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Boire de l'alcool ou avorter : les contradictions du ministre de la santé

Le jour où le ministère de la santé rappelle aux femmes que le bébé qu’elles attendent n’est plus vraiment leur corps et qu’elles doivent s’abstenir de boire pour sa santé, le même ministère condamne un médecin gynécologue, qui a eu le malheur de dire qu'il ne ferait plus d'avortement :

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Il y a dans chaque enfant avorté un Mozart qu'on assassine

Ah non, ce n'est pas tout à fait ce qu'a déclaré Emmanuel Macron, lors de sa présentation du plan pauvreté :


Choisir la Vie soutient le Docteur Bertrand de Rochambeau

Communiqué de Choisir la Vie :

Dans une interview diffusée le mardi 11 septembre dernier sur  la chaîne de télévision TMC, le Docteur Bertrand de Rochambeau, Président du Syndicat national des gynécologues, justifie son refus de pratiquer l’interruption volontaire de grossesse qu’il considère comme un homicide et rappelle que « les médecins gynécologues ne sont pas là pour ôter la vie. »

Choisir la Vie et ses adhérents assurent le docteur de Rochambeau de leur soutien et le félicitent pour ses propos courageux .

Alors que les scientifiques s’accordent à reconnaître en l’embryon l’existence d’un être humain, Choisir la Vie ne peut que déplorer l’acharnement idéologique et l’aveuglement de mesdames Buzyn et Schiappa à vouloir faciliter toujours davantage l’accès de femmes à l’avortement et nier le caractère traumatisant de cet acte. Acte, qui, rappelons-le, ôte chaque année la vie à plus de 220.000 enfants à naître.

Bien plus que de conduire les femmes vers cet acte aux conséquences physiques et psychologiques irréversibles et graves, Choisir la Vie rappelle la nécessité de les accompagner et de les soutenir , de promouvoir une vraie politique d’aide à l’accueil de la vie.

Choisir la Vie rappelle son attachement à l’objection de conscience légale des médecins, sages-femmes, infirmiers, auxiliaires médicaux en ce qui concerne l’avortement et invite la gouvernement à maintenir  cette protection légale de la conscience de chacun.

Index


Avortement : Clause de conscience et propagande

Lu sur Objection :

6a00d83451619c69e2022ad390dc4b200d-250wi"L’interview réalisé avec le docteur de Rochambeau est un exemple typique de propagande. Le docteur à aucun moment ne peut s’expliquer sur les raisons de son choix. L’entretien ne vise qu’à le faire acquiescer au fait que l’avortement n’est pas un homicide (selon le code pénal) et à mettre le doigt sur la clause de conscience comme obstacle au droit à l’avortement.

Cet entretien s’insérant dans une émission sur la situation au Bailleul (où les 3 médecins gynécologues de l’établissement refusent de pratiquer des avortements), il faut regarder la totalité de l’émission qui est un bel exemple de propagande

1/ Attaque en règle contre les clauses de conscience comme résidu d’un autres âge qui fait entrave au droit à l’avortement

2/ Entreprise de ridiculisation des médecins objecteurs considérés comme des autistes sortis d’une planète d’extra-terrestres.

L’entreprise est grossière. Le médecin s’explique sur cette manipulation dans un entretien à RTL et évoque la manière dont s’est passée ce tournage et là aussi il est intéressant de découvrir la machination. L’interrogatoire a duré 15 mn. Officiellement la journaliste est venu l’interroger sur son opinion  en tant que président du syndicat des médecins gynécologues. Le médecin a répondu aux questions puis à la toute dernière fin la journaliste lui a demandé son avis personnel. La prise de vue est  coupée de telle sorte que l’on ne sait pas pourquoi le médecin fait objection. L’entreprise vise implicitement à faire passer l’opinion du médecin pour celle du syndicat : belle machine de guerre pour discréditer celui dont on veut maintenant la peau."


La Marche pour la vie soutient le Docteur Bertrand de Rochambeau

Communiqué de la Marche pour la Vie

Capture d’écran 2018-09-12 à 20.03.40"Dans une interview diffusée mardi 11 septembre sur TMC, le Dr Bertrand de Rochambeau, président du Syndicat national des gynécologues, explique qu’il refuse de pratiquer des IVG parce que c’est « retirer des vies ». La Marche pour la vie et ses dizaines de milliers de sympathisants souhaitent lui apporter leur soutien.

La loi est avec le Dr Rochambeau. Selon l’article L2212-8 du Code de la santé publique, « un médecin n’est jamais tenu de pratiquer une IVG ». « Aucune sage-femme, aucun infirmier ou infirmière, aucun auxiliaire médical, quel qu’il soit, n’est tenu de concourir » à cet acte. C’est la clause de conscience qui distingue les sociétés démocratiques des régimes totalitaires.

La science est avec le Dr Rochambeau. La Marche pour la Vie rappelle avec le docteur Rochambeau la réalité biologique de l’être humain dès sa conception. Aucun scientifique ne peut dire aujourd’hui que l’embryon n’est pas un être humain.

Nul ne peut forcer le Dr Rochambeau à agir contre sa conscience et contre la réalité scientifique. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et la secrétaire d’Etat à l’Egalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, ont condamné « fermement » ses propos, sans considérer le problème de fond, et  en refusant de voir le malaise grandissant des médecins concernés. Elles déclarent que « l’IVG est un droit trop souvent menacé pour lequel il convient de ne relâcher aucun effort ». En France plus de 220 000 avortements sont pratiqués chaque année. Contrairement à ce qu’elles prétendent, l’accès à cette pratique est loin d’être en danger. Les évolutions législatives sur ce sujet depuis quelques années (Suppression du délai de réflexion, de la condition de détresse, et le délit d’entrave à l’IVG) prouvent malheureusement l’inverse.

La Marche pour la Vie remercie le Dr Rochambeau pour son courage, elle appelle les français à se saisir de cette question cruciale de santé publique, et le gouvernement à protéger l’objection de conscience des médecins et des citoyens."


Avortement : La Croix à la remorque du gouvernement

La Croix publie un article sur la "polémique après les propos d’un gynécologue sur l’IVG ".

La Croix se contente de... citer les arguments du gouvernement.

A aucun moment, La Croix ne rappelle

  • qu'il y a 200 000 avortements en France et 100 000 en Allemagne, pays avec une population plus importante.
  • qu'il manque 150 millions de femmes dans le monde, du fait des avortements sélectifs. Ce qui est "légal", comme tout avortement.
  • l'enseignement de l'Eglise catholique

Pourtant, dans un écran publicitaire, La Croix affirme donner "les clés pour bâtir votre opinion". Publicité mensongère.

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Avortement : le syndicat des gynécologues crée la stupeur

Interrogé par une journaliste de l'émission de Quotidien sur TMC, mardi 11 septembre, Bertrand de Rochambeau, gynécologue mais aussi président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (Syngof), a expliqué qu'il refusait désormais de pratiquer des avortements.


"Moi, je fais un métier avec mes tripes. Je me lève à n'importe quelle heure. La nuit, je fais des opérations très difficiles, avec mes tripes. Et donc aux choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus". "Nous ne sommes pas là pour retirer des vies".

La journaliste lui fait alors remarquer que "ce n'est pas un homicide de faire une IVG". "Si, madame", répond le gynécologue. Valentine Oberti rappelle alors qu'un avortement n'est pas considéré comme un homicide dans le Code pénal.

"Ça, c'est son opinion. Moi, en tant que médecin, je ne suis pas forcé d'avoir votre opinion. Et si je ne l'ai pas, la loi me protège et ma conscience aussi".


On peut avorter au Bailleul mais on ne peut plus naître au Blanc

Unknown-24En visite au Planning familial du Mans ce vendredi 7 septembre, la secrétaire d’État à l’Egalité, Marlène Schiappa, est revenue sur le refus de trois médecins de pratiquer l’avortement, à l’hôpital du Bailleul. Depuis janvier 2018, le Pôle Santé Sarthe avait donc suspendu son accès. Elle annonce que l’activité mortifère devrait reprendre fin septembre :

« Cette nouvelle organisation est rendue possible par le passage du temps de travail d’un médecin de 60 % à 100 %. Mais aussi par la possibilité offerte à des sages-femmes de l’établissement de réaliser des IVG médicamenteuses, sous la responsabilité du médecin. »

En revanche elle n'a pas prévue de faire un détour au Blanc (Indre), où la maternité a fermé fin juin. En cause : le manque d’anesthésistes, indispensable au bon fonctionnement de cette maternité, où naissent trois cents enfants par an. Désormais les futures mères vont devoir faire 50 minutes de route pour se rendre au CHU ou à la clinique du Fief de Grimoire, à Poitiers, ou encore à l’hôpital de Châtellerault. Une sage-femme se plaint :

« La distance et le changement de maternité génèrent beaucoup de stress chez mes patientes. Elles se demandent quand partir et espèrent ne pas accoucher en route. De plus la maternité du Blanc est à taille humaine. A Poitiers ou à Châtellerault, elles ne connaissent pas les sages-femmes. Et une inconnue, dans une naissance, ce n’est jamais bon. »

Cette sage-femme a travaillé deux ans et demi à la maternité du Blanc. La décision de l’Agence régionale de santé (ARS) lui laisse un goût amer :

« S’il y a une grossesse à risque, un problème, des saignements, on a besoin d’un bloc de chirurgie très rapidement. Désormais, les plus proches sont à cinquante minutes. Ça peut mettre en jeu la santé de la maman et du bébé. »

Il est plus facile d'avorter que de naître dans ce pays.


Guatemala : les partisans de l’avortement reculent devant la forte mobilisation de rue

Lu sur Gènéthique :

Unknown-21"Au Guatemala les partisans de l’avortement reculent devant la forte mobilisation de rue. A peine deux jours après la grande manifestation du 2 septembre dernier, qui a rassemblé quelques 1 200 000 personnes, l’opposition retire de son projet de loi l’article élargissant les conditions de dépénalisation de l’IVG.

