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Pays-Bas : surveillés, contrôlés, rackettés

La voiture, symbôle de la liberté? Le GPS, synonyme de tranquilité? Que nenni aux Pays-Bas :

"Chaque véhicule sera équipé d'un appareil muni d'un GPS qui surveillera sur combien de kilomètres, quand et où l'on conduit. Ces données seront envoyées à un bureau d'encaissement qui établira la facture".

Horaires, trajets, point de départ, point d'arrivée, etc seront enregistrés... et en plus il leur faudra payer! A quand le tour de la France au nom de l'UE?


Un grain de sable allemand pour le traité de Lisbonne

La Cour constitutionnelle allemande a suspendu mardi en l'état le processus de ratification du Traité de Lisbonne, réclamant une loi pour garantir les droits du Parlement allemand. Les juges constitutionnels ont confirmé que le Traité du Lisbonne était "compatible avec la Loi fondamentale" (Constitution allemande), mais ils ont estimé que des paramètres législatifs faisaient encore défaut.

Le président polonais en a profité pour déclarer qu'il attendrait avant de signer ce traité.


Constitution des groupes politiques au parlement européen

Que vont devenir les 4 députés français souverainistes rescapés du scrutin du 7 juin ? Selon cet article :

"Certains vont probablement rester dans les non-inscrits, comme Jean-Marie et Marine Le Pen ainsi que Bruno Gollnisch (...)

00 De son côté, le principal groupe politique au Parlement européen, celui des conservateurs du Parti Populaire Européen et démocrates Européens (PPE-DE), voit ses membres britanniques quitter le navire. Les 25 membres du Conservative Party britannique, qui intègrent traditionnellement le PPE-DE, s’apprêtent à former un nouveau groupe conservateur, le Mouvement pour la Réforme Européenne (MRE), sous l’impulsion de leur leader David Cameron, qui souhaite prendre la tête d’une formation moins pro-européenne que peut l’être le PPE (...) Les conservateurs britanniques seront rejoints selon les dernières nouvelles par les 9 Députés du Občanská demokratická strana (le parti démocratique civique) parti eurosceptique et atlantiste dont l’un des leaders est l’actuel Président de la République tchèque Václav Klaus, et par les 15 membres du parti Prawo i Sprawiedliwość (droit et justice) des jumeaux polonais Kaczynski. Il leur reste encore à ajouter 4 autres nationalités pour créer un groupe : Philippe de Villiers pourrait rejoindre le mouvement, ainsi que les 4 Députés hollandais du Partij voor de Vrijheid (parti de la Liberté). Mais à ce stade, les négociations sont encore en cours."


Quel avenir pour les souverainistes en France ?

Valeurs Actuelles, dans un article intitulé "Onde de choc à la droite de la droite", analyse le net recul du vote souverainiste en France :

"(...) Au total, les ex-partisans du non de droite au référendum sur la Constitution européenne (Le Pen, l’alliance Villiers-Chasseurs et les listes Dupont- Aignan) n’ont recueilli que 12,9 % des voix contre 20,2 % pour l’ensemble des listes souverainistes il y a cinq ans, et même… 29,4 % en 1994 – le point culminant de la courbe électorale de cette famille politique (...)

1994-2009: quinze ans, déjà, depuis ces anciens jours de liesse, et une courbe qui, depuis, n’a cessé de plier à la baisse. D’abord une lente érosion (1999 et 2004) – le souverainisme se maintenant au-dessus de la barre des 20 %.Puis la chute brutale de dimanche dernier. Quatre ans seulement – mais une éternité dans les faits – après la victoire du non au référendum de 2005…

Mpf logo "La France, dit-il [Philippe de Villiers], se désintéresse d’elle-même." Devant ses cadres réunis à huis clos le 7 juin au soir, il confie : "Le résultat du vote en est la preuve: la France n’est plus une souveraineté (...) La France qui s’en va…" (...)

Dès lors, le souverainisme (...) a-t-il encore sa place dans le paysage politique ? « Oui », répond cependant Jean-Daniel Lévy, directeur du département Politique- Opinion de l’institut CSA. Malgré l’ampleur de la défaite, celui-ci estime que « son déclin n’est pas irréversible » : « Le vote UMP a bénéficié à plein de la présidence française de l’Union européenne, affirme-t-il. Sarkozy a imposé l’idée que la France pouvait en même temps être dans l’Europe et s’imposer à l’Europe : sa méthode et son bilan ont séduit nombre d’électeurs souverainistes.Mais ceuxci n’ont pas abandonné leurs convictions : que la France cède du terrain à l’Europe ou qu’elle recule sur la Turquie et ils voteront à nouveau en faveur des listes souverainistes (...)

