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220 000 avortements par an, cela ne leur suffit pas

Le Planning familial se plaint, dans Marie-Claire, que certains médecins osent refuser de pratiquer des avortements. Non, l'avortement ne sera jamais un acte anodin :

6a00d83451619c69e20224e0376a68200d"[...] Des médecins refusent de pratiquer des IVG, sans le dire directement mais en multipliant les rendez-vous ou les actes médicaux pourtant optionnels. Tout cela sans réorienter vers un.e professionnel.le compétent.e, comme la loi le prévoit. À force de ne pas répondre à la demande des femmes dans les temps, les délais sont parfois trop courts. Elles sont loin les années 70, pourtant aujourd’hui encore, des femmes se rendent aux Pays-Bas, en Angleterre ou en Espagne pour avorter. En cause : des délais d’attente trop longs, une découverte tardive de leur grossesse. Parfois encore elles ne peuvent pas avoir recours à l'interruption médicale de grossesse, ou subissent des violences conjugales à compter de l'annonce d’une grossesse pourtant désirée au départ.

Les inégalités d’accès à l’avortement sont encore énormes en France : inégalités territoriales, inégalités sociales, inégalités économiques. Sur le numéro vert national géré par le Planning ou dans les lieux d’accueil, on entend encore trop de femmes nous raconter les questions intrusives ou jugeantes au moment de leur demande d’IVG : "Vous ne pouvez pas assurer cette grossesse ?" ; "Avez déjà fait une IVG ?" ; "Vous aviez une contraception ?"  Elles nous parlent trop souvent du soi-disant "petit coeur qui bat" qu’on leur fait écouter, sans leur demander leur avis, au moment d’une échographie. Il arrive aussi régulièrement que des structures refusent de prendre en charge des femmes sans papier ou étrangères, et qu’on leur demande de payer en amont l’IVG – pourtant, elle est considérée comme un "soin urgent".

Nous recevons aussi des femmes à qui l’on a dit que l’IVG médicamenteuse ne fonctionnerait pas en raison de leur poids, ou qu’elles doivent revenir avec leur conjoint… Il s’agirait d’un choix à faire à deux ! Les jeunes filles mineures nous disent parfois que leur anonymat n’a pas pu être préservé car une facture est arrivée à la maison, ou que leur avortement avait été conditionné à la pause d’un implant pendant l’intervention.

Pendant l’été, la continuité du service public n’est pas toujours assurée en raison du manque de professionnel.le.s. Cela amène des femmes sur certains territoires notamment en zones rurales, à parcourir de longues distances pour avorter. Dans le Loiret, des femmes devront aller avorter dans un autre département cet été. Un hôpital en Ardèche n’assure plus les IVG en ce moment même. Par mesure d’économies, la restructuration de services conduit à ce que des centres IVG dédiés, avec des professionnel.le.s. formé.e.s et volontaires pour accueillir les femmes dans de bonnes conditions, se voient obligés de se regrouper avec d’autres services (de chirurgie ou ambulatoires ou de maternités).

D’autres freins à l’accès à l’IVG viennent des anti-choix : la première source d’information est Internet, et ceux-ci sont très présents pour délivrer de fausses informations, sous couvert de sites se faisant passer pour “officiels” : les femmes qui les ont eus au téléphone se disent choquées de leurs propos, et de leur manière de leur imposer de changer d’avis sur l’avortement. Il faut lutter tous les jours contre cette désinformation et mieux faire connaître les sites pro-choix, et s’appuyer sur le nouveau délit d’entrave à l’IVG étendu à Internet.

L’avortement est un acte courant de la vie des femmes : une sur trois y aura recours au cours de sa vie. Alors oui, on a encore à se mobiliser en France pour que l’avortement devienne réellement un droit effectif pour toutes les femmes, quelle que soit leur situation sociale et économique, pour que l’avortement soit vraiment considéré comme une priorité de service public, au même titre que d’autres soins, pour que l’information soit accessible partout et facilement. Nous exigeons que le droit fragile des femmes à disposer de leur corps soit effectivement appliqué pour toutes."

A côté de ce discours idéologique, il existe des témoignages poignants de femmes que l'on a forcé à avorter. Nombreuses. Pour celles-là, le Planning familial n'a que mépris.

