Travail du dimanche : la dictature en marche
19 août 2018
«Ouverture dominicale : faisons le choix de la liberté» est le titre d'un document signé par des députés LREM.
Le schéma sociétal est archi-connu et prend à chaque fois malheureusement : on réclame une liberté qui devient une obligation de survie plusieurs années après. Au bénéfice de qui ? Pas de l'intéressé en tout cas ! L'exemple de la revendication pour les femmes d'accéder à un emploi est flagrant : combien de femmes aujourd'hui peuvent-elles encore se passer d'un salaire? L'étape suivante arrive : la suppression de la pension de réversion au principe que les veuves qui en auraient besoin ont fait le libre choix de ne pas travailler. Pourquoi serait-ce à l'Etat d'en supporter les conséquences? La femme est aujourd'hui piégée : d'une possibilité de travailler offerte hier au nom de la liberté, voici les femmes, devenues agents économiques, bel et bien obligées de "bosser" et de satisfaire les besoins du marché du travail.
C'est le cas de serpent de mer du travail dominical : à le rendre accessible au nom de la liberté à ceux qui le souhaitent, il deviendra ensuite une gêne pour ceux qui y renoncent avant de devenir obligatoire pour l'équilibre budgétaire de chacun.
Présenter un piège mortel comme une liberté est l'argument du totalitarisme qui abuse des faiblesses de la démocratie.
"Le travail le dimanche est indispensable pour avancer et pour «revitaliser nos centres-villes». C'est le message qu'une vingtaine de députés LaREM ont décidé de faire passer via une tribune publiée dans Le Journal du Dimanche de cette semaine. «Ouverture dominicale : faisons le choix de la liberté» peut-on lire en titre.
«La loi Macron de 2015 a été un succès. Qu'attendons-nous pour aller plus loin ?» La tribune explique ce succès en précisant qu'au sein des zones touristiques créées à l'époque, le chiffre d'affaires des magasins a augmenté de 15%, le nombre d'emplois a progressé de 10%, et 1500 postes ont été créés dans les grands magasins parisiens.
«Londres, Madrid, Rome... Les grandes capitales européennes ont bien compris la nécessité d'ouvrir leurs magasins le dimanche pour attirer les touristes internationaux et soutenir l'activité», peut-on également lire dans le JDD. Selon les députés LaREM, les salariés sont demandeurs - 68% des Français sont favorables à un assouplissement de la loi - de cette liberté de travailler le dimanche.
La tribune cite un expemple pour illustrer cette popularité du travail dominical : dans les grands magasins parisiens, un roulement entre salariés a dû être mis en place. «Ils étaient tout simplement trop nombreux à vouloir travailler le dernier jour de la semaine», précise le texte notamment signé par Buon Tan, député de Paris, et Benoît Potterie, député du Pas-de-Calais.
Sanctifions donc ce dimanche où les lectures nous parlent du Pain de Dieu (complémentaire du pain, fruit de la terre et du travail des hommes), en s'appropriant cette synthèse :
"L’encyclique Rerum Novarum (1891) rappelle la nécessité d’assurer le repos hebdomadaire, au regard du « bien de l’âme » (RN 32, 1). Le repos ne doit pas seulement permettre d’amorcer une nouvelle semaine de travail. « La nécessité du repos et de la cessation du travail aux jours du Seigneur » découle du droit et du devoir fondamental de tout homme de remplir ses devoirs envers Dieu.
Le repos nécessaire est « sanctifié par la religion » : « ainsi allié à la religion, le repos retire l’homme des labeurs et des soucis de la vie quotidienne. Il l’élève aux grandes pensées du ciel et l’invite à rendre à son Dieu le tribut de l’adoration qu’il lui doit. Tel est surtout le caractère et la raison de ce repos du septième jour dont Dieu avait fait même déjà dans l’Ancien Testament un des principaux articles de la loi : Souviens-toi de sanctifier le jour du sabbat (Ex 20, 8), et dont il avait lui-même donné l’exemple par ce mystérieux repos pris aussitôt après qu’il eût créé l’homme : il se reposa le septième jour de tout le travail qu’il avait fait (Gn 2, 2) » (RN 32, 4).
Près d’un siècle plus tard, Jean-Paul II dans Laborem Exercens (1981) rappelle lui aussi l’importance du repos dominical. « L’homme doit imiter Dieu lorsqu’il travaille comme lorsqu’il se repose, étant donné que Dieu lui même lui présente sa propre œuvre créatrice sous la forme du travail et du repos » (LE, 25). Le pape poursuit : « Non seulement le travail de l’homme exige le repos chaque septième jour, mais en outre il ne peut se limiter à la seule mise en œuvre des forces humaines dans l’acte extérieur : il doit laisser un espace intérieur dans lequel l’homme, devenant toujours davantage ce qu’il doit être selon la volonté de Dieu, se prépare au ‘repos que le Seigneur réserve à ses serviteurs et à ses amis’ » (LE 25)".
Notre-Dame de la Salette ; "Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième et on ne veut pas me l’accorder. C’est ça qui appesantit tant le bras de mon Fils".