Convergencia, le parti d’opposition de gauche à l’origine de ce projet de loi, souhaitait autoriser l’avortement pour les mineures victimes de viol, pendant les douze premières semaines. Battant en retraite, il préconise désormais de retirer cet article pour « sauver le reste du texte », selon les mots de Paula Barrios, de l’organisation « Femmes qui transforment le monde » : « Nous préférons donner la priorité à la situation et à l’assistance aux fillettes et adolescentes ».

L’adoption de ce projet de loi demeure incertaine."


La Coprésidente du Planning familial dans La Croix

Quand le journal La Croix organise un débat sur l'avortement, il n'appelle pas souvent des personnes pro-vie, en accord avec l'enseignement de l'Eglise... Ainsi à la question de savoir si la baisse du nombre d’avortements doit devenir un objectif de santé publique, sont invités à répondre :

  • Véronique Séhier, Coprésidente du Planning familial, qui estime qu'il ne devrait pas y avoir de limite à l'avortement : "[Les femmes] doivent pouvoir changer d’avis, même si la grossesse était voulue au départ."

  • Israël Nisand, Président du Collège national des gynécologues et obstétriciens français, qui rappelle que même s'il s'est battu pour "ce droit", l'avortement n'est jamais banal.

Les lecteurs de La Croix seront bien avancés. Mais ils doivent avoir l'habitude.


Allemagne : les médecins refusent de plus en plus d'effectuer des avortements

D'Olivier Bault dans Présent :

Unknown-2"Selon un reportage de la télévision publique allemande ARD diffusé le 23 août et cité par le site catholique katholisch.de, en Allemagne, le nombre de médecins qui acceptent de commettre des avortements va décroissant. D’après les statistiques officielles, cette baisse a été de 40 % depuis 2003, le nombre total des médecins avorteurs outre-Rhin passant d’environ 2 000 à environ 1 200. Le résultat, c’est que l’avortement n’est pas disponible partout puisque certaines villes n’ont plus aucun médecin acceptant de commettre ces infanticides en phase prénatale. C’est le cas par exemple à Trèves (115 000 habitants) et Hamm (près de 180 000 habitants). Dans le reportage d’ARD, un gynécologue se plaint que des femmes doivent faire 200 km pour se faire avorter. Le président de l’Association médicale allemande (BÄK) Frank Ulrich Montgomery estime que cette situation est due à la pression des militants anti-avortement. [...]"


Avortement : une femme garde son bébé suite aux soutiens reçus

6a00d83451619c69e20224df2c6f74200b-800wiSuite à l'appel à l'aide pour une jeune femme enceinte en avril, Cécile Edel, présidente de Choisir la vie, nous informe que Pauline a fait le choix de la vie et est maintenant enceinte de 6 mois. Elle tient à remercier chaleureusement tous les donateurs de leur  grande générosité. Elle a pu payer grâce à vous tous le plus gros de ses dettes mais reste particulièrement angoissée pour l'avenir. Dans les mois qui vont suivre, il lui faudra certainement trouver un autre emploi plus adapté à sa vie de maman de deux enfants car elle travaille souvent de nuit et son salaire actuel est faible.

Voici ses propres mots:

"Je remercie vraiment les donateurs. Je suis touchée de leur aide alors qu'ils ne me connaissent pas et de leurs messages d'encouragement. Ils ont compris ma détresse. Je ne pensais pas qu'il y avait encore des gens comme ça".

Vous avez été très nombreux à répondre positivement à notre appel et nous vous remercions encore de votre générosité. Quotidiennement, Choisir la Vie, au travers de son antenne d'écoute, répond à des jeunes femmes vivant des situations similaires à Pauline. Plus d'une dizaine de bénévoles se relaient pour apaiser les souffrances de celles-ci et les aider à accueillir leur bébé et faire le choix de la Vie. Nous vous remercions par avance de votre précieux soutien dans l'aide aux femmes enceintes en détresse.

Vous pouvez envoyer votre don (déductible de l'impôt) à l'association "Choisir la Vie" soit par chèque au 70 bd Saint Germain 75005 Paris avec la mention "pour Pauline" soit par internet.


Censure sur le moteur de recherche Google

Donald Trump le dénonce aux Etats-Unis, mais cette censure s'applique aussi en France, avec des sujets interdits comme l'avortement.

Le site pro-vie IVG.net subit le même ostracisme. Alors qu'une recherche  donne habituellement de nombreux sites différents mais classés dans un ordre présumé pertinent, sur la recherche du mot clé "IVG" , google  dupliquetrois fois le site du gouvernement pour faire apparaître notre site www.ivg.net  en quatrième position ! Ce qui pénalise notre visibilité et donc les appels qui ont bien diminué. Dans une recherche plus "classique",  IVG.net aurait été placé en deuxième position.

Capture IVG GOUV


Le Planned Parenthood a dissimulé le viol d’adolescentes

Le Planning familial Américain (Planned Parenthood) est au cœur d’un scandale, avec l’argent public et le silence des institutions :

Capture d’écran 2018-08-28 à 17.26.09"Mais les pro-vie Américains sont tenaces. Suite à une campagne intense de Live Action, mené par l’excellente Lila Rose, des Républicains se sont mobilisés. En juin dernier, 56 membres du Congrès se sont réunis devant le Capitole des États-Unis pour attirer l’attention sur le scandale et exiger que le Département de la santé et des services sociaux enquête sur les actions de Planned Parenthood.

Cela fait suite à la campagne d’une grande organisation pro-vie Américaine, Live Action, qui a lancé une grande série de vidéos détaillant comment le planning familial US a permis, par son silence, de nombreuses agressions sexuelles.

La série « Aiding Abusers » s’appuie sur des reportages, des témoignages oculaires et des vidéos d’infiltration pour exposer la volonté des employés de Planned Parenthood à avorter des filles de douze ans sans signaler de viol ou d’infraction à la loi. Cela permet aux hommes qui ont amené les filles pour les rendez-vous de les ramener à la maison et de continuer à les maltraiter.

La dernière vidéo, « Prosecution« , est centrée sur une interview de Brian Hurley, un avocat qui a porté deux affaires civiles contre Planned Parenthood Southwest Ohio pour avoir prétendument dissimulé le viol d’adolescentes. Hurley révèle que la principale tactique de l’organisation consistait à éviter de tenter de mener des poursuites, « trop longues et coûteuses« .

« Le Planning familial a activement participé à des activités illégales, en vendant les parties du corps des bébés avortés en échange de profit« , a déclaré Abby Johnson, ex-défenseur de l’avortement et directrice du Planning familial, qui milite désormais pour la vie. « Ils ont menti aux femmes pour lesquelles ils prétendent se battre. Je l’ai vu de première main quand je travaillais pour le géant de l’avortement et pourtant, ils réussissent toujours à obtenir plus d’un demi-milliard de dollars par an en recettes fiscales. »


Hollywood : quand les studios contraignaient leurs stars à avorter

C'est sur Allo ciné :

"Dans l'âge d'or d'Hollywood, les toutes-puissantes Majors modèlent et façonnent -intellectuellement et physiquement- à leur guise les actrices, qui ne sont au final rien de plus qu'une valeur marchande. C'est qu'en signant son contrat avec le studio, pour une durée légale de 7 ans, la star se dépossédait d'elle-même et lui cédait aussi le contrôle de sa vie privée; le tout sous les auspices d'une clause de moralité. Une emprise d'autant plus violente et perverse qu'elle touchait même jusqu'à l'intime. Pour ne pas détruire leurs images glamours et immaculées patiemment façonnées par les Majors, et donc leurs carrières, certaines actrices furent obligées d'avorter par ces mêmes studios. Judy Garland, Bette Davis, Joan Crawford, Jean Harlow, Lana Turner... Nombreuses sont celles qui furent contraintes de se plier à ce terrible diktat, même si quelques contre-exemples existent, à l'image de Loretta Young, qui refusa de se faire avorter, mais fut contrainte d'accoucher dans une relative clandestinité. En d'autres termes, non seulement une grossesse surprise et parfois extra conjuguale aurait attiré la honte sur ces stars du box-office, mais en plus cela allait de toute façon à l’encontre de la politique des studios de cinéma. [...]

"Les avortements étaient notre contraception" disait une actrice anonyme à l'écrivaine et historienne Cari Beauchamp, dans son essai primé Without Lying Down : Frances marion & The Powerful Women of early Hollywood. Lee Israel, auteur d'une biographie sur la fameuse vamp hollywoodienne Tallulah Bankhead et publiée en 1972, écrivait qu’elle "se faisait avorter comme d’autres femmes se faisait une permanente". Lorsque la comédienne et chanteuse phénomène Jeanette McDonald se retrouva enceinte en 1935, le patron de la MGM, Louis B. Mayer, demanda personnellement à Howard Strickling de "se débarrasser du problème". Le publicitaire s'exécuta, et fit admettre Jeanette McDonald à l'hôpital, officiellement pour "une infection à l'oreille". [...]

Pour rester au rayon de la MGM, on peut aussi évoquer le cas de la sublime Ava Gardner. Alors qu'elle fut mariée avec Frank Sinatra de 1951 à 1957, elle lui dissimula son avortement."La MGM avait toute sorte de clauses de pénalité qui s'appliquaient lorsque ses stars avaient des enfants" confia un jour l'actrice à la journaliste Jane Ellen Wayne, qui travailla un temps pour la chaîne NBC, et auteure de plusieurs ouvrages sur l'actrice, dont The Golden Girls of MGM. "Si j'en avais un, mon salaire était amputé. Donc comment pouvais-je vivre ? Frank était fauché à ce moment-là, et mes futurs films devaient me faire tourner aux quatres coins du monde. Je ne pouvais pas me permettre d'avoir un enfant à ce moment-là. La MGM a fait tout le nécessaire en m'envoyant à Londres. Quelqu'un du studio était tout le temps avec moi. L'avortement fut fait très rapidement... Et très discrètement". [...]"

Et maintenant, qu'en est-il de la liberté de la femme ?...