Fn logo Au sujet du Front national, autre perdant de droite du scrutin, Jean-Daniel Lévy l’assure: «Malgré un contexte très défavorable – forte abstention, attraction du sarkozysme –, son résultat n’est pas catastrophique. Il reste quelque chose du FN; le score de Marine Le Pen dans le Nord est honorable. (...)

Dupont aignan Bon dernier du trio souverainiste (1,8 %), Nicolas Dupont-Aignan (qui avait appelé à voter Villiers en 2004) est prévenu: ni le FN ni le MPF ne sont disposés,comme il l’espérait, à lui laisser la place libre. Il devra encore attendre. « Il n’a pas assez de notoriété, il n’est pas assez légitime, pour faire passer un message propre et être entendu», décrypte Jean-Daniel Lévy."  

 


Mode de scrutin et abstention

Bourdoulex Gilles Bourdouleix, député du Maine-et-Loire et vice-président du CNI (Centre national des Indépendants), a déposé mercredi une proposition de loi visant à modifier le mode de scrutin des élections européennes pour revenir au système de la circonscription unique.

" Le découpage par zones géographiques ne repose sur aucune cohérence. Cette organisation est contraire à l'esprit de l'élection. Les députés au Parlement européen représentent leur Etat et non pas leur région ou leur circonscription européenne (...) Déjà peu motivés par l'enjeu européen, les électeurs ne sont pas mobilisés par un découpage électoral déconnecté de la réalité des territoires. Une des conséquences est l'augmentation croissante de l'abstention (...) Pour favoriser une meilleure lecture des citoyens et pour rétablir un enjeu politique clair qui ne peut être que national, il faut modifier le mode de scrutin qui doit reposer sur une circonscription nationale"

 


Européennes : un désaveu pour l'UE

Polémia offre une vision factuelle des résultats électoraux, dont voici la conclusion :

"[L]es lignes de force de ces élections européennes sont bien différentes de celles qui ont été présentées aux Français. Le désaveu de l’Union européenne se manifeste :

  • par la progression de l’abstention (+ de 2,6%) ;
  • par le recul des groupes gouvernant le Parlement européen (socialiste et démocrate chrétien) : -6,4% ;
  • par la progression considérable des formations « autres » : +8,8% ;
  • par le triplement des sièges (hors France) des mouvements nationaux et identitaires, clairement hostiles à l’immigration, passant de 14 à 35 ;
  • par l’affaiblissement des groupes euro-fédéralistes par l’abandon du PPE par le Parti conservateur britannique."


Européennes : réaction du MNR

Extrait du communiqué du MNR :

Mnr logo "Le MNR estime que les résultats des élections européennes témoignent de l’écœurement des Français à l’égard des partis politiques institutionnels (...) Désaveu de l’UMP qui a bafoué le NON au Traité de Constitution Européenne en ratifiant le traité de Lisbonne (...) seul un Français sur dix s’est déplacé pour soutenir le gouvernement (...)

En revanche, le MNR est heureux de constater que partout en Europe, les partis qui prônent une Europe indépendante, soucieuse de la défense de la civilisation et des peuples européens ont nettement progressé. Ces résultats encourageants ne doivent pas s’arrêter aux frontières françaises et le MNR, fidèle à sa vision politique, poursuivra donc la construction d’une force nationale nouvelle de résistance et de propositions (...)"


Mission terminée pour Declan Ganley

Yves Daoudal nous apprend que Declan Ganley a déclaré qu'il quittait la politique répondant ainsi en partie à la question que nous nous posions sur l'avenir de Libertas (confirmé ici) :

Dg "Suite à l'échec cuisant de Libertas (...)  et son échec personnel en Irlande, Declan Ganley a déclaré qu'il quittait la politique. Avant le scrutin, il avait déjà annoncé que s'il n'était pas élu il ne participerait pas à la campagne du second référendum. L'homme qui avait personnifié le non au premier référendum se désintéresse du second, et du même coup de l'avenir de l'Union européenne, et de son pays, parce qu'il a perdu une élection..."