Notre-Dame du Dimanche (photo) : "Il ne faut pas travailler le dimanche".
Avant d'étendre le travail le dimanche, imposer que les établissements publics d'enseignement soient ouverts le dimanche, leur fréquentation par les élèves étant facultative. Il s'agit bien d'offrir aux familles dont les parents travaillent le dimanche une "garderie intelligente" gratuite. J'attends le tollé des syndicats enseignants.
Rédigé par : C.B. | 19 août 2018 à 13:35
Pour l'instant il s'agit, parait-il, de volontariat, mais lorsque chacun sera embauché avec l'obligation de travailler le dimanche et jours fériés, la semaine sera alors uniforme et pourquoi ne pas imposer le repos que tous les 15 jours et choisi au gré de l'employeur ?
A ce moment sera consommé l'apostasie car le repos dominical était institué pour répondre au commandement de Dieu de se reposer le 7ème jour et surtout de Sacrifier ce jour au Créateur.
Que deviendra la vie familiale (ou ce qu'il en reste) ?
Rédigé par : emilianne | 19 août 2018 à 13:40
Le veau d'or est un tyran pire que ceux que nous avons connus dans les siecles passée,c'est nous même qui l'avons créé.
Rédigé par : Papon | 19 août 2018 à 13:43
L'agenda en marche.
Rédigé par : A vos chapelets | 19 août 2018 à 14:20
Il y a une quelques décennies je visitais les Etats-Unis d'Amérique et j'étais surpris par le nombre de femmes qui ne "travaillaient pas" sauf peut-être pour exercer une activité à mi-temps dans des taches qui n'étaient pas dures. Elles avaient beaucoup de temps pour s'occuper à la maison ou au dehors. Au contraire les hommes travaillaient beaucoup, de nombreuses heures avec peu de vacances.
Et pourtant ces familles étaient bien logées et vivaient sereinement et pieusement. Je me disais que les femmes américaines étaient plus avisées que les femmes françaises, qui à la même époque étaient déjà nombreuses à avoir besoin de travailler pour vivre, quand elles ne réclamaient pas de travailler pour s'émanciper.
Dois-je ajouter que très peu de négoces fonctionnaient les dimanches même dans les très grandes villes ?
J'ignore ce qu'il en est de nos jours de la situation des Américaines
Rédigé par : Roland | 19 août 2018 à 14:45
Ce projet à pour objet essentiel d'ajouter une pierre à la déchristianisation de la France, même si Macron camoufle, commme d'habitude, son dessein.
Rédigé par : Le Nornand | 19 août 2018 à 14:58
"j'ai quitté Satan. Ma lutte pour m'enfuir du satanisme" Ed. Bénédictines, 2009. Préface du Cardinal Martins.
A noter que l'auteur est passée par une secte sataniste "très puissante" en Italie (et pourtant...tout reste encore possible), et notamment par une clinique dans laquelle infirmières, gynecologues et obstétriciens étaient affiliés, et ont consacré tous les enfants à Satan à leur naissance. Il semblerait que ça ait donné lieu à des exorcismes ultérieurement, car le baptême dans le nouveau rite conciliaire du bapteme aurait été allégé, et notamment certaines injonctions (trop proches de l'exorcisme pour ceux qui nient l'existence des enfers) auraient été supprimees. N'ayant pas lu le livre, je le propose cependant à ceux qui auraient le loisir de le lire, un commentateur l'ayant présenté comme un livre à connaître et à avoir dans les familles.
Moralité: prier pour les pretres, oui. A condition qu'ils veuillent bien laisser un peu de côté leurs mondanités pour faire le boulot qu'on attend d'eux. Prière de Leon XIII, offrande de messes votives, rites correctement exécutés etc...
Car on voit bien que l'hiver approche. Et beaucoup perdront la foi. Qui a dit: "Beaucoup d'élus perdront la foi"?
Rédigé par : A vos chapelets | 19 août 2018 à 15:16
J'ai lu ici même voici quelques mois -à moins que ce ne soit de la bouche de l'excellent Joseph Thouvenel sur un autre media "alternatif"- qu'au Moyen Age on travaillait un jour sur deux, tant il y avait de fêtes religieuses, Ni 35 heures ni congés payés; mais pendant les heures de travail on construisait......... des cathédrales!
Voyez la régression de nos jours chers LREM adorateurs du veau d'or! Sous Dieu on travaillait un jour sur deux pour bâtir des cathédrales, sous macron/vodor on voudrait nous faire travailler 7 jours sur 7 pour vendre de la pacotille jetable!
Ne vous laissez pas berner une fois encore si vous savez toujours réfléchir un peu! la Vérité vous rendra libres......mais peut être préférez-vous votre asservissement, hélas!
Rédigé par : clovis | 19 août 2018 à 16:02
il n'y a rien à attendre de ces gens-là mais peut-être est-ce une chance pour avancer la venue de Jésus parce qu'à force de contrer ses volontés Sa Sainte Mère va-t-elle lâcher son bras qui va tomber sur ce monde en décrépitude
Rédigé par : gaudete | 19 août 2018 à 16:16
C'est toujours la même chose. Les gens sont hostiles au travail le dimanche... sauf qu'ils utiliseraient bien leur jour de repos pour aller au supermarché ou au magasin de bricolage !