Avortement : on ne peut pas forcer un médecin à supprimer la vie

Les médecins pro-vie seront-ils obligés de disséquer des petits d'hommes dans le sein de leur mère ?

"Depuis janvier 2018, le Centre le centre hospitalier du Bailleul de la Flèche ne pratique plus d’interventions volontaires de grossesse.

La sénatrice socialiste de la Sarthe, Nadine Grelet-Certenais, a jugé « intolérable que les femmes ne puissent pas exercer leur droit essentiel parce que des médecins, au mépris de l’accès aux soins, font valoir des réticences d’ordre personnel ou éthique ». Interpelée, la ministre de la santé, Agnès Buzyn, « a promis un retour à la normale pour septembre ».

Cependant, la réaction de la sénatrice a suscité une prise de position du Syndicat national des gynécologues obstétriciens de France (Syngof) qui, dans sa réponse, souligne que « la réalisation de l’avortement n’est pas un acte de soins ordinaire » et qu’elle « nécessite des médecins à qui la loi reconnaît le droit d’avoir une liberté de conscience ». Et le syndicat juge « intolérable » que cette liberté ne soit pas reconnue par la sénatrice : « Prétendre que les médecins ont le mépris de l’accès aux soins, alors qu’ils sont au contact direct avec la souffrance de leurs patientes, c’est ne pas connaître leur vie ».

Les gynécologues s’inquiètent des récentes remises en question de la clause de conscience spécifique liée à l’avortement : tout d’abord au cours des discussions sur la loi Santé de 2016, « dont plusieurs articles concernaient l’IVG », ensuite début 2017, quand le Haut Conseil à l'égalité a aussi réclamé sa suppression. Or pour le Dr de Rochambeau, qui regrette la disparition du délai de réflexion obligatoire et la suppression de la notion de détresse, « retirer la clause de conscience dans le cadre de l’IVG, c’est contraindre les médecins à en faire ». Il ajoute qu’« on ne peut pas forcer [un médecin] à supprimer la vie »."


Intox de Ouest-France sur l'avortement

Le quotidien de gauche répète comme un perroquet l'intox habituelle des militants de la culture de mort, qui exagèrent le nombre d'avortements clandestins. Il s'agit là de l'Argentine où la loi pour l'avortement a pour le moment été rejetée :

"500 000 Argentines qui, cette année encore, devraient recourir à des IVG clandestines au péril de leur vie."

Et pourquoi pas 3 millions aussi ?

En attendant, les militants pro-mort s'en prennent à l'Eglise :

"Trois églises ont été profanées lundi dans la capitale : statues de la Vierge peinturlurées de rouge, cintres pendus aux portes, graffitis pro-choix…"


Argentine : les partisans de la culture de mort espèrent gagner l'an prochain

L'échec de la légalisation du crime de l'enfant à naître en Argentine n'est que partie remise pour les partisans de l'avortement qui constatent tout de même que leur idéologie progresse. Julia Mendez, militante féministe, annonce :

«Et s’il ne passe pas la semaine prochaine, nous le représenterons l’année d’après. C’est la septième fois que nous le présentons, jamais nous n’avions été si proches du but.» 

La féministe Senorita Bimbo ajoute :

« Demain, nous serons toujours le mouvement populaire et transversal le plus fort du pays. Demain nous sècherons nos larmes et nous continuerons d’avancer. Il n’y aura pas un pas en arrière.» 

C'est la version pro-mort du "On ne lâche rien"...

A l'inverse, aux Etats-Unis, le mouvement pro-vie avance pas à pas pour interdire l'avortement et faire respecter la vie humaine dès la conception. C'est la constance dans les idées qui permet d'avancer. En France, la droite, complice dès l'origine de la culture de mort, a toujours tout lâché. Ainsi, Eric Ciotti, qui passe pour un député de droite, s'est senti obligé de se joindre à la gauche sur cette affaire :


Argentine : le Sénat rejette l'avortement

Par 31 voix pour, 38 contre et 2 abstentions, le Sénat argentin a rejeté la légalisation du meurtre de l'enfant à naître. La «journaliste» de France24 Mathilde Buenos, qui n'informe pas, est sous le choc :

Le pape François a multiplié les déclarations contre l’avortement. Dans une lettre adressée aux fidèles catholiques argentins, le pape avait appelé à se mobiliser contre le projet de loi.

Une messe pour la vie a été célébrée mercredi à 20h par le cardinal Mario Poli à la cathédrale de Buenos Aires. Le successeur du Pape François a concélébré avec, entre autres, Mgr Oscar Ojea, évêque de San Isidro et président de la conférence épiscopale.

Il y avait eu 5 millions de manifestants dans toute l’Argentine contre l’avortement.


Remercions Mme de Gaulmyn de nous avoir offert l’occasion de nous préparer aux combats à venir

Nous venons d’achever notre série d’articles pour relire Evangelium vitae et rappeler à notre consoeur Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef de « La Croix », quelques « fondementaux » sur la dignité de la personne humaine de sa conception à sa mort naturelle – après son monstrueux « papier » sur le référendum irlandais.

Je profite de cette relative accalmie estivale pour tirer quelques conséquences de cette affaire – d’autant plus importantes, à mes yeux, que se profile une difficile révision des lois de bioéthique dans quelques mois, qui exigera l’engagement sans ambiguïté de tous les Français de bonne volonté, à commencer, bien sûr, par les catholiques qui ont sur ces questions la doctrine et l’enseignement les plus clairs et les plus cohérents.

Tout d’abord, il me faut préciser que cette relecture quotidienne d’Evangelium vitae n’était pas (pas uniquement du moins, ni même principalement) une façon de polémiquer avec Mme de Gaulmyn. Bien sûr, comme tous les catholiques pro-vie, à la rédaction du Salon beige, nous avons été scandalisés de voir le quotidien officieux de l’épiscopat se faire le porte-parole de la culture de mort, sous couvert d’un vague réalisme politique. Mais nous en avons vu d’autres et nous serions bien volontiers passés à autre chose si cette affaire n’avait pas été, pour nous, une occasion de nous replonger dans nos « classiques ». Ce n’était donc pas seulement pour Mme de Gaulmyn, mais pour nous tous, que nous avons eu la joie de relire cette admirable encyclique de Jean-Paul II.

Si nous, catholiques de conviction, ne sommes pas nourris de ce Magistère, il ne faut pas s’étonner des progrès de la culture de mort. Profitons donc de l’été pour lire et relire cette quarantaine de citations – ou mieux, l’encyclique intégrale. Ce sera une excellente préparation pour le combat sur la loi de bioéthique. Car, autant le dire clairement, même si nous sommes aussi réceptifs que quiconque aux différents arguments « naturels » et « purement politiques » (voire purement économiques) contre la recherche sur l’embryon ou la PMA sans père, si nous nous opposons à ces dérives libertaires, c’est parce que nous voyons dans l’homme le sommet de la Création et dans l’union conjugale une réalité sacrée, voulue par Dieu dès la fondation du monde, qu’aucun d’entre nous n’a le pouvoir de modifier. La réponse du Christ tombe aussi nette qu’il y a deux mille ans : C’est en raison de la dureté de votre cœur… Mais, dès l’origine, il n’en fut pas ainsi.

A ce propos, je ne saurais trop conseiller, au passage, à ceux qui auront le temps de lire et de méditer pendant cet été de reprendre, non pas seulement Evangelium vitae, mais aussi les catéchèses de Jean-Paul II sur le corps et le mariage qui ont formé ce qu’on l’appelle désormais la « théologie du corps » (ces catéchèses ont été récemment rééditées). La loi naturelle, ce n’est pas de la pure biologie ou ce que l’on peut enseigner quand on est privé du Magistère ou de la Révélation, pour cause de déchristianisation avancée ; non, la loi naturelle, c’est fondamentalement la Raison du Créateur qui s’exprime dans ses créatures. Même si elle est accessible à la simple raison, elle est fondamentalement surnaturelle en ce qu’elle nous vient de Dieu même.

J’ose espérer que nous avons tous profité de cette relecture collective d’Evangelium vitae. Il est d’autant plus important de relire les encycliques et autres textes prophétiques des derniers Papes sur la dignité de la personne humaine – et tout spécialement de sa sexualité – qu’aujourd’hui, d’Humanae Vitae à Veritatis Splendor, en passant par Donum Vitae, Evangelium Vitae ou Familiaris Consortio, plusieurs non croyants (notamment écologistes) parviennent par d’autres voies aux mêmes conclusions… et que trop de catholiques choisissent précisément ce moment pour abandonner le combat ! Alors même que le combat n’a jamais été plus nécessaire : l’Adversaire (oui avec un A majuscule, car c’est clairement un projet luciférien) en est à proposer l’euthanasie des « inutiles » ou « l’autocréation » d’une humanité asexuée, « choisissant » à volonté comment elle veut agir et même ce qu’elle veut être.

Tout l’enjeu des prochaines lois bioéthiques est là : acceptons-nous notre merveilleux statut de créatures libres et rationnelles voulues et rachetées par Dieu pour Le servir et entrer en communion avec Lui ? Ou choisissons-nous, avec Lucifer, de renverser l’ordre de la Création pour le rebâtir à notre goût – au risque de détruire toute l’humanité réelle ?

Naturellement, je ne veux pas croire que Mme de Gaulmyn opte pour la deuxième solution. Mais ses propos pour le moins équivoques ruinent la première. Voilà pourquoi il nous a semblé utile et nécessaire de revenir aux sources de notre doctrine sur ces questions.

Mais c’est aussi l’occasion de rappeler que, bien que tous les pseudo « réalistes » aient eu le plus souverain mépris pour la politique de Jean-Paul II ou de Benoît XVI, la seule voie politique qui nous soit accessible est précisément celle qu’ils nous ont indiquée : se battre sur la ligne de front des principes non négociables.

Certes, cela signifie que nous avons perdu de nombreuses batailles et ce n’est pas très flatteur sur notre situation politique. Mais, étant donné la situation actuelle, il est remarquablement efficace de se battre de cette façon. C’est même la seule chose qui nous soit possible, au moins en matière de dignité de la personne humaine.

