans une unité de soins adaptés à sa situation.
Déjà, le fait que 24 médecins et professeurs de médecine, spécialisés ds la prise en charge des patients pauci-relationnels, manifestent au chu de Reims, leur opposition à l'arrêt des "soins" était une progression importante ds le combat.
Mais alors, là, on est encore "un cran au-dessus"...
Certes, on espérait un revirement de situation positif quant à sa prise en charge, mais maintenant, cela devient vraiment possible...
Une grande pensée émue ce soir pour ses parents, et pour Vincent Lambert bien sûr...
Rédigé par : Deedee | 18 avril 2018 à 18:50
Le Lion de Judah rugit de plus en plus fort.
Deo gratias +++
Rédigé par : Tite | 18 avril 2018 à 19:01
L'appel de 70 médecins dans Le Figaro :
« Il est manifeste que Vincent Lambert
n'est pas en fin de vie »
La liste complète des signataires :
Hélène Alessandri, psychologue ; Luce Bardagi, médecin ; Djamel Ben Smail, PUPH ; Cécile Bernier, ergothérapeute ; Anne Boissel, maître de conférences ; Marie-Hélène Boucand, médecin ; Patricia Bourgogne, médecin ; Joseph Bou Lahdou, médecin ; Françoise Canny-Vernier, médecin ; Hélène Carriere-Piquard, médecin ; Mathilde Chevignard, praticien ; Emmanuel Chevrillon, médecin ; Pauline Coignard, médecin ; Florence Colle, médecin ; Floriane Cornu, kinésithérapeute ; Hélène Curalluci, médecin ; François Danze, neurologue ; Danielle Darriet, neurologue ; Xavier Debelleix, médecin ; Jacques Delecluse, médecin ; Monique Delwaulle, encadrante ; Philippe Denormandie, chirurgien ; Jean-Pascal Devailly, médecin ; Xavier Ducrocq, neurologue ; Marc Dutkiewicz, neuro-psychanalyste ; Nadine Ellahi, secrétaire médicale ; Michel Enjalbert, médecin ; Alain Faye, chirurgien ; Catherine Fischer, neurologue ; Louis Fromange, médecin ; Jean-Yves Gabet, neurologue ; Laure Gatin, chirurgien ; Christine Greselin, aide-soignante ; Lysiane Hatchikian, psychologue ; Alain Hirschauer, chef de service ; Marie-Hélène Jean, orthophoniste ; Bernard Jeanblanc, médecin ; Catherine Kiefer, médecin ; Isabelle Laffont, PUPH ; Françoise Lagabrielle, psychiatre ; Hervé Lautraite, médecin ; Sonia Lavanant, médecin ; Bernard Lange, neurologue ; Jean-Luc Le Guiet, médecin ; Marc Lestienne, médecin ; Emma Lozay, ergothérapeute ; Pascale Lublin-Morel, médecin ; Marie-Paule Mansour, infirmière ; Jérôme Martin-Moussier, médecin ; Daniel Mellier, professeur émérite ; Samir Mesbahy, docteur ; Sabrina Monet, aide-soignante ; Dominique Norblin, cadre de rééducation ; Dominique Papelard, médecin ; Frédéric Pellas, médecin ; Philippe Petit, médecin ; David Plantier, médecin ; Bruno Pollez, médecin ; Bénédicte Pontier, médecin ; Perrine Quentin, médecin ; Chantal Regnier, gériatre ; Edwige Richer, neurologue ; Dalila Solal, médecin ; Brigitte Soudrie, praticien hospitalier ; Hélène Staquet, neurochirurgien ; François Tasseau, médecin ; Jean-Luc Truelle, professeur ; Hélène Turpin, orthophoniste ; Hervé Vespignani, neurologue ; Yves-André Vimont, médecin ; Jean-Bernard Witas, médecin.
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2018/04/18/31003-20180418ARTFIG00261-l-appel-de-70-medecins-il-est-manifeste-que-vincent-lambert-n-est-pas-en-fin-de-vie.php?redirect_premium
Rédigé par : marino | 18 avril 2018 à 19:53
juste un grand merci à ces médecins courageux ; il ne sont que 70 hélas, mais cela fait tout de même chaud au coeur!
Rédigé par : zazie | 18 avril 2018 à 21:44
Et les autres médecins, honteux, se terrent comme des rats. Qu'ont-ils fait de leur serment d'Esculape :
"Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice. Je ne remettrai à personne du poison, si on m'en demande, ni ne prendrai l'initiative d'une pareille suggestion ; semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif. Je passerai ma vie et j'exercerai mon art dans l'innocence et la pureté" (extr. Wikipédia).
Rédigé par : th | 18 avril 2018 à 22:00
A corriger : Hippocrate et non Esculape.
Rédigé par : th | 18 avril 2018 à 22:01
Si il y a beaucoup d'Hypocrites dans cet " ordre ", il reste heureusement de vrais Hypocrates !!!
Même s le nombre est particulièrement cacochyme ...........
