Contre la pauvreté, en finir avec l’Etat providence
11 septembre 2018
De Nicolas Lecaussin dans l'IREF :
"Emmanuel Macron présentera le 13 septembre prochain son Plan pauvreté pour la France où, selon les données officielles (ministère de la Santé), 8,9 millions de personnes vivaient en 2015 sous le seuil de pauvreté, soit 14,2% de la population. En France dont les dépenses sociales dépassent celles des autres pays, 4,15 millions de personnes étaient allocataires de minima sociaux fin 2016 (RSA, AAH, minimum vieillesse, ASS, etc.). 20% des allocataires du RSA le sont depuis 10 ans et 49% depuis au moins 4 ans. De nombreuses études ont déjà montré que l’assistanat rend les gens dépendant des allocations. Dans ces conditions, un nouveau Plan pauvreté sans une véritable réforme ne changera strictement rien. Il faudrait tout revoir et l’IREF a plusieurs propositions :
1. Il faut une allocation unique versée en fonction du revenu et à titre de complément de celui-ci, qui remplacerait toutes les autres. Dans tous les cas, elle ne permettrait pas à un foyer de gagner plus qu’il ne gagnerait en étant salarié, mais au contraire elle inciterait à travailler ceux qui le peuvent. A titre d’exemple, elle pourrait être plafonnée à 60% du montant du SMIC mensuel net (1 188€). Cette allocation unique serait accordée sous un contrôle strict et éventuellement en échange d’un travail comme le système du workfare aux Etats-Unis. Il va de soi que les personnes malades et/ou handicapées n’entreraient pas dans cette catégorie.
2. Il faut libéraliser le marché du travail. Pour pouvoir inciter plus facilement les bénéficiaires de l’allocation sociale unique à reprendre un travail, l’accès au marché du travail devrait être plus libre. Or, aujourd’hui, le Code du travail, le SMIC et autres réglementations, sous prétexte de défendre les salariés, empêchent les employeurs d’embaucher et de licencier plus facilement. D’ailleurs, le rapport de l’OCDE sur le pourcentage des travailleurs pauvres dans les pays membres montre que la France, avec 7.1 % des travailleurs pauvres, est au même niveau que la…Hongrie. Ce pourcentage est même deux fois plus élevé qu’en Allemagne (3.5 %), pays donné comme « mauvais exemple » concernant la réforme du marché du travail. De plus, une très récente étude sur l’absentéisme dans le privé montre que les Français sont champions avec un taux pratiquement trois fois plus élevé qu’au Royaume-Uni. Au-delà des abus, il y a le mal-être des employés dans un système qui est censé les protéger mais qui en réalité les enferme. La flexibilisation du marché du travail contribuerait indubitablement à une meilleure insertion sur ce marché des bénéficiaires des allocations sociales.
3. Il faut encourager la création des fondations pour s’occuper des pauvres. Malgré un tissu associatif assez important, la France n’a pas assez de vraies fondations capables, grâce aux bénévoles, de prendre en charge efficacement la réinsertion des plus pauvres. La « lutte contre la pauvreté » est étatisée et les associations dépendent de l’argent public. Il faut faciliter les dons et la création de fondations libres. Ce sont la bienveillance et le dévouement qui donnent les meilleurs résultats contre la pauvreté et la déchéance.
4. Enfin, pour qu’il y ait moins de pauvres, il faut plus de riches ! La France devrait mettre à la poubelle les approches marxistes anti-riches et créer les conditions pour que les gens puissent réussir et s’enrichir plus facilement : revoir la fiscalité, libérer la création d’entreprises et d’emplois, faire de la réussite un but comme c’est le cas dans d’autres pays. Plus il y aura de riches et moins il y aura de pauvres.
Tant qu’on empilera de nouveaux Plans technocratiques pour sortir de la logique de l’assistanat et de l’Etat providence, la pauvreté et la dépendance aux allocations sociales feront toujours partie des caractéristiques françaises."
Plus de riches pour qu'il y ait moins de pauvres... Mais tout le monde vous dira que si il y a effectivement plus de riches, et même de plus en plus de très riches, il y a également de plus en plus de pauvres !
La mentalité (et l'efficacité) américaine est malheureusement complètement ignorée chez nous, et même refusée, car certains en France ne veulent voir "que" la pauvreté outre-atlantique, dont sont bien sûr victimes les Noirs ! Les Blancs pauvres, on s'en fout...
Les riches doivent être encouragés à investir, à donner dans des programmes efficaces et pragmatiques ; et puis il est évident que notre système de "droit à allocation" ne fait que maintenir dans la dépendance des millions de gens ! Avec en plus une politique fiscale ahurissante qui pénalise les entreprises et tous ceux qui produisent, construisent, inventent...
Bref, depuis 50 ans, une politique en dépit du bon sens qui fait que nous finançons le chômage de masse et la soit-disant paix sociale, avec les résultats catastrophiques sous nos yeux !
Alors question : faut-il changer complètement l'enseignement donné à l'ENA, ou bien faut-il carrément la supprimer ?
Rédigé par : Irishman | 11 septembre 2018 à 08:58
La France devrait mettre à la poubelle les approches marxistes anti-riches. Tout est là !
Ce qui signifie "changer de paradigme".
Rédigé par : Horace | 11 septembre 2018 à 09:20
encore un énième plan!
qui ne servira à rien qu'à taxer un peu plus le contribuable.