Refuser la marchandisation du corps, l’étatisation de la famille et de la société conjugale ou encore l’appréciation d’une vie humaine à l’aune exclusive de ce qu’elle peut « apporter » à l’économie nous permet de tenir une position remarquablement solide. Et nous permet aussi de réunir autour de nous tous les êtres humains de bonne volonté, attachés à cette humanité concrète et non à une humanité rêvée, déracinée et, pour tout dire, désincarnée.

J’ajoute que ce « Non possumus », que Jean-Paul II opposa d’abord au national-socialisme et au communisme, et dont il donna le signal contre le « démocratisme » dès le début des années 1990, a permis de détruire ces deux premières idéologies mortifères. Pourquoi n’en serait-il pas de même avec la troisième et la dictature du relativisme ?

Alors remercions Mme de Gaulmyn de nous avoir ainsi offert l’occasion de nous préparer aux combats à venir et prions pour qu’elle aussi ait profité de cette lecture estivale d’une encyclique majeure – à la veille d’un débat législatif lui aussi majeur !

Guillaume de Thieulloy

Directeur du Salon beige


Avortement : ce qu'Isabelle de Gaulmyn aurait dû (re)lire (42)

42e et dernier extrait de l'encyclique Evangelium Vitae :

Capture d’écran 2018-07-17 à 08.42.08« Les commandements de Dieu nous enseignent la route de la vie. Les préceptes moraux négatifs, c'est-à-dire ceux qui déclarent moralement inacceptable le choix d'une action déterminée, ont une valeur absolue dans l'exercice de la liberté humaine: ils valent toujours et en toute circonstance, sans exception. Ils montrent que le choix de certains comportements est radicalement incompatible avec l'amour envers Dieu et avec la dignité de la personne, créée à son image: c'est pourquoi un tel choix ne peut pas être compensé par le caractère bon d'aucune intention ni d'aucune conséquence, il est en opposition irrémédiable avec la communion entre les personnes, il contredit la décision fondamentale d'orienter sa vie vers Dieu. 

Dans ce sens, les préceptes moraux négatifs ont déjà une très importante fonction positive: le « non » qu'ils exigent inconditionnellement exprime la limite infranchissable en-deçà de laquelle l'homme libre ne peut descendre et, en même temps, il montre le minimum qu'il doit respecter et à partir duquel il doit prononcer d'innombrables « oui », en sorte que la perspective du bien devienne peu à peu son unique horizon (cf. Mt, 5, 48). Les commandements, en particulier les préceptes moraux négatifs, sont le point de départ et la première étape indispensables du chemin qui conduit à la liberté: « La première liberté — écrit saint Augustin — c'est donc de ne pas commettre de crimes... comme l'homicide, l'adultère, la fornication, le vol, la tromperie, le sacrilège et toutes les autres formes de ce genre. Quand un homme s'est mis à renoncer à les commettre — et c'est le devoir de tout chrétien de ne pas les commettre —, il commence à relever la tête vers la liberté, mais ce n'est qu'un commencement de liberté, ce n'est pas la liberté parfaite ». ( §75)


Avortement : ce qu'Isabelle de Gaulmyn aurait dû (re)lire (41)

41e extrait de l'encyclique Evangelium Vitae :

Images-13« L'introduction de législations injustes place souvent les hommes moralement droits en face de difficiles problèmes de conscience en ce qui concerne les collaborations, en raison du devoir d'affirmer leur droit à n'être pas contraints de participer à des actions moralement mauvaises. Les choix qui s'imposent sont parfois douloureux et peuvent demander de sacrifier des positions professionnelles confirmées ou de renoncer à des perspectives légitimes d'avancement de carrière. En d'autres cas, il peut se produire que l'accomplissement de certains actes en soi indifférents, ou même positifs, prévus dans les dispositions de législations globalement injustes, permette la sauvegarde de vies humaines menacées. D'autre part, on peut cependant craindre à juste titre que se montrer prêt à accomplir de tels actes, non seulement entraîne un scandale et favorise l'affaiblissement de l'opposition nécessaire aux attentats contre la vie, mais amène insensiblement à s'accommoder toujours plus d'une logique permissive.

Pour éclairer ce problème moral difficile, il faut rappeler les principes généraux sur la coopération à des actions mauvaises. Les chrétiens, de même que tous les hommes de bonne volonté, sont appelés, en vertu d'un grave devoir de conscience, à ne pas apporter leur collaboration formelle aux pratiques qui, bien qu'admises par la législation civile, sont en opposition avec la Loi de Dieu. En effet, du point de vue moral, il n'est jamais licite de coopérer formellement au mal. Cette coopération a lieu lorsque l'action accomplie, ou bien de par sa nature, ou bien de par la qualification qu'elle prend dans un contexte concret, se caractérise comme une participation directe à un acte contre la vie humaine innocente ou comme l'assentiment donné à l'intention immorale de l'agent principal. Cette coopération ne peut jamais être justifiée en invoquant le respect de la liberté d'autrui, ni en prenant appui sur le fait que la loi civile la prévoit et la requiert: pour les actes que chacun accomplit personnellement, il existe, en effet, une responsabilité morale à laquelle personne ne peut jamais se soustraire et sur laquelle chacun sera jugé par Dieu lui-même (cf. Rm 2, 6; 14, 12).

Refuser de participer à la perpétration d'une injustice est non seulement un devoir moral, mais aussi un droit humain élémentaire. S'il n'en était pas ainsi, la personne humaine serait contrainte à accomplir une action intrinsèquement incompatible avec sa dignité, et ainsi sa liberté même, dont le sens et la fin authentiques résident dans l'orientation vers la vérité et le bien, en serait radicalement compromise. Il s'agit donc d'un droit essentiel qui, en tant que tel, devrait être prévu et protégé par la loi civile elle-même. Dans ce sens, la possibilité de se refuser à participer à la phase consultative, préparatoire et d'exécution de tels actes contre la vie devrait être assurée aux médecins, au personnel paramédical et aux responsables des institutions hospitalières, des cliniques et des centres de santé. Ceux qui recourent à l'objection de conscience doivent être exempts non seulement de sanctions pénales, mais encore de quelque dommage que ce soit sur le plan légal, disciplinaire, économique ou professionnel. » ( §74)


Que faire des millions d'embryons humains congelés ?

Au Canada, des divorcés se disputent la propriété d'un embryon congelé dans une clinique de fertilité, issu de sperme et ovules achetés 11 500 $ aux Etats-Unis. Le juge l’a considéré comme un bien matériel. Il a « estimé que, dans un monde idéal, [les embryons] auraient été divisés entre l’homme et la femme. Mais puisqu’il n’en restait qu’un et qu’il ne pouvait être vendu, le magistrat a décidé que l’embryon restant revenait à la femme », tout en demandant pour l’ex-mari un dédommagement d’environ 1  500 $, « ce qui correspond à la moitié de la valeur de l’embryon, en considérant ce qu’il a coûté ».

Dans un monde idéal il n'y aurait pas d'embryon congelé...

Aux Etats-Unis, dans l’Etat d’Arizona, une loi est entrée en vigueur le 1er juillet afin de régler les problèmes liés à l’augmentation des embryons congelés : désormais la garde d’un embryon sera attribuée à la partie qui a l’intention de permettre sa naissance. Aux Etats-Unis, les embryons congelés se comptent aujourd’hui par millions, entraînant une hausse inévitable des conflits liés à leur conservation. Jusqu’ici, les magistrats américains ont souvent statué en faveur de la personne qui refusait que les embryons soient utilisés, ordonnant parfois de les détruire au motif que personne ne peut être obligé de devenir parent.

La nouvelle loi entrée en vigueur le 1er juillet pourrait avoir un impact sur le débat concernant le commencement de la vie humaine. En effet, elle donne raison aux médecins pour qui les embryons congelés ne sont pas de simples tissus sur lesquels des personnes peuvent exercer un droit de propriété, mais des êtres humains, sujets de droits propres. En conséquence, les partisans de l’avortement ne décolèrent pas. Car si l’embryon congelé âgé d’un jour a droit à la vie, qu’en est-il de l’embryon qui croît paisiblement dans le ventre de sa mère ? La nouvelle loi pourrait donc remettre en question le meurtre de l'enfant à naître.


Avortement : ce qu'Isabelle de Gaulmyn aurait dû (re)lire (40)

40e extrait de l'encyclique Evangelium Vitae :

Images-12« Un problème de conscience particulier pourrait se poser dans les cas où un vote parlementaire se révélerait déterminant pour favoriser une loi plus restrictive, c'est-à-dire destinée à restreindre le nombre des avortements autorisés, pour remplacer une loi plus permissive déjà en vigueur ou mise aux voix. De tels cas ne sont pas rares. En effet, on observe le fait que, tandis que dans certaines régions du monde les campagnes se poursuivent pour introduire des lois favorables à l'avortement, soutenues bien souvent par de puissantes organisations internationales, dans d'autres pays au contraire — notamment dans ceux qui ont déjà fait l'expérience amère de telles législations permissives — se manifestent les signes d'une nouvelle réflexion. Dans le cas ici supposé, il est évident que, lorsqu'il ne serait pas possible d'éviter ou d'abroger complètement une loi permettant l'avortement, un parlementaire, dont l'opposition personnelle absolue à l'avortement serait manifeste et connue de tous, pourrait licitement apporter son soutien à des propositions destinées à limiter les préjudices d'une telle loi et à en diminuer ainsi les effets négatifs sur le plan de la culture et de la moralité publique. Agissant ainsi, en effet, on n'apporte pas une collaboration illicite à une loi inique; on accomplit plutôt une tentative légitime, qui est un devoir, d'en limiter les aspects injustes. » ( §73)


Avortement en Argentine : le vote du Sénat aura lieu le 8 août

Un lecteur argentin me communique ce texte :

Affiche AmbassadeL'Amérique latine est un peuple multiculturel, avec ses propres caractéristiques et qui se différencie des autres régions du monde, mais qui partage la défense des droits de l'homme dans toute son expression. Malheureusement, tout au long de notre histoire, nous avons souffert des périodes où ces droits ont été bafoués et même dans certains pays, ils continuent de se produire.