A la question de savoir si Libertas allait perdurer, Declan Ganley a répondu :

"On verra. il y a des centaines de candidats Libertas à travers l'Europe. Nous devons maintenant avoir des discussions à ce sujet"


L'UE est trop bureaucratique

Aldo Giordano, observateur permanent du Saint-Siège au Conseil de l'Europe, a fait part de ses impressions suite aux élections européennes :

G "Il faudrait relancer l'idéal de l'Europe comme aux origines, c'est-à-dire relancer une Europe capable d'affronter les questions mondiales avec une vision, avec une perspective, et cela semble manquer. Seule une Europe plus unie et plus stable peut affronter les grandes questions du monde".

Ainsi, si l'Europe «apparaît trop bureaucratique» ou «comme quelque chose de trop confus, cela n'enthousiasmera certainement pas les peuples et encore moins les jeunes». A ses yeux, l'abstention record de ce vote

"dénonce aussi l'éloignement de fait entre les citoyens européens et les institutions [Il y a] un manque d'information mais aussi un manque de confiance de ce qui se passe au niveau mondial, et qui semble peu contrôlable".

Mgr Giordano a aussi regretté que l'Europe ait oublié 

"que nous venons d'une grande tradition historique, culturelle, politique (...) et chrétienne [...] Nous devons nous demander ce que nous avons fait de ce don que l'histoire nous a réservé et qui pourrait vraiment être une perspective capable de mettre l'Europe en dialogue avec le monde, et de montrer quelle est la vocation vraiment positive et (...) providentielle de l'Europe.


Européennes : vision positive

Dans Présent, Me Trémolet se réjouit des élections :

U "Non ! Ce n’est pas une crise aiguë d’optimisme , mais un simple regard sur les vingt-sept nations où l’on votait. D’abord, de façon quasi générale, six Européens sur dix ne se sont pas déplacés jusqu’à l’urne. C’est une constante, en France, puis en Europe, depuis les premières élections de l’époque révolutionnaire. Une infime minorité s’agite pour la distribution des prébendes pendant que la majorité plus qu’absolue de ceux qui travaillent pour payer ces prébendes se désintéresse de ces jeux qui lui paraissent, avec raison, totalement vains. Elle pense, confusément, cette grande majorité, que «plus ça change et plus c’est la même chose», et que, donc, « mieux vaut cultiver son jardin ». A côté de cette foule immense, [...] une autre majorité, relative, celle-là, est pour le statu quo. Elle vote à droite, ou ce qu’elle croit être tel. Souvent on lui ment. C’est le cas en France. [...]

Et puis, il y a aussi ce qu’on appelle «la poussée de l’extrême droite», les «europhobes» qui caracolent en tête en Autriche, s’avancent en Hongrie et Roumanie, aux Pays-Bas et jusqu’au Royaume-Uni. Chez nous, les chefs sauvent leur place, ce qui est déjà bien. Jean-Marie Le Pen sera le doyen, Bruno Gollnisch est récompensé de ses efforts, et Philippe de Villiers résiste à tous les vents contraires.

Oui, mais il y a Cohn-Bendit, l’écologie… n’est-ce pas le grand danger ? D’abord, ce grand danger nous a débarrassés, momentanément au moins, de l’Europe socialiste, ce qui est une bonne chose. Martine Aubry – j’en prends le pari – ne s’en remettra pas et Ségolène est, enfin, réduite au silence. Laissons les morts enterrer les morts, ce n’est pas de ce côté que la nouvelle flamme jaillira. Ce n’est pas non plus du côté de François Bayrou dont la mine défaite, contrite, du faux cul de sacristie pris en train de boire les burettes, faisait, elle aussi, un beau motif de réjouissance.

E [...] Les héros sont fatigués. Dany le Rouge, avec José Bové entrent au Parlement, révolutionnaires en peau de lapin dont le seul but, comme disait mon ami Edouard Parker, est de se faire une place. Ça y est, ils l’ont, leur écharpe, leur fauteuil, leurs indemnités. L’avion et le TGV consomment moins de CO2 depuis qu’ils sont gratuits. Là encore, je prends le pari, Cohn-Bendit, José Bové, Eva Joly ne sont pas la troïka léniniste qui va terroriser la France, ni l’Europe. [...] Avant de disparaître, ils feront un peu plus de mal, et, peut-être, sans le vouloir, un peu de bien, dans le genre du démolisseur. Car l’Europe à laquelle ils s’attaquent – ou font semblant de s’attaquer – n’est pas la nôtre. Alors, après tout, qu’ils soient pour ou contre M. Barroso nous laisse complètement froids. Nous restons sur le bord, chantant Suave mari magno. Tout ce qui travaille à abattre ces institutions forcément mauvaises rendra service."