Rédigé par : patphil | 11 septembre 2018 à 10:51
Je trouve léger le "il faut plus de riches" qui mériterait d'être ainsi nuancé: "il faut plus de riches qui aient de solides convictions morales et si possible chrétiennes". C'est ainsi que dans les grands établissements d'éducation, autrefois, on avait conscience d'éduquer la future élite, élite à laquelle on apprenait ainsi la vie dans un lycée dont j'ai étudié l'histoire: obligation d'appartenance à un mouvement charitable; présence d'une troupe scoute affiliée au lycée; obligation d'assister à la messe au lycée les dimanches; messe tous les matins pour les internes; etc. Cela a donné des ingénieurs, entrepreneurs, prêtres, hommes politiques - bref, membres de l'élite - qui voyaient leur vie comme un don à faire à leur pays et à la société. Cela n'existe plus du tout aujourd'hui. Donc, à quoi bon "faire" des riches dans une société individualiste?
Plus de riches, oui, mais seulement s'ils sont éduqués à l'amour des pauvres et au don de sa personne.
Et pour réformer les différents établissements où ladite élite est éduquée, il y a du travail...
Rédigé par : ODE | 11 septembre 2018 à 12:27
Je trouve léger le "il faut plus de riches" qui mériterait d'être ainsi nuancé: "il faut plus de riches qui aient de solides convictions morales et si possible chrétiennes". C'est ainsi que dans les grands établissements d'éducation, autrefois, on avait conscience d'éduquer la future élite, élite à laquelle on apprenait ainsi la vie dans un lycée dont j'ai étudié l'histoire: obligation d'appartenance à un mouvement charitable; présence d'une troupe scoute affiliée au lycée; obligation d'assister à la messe au lycée les dimanches; messe tous les matins pour les internes; etc. Cela a donné des ingénieurs, entrepreneurs, prêtres, hommes politiques - bref, membres de l'élite - qui voyaient leur vie comme un don à faire à leur pays et à la société. Cela n'existe plus du tout aujourd'hui. Donc, à quoi bon "faire" des riches dans une société individualiste?
Plus de riches, oui, mais seulement s'ils sont éduqués à l'amour des pauvres et au don de sa personne.
Et pour réformer les différents établissements où ladite élite est éduquée, il y a du travail...
Rédigé par : ODE | 11 septembre 2018 à 12:27
Faire travailler les pauvres gratuitement en échange d'un revenu qui n'est pas le smic ! il faut arrêter de dire des sottises, le RSA ne représente le plus souvent la moitié du seuil de pauvreté et même moins. cette proposition à elle toute seule est une infamie.
le fait que l'on puisse vivre et bien vivre avec un RSA n'est pas avéré, les minima sociaux sont dores et déjà taillés pour ne pas permettre une vie facile, mais au plus la débrouille et la survie. RSA ne veut pas dire vie médiocre devant un poste de télé en pantoufles, mais survie pure et simple ! et en plus il faudrait travailler sans salaire pour y parvenir !
En réalité il faudrait encourager la formation de nouvelles entreprises, en ne supprimant pas les minima sociaux ou en ne les réduisant pas au prorata de ce qu'une personne réussi à gagner en tentant de se sortir de la pauvreté. Nous ne parlons pas de gens indigents nécessairement, c'est à dire de personnes qui mourront de faim de froid dans les vingt-quatre heures, mais de pauvreté, c'est à dire de personnes qui ne peuvent pratiquement pas épargner quoi que ce soit, qui ne sont propriétaires de rien et à qui on ne fait ni crédit, ni confiance.
essayez de louer quoi que ce soit avec votre RSA, et bon courage ! des aides ? oui, sur le papier, car en réalité vous êtes la chose de l'administration.
il n'est pas vrai que la personne au RSA n'est pas contrôlée, cela aussi est un mythe.
faut-il des gens plus riches pour permettre une administration privée de l'aumône publique ? Non, de toutes les façons le problème resterait le même, à savoir que les personnes réduites au minima sociaux, sont des personnes "moins", des "pauvres", et non des alter-egos. Ce qu'il faut c'est non pas supprimer le salaire minimum garantie -qui est une question d'équité et de justice -, mais permettre un allègement des charges qui pèsent à la fois sur les entreprises et sur les formateurs d'entreprises, qui ne peuvent sans difficultés fort grandes envisager de prendre le risque de se lancer, entre la paperasse sans fin et des prélèvements qui plombent totalement la liberté d'entreprendre.
privilégier les hyper-riches n'aidera que les cabinets "d'optimisation" fiscale, pas le réel tissu de la société, qui lui ne passe pas ses "week-end", loin du Seigneur, à faire de la plongée dans la mer rouge ou à placer ses intérêts au Liechtenstein ou à Jersey.
ce qui manque à tout ce discours utilitariste et complètement idéaliste c'est le sens du respect d'autrui. lorsque vous êtes dans la survie, vous n'êtes pas dans la société des loisirs, et vous n'êtes pas non plus un tire-au-flan.
Telle qu'elle la société française fabrique un volant toujours plus croissant de chômeurs longue durée, parce que l'économie est pétrifiée par tout à la fois, des frontières juridiques et physiques inexistantes,les nouvelles techniques de production, qui n'ont plus toujours besoin d'O.S., un "management" qui se moque du monde et par un fiscalisme bureaucratique complètement soviétique.
faire travailler les pauvres gratuitement n'inculquera rien d'autre que le sentiment d'être la propriété de l'administration, ce qui est une nouvelle torture exercée sur le pauvre et l’indigent, et catholiquement parlant, un péché criant à la Face de Dieu, dans un pays déjà perclus de tant d'abominations du genre.
Rédigé par : Oh! | 11 septembre 2018 à 13:32