Aujourd'hui, nous nous réunissons pour exprimer notre soutien et notre solidarité avec la lutte que nos frères et sœurs argentins mènent avec une grande force pour la défense du droit essentiel que chaque membre de la famille humaine possède : le droit à la vie. La Ola Celeste (vague bleue) n'est plus seulement l'Argentine. Dans toute l'Amérique latine et les Caraïbes, nous sommes #PorLas2Vidas.

Dans toute l'Amérique latine, des manifestations ont eu lieu devant les ambassades de l'Argentine pour défendre le droit à la vie.

C'est pourquoi nous déclarons... :

Le point de vue selon lequel un être humain à naître est moins digne et n'a pas le droit garanti de naître n'est pas un point de vue caractéristique de notre culture latino-américaine, qui a toujours été caractérisée par un lien profond avec l'essence de l'être humain et de la nature. Cette vision matérialiste a été imposée artificiellement, avec des objectifs complètement différents pour le soin et la protection des femmes.

Depuis des décennies, l'Amérique latine est assiégée et soumise aux pressions de la plus grande organisation internationale au monde qui s'efforce de soutenir l'avortement libre : la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF). Cette organisation est le plus grand réseau de fournisseurs d'avortement dans le monde et pour atteindre ses objectifs a déployé une machine d'argent, de lobbying, d'activisme et d'endoctrinement, qui a obtenu des résultats dans le monde entier. L'Amérique latine n'est pas l'exception et la lutte que nos frères argentins mènent aujourd'hui est contre ce puissant empire de l'avortement.

Ce réseau international gère et finance différentes organisations et personnes depuis de nombreuses années, avec des contacts importants dans les médias, la politique, la culture et d'autres domaines d'influence, et a réussi à faire avancer son programme d'avortement dans plusieurs de nos pays. Les progrès des politiques d'avortement imposées dans nos pays ont été réalisés en ignorant et en informant mal l'opinion publique sur les droits de la personne humaine, qui sont protégés avant la naissance conformément aux normes internationales et aux obligations découlant de la Déclaration universelle des droits de l'homme, de la Convention américaine relative aux droits de l'homme, de la Convention relative aux droits de l'enfant et de la Convention relative aux droits de l'enfant, entre autres.

L'avortement est un acte de violence contre les femmes et leurs enfants, un mal social qui cache de profonds problèmes sociaux. L'offrir comme solution est une réponse inhumaine et indigne, qui ne fait rien pour améliorer la santé ou le développement des femmes et n'est pas non plus un mécanisme efficace pour prévenir les décès maternels.

Nous exigeons que les gouvernements de l'Argentine et de toute l'Amérique latine mettent fin au report des demandes réelles de nos peuples et de nos femmes et qu'ils promeuvent des politiques pour le développement et la protection des femmes et de leurs enfants, au lieu de promouvoir des lois sur l'avortement qui leur font du mal à tous les deux. Nous vous invitons à prendre soin et à promouvoir les droits des deux vies, à travailler pour une région qui progresse vers la protection de tous les êtres humains, qui est le seul chemin vers la paix et la prospérité pour nos nations.

 

 


Avortement : ce qu'Isabelle de Gaulmyn aurait dû (re)lire (39)

39e extrait de l'encyclique Evangelium Vitae :

Images-11« L'avortement et l'euthanasie sont donc des crimes qu'aucune loi humaine ne peut prétendre légitimer. Des lois de cette nature, non seulement ne créent aucune obligation pour la conscience, mais elles entraînent une obligation grave et précise de s'y opposer par l'objection de conscience. Dès les origines de l'Eglise, la prédication apostolique a enseigné aux chrétiens le devoir d'obéir aux pouvoirs publics légitimement constitués (cf. Rm 13, 1-7; 1 P 2, 13-14), mais elle a donné en même temps le ferme avertissement qu'« il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes » (Ac 5, 29). Dans l'Ancien Testament déjà, précisément au sujet des menaces contre la vie, nous trouvons un exemple significatif de résistance à un ordre injuste de l'autorité. Les sages-femmes des Hébreux s'opposèrent au pharaon, qui avait ordonné de faire mourir tout nouveau-né de sexe masculin: « Elles ne firent pas ce que leur avait dit le roi d'Egypte et laissèrent vivre les garçons » (Ex 1, 17). Mais il faut bien voir le motif profond de leur comportement: « Les sages-femmes craignirent Dieu » (ibid.). Il n'y a que l'obéissance à Dieu — auquel seul est due la crainte qui constitue la reconnaissance de son absolue souveraineté — pour faire naître la force et le courage de résister aux lois injustes des hommes. Ce sont la force et le courage de ceux qui sont prêts même à aller en prison ou à être tués par l'épée, dans la certitude que cela « fonde l'endurance et la confiance des saints » (Ap 13, 10).

Dans le cas d'une loi intrinsèquement injuste, comme celle qui admet l'avortement ou l'euthanasie, il n'est donc jamais licite de s'y conformer, « ni ... participer à une campagne d'opinion en faveur d'une telle loi, ni ... donner à celle-ci son suffrage ». ( §73)


Avortement : ce qu'Isabelle de Gaulmyn aurait dû (re)lire (38)

38e extrait de l'encyclique Evangelium Vitae :

Unknown-27« La doctrine sur la nécessaire conformité de la loi civile avec la loi morale est aussi en continuité avec toute la tradition de l'Eglise, comme cela ressort, une fois encore, de l'encyclique déjà citée de Jean XXIII: « L'autorité, exigée par l'ordre moral, émane de Dieu. Si donc il arrive aux dirigeants d'édicter des lois ou de prendre des mesures contraires à cet ordre moral et par conséquent, à la volonté divine, ces dispositions ne peuvent obliger les consciences... Bien plus, en pareil cas, l'autorité cesse d'être elle-même et dégénère en oppression ». C'est là l'enseignement lumineux de saint Thomas d'Aquin qui écrit notamment: « La loi humaine a raison de loi en tant qu'elle est conforme à la raison droite; à ce titre, il est manifeste qu'elle découle de la loi éternelle. Mais, dans la mesure où elle s'écarte de la raison, elle est déclarée loi inique et, dès lors, n'a plus raison de loi, elle est plutôt une violence ». Et encore: « Toute loi portée par les hommes n'a raison de loi que dans la mesure où elle découle de la loi naturelle. Si elle dévie en quelque point de la loi naturelle, ce n'est alors plus une loi mais une corruption de la loi ».

A présent, la première et la plus immédiate des applications de cette doctrine concerne la loi humaine qui méconnaît le droit fondamental et originel à la vie, droit propre à tout homme. Ainsi les lois qui, dans le cas de l'avortement et de l'euthanasie, légitiment la suppression directe d'êtres humains innocents sont en contradiction totale et insurmontable avec le droit inviolable à la vie propre à tous les hommes, et elles nient par conséquent l'égalité de tous devant la loi. On pourrait objecter que tel n'est pas le cas de l'euthanasie lorsqu'elle est demandée en pleine conscience par le sujet concerné. Mais un Etat qui légitimerait cette demande et qui en autoriserait l'exécution en arriverait à légaliser un cas de suicide-homicide, à l'encontre des principes fondamentaux de l'indisponibilité de la vie et de la protection de toute vie innocente. De cette manière, on favorise l'amoindrissement du respect de la vie et l'on ouvre la voie à des comportements qui abolissent la confiance dans les rapports sociaux.

Les lois qui autorisent et favorisent l'avortement et l'euthanasie s'opposent, non seulement au bien de l'individu, mais au bien commun et, par conséquent, elles sont entièrement dépourvues d'une authentique validité juridique. En effet, la méconnaissance du droit à la vie, précisément parce qu'elle conduit à supprimer la personne que la société a pour raison d'être de servir, est ce qui s'oppose le plus directement et de manière irréparable à la possibilité de réaliser le bien commun. Il s'ensuit que, lorsqu'une loi civile légitime l'avortement ou l'euthanasie, du fait même, elle cesse d'être une vraie loi civile, qui oblige moralement. » ( §72)


Contraception : Un ministre britannique demande à l’Eglise catholique de revoir sa doctrine

Ils ne doutent de rien ces Anglais :

"Penny Mordaunt occupe le poste de secrétaire pour le Développement international dans le gouvernement britannique. Après avoir rencontré au Vatican Mgr Vincent Paglia, le contesté et contestable président de l’Académie pontificale pour la vie, la ministre britannique a demandé à l’Eglise de faciliter l’accès à la contraception des jeunes femmes, comme le rapporte le Daily Telegraph dans son édition du 15 juillet 2018. « Le planning familial est primordial afin d'assurer le futur de la nation », a déclaré Penny Mordaunt, citant le cas de l'Afrique. « La contraception sauve des vies et épargne d'indicibles souffrances », a prétendu la ministre, avant d’ajouter que l’Eglise catholique se devait d’épouser la « modernité ». Cette prise de position intervient au moment où l’on commémore le 50e anniversaire de l’encyclique Humanae Vitae, dans laquelle le pape Paul VI condamnait l’usage de la contraception et défendait la fécondité du mariage chrétien. Au mois de juin 2018, 500 prêtres du Royaume-Uni ont signé une lettre afin de soutenir l’enseignement contenu dans Humanae Vitae, alors que celui-ci est remis en cause par plusieurs membres de la hiérarchie catholique elle-même."


Argentine:les pro-avortements créent un jeu-vidéo pour tuer les enfants à naître

Dans le cadre du débat sur la dépénalisation de l’avortement en Argentine, un développeur de logiciels a créé une extension du jeu classique Doom dans le but de se moquer du mouvement pro-vie et banaliser l’avortement. Le jeu vidéo s’appelle “Doom Fetito” petit foetus” et a été créé par Florencia Rumpel. L’objectif est de tuer un «bébé géant» pour obtenir une récompense: le misoprostol, un médicament qui provoque l’avortement.