Même Michel Barnier a fait campagne pour Cohn-Bendit

B Lu dans Minute à paraître demain :

"Dimanche 31 mai, «Politique week-end», LCI

Du jamais vu : à une semaine d’une élection importante, Michel Barnier, tête de liste UMP en Ile-de-France et responsable de la campagne nationale du parti présidentiel, appelle une partie des électeurs à voter pour une liste différente de celle qu’il mène !

«A gauche, le seul qui est vraiment européen aujourd’hui, c’est Cohn-Bendit ! Le seul qui en parle d’une manière intelligente – on peut être en désaccord avec lui –, c’est Cohn-Bendit! Je dis que les gens qui peuvent être de gauche, et il y en a un certain nombre qui sont respectables, ont ce choix-là

De quoi faire péter les plombs de François Bayrou? La suite prouva que oui…"


Quand l'UMP n'assume pas sa victoire

L'élection visiblement ni prévue ni envisagée de Brice Hortefeux pose un problème à l'UMP... C'est ce que rapporte Le Point :

Hortefeux " En troisième position sur la liste présentée par la majorité présidentielle dans cette circonscription qui n'offrait que 5 sièges à pourvoir, Brice Hortefeux, actuel ministre du Travail, a été élu, contre toute attente, eurodéputé (...) Or, ce proche du président de la République n'avait été placé sur la liste du Centre que dans le but de doper la campagne de l'écurie présidentielle. "On a besoin de Brice Hortefeux au gouvernement", a lancé lundi le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand. "Nous savions que Rachida Dati (ministre de la Justice) et Michel Barnier (ministre de l'Agriculture) s'apprêtaient à aller siéger parce que nous les avions placés en tête". "Pour Brice Hortefeux, il s'est engagé dans cette campagne de manière tout à fait désintéressée" pour "apporter son poids politique", a reconnu Xavier Bertrand sur RTL (...)

En janvier dernier, Nicolas Sarkozy avait même indiqué que les candidats "siègeraient", que c'était "une règle". Une phrase dont Rachida Dati (...) a tenté de minimiser la portée aujourd'hui, indiquant qu'il ne s'agissait pas d'une "règle collective".

Pour l'heure, le ministère du Travail et l'Élysée semblent se renvoyer la responsabilité de la décision. Le premier indique que le président de la République va décider tandis que le second explique n'avoir aucun commentaire à faire et suggère de s'adresser directement à l'intéressé."


L'UE coupée des peuples

Philippe Oswald commente le triomphe de l'abstention :

A "L’Europe politique est dans l’impasse parce qu’elle s’est coupée de l’Europe charnelle et spirituelle, celle des peuples et des nations. Combien d’électeurs pensaient que leur vote, dimanche dernier, servirait à autre chose qu’à nourrir un symbole, voire un mythe ? Ne leur avait-on pas maintes fois montré par le passé que leur avis ne serait pris en compte que s’il allait dans «le sens de l’histoire», tandis que dans le cas contraire, on se passerait d’eux, par exemple en faisant ratifier par le Parlement le traité constitutionnel rejeté par référendum ? Combien enfin, parmi les citoyens les plus soucieux d’accomplir leur devoir électoral, auront voté en comprenant le rôle et le mode de fonctionnement de ce Parlement lointain dont les prétendants, chez nous, semblaient l’être par second choix, faute d’avoir trouvé ou gardé une place à l’Assemblée nationale ou au gouvernement ? [...]

Faut-il en conclure que nous aurions eu tort de nous déplacer dimanche dernier pour glisser notre bulletin dans l’urne ? Certainement pas ! Nous gardons «une certaine idée de l’Europe», celle de pays puisant dans leurs racines et dans leur histoire pour s’unir et bâtir un avenir commun, au rebours de la zone de libre-échange et d’asservissement moral. En votant en notre âme et conscience, nous avons apporté notre pierre à un chantier dont le plan doit être revu de fond en comble, mais dont nous ne saurions nous détourner. Qu’il s’agisse des droits fondamentaux de la personne, des règles économiques ou des frontières de l’Union européenne, c’est bien notre avenir qui se dessine, pour le meilleur ou pour le pire, dans la composition du Parlement européen."