Commentaires

dissident

Le recours à l’écriture "inclusive" signe l'origine idéologique du bousin. Présenter l'avortement comme un "droit" suffit en soi à démontrer la perversion de la pensée de ces cinglé.e.s

JaneDoe

" les questions intrusives ou jugeantes au moment de leur demande d’IVG : "Vous ne pouvez pas assurer cette grossesse ?" ; "Avez déjà fait une IVG ?" ; "Vous aviez une contraception ?""

Ces questions ne sont pas intrusives mais permettent aux médecins de décider de la manière de prendre en charge les patientes... faut vraiment être dérangé pour voir dans ces questions une intrusion... Donc d'après le planning (anti-)familial, maintenant les médecins devraient deviner comment soigner les patients ? Si on transpose la situation et qu'un médecin qui vous reçoit pour de grosses douleurs au ventre vous demande si vous avez été opéré de l'appendicite, c'est une question intrusive ? ou ça lui sert à établir un diagnostic et à éliminer des risques ???

Quant au "soit-disant "petit coeur qui bat" qu’on leur fait écouter" s'il n'existe pas ce petit coeur, et qu'il ne bat pas, que fait-on écouter aux femmes alors ? la contradiction est dans la phrase elle-même !

Bros

IVG, un soin??? étant médecin je crois qu'il serait souhaitable que les personnes qui écrivent ce genre d'absurdité viennent au bloc opératoire voir de leurs yeux ce "soins"...
A vomir

Meltoisan

Comme disait Georges en son temps : « C’est un scandale ! »

Plus qu'un prétexte, il s'agit d'un gros mensonge, d'un bobard, d'une fausse nouvelle, en un mot, d'un bel exemple de "feuke niouze" !

En effet, ce n'est pas que pour des raisons d'avortement que des rendez-vous sont reportés par des médecins, c'est l'ENSEMBLE DE LA MÉDECINE qui est MALADE ! C'est un échec, tout simplement !


Dans une bonne partie de la France, il est impossible dorénavant de trouver un médecin référent, un médecin généraliste (ou pas) qui accepte simplement de devenir votre médecin traitant, de vous suivre officiellement dans vos parcours de soin. Ce n'est pas du tout qu’une question d'avortement !

Que ce soit dans la France profonde ou en Île-de-France, si par malheur votre médecin habituel prend sa retraite, vous n’en aurez plus ! Si, comme c’est la mode, un cabinet médical s’installe à quelques km de chez vous, ils vous répondront qu’ils sont complets et qu’ils ne peuvent pas vous inscrire !

Il est temps de S’EMPARER DE CE vrai SUJET et de mettre les administrations concernées devant leurs responsabilités.

Quant au Planning Familial, au lieu de faire de l’idéologie, qu’il reporte le problème concret du manque de médecins auprès de Mme BUZYN.


Meltoisan

Comme disait Georges en son temps : « C’est un scandale ! »

Plus qu'un prétexte, il s'agit d'un gros mensonge, d'un bobard, d'une fausse nouvelle, en un mot, d'un bel exemple de "feuke niouze" !

En effet, ce n'est pas que pour des raisons d'avortement que des rendez-vous sont reportés par des médecins, c'est l'ENSEMBLE DE LA MÉDECINE qui est MALADE ! C'est un échec, tout simplement !


Dans une bonne partie de la France, il est impossible dorénavant de trouver un médecin référent, un médecin généraliste (ou pas) qui accepte simplement de devenir votre médecin traitant, de vous suivre officiellement dans vos parcours de soin. Ce n'est pas du tout qu’une question d'avortement !

Que ce soit dans la France profonde ou en Île-de-France, si par malheur votre médecin habituel prend sa retraite, vous n’en aurez plus ! Si, comme c’est la mode, un cabinet médical s’installe à quelques km de chez vous, ils vous répondront qu’ils sont complets et qu’ils ne peuvent pas vous inscrire !

Il est temps de S’EMPARER DE CE vrai SUJET et de mettre les administrations concernées devant leurs responsabilités.

Quant au Planning Familial, au lieu de faire de l’idéologie, qu’il reporte le problème concret du manque de médecins auprès de Mme BUZYN.

Sandrine

Que l'avortement soit "considéré comme une priorité de service public" ???......... Le monde à l'envers.
La "priorité de service public" d'un Etat digne de ce nome devrait être de protéger tous ses citoyens y compris et surtout les plus faibles. Et d'aider, d'encourager la vie. Le but du planning est-il que la France toute entière cesse d'exister ?

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