Rumpel a déclaré dans une interview récente que la figure du bébé en tant que «chef final» du jeu vidéo a été inspirée par l’enfant à naître de carton utilisé dans les marches pro-vie de l’Argentine. Avant que le joueur «confronte» le bébé, il doit d’abord tuer des prêtres catholiques, des policiers nazis et des femmes pro-vie. A la fin du jeu, le message est affiché: “Vous avez vaincu le fetito! Donnez ce misoprostol aux nécessiteux pour qu’ils aussi puissent le battre! ”

Silvina Spataro, directeur des campagnes plateforme Prolife CitizenGO a accusé ce jeu « honteux et répugnant », d’être un « fruit de la culture de la mort qui règne à travers les médias ». En outre jugé « nocif », « parce que cette façon la prise de conscience des enfants et des adolescents est anesthésié, la valeur de la vie est abaissée et le fétus  comme la figure de l’ennemi, précisément ceux qui cherchent à défendre et exalter la vie. » “Ils visent à éliminer l’enfant à naître, au lieu de le protéger, ils montrent le vrai visage des avorteurs”, a déclaré Spataro.


Avortement : ce qu'Isabelle de Gaulmyn aurait dû (re)lire (37)

37e extrait de l'encyclique Evangelium Vitae :

Unknown-26« Pour l'avenir de la société et pour le développement d'une saine démocratie, il est donc urgent de redécouvrir l'existence de valeurs humaines et morales essentielles et originelles, qui découlent de la vérité même de l'être humain et qui expriment et protègent la dignité de la personne: ce sont donc des valeurs qu'aucune personne, aucune majorité ni aucun Etat ne pourront jamais créer, modifier ou abolir, mais que l'on est tenu de reconnaître, respecter et promouvoir.

Dans ce contexte, il faut reprendre les éléments fondamentaux de la conception des rapports entre la loi civile et la loi morale, tels qu'ils sont proposés par l'Église, mais qui font aussi partie du patrimoine des grandes traditions juridiques de l'humanité.

Le rôle de la loi civile est certainement différent de celui de la loi morale et de portée plus limitée. C'est pourquoi « en aucun domaine de la vie, la loi civile ne peut se substituer à la conscience, ni dicter des normes sur ce qui échappe à sa compétence » qui consiste à assurer le bien commun des personnes, par la reconnaissance et la défense de leurs droits fondamentaux, la promotion de la paix et de la moralité publique. En effet, le rôle de la loi civile consiste à garantir une convivialité en société bien ordonnée, dans la vraie justice, afin que tous « nous puissions mener une vie calme et paisible en toute piété et dignité » (1 Tm 2, 2). C'est précisément pourquoi la loi civile doit assurer à tous les membres de la société le respect de certains droits fondamentaux, qui appartiennent originellement à la personne et que n'importe quelle loi positive doit reconnaître et garantir. Premier et fondamental entre tous, le droit inviolable à la vie de tout être humain innocent. Si les pouvoirs publics peuvent parfois renoncer à réprimer ce qui provoquerait, par son interdiction, un dommage plus grave, ils ne peuvent cependant jamais accepter de légitimer, au titre de droit des individus — même si ceux-ci étaient la majorité des membres de la société —, l'atteinte portée à d'autres personnes par la méconnaissance d'un droit aussi fondamental que celui à la vie. La tolérance légale de l'avortement et de l'euthanasie ne peut en aucun cas s'appuyer sur le respect de la conscience d'autrui, précisément parce que la société a le droit et le devoir de se protéger contre les abus qui peuvent intervenir au nom de la conscience et sous le prétexte de la liberté. » ( §71)


Avortement : ce qu'Isabelle de Gaulmyn aurait dû (re)lire (36)

36e extrait de l'encyclique Evangelium Vitae :

Unknown-25« En réalité, la démocratie ne peut être élevée au rang d'un mythe, au point de devenir un substitut de la moralité ou d'être la panacée de l'immoralité. Fondamentalement, elle est un « système » et, comme tel, un instrument et non pas une fin. Son caractère « moral » n'est pas automatique, mais dépend de la conformité à la loi morale, à laquelle la démocratie doit être soumise comme tout comportement humain: il dépend donc de la moralité des fins poursuivies et des moyens utilisés. Si l'on observe aujourd'hui un consensus presque universel sur la valeur de la démocratie, il faut considérer cela comme un « signe des temps » positif, ainsi que le Magistère de l'Eglise l'a plusieurs fois souligné. Mais la valeur de la démocratie se maintient ou disparaît en fonction des valeurs qu'elle incarne et promeut: sont certainement fondamentaux et indispensables la dignité de toute personne humaine, le respect de ses droits intangibles et inaliénables, ainsi que la reconnaissance du « bien commun » comme fin et comme critère régulateur de la vie politique.

Le fondement de ces valeurs ne peut se trouver dans des « majorités » d'opinion provisoires et fluctuantes, mais seulement dans la reconnaissance d'une loi morale objective qui, en tant que « loi naturelle » inscrite dans le cœur de l'homme, est une référence normative pour la loi civile ellemême. Lorsque, à cause d'un tragique obscurcissement de la conscience collective, le scepticisme en viendrait à mettre en doute jusqu'aux principes fondamentaux de la loi morale, c'est le système démocratique qui serait ébranlé dans ses fondements, réduit à un simple mécanisme de régulation empirique d'intérêts divers et opposés. 

Certains pourraient penser que, faute de mieux, son rôle aussi devrait être apprécié en fonction de son utilité pour la paix sociale. Tout en reconnaissant quelque vérité dans cette opinion, il est difficile de ne pas voir que, sans un ancrage moral objectif, la démocratie elle-même ne peut pas assurer une paix stable, d'autant plus qu'une paix non fondée sur les valeurs de la dignité de tout homme et de la solidarité entre tous les hommes reste souvent illusoire. Même dans les régimes de participation, en effet, la régulation des intérêts se produit fréquemment au bénéfice des plus forts, car ils sont les plus capables d'agir non seulement sur les leviers du pouvoir mais encore sur la formation du consensus. Dans une telle situation, la démocratie devient aisément un mot creux. » ( §70)


Avortement : ce qu'Isabelle de Gaulmyn aurait dû (re)lire (35)

35e extrait de l'encyclique Evangelium Vitae :

Unknown-24« La racine commune de toutes ces tendances est le relativisme éthique qui caractérise une grande part de la culture contemporaine. Beaucoup considèrent que ce relativisme est une condition de la démocratie, parce que seul il garantirait la tolérance, le respect mutuel des personnes et l'adhésion aux décisions de la majorité, tandis que les normes morales, tenues pour objectives et sources d'obligation, conduiraient à l'autoritarisme et à l'intolérance.

Mais la problématique du respect de la vie fait précisément apparaître les équivoques et les contradictions, accompagnées de terribles conséquences concrètes, qui se cachent derrière cette conception.

Il est vrai que dans l'histoire on enregistre des cas où des crimes ont été commis au nom de la « vérité ». Mais, au nom du « relativisme éthique », on a également commis et l'on commet des crimes non moins graves et des dénis non moins radicaux de la liberté. Lorsqu'une majorité parlementaire ou sociale décrète la légitimité de la suppression de la vie humaine non encore née, même à certaines conditions, ne prend-elle pas une décision « tyrannique » envers l'être humain le plus faible et sans défense? La conscience universelle réagit à juste titre devant des crimes contre l'humanité dont notre siècle a fait la triste expérience. Ces crimes cesseraient-ils d'être des crimes si, au lieu d'être commis par des tyrans sans scrupule, ils étaient légitimés par l'assentiment populaire? » ( §70)


Avortement : ce qu'Isabelle de Gaulmyn aurait dû (re)lire (34)

34e extrait de l'encyclique Evangelium Vitae :

Images« En tout cas, dans la culture démocratique de notre temps, l'opinion s'est largement répandue que l'ordre juridique d'une société devrait se limiter à enregistrer et à recevoir les convictions de la majorité et que, par conséquent, il ne devrait reposer que sur ce que la majorité elle-même reconnaît et vit comme étant moral. Si alors on estimait que même une vérité commune et objective est de fait inaccessible, le respect de la liberté des citoyens — ceux-ci étant considérés comme les véritables souverains dans un régime démocratique — exigerait que, au niveau de la législation, on reconnaisse l'autonomie de la conscience des individus et que donc, en établissant les normes de toute manière nécessaires à la convivialité dans la société, on se conforme exclusivement à la volonté de la majorité, quelle qu'elle soit. De ce fait, tout homme politique devrait séparer nettement dans son action le domaine de la conscience privée de celui de l'action politique.

On observe donc deux tendances, en apparence diamétralement opposées. D'une part, les individus revendiquent pour eux-mêmes la plus entière autonomie morale de choix et demandent que l'État n'adopte et n'impose aucune conception de nature éthique, mais qu'il s'en tienne à garantir à la liberté de chacun le champ le plus étendu possible, avec pour seule limitation externe de ne pas empiéter sur le champ de l'autonomie à laquelle tout autre citoyen a droit également. D'autre part, on considère que, dans l'exercice des fonctions publiques et professionnelles, le respect de la liberté de choix d'autrui impose à chacun de faire abstraction de ses propres convictions pour se mettre au service de toute requête des citoyens, reconnue et protégée par les lois, en admettant pour seul critère moral dans l'exercice de ses fonctions ce qui est déterminé par ces mêmes lois. Dans ces conditions, la responsabilité de la personne se trouve déléguée à la loi civile, cela supposant l'abdication de sa conscience morale au moins dans le domaine de l'action publique. » ( §69)


Avortement : ce qu'Isabelle de Gaulmyn aurait dû (re)lire (33)

33e extrait de l'encyclique Evangelium Vitae :

Unknown-23«  L'un des aspects caractéristiques des attentats actuels contre la vie humaine — ainsi qu'on l'a déjà dit à plusieurs reprises — est la tendance à exiger leur légitimation juridique, comme si c'étaient des droits que l'Etat, au moins à certaines conditions, devait reconnaître aux citoyens; et, par conséquent, c'est aussi la tendance à prétendre user de ces droits avec l'assistance sûre et gratuite des médecins et du personnel de santé.

