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Benalla : une affaire de trop d'Etat

De Nathalie MP :

Images"[...] Or des Benalla – ou des Cahuzac ou des Fillon ou … – on en fabrique à la pelle. Je pense en effet que si cette affaire n’est pas une affaire d’État au sens strict, c’est pourtant une affaire d’État au sens où nous avons trop d’État. C’est ce que j’évoquais à l’époque de l’affaire Fillon sous le titre « La lèpre de la démocratie, c’est d’abord celle d’un État à 57 % », les 57 % correspondant aux dépenses publiques rapportées au PIB.

La puissance de l’État, ainsi que les postes, les honneurs et les deniers publics afférents se répandent comme « une lèpre » dans tous les recoins de la société, entraînant automatiquement, rapidement et partout des effets délétères qui s’appellent ambition maladive, jalousies pour avoir les bonnes places, corruption rampante et incompétence récurrente, ainsi qu’une adaptation des individus en général au bon vouloir de l’État.

Un excellent terreau pour voir fleurir des Benalla, ceux qu’on connaît et tous ceux qu’on ignore, mais qui sont bien là, dans l’administration, dans les ministères, dans les collectivités territoriales, au parlement européen, bref partout où il existe une autorité d’État, c’est-à-dire à peu près partout.

Un excellent terreau pour que l’État tout puissant se retrouve régulièrement pris la main dans le sac des manquements et des prébendes, donnant ainsi facilement prise au chantage pour la plus grande satisfaction de tel ou tel opposant à tout changement.

Il est à noter que « lèpre de la démocratie » est une expression de Macron (sortie à l’occasion de l’affaire Fillon). Mais lui comme tous les autres qui sont aujourd’hui contre lui s’imaginent qu’il suffit de se débarrasser des moutons noirs ponctuels et de faire une loi de moralisation de la vie publique pour que tout redevienne idyllique à l’ombre de notre État vigilant.

Là se situe le terrible paradoxe de la France. Si les sans-culotte sont nombreux aujourd’hui à monter sur les barricades pour hurler à l’affaire d’État et  réclamer la tête de Macron, peu nombreux sont ceux, aussi bien du côté Macron que du côté de ses opposants, à voir que c’est notre État envahissant et omnipotent lui-même qu’il faut raccourcir, aussi bien à des fins de prospérité économique qu’à des fins de moralisation de la vie publique et de respect de l’État de droit."