Christine Boutin est contente

Christine Boutin, dont aucun de ses candidats issus du FRS n'a été élu faute de places éligibles sur les listes UMP, se déclare satisfaite des résultats :

"Christine Boutin, présidente du FORUM des Républicains Sociaux – La démocratie chrétienne sociale, s'est réjouie du résultat des élections européennes qui permet à l'UMP de sortir renforcée de ce scrutin (...) Le FORUM des Républicains Sociaux se réjouit de cette réussite dans laquelle il a pleinement joué son rôle. C'est la confirmation du soutien des Français au président de la République et au gouvernement (...) Plus que jamais, l'Europe qui protège, l'Europe de la volonté politique doit pouvoir proposer une nouvelle répartition de la richesse sur le modèle du dividende universel."


Echec pour Libertas : 1 élu en UE

G Libertas a présenté 531 candidats dans 14 pays. Declan Ganley, remarqué pour sa campagne offensive contre le traité de Lisbonne l’année dernière en Irlande, a indiqué que la campagne européenne lui aurait coûté 30 millions d’euros. Le nouveau parti constitué contre la ratification du traité de Lisbonne ne peut revendiquer qu’un seul élu lundi : Philippe de Villiers. Hormis l’élu du Mouvement pour la France, Libertas n’est pas parvenu à envoyer d’autre député européen à Strasbourg.

Le propre sort de Declan Ganley était encore incertain lundi après-midi dans sa circonscription de l’ouest de l’Irlande, où l’on procédait à un nouveau comptage. On s’attendait cependant à ce que sa défaite soit confirmée.


Celui qui a fait 16,2%

C Celui qui a fait 16,28% a déclaré cette ignominie en 1982. Comme l'a indiqué Jean-Yves Le Gallou ce soir sur Radio Courtoisie, l'UMP a utilisé Daniel Cohn-Bendit pour affaiblir le PS :

Sa campagne a été complaisamment relayée par les médias.

La dénonciation de François Bayrou a été condamnée (avant même la diffusion du débat), tant par Arlette Chabot que par Xavier Bertrand. C'est Bayrou qui a officiellement dérapé...

La diffusion du film écolo-catastrophe, salué par le ministre de la culture, vendredi soir n'est pas anodin.


Il a osé le dire

José-Manuel Barroso, président de la Commission européenne (via Présent) :

"Globalement, les résultats représentent une victoire indéniable pour les partis et les candidats qui soutiennent le projet européen et qui veulent voir l’Union européenne fournir des réponses en termes de politiques à leurs préoccupations quotidiennes"

Effectivement, 60% d'abstention signifie bien que les Européens veulent voir l'UE etc... Olivier Figueras analyse différemment ces résultats :

"En réalité, il a deux enseignements à tirer de ce chiffre : le premier est que les pays où on a le moins voté sont d’une part ceux qui ont, depuis l’origine, manifesté leur euroscepticisme : tels le Royaume-Uni (avec 34,8%), ou les Pays-Bas (avec 36,5%). Mais, d’autre part, les pays nouvellement européens, et dont on disait l’ardeur à rejoindre l’Union, n’ont pas fait preuve de cette propension extraordinaire à s’intéresser à la chose européenne ; ainsi la Finlande (le seul pays sous le chiffre des 20% avec 19,64%), la Pologne (27,4%), ou la Lettonie (20,88%).

Il y a mieux encore. En trente ans d’Europe, et d’élargissement de cette Europe, les élections européennes, dans le temps où le nombre des électeurs augmentait, n’ont cessé de voir chuter cette participation. En 1979, à 9 pays, nous atteignions 61,99%. Cinq ans plus tard, en 1984 et à 10 pays, nous étions à 58,98%. Puis, en 1989 à 12, 58,41% ; en 1994, à 12 encore, 56,67% ; en 1999 à 15, 49,51% ; en 2004 à 25, 45,47% ; et aujourd’hui à 27, 43,09%.

Il faut ajouter que les listes dites nationalistes, c’est-à-dire, en général, eurosceptiques, ont, dans plusieurs pays progressé. Loin des démonstrations plus ou moins réalistes des sectateurs de l’Europe, ces chiffres pointent, comme autant de réalités incontournables, un déficit majeur de la construction européenne, qui peine, malgré les efforts bruxellois, à voir se concrétiser ses institutions."