Rédigé par : J.EFF | 18 avril 2018 à 22:33
Si vincent lambert est assassiné, il ne faudra plus se faire aucune illusion sur la médecine française.
les "cacochymes" dont parle un autre commentaire finiront par partir en retraite et nous serons face à des distributeurs de chimiothérapies, d'avortements, et d'euthanasies, et rien d'autre.le "projet" des industriels "médicamenteurs".
si Monsieur Lambert meurt, une blouse blanche sera désormais un accoutrement de tordus, un avertissement pour ceux qui le croise, et une très grande infamie pour ceux qui le portent.
Rédigé par : Oh! | 19 avril 2018 à 00:02
A zazie | 18 avr 2018 21:44:17
Oui courageux, car certains indiscutablement mettent leur carrière en jeu. Tous seront ostracisés par une majorité de leurs confrères, mis à l'écart, au placard ou sur une voie de garage quand ils ne seront pas purement et simplement démis de leurs fonctions. Encore heureux si pour les abattre on ne les traîné pas dans la boue, ne les accuse pas faussement de toutes sortes de turpitudes ou de malversation. Les médecins pro-mort, qui n'hésitent pas à tuer, sont féroces et sans pitié.
Rédigé par : Harvey | 19 avril 2018 à 05:35
@ th | 18 avr 2018 22:00:04
Oui th le serment d’Hippocrate prévoit bien, explicitement, de ne pas donner du poison même si on le demande (on est loin de la loi Léonetti) et de ne pas mettre de pessaire abortif (et la loi Veill alors?).
Si Hippocrate a explicitement demandé à ses disciples et élèves de prêter ce serment, c'est que des médecins, à cette époque déjà le faisaient.
Les différents ordres des médecins en France et ailleurs ont tous caviardé le serment original de façon à le rendre « compatible » avec le droit de tuer. Actuellement on ne demande plus à aucun médecin entrant dans la profession de prêter le serment originel, non trafiqué.
C'est évidemment une honte. Pour moi tuer n'est jamais, dans aucune circonstance, un acte médical, même commis par un médecin. Quoi que puisse déclarer une loi positive, cela reste un homicide et n'est pas, jamais, oui jamais et je pèse mes mots, un travail de médecin. Que l'on recrute pour cela des bourreaux.
N'est-il pas paradoxal de supprimer la peine de mort et d'exécuter les vieux sans défense ou les enfants dans le ventre de leur mère ?
Rédigé par : Harvey 2 | 19 avril 2018 à 05:52
Médecin, neuropsychiatre, spécialiste en revalidation, psycho-gériatre, psychothérapeute, je ne puis qu'approuver la prise de position de mes confrères.
Vincent n'est pas mourant, il n'est pas en fin de vie, il n'est pas malade mais handicapé, il ne nécessite pas de traitement mais une assistance pour les activités de la vie journalière. Si l'on estime qu'il peut être tué, il n'y a pas de raison de ne pas tuer tous les handicapés graves.
Travaillant en Belgique, je vois de mes yeux à quels abus et « dérives » mènent le fait d'accepter de tuer « sous condition ».
Rédigé par : Dr. Léo Claude Jadot | 19 avril 2018 à 06:01
Un enfant de deux ans n'est pas non plus capable de manger seul et de faire sa toilette seul et il est incontinent.
Rédigé par : Harvey 3 | 19 avril 2018 à 06:06
Outre le problème médical, il est tout de même insensé que M.Lambert ne puisse pas changer d'établissement.
Il y a un véritable tourisme médical et certains soins sont ont pris une allure commerciale....et lui, est dans la même chambre depuis tant d'années!
Rédigé par : a.montcalm | 19 avril 2018 à 08:13
Le fait de laisser un homme mourir de faim, avec les souffrances que cela implique, ne serait-il pas contraire à l'article 3 de la convention européenne des droits de l'homme? (interdiction des traitements inhumains ou dégradants)
Rédigé par : Pat | 19 avril 2018 à 09:20
Dans les commentaires de l'article en lien, c'est fou le nombre de ceux qui demandent "qu'on le débranche", alors que si j'ai bien compris, il n'est pas "assisté", si ce n'est une alimentation plus à rapprocher des biberons qu'on donne à un bébé qu'à une perfusion!
Qu'attend-on pour le changer de service, puisque des services qui paraissent mieux adaptés sont volontaires pour l'accueillir.
Saura-t-on un jour pour quelle(s) raison(s) il y a un tel acharnement à le faire mourir?
Rédigé par : C.B. | 19 avril 2018 à 10:24
Et ce soir dans un pseudo journal d’information on présente le témoignage de la maman en précisant que « les médecins « ( lesquels ? Personne ne l’a précisé...) ont jugé que son état était irréversible et bla-bla-bla... À aucun moment ne sont mentionnés les arguments sur lesquels s’appuient les personnes qui refusent cette élimination programmée car ils savent bien que cela diviserait l’opinion sur ce sujet et que les partisans de l’euthanasie se verraient alors contraints de faire marche arrière !
On devrait proposer un amendement à la loi Claeys Léonetti pour inclure les personnes inhumaines dans les « bénéficiaires » de la solution finale ( pups, sédation ultime !) ! Après tout, sans sentiments d’humanite, ils doivent être bien malheureux et ne rien attendre de la vie ! Ayons pitié d’eux, décidons pour eux, nous aussi, puisqu’ils se sentent permis de décider pour les autres...
Rédigé par : Gautier | 20 avril 2018 à 00:28