Rédigé par : pl | 19 août 2018 à 16:20
Comment ? Travailler le dimanche ? Mais bien sûr !
Il faut même travailler la nuit sinon, que de temps perdu !
Non mais allo quoi, on ne va pas laisser faire tous ces fainéant, ces sans dents, ces illettrés, pestiférés, alcooliques, ces "gens qui ne sont rien" !
Rédigé par : Meltoisan | 19 août 2018 à 18:09
C'EST LA RENTRÉE !
Youpi !
On va pouvoir de nouveau parler tous les jours de l’affaire d’État, vous savez, l’affaire BENALLA, même le dimanche !
Rédigé par : Meltoisan | 19 août 2018 à 18:17
"On ne peut servir deux maitres: Dieu et l'argent. On aimera l'un et haïra l'autre": N'est pas le Christ qui a dit cela?
Rédigé par : Tonton Jean | 19 août 2018 à 18:33
Dieu sait si ce sujet m'est cher, que je l'ai porté dans divers engagements et que je suis heureux que le Salon Beige l'étaye de références à la Doctrine Sociale de l'Eglise... Mais disons-le, beaucoup de cathos en général sous-estiment ces sujets, voire se laissent dériver en pensées, en paroles et par actions, je le constate avec d'autres...
Et... Pourquoi noyer ce grave sujet de la dérégulation des ouvertures commerciales et du dimanche dans des considérations simplistes sur le travail féminin et des interprétations hâtives sur le sujet de la réversion des retraites ? La confusion ne sert à rien pour affronter les défis du meilleur des mondes libéral-libertaire qu'incarne le satané Macron...
Rédigé par : esprit libre | 19 août 2018 à 20:44
Quand les menteurs disposent des médiats, ils racontent ce qui les arrange sans vergogne et une imagination débordante et malodorante.
Ces malfaisants ne savent pas qu'on ne se moque pas de Dieu sans qu'il ne se manifeste en nous laissant livrés à nous-mêmes, ce qui est toujours catastrophique. Qaund on oublie de remercier Dieu du bien qu'il nous fait, alors il ne nous donne plus rien.
Pauvre France, tu payes ton apostasie
Rédigé par : lève-toi | 19 août 2018 à 21:11
C'est le doigt dans l'engrenage. Il ne faut surtout pas tomber dans ce panneau.
Le travail deviendra rapidement obligatoire le dimanche, ce qui ne sera d'ailleurs pas pour déplaire aux musulmans.
De surcroît, dès lors que ce sera obligatoire, adieu le tarif du dimanche !
Rédigé par : Fox | 20 août 2018 à 09:03
L esclavage moderne , allant de paire avec la déchristianisation, est en marche forcée , au profit des grands potentats, toujours sous le prétexte de la liberté. Qu en comprendra-t-on la véritable signification de ce concept ( la liberté) ?
Rédigé par : Le Forez | 20 août 2018 à 09:07
Clovis: TB!
Rédigé par : San Juan | 20 août 2018 à 10:43
Autre réflexion à ce sujet :
Je me suis souvent trouvé récemment à prendre la parole en commissions (à la parole plus libre) ou en instances officielles, au milieu de divers responsables sociaux ou politiques. Sur ce sujet les CFTC, CGT et FO sont généralement clairs, les CFDT non, les patronaux en dérive ou cynisme, les représentants de l'artisanat et des indépendants prudents et selon leurs profils.
Chez les députés ou conseillers régionaux ce sont généralement les FN, certains LR réacs et les très à gauche qui sont clairs, ailleurs, plus on est proche des moutons de la Macronie plus c'est dangereux. Mais l'équation personnelle joue tjrs.
Raisons de plus pour qu'un catho soit ferme sur ces sujets... et en cohérence personnelle et familiale ! Et que évêques et prêtres parlent de cela dans leurs lettres et homélies... ce n'est pas souvent !
Rédigé par : esprit libre | 20 août 2018 à 13:01
franchement ça ne m'aurait pas gêné de travailler le dimanche avec double paye;
quant au jour du seigneur, l'église ne l'a t-elle pas aussi fait transféré au samedi dans certaines paroisses?
Rédigé par : patphil | 20 août 2018 à 14:17
Merci San Juan.
Rédigé par : clovis | 20 août 2018 à 23:31
Plutôt que de pénaliser les mères de familles qui ont élevé leurs enfants, ce qui a fait économiser les aides à la cantine et autres subventions pour centre de loisirs du mercredi, on devrait mettre un malus à tous ceux qui en ayant travaillé n'ont pas eu d'enfants pour assurer l'avenir de leur retraite. Ce serait plus juste !
Rédigé par : Gipsy | 21 août 2018 à 18:02
@ Roland
Une ou quelques décennies ??
Rédigé par : rere | 21 août 2018 à 22:36