Bien souvent, on considère que la vie de celui qui n'est pas encore né ou de celui qui est gravement handicapé n'est qu'un bien relatif: selon une logique des proportionnalités ou de pure arithmétique, elle devrait être comparée avec d'autres biens et évaluée en conséquence. Et l'on estime aussi que seul celui qui est placé dans une situation concrète et s'y trouve personnellement impliqué peut effectuer une juste pondération des biens en jeu; il en résulte que lui seul pourrait décider de la moralité de son choix. Dans l'intérêt de la convivialité civile et de l'harmonie sociale, l'État devrait donc respecter ce choix, au point d'admettre l'avortement et l'euthanasie.

Dans d'autres circonstances, on considère que la loi civile ne peut exiger que tous les citoyens vivent selon un degré de moralité plus élevé que celui qu'eux-mêmes admettent et observent. Dans ces conditions, la loi devrait toujours refléter l'opinion et la volonté de la majorité des citoyens et, au moins dans certains cas extrêmes, leur reconnaître même le droit à l'avortement et à l'euthanasie. Du reste, l'interdiction et la punition de l'avortement et de l'euthanasie dans ces cas conduirait inévitablement — dit-on — à un plus grand nombre de pratiques illégales, lesquelles, d'autre part, ne seraient pas soumises au contrôle social indispensable et seraient effectuées sans la sécurité nécessaire de l'assistance médicale. On se demande, en outre, si défendre une loi concrètement non applicable ne revient pas, en fin de compte, à miner l'autorité de toute autre loi.

Enfin, les opinions les plus radicales en viennent à soutenir que, dans une société moderne et pluraliste, on devrait reconnaître à toute personne la faculté pleinement autonome de disposer de sa vie et de la vie de l'être non encore né; en effet, le choix entre les différentes opinions morales n'appartiendrait pas à la loi et celle-ci pourrait encore moins prétendre imposer l'un de ces choix au détriment des autres. » ( §68)


Avortement : ce qu'Isabelle de Gaulmyn aurait dû (re)lire (32)

32e extrait de l'encyclique Evangelium Vitae :

Unknown-22« On doit accorder une attention particulière à l'évaluation morale des techniques de diagnostic prénatal, qui permettent de mettre en évidence de manière précoce d'éventuelles anomalies de l'enfant à naître. En effet, à cause de la complexité de ces techniques, cette évaluation doit être faite avec beaucoup de soin et une grande rigueur. Ces techniques sont moralement licites lorsqu'elles ne comportent pas de risques disproportionnés pour l'enfant et pour la mère, et qu'elles sont ordonnées à rendre possible une thérapie précoce ou encore à favoriser une acceptation sereine et consciente de l'enfant à naître. Cependant, du fait que les possibilités de soins avant la naissance sont aujourd'hui encore réduites, il arrive fréquemment que ces techniques soient mises au service d'une mentalité eugénique, qui accepte l'avortement sélectif pour empêcher la naissance d'enfants affectés de différents types d'anomalies. Une pareille mentalité est ignominieuse et toujours répréhensible, parce qu'elle prétend mesurer la valeur d'une vie humaine seulement selon des paramètres de « normalité » et de bien-être physique, ouvrant ainsi la voie à la légitimation de l'infanticide et de l'euthanasie.

En réalité, cependant, le courage et la sérénité avec lesquels un grand nombre de nos frères, affectés de graves infirmités, mènent leur existence quand ils sont acceptés et aimés par nous, constituent un témoignage particulièrement puissant des valeurs authentiques qui caractérisent la vie et qui la rendent précieuse pour soi et pour les autres, même dans des conditions difficiles. L'Eglise est proche des époux qui, avec une grande angoisse et une grande souffrance, acceptent d'accueillir les enfants gravement handicapés; elle est aussi reconnaissante à toutes les familles qui, par l'adoption, accueillent les enfants qui ont été abandonnés par leurs parents, en raison d'infirmités ou de maladies. » ( §63)


Humanae Vitae : 50 ans déjà, et toujours d’actualité !

A l'occasion des 50 ans d'Humanae Vitae, le père Bernard Domini, de la Famille Missionnaire Notre-Dame, écrit :

"Nous avons remercié Dieu, le 30 juin 2018, d’avoir inspiré au Pape Paul VI le Credo du Peuple de Dieu et de lui avoir communiquer le don de force du Saint-Esprit pour le promulguer, le 30 juin 1968. Nous voulons, en ce 25 juillet 2018, remercier, une nouvelle fois, Dieu pour avoir donné à ce même Pape, qui va être canonisé le 14 octobre prochain, l’encyclique Humanae VitaeQuel courage héroïque lui a-t-il fallu pour la promulguer ! Il savait qu’il serait contredit, marginalisé, ridiculisé par les médias et qu’il ne serait pas soutenu par un grand nombre d’évêques et de théologiens. Mais, par fidélité à Jésus et à la Tradition de l’Eglise, Paul VI n’a pas reculé. Il a promulgué cette encyclique prophétique, 7 mois après la loi Neuwirth, qui avait légalisé, en France, la contraception. Cette loi avait été votée le 27 décembre 1967, en la Fête des Saints Innocents. 7 mois plus tard, le 25 juillet 1968, devant le très grand danger de l’idéologie contraceptive, Paul VI promulguait l’Encyclique prophétique Humanae Vitae.

IndexPour Pierre Simon, l’auteur du livre De La Vie avant toute chose, Paul VI déclenchait «un combat d’arrière-garde » (p. 167). Mais l’avenir révélera, nous en sommes de plus en plus convaincus, le caractère prophétique d’Humanae Vitae. Paul VI a été inspiré du Saint-Esprit pour comprendre le lien intrinsèque entre union conjugale et procréation : Dissocier volontairement la double fin de la sexualité, c’est contredire le plan de Dieu et sa Volonté de Créateur et contredire la nature de l’homme et de la femme et leur rapport le plus intime (HV 13). A la suite de Paul VI, en ce 25 juillet 2018, nous devons réaffirmer avec courage et énergie que l’homme et la femme ne sont pas les maîtres de la sexualité humaine et des sources de la vie humaine, mais les ministres du dessein établi par Dieu Créateur.

Pierre Simon avait bien compris le changement qu’allait apporter à l’humanité la légalisation de la contraception :

«Je suis alors conscient que le projet qui se prépare à être voté par les élus du peuple français implique, pour l’homme des temps modernes, une nouvelle définition du bien et du mal. Il élabore une nouvelle morale. Sans aller, avec Roger Garaudy, jusqu’à dire que la morale ne doit plus se présenter comme un «code éternel de prescriptions, réduisant la liberté à n’être qu’un choix entre les chemins déjà tracés, mais comme une création libre et responsable», nous pensons que la régulation des naissances, institutionnalisée, aboutit à une mutation de la morale où la vie s’organise rationnellement mais sans manquer de ce que nous pouvons appeler pour satisfaire toutes les conceptions philosophiques, une formation éthique supérieure. » (p. 146)

Pierre Simon, dans De La Vie avant toute chose parlait ensuite de la bataille pour l’avortement, qui pouvait commencer plus aisément après la promulgation de la Loi Neuwirth. Pierre Simon s’y était engagé avec détermination en fondant avec Anne-Marie Dourlen-Rollier et Raoul Palmer, « l’Association nationale pour l’étude de l’avortement » (p.203). La bataille fut gagnée avec la Loi Veil. Pierre Simon était très conscient du très grand changement qu’opérait cette dernière Loi. Pour lui, c’est évident, il ne s’agissait pas d’un moindre mal ou d’un cas de détresse mais d’une étape en vue du droit à l’avortement :

« A changer notre attitude et notre comportement devant la vie — n’y voyant plus un don de Dieu mais un matériau qui se gère —, c’est l’avenir tout entier que nous faisons basculer. Voici qu’il subit une brutale secousse. Des millénaires s’achèvent en notre temps » (p.219).

Pierre Simon, logiquement, était aussi favorable à l’euthanasie :

« Aimer véritablement la vie, la respecter, implique qu’il faut parfois avoir le courage de la refuser. L’euthanasie est souvent l’objet d’une demande très profonde des parents, des mères surtout. Certaines, angoissées devant leur grossesse, n’ont de cesse qu’elles ne nous arrachent cette promesse : ne pas laisser vivre un enfant qui soit anormal sans remède possible. Paradoxe de notre fonction d’obstétricien, dans ce cas précis : laisser mourir n’est-ce pas préserver la vie ? » (p. 234).

Mais comment peut-on préserver la vie en laissant mourir ? N’est-ce pas contradictoire ?

Pierre Simon rêvait probablement de l’instauration du «meilleur des mondes» :

« La réorganisation de la société s’orientant autour de la critique du fétiche-travail, induira nécessairement une diminution massive du temps de travail. La sexualité et l’érotisme exigeant du temps libre, ce temps sera dévolu à chacun. Le bonheur sera sans Marx et sans Jésus ; le mariage deviendra une commodité sociale. Son problème : ne pas empiéter sur la vie sexuelle. Au géniteur succédera l’amant » (p. 243).

Mais notre société sans Marx et sans Jésus est-elle vraiment, en ce 25 juillet 2018, la société du bonheur ? La prophétie de Paul VI, dans Humanae Vitae, n’est-elle pas, au contraire, réalisée sous nos yeux ?

« Quelle voie large et facile on ouvrirait à l’infidélité conjugale et à l’abaissement général de la moralité… On peut craindre aussi que l’homme s’habituant à l’usage des pratiques anticonceptionnelles ne finisse par perdre le respect de la femme et, sans plus se soucier de l’équilibre physique et psychologique de celle-ci, n’en vienne à la considérer comme un simple instrument de jouissance égoïste, et non plus comme sa compagne respectée et aimée (HV 17). Il est temps de revenir à la Loi de Dieu !

Pierre Simon voyait aussi un autre changement majeur aux conséquences gravissimes : le don de la vie ne devait plus être laissé aux époux mais aux scientifiques et au pouvoir politique. L’Eglise, en 1987, voyait la très grave dérive de ce changement. Par le texte Donum Vitae, le Cardinal Joseph Ratzinger a rappelé la loi naturelle concernant la procréation : le don de la vie humaine ne peut provenir que de l’acte d’amour des époux. Le fondement de cet enseignement donné avec autorité est la loi naturelle et le lien indissociable « union et procréation » qui avait été rappelé par Paul VI dans Humanae Vitae. Le 12 mai 2008, Benoît XVI disait avec fermeté : « En tant que croyants nous ne pourrons jamais permettre que la domination de la technique puisse invalider la qualité de l’amour et le caractère sacré de la vie ».

Pierre Simon disait encore : « alors que l’on crée, en laboratoire, de la vie à partir de molécules inertes, comment un prêtre ou un juriste pourrait-il imposer sa définition de la vie ? » (p. 254). Beaucoup ne mesurent pas encore la gravité de la menace pour l’humanité que représente la domination du politique et du scientifique sur l’origine de la vie humaine ? Il ne devrait jamais s’agir de « production de la vie », mais, selon l’expression de Jean-Paul II, de « généalogie de la personne humaine ». Les Médias ne cessent de parler de PMA et de GPA. Ne laissons pas l’humanité édifier « le pire des mondes » ! La procréation médicalement assistée et la gestation pour autrui considèrent l’enfant comme un objet et non plus comme un don de Dieu ! Après le droit à disposer de son corps, le droit à l’avortement, est en train de s’imposer le droit à l’enfant. Il n’existe pas de droit à l’enfant dans la Loi naturelle parce que tout enfant est un don, un don de Dieu ! Pierre Simon a affirmé, dans son livre De La Vie avant toute chose que la vie ne serait plus l’œuvre de Dieu mais plus que jamais une production humaine (p. 255).

« Abandonnons nos schémas du passé, nos tables de la Loi et nos livres rouges, écrivait-il encore, alors seulement, nos actes auront retrouvé leur signification, et l’échange ne sera plus réglé par un code que nous ne maîtrisons plus. Cette aspiration, confusément inscrite dans les profondeurs de notre moi archaïque, est soumise à l’accélération du déterminisme de l’histoire, dont je viens d’assembler les éléments disparates et parfois contradictoires. Prométhée est ainsi revenu, mais il ne s’est plus contenté de nous apporter le feu : c’est de tous ses pouvoirs qu’il a dépossédé Zeus, et fait cadeau aux hommes. Il s’agit donc pour nous d’une liberté à conquérir. La nécessité pour l’homme de véhiculer un matériel héréditaire ne suffit pas à entraver le cours ultérieur de la Vie, et donc la conquête rationnelle de son autonomie» (p. 258).

Cette conclusion de Pierre Simon n’est pas une simple citation de la mythologie. L’auteur du livre De La Vie avant toute chose sait bien qu’il veut se libérer de la Loi naturelle et de Dieu qui en est son fondement.

Le but du plan de Pierre Simon a été clairement décrit dans les pages 221-222 « de la vie avant toute chose » :

« Avec la pilule on dispose d’une vie sexuelle normale sans procréation ; avec l’insémination artificielle, la procréation va se dérouler sans activité sexuelle… Il y aura d’un côté le couple affectif et sexuel – la femme procréatrice et l’homme non géniteur- et de l’autre, la société médiatisée par le médecin, qui rapproche la demande d’enfant d’une disponibilité de semence anonyme, contrôlée et gouvernée par la « banque du sperme ». C’est en ce sens la société tout entière qui féconde le couple…  La sexualité sera dissociée de la procréation et la procréation de la paternité. C’est tout le concept de famille qui est en train de basculer ici. »

Merci à Paul VI d’avoir été si clairvoyant et si courageux. Merci aussi au Salon Beige qui, depuis des semaines, rappelle l’enseignement de Jean-Paul II sur l’évangile de la vie et sur Humanae Vitae. Cette Encyclique n’est pas un non à l’amour conjugal et au bonheur du couple mais un « oui » au dessein de Dieu sur le mariage, l’amour conjugal et la famille. Ceux qui le veulent pourront retrouver sur notre Site internet les vidéos et les enseignements de notre Session de juillet 2008 à Sens et de la dernière Fête de Notre-Dame des Neiges, en décembre 2017, à Saint-Pierre-de-Colombier, où j’ai parlé du Credo du Peuple de Dieu et d’Humanae Vitae. Profitons de cet été pour nous former et pour mener le combat de la Foi et de la morale dans la fidélité à la Tradition de l’Eglise."


Avortement : ce qu'Isabelle de Gaulmyn aurait dû (re)lire (31)

31e extrait de l'encyclique Evangelium Vitae :

Unknown-15« L'évaluation morale de l'avortement est aussi à appliquer aux formes récentes d'intervention sur les embryons humains qui, bien que poursuivant des buts en soi légitimes, en comportent inévitablement le meurtre. C'est le cas de l'expérimentation sur les embryonsqui se répand de plus en plus dans le domaine de la recherche biomédicale, et qui est légalement admise dans certains Etats. Si « on doit considérer comme licites les interventions sur l'embryon humain, à condition qu'elles respectent la vie et l'intégrité de l'embryon et qu'elles ne comportent pas pour lui de risques disproportionnés, mais qu'elles visent à sa guérison, à l'amélioration des conditions de santé, ou à sa survie individuelle », on doit au contraire affirmer que l'utilisation des embryons ou des fœtus humains comme objets d'expérimentation constitue un crime contre leur dignité d'êtres humains, qui ont droit à un respect égal à celui dû à l'enfant déjà né et à toute personne. 

La même condamnation morale concerne aussi le procédé qui exploite les embryons et les fœtus humains encore vivants — parfois « produits » précisément à cette fin par fécondation in vitro —, soit comme « matériel biologique » à utiliser, soit comme donneurs d'organes ou de tissus à transplanter pour le traitement de certaines maladies. En réalité, tuer des créatures humaines innocentes, même si c'est à l'avantage d'autres, constitue un acte absolument inacceptable. » ( §63)


Stérilisation : c'est fini pour Essure

Images-6Essure, ce dispositif soi-disant médical de stérilisation définitive commercialisé par la multinationale Bayer, recommandé en France en 2013 par la Haute Autorité de Santé (HAS), est retiré du commerce.

L’efficacité et la sécurité du dispositif avaient été mises en cause  aux Etats-Unis, au Canada, aux Pays-Bas et en France : symptômes gynéco-obstétricaux, échecs ou complications de la méthode, troubles généraux variés et peu spécifiques (douleurs, allergies ou réactions d’hypersensibilité, troubles intestinaux, troubles neuro-sensoriels, anxiété, dépression, pathologies auto-immunes, troubles thyroïdiens, faiblesse des membres inférieurs, ou problèmes de la sphère ORL)...

Dans un premier temps les agences sanitaires américaine et néerlandaise ont réévalué le bénéfice/risque sans modifier leur décision de mise à disposition. Il en fut de même en France.

En septembre, Bayer retirait Essure de tous les pays sauf des Etats-Unis. Avant, finalement, d’abandonner la partie. Selon The New York Times, d’ici la fin de l’année, cette méthode de contraception définitive ne sera plus commercialisée outre-Atlantique.


Avortement : ce qu'Isabelle de Gaulmyn aurait dû (re)lire (30)

30e extrait de l'encyclique Evangelium Vitae :

Ob_7e8dba_temoignage-gianna-jessen-avortement« Depuis les premiers siècles, la discipline canonique de l'Eglise a frappé de sanctions pénales ceux qui se souillaient par la faute de l'avortement, et cette pratique, avec des peines plus ou moins graves, a été confirmée aux différentes époques de l'histoire. Le Code de Droit canonique de 1917 prescrivait pour l'avortement la peine de l'excommunication. 69 La législation canonique rénovée se situe dans cette ligne quand elle déclare que celui « qui procure un avortement, si l'effet s'ensuit, encourt l'excommunication latæ sententiæ », c'est-à-dire automatique. L'excommunication frappe tous ceux qui commettent ce crime en connaissant la peine encourue, y compris donc aussi les complices sans lesquels sa réalisation n'aurait pas été possible: par la confirmation de cette sanction, l'Eglise désigne ce crime comme un des plus graves et des plus dangereux, poussant ainsi ceux qui le commettent à retrouver rapidement le chemin de la conversion. En effet, dans l'Église, la peine de l'excommunication a pour but de rendre pleinement conscient de la gravité d'un péché particulier et de favoriser donc une conversion et une pénitence adéquates.

Devant une pareille unanimité de la tradition doctrinale et disciplinaire de l'Eglise, Paul VI a pu déclarer que cet enseignement n'a jamais changé et est immuable. C'est pourquoi, avec l'autorité conférée par le Christ à Pierre et à ses successeurs, en communion avec les Evêques — qui ont condamné l'avortement à différentes reprises et qui, en réponse à la consultation précédemment mentionnée, même dispersés dans le monde, ont exprimé unanimement leur accord avec cette doctrine —, je déclare que l'avortement direct, c'est-à-dire voulu comme fin ou comme moyen, constitue toujours un désordre moral grave, en tant que meurtre délibéré d'un être humain innocent. Cette doctrine est fondée sur la loi naturelle et sur la Parole de Dieu écrite; ella est transmise par la Tradition de l'Eglise et enseignée par le Magistère ordinaire et universel.

Aucune circonstance, aucune finalité, aucune loi au monde ne pourra jamais rendre licite un acte qui est intrinsèquement illicite, parce que contraire à la Loi de Dieu, écrite dans le cœur de tout homme, discernable par la raison elle-même et proclamée par l'Eglise. » (§ 62)