Bernard Antony analyse les résultats

Le président du Pays Libre déclare :

  • La première observation à formuler sur le scrutin de ce 7 juin 2009 est celle de la victoire électorale des forces de gauche remportant globalement plus de 55% des voix avec le phénomène de l’émergence des écolos rouges-verts aux dépens des socialistes. C’est là la confirmation de la domination continue médiatico-culturalo-politique des contre-valeurs soixantuitardes.
  • La deuxième est que ces contre-valeurs de la culture de mort contre celles du respect de la vie, de l’enracinement, de la défense de notre identité française et chrétienne imprègnent aussi très fortement le parti de la falso-droite de Nicolas Sarkozy, très différente des droites victorieuses partout en Europe et beaucoup moins subverties.
  • La troisième est que seules les forces suscitant l’intérêt des média et donc bénéficiant d’un minimum d’expression dans les radios et télévisions peuvent obtenir des voix. La victoire de Cohn-Bendit est ainsi indiscutablement celle de toute la complicité médiatique dont il dispose.
  • Dans le camp national, le mouvement de Philippe de Villiers subit un nouvel et cuisant échec dû à trois facteurs :

  1. Son alliance avec un parti d’ineptie ramenant la politique aux valeurs, certes sympathiques par ailleurs, de la chasse, de la pêche et de gentilles traditions sur lesquelles on ne peut sérieusement fonder le combat pour nos patries.
  2. Sa vocation décevante de droite purement supplétive de la falso-froite.
  3. Le manque enfin de charisme médiatique de son leader toujours trop long à mettre ses phrases en route.
  • Le Front National pour sa part a perdu quatre de ses sept sièges. Près de la moitié de l’électorat de jadis de Jean-Marie ne l’a pas retrouvé : la plus sensible sans doute à l’évolution au fil des ans de ses prises de position et déclarations surprenantes et contradictoires. Bruno Gollnisch heureusement élu ne l’est hélas qu’avec un score décevant. Celui de Marine Le Pen, certes en régression, est néanmoins honorable. Marine Le Pen a bénéficié de la présence médiatique qui lui est depuis longtemps accordée et qu’elle occupe non sans talent et vigueur. L’avenir dira sur quelles lignes doctrinales, positions politiques et sur quelle stratégie elle va conduire le Front National que son père lui transmet.
  • Seulement représenté dans le Nord et le Centre (sans parler de la candidature très personnelle et un peu surréaliste de Jean-Claude Martinez dans le Sud-Ouest) le Parti de la France de Carl Lang n’a pas obtenu un résultat miraculeux. Constitué il y a trop peu de temps, bien vite, sans moyens et médiatiquement ignoré, son résultat dans ces régions de moins de deux pour cent est certes faible. Mais il est celui des initiatives naissantes et son chiffre n’est déjà pas négligeable en comparaison de ceux de Villiers ou des partis d’extrême-gauche.


Européennes : quelques autres résultats

Jean-Claude Martinez (Maison de la vie - Sud-Ouest) : 0,92%

Annick du Roscoät (CNI - Ilde-de-France) : 0,42%

Carl Lang (Parti de la France - Nord) : 1,52%

Frédéric Nihous (Libertas-CPNT - Nord) : 4,26%

Jean Verdon (Parti de la France - Centre) : 1,89%

Patrick Louis (Libertas-MPF - Sud-est) : 4,29%

... pour d'autres résultats, c'est ici.


Le nouveau Parlement européen

P Le Parti populaire européen (PPE) a remporté très largement les élections européennes devant les socialistes et reste la principale force politique du Parlement. Voici les répartitions des sièges par groupe politique au Parlement, sachant que le nombre total de sièges a été réduit par rapport à ce qu'il était dans le Parlement sortant. Nombre d'élus en 2009 / nombre d'élus dans le Parlement sortant :

  • Parti populaire européen : 267 sièges / 288
  • Parti socialiste européen 159 / 215
  • Alliance des démocrates et libéraux 81 / 100
  • Verts 51 / 43
  • Union pour l'Europe des Nations (eurosceptiques) 35 / 44
  • Gauche unitaire européenne (communistes) 33 / 41
  • Indépendance et Démocratie (souverainistes) 20 / 22
  • Autres (non inscrits et non classés, dont les conservateurs britanniques et tchèques qui ont annoncé leur scission du PPE) : 90 / 30
  • Total 736 / 785

Trois constats : échec cuisant pour le PS, progression des Verts ainsi que des patriotes (eurosceptiques, souverainistes et dissidents du PPE). Sans parler de l'abstention, véritable vainqueur du scrutin, ce qui est logique suite à l'adoption forcée du Traité constitutionnel après son rejet par les peuples.


Premiers résultats (Actualisez la page)

P Selon les estimations de l'institut TNS-Sofres, l'UMP arrive largement en tête avec 28,3% des voix, suivi du PS à 17,5%. La liste Europe Ecologie (Daniel Cohn-Bendit) est en troisième position à 14,8%, devant le Modem qui totalise 8,7% des suffrages. Suivent le FN (7,3%), le Front de gauche (6,3%), le NPA (5%), Libertas (5%) et Lutte ouvrière (1,3%).

Les listes UMP devraient recueillir 30 sièges au Parlement européen, contre 14 au Parti socialiste et autant à la liste Europe Ecologie menée par Daniel Cohn-Bendit. Le MoDem aurait six sièges, le Front de gauche (PCF et Parti de gauche) 4, contre trois pour le Front national (Jean-Marie & Marine Le Pen, Bruno Gollnisch) et un pour Libertas (Philippe de Villiers). L'abstention s'élèverait à 59,4%. Le taux de participation s'élève pour "la France entière, à 40,48%", inférieur à celui du scrutin de 2004 (42,76%), a annoncé le ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie.

Dans le reste de l'UE :

E Autriche : le parti conservateur ÖVP, avec 29,7% des voix, est en tête devant les sociaux-démocrates du SPÖ (23,8%), qui subissent une déroute historique. Les résultats préliminaires montrent une poussée du Parti de la liberté, qui a fait campagne contre l'Islam, à 13% des voix, soit deux fois plus que son score précédent.

Hongrie : la plus grande formation de l'opposition de droite, le parti Fidesz, arrive en tête avec 67% des voix, s'assurant une avance écrasante sur les socialistes du MSZP (19%) au pouvoir, alors que la droite nationale fait une perçée avec 8%.

Grèce : les scores du Pasok, socialiste, varient de 36 à 39,5%, avec un écart de l'ordre de 6 points au détriment de la ND, créditée de 30% à 33% des voix.

Allemagne : les conservateurs de la chancelière allemande Angela Merkel sont largement en tête avec 38% des voix, malgré un recul par rapport à 2004.

B Bulgarie : le parti de droite GERB du maire de Sofia a remporté les élections, devant les socialistes du Premier ministre. Le GERB, dont les membres rejoindront les rangs du PPE, a recueilli entre 25,5% et 26,5% des voix et les socialistes entre 19,5% et 20%. Le Mouvement pour les droits et libertés de la minorité turque et le mouvement national de stabilité et de progrès de l'ex-roi Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha sont crédités respectivement de 13% à 14,1% (3 sièges) et 6,6% à 7,3% (1 siège). Le parti nationaliste Ataka a lui obtenu entre 10,3% et 12% des votes (2 sièges). La Coalition Bleue conservatrice se situe entre 7,7% et 8,4% (2 sièges).

Slovénie : Le parti démocrate SDS (opposition de centre-droit) a remporté les élections devant le parti social-démocrate SD du Premier ministre Borut Pahor. Le SDS a recueilli 26,46% des suffrages et obtient 2 des 7 sièges d'eurodéputés. Derrière lui, le SD est crédité de 18,22% des voix (2 sièges). Non représenté au parlement slovène mais disposant de deux sièges à Strasbourg, le parti de centre-droit Nova Slovenija a recueilli 14,71% des suffrages (un siège). Le parti libéral-démocrate LDS, membre de la coalition gouvernementale, et Zares (libéral), sont crédités respectivement de 11,91% et 11,26% et enverront chacun un eurodéputé au Parlement européen.

Roumanie : la gauche sociale-démocrate (PSD) et la droite démocrate-libérale (PDL), qui forment la coalition au pouvoir en Roumanie, sont à égalité, avec entre 30% et 31% des voix. Le PSD et le PDL disposeraient ainsi chacun de 11 sièges sur les 33 que comptera la Roumanie. Ils sont suivis par les libéraux (PNL, opposition), avec environ 16% des suffrages, et l'Union démocratique des Magyars (UDMR, opposition), entre 9% et 10%. Le Parti de la Grande Roumanie (PRM) est quant à lui crédité d'environ 7%, un score qui lui donnerait deux sièges.

Espagne : la droite espagnole a battu les socialistes au pouvoir en Espagne, avec 43% des voix contre 40,5%. Le Parti populaire (PP) espagnol remporterait ainsi de 23 à 24 sièges sur un total de 50 à pourvoir, contre de 21 à 22 pour le Parti socialiste (PSOE). La coalition CEU regroupant les différents partis nationalistes de droite, notamment les Catalans de CiU et les Basques du PNV, arriverait en troisième position avec 5% des voix, remportant deux sièges. La coalition écolo-communiste IU regrouperait 3,6% des suffrages, obtenant de un à deux sièges.

Portugal : le Parti socialiste du Premier ministre portugais José Socrates est au coude-à-coude avec le Parti social-démocrate (PSD, droite) crédité d'un léger avantage aux élections européennes. Le PS recueillerait entre 28 et 33% des voix contre 29 à 34% pour le PSD.

Suède : le Parti des pirates va faire son entrée au Parlement européen avec 7,4%, tandis que les principaux partis, les sociaux-démocrates et les Modérés (centre-droit), maintiennent leur niveau de 2004.

Italie : le parti de Silvio Berlusconi remporterait largement les européennes en obtenant entre 39 et 43% des voix, contre 27 à 31% pour le principal parti de gauche.

Pologne : le parti libéral Plateforme civique (PO), au pouvoir en Pologne, est sorti vainqueur des avec un soutien de 45,3% des électeurs. Le parti conservateur Droit et Justice (PiS) des frères Kaczynski arrive en deuxième position, avec 29,5% des voix, devant la coalition de l'Alliance de la gauche démocratique (SLD) et de l'Union du travail (UP) dotés d'un soutien de 12% des électeurs et le Parti paysan (PSL, au pouvoir avec la PO) avec 7,9%.


Bruno Gollnisch dans Famille chrétienne

Le bras droit de Jean-Marie Le Pen indique :

G "Nous assistons à un véritable génocide. Physique d’abord, à cause du nombre des avortements, moral ensuite, avec la promotion effrénée de l’hédonisme. Ce dernier sape les repères et conduit droit au suicide de la société. [...]

Que pensez-vous de la Charte des droits fondamentaux ?

La charte dénonce les discriminations. Le problème, c’est qu’avec elle, tout devient discrimination. La vie en réalité est remplie de discriminations. Si j’épouse une femme, je discrimine toutes les autres ! C’est le cœur de l’idéologie des droits de l’homme sans Dieu. La personne humaine a des droits. Ils sont légitimes. Un établissement catholique peut exiger que ses professeurs n’enfreignent pas les enseignements de l’Église. Un enfant a le droit d’être élevé par un papa et une maman. Le Parlement ne vote pas forcément des directives qui s’imposent à tous les pays. Mais il crée un climat, il favorise une politique commune qui finit par mettre la pression sur les autres pays. Quand le Parlement vote des textes proclamant le droit de choisir son sexe, le droit au ménage homosexuel ou à l’adoption par ces mêmes couples, cela a forcément des conséquences."


Les droits nationaux doivent plier devant la règle communautaire

Lu dans Monde & Vie :

M "Les prochaines élections européennes conduisent à s’interroger sur l’indépendance juridique qu’a encore la France. [...] 

Le droit communautaire est constitué de deux ensembles : d’un côté, le droit institutionnel (composé de tous les traités ayant concouru à l’établissement de l’Union européenne) et, de l’autre, le droit matériel qui est l’ensemble des règles élaborées par les institutions européennes. Au sein de ce dernier, il faut distinguer le règlement de la directive. Le premier est un texte à portée générale qui s’applique directement et immédiatement dans les États membres. La seconde est un texte fixant un objectif aux États, ces derniers devant le transposer dans leur droit interne. Mais, quelle est la force de ce droit de l’Union ?

La Cour de justice des communautés européennes (CJCE) a profité de son rôle d’application et d’unification du droit de l’Union pour imposer le principe de la primauté de ce dernier sur les droits nationaux. [...] La CJCE a affirmé que l’ordre juridique communautaire ne concerne pas seulement les États mais aussi les citoyens [...]. Elle a, ensuite, considéré que cet ordre est intégré à celui des États membres [...]. Mais, elle est allée encore plus loin : l’acte communautaire, même contraire à la constitution d’un État membre, doit être appliqué [...]. Enfin, le juge communautaire a dicté sa conduite aux juges des États : ces derniers ne doivent pas appliquer une règle nationale contraire à un texte européen [...]. Ainsi, du point de vue de l’Union, la chose est claire: les droits nationaux doivent plier devant la règle communautaire.

Face à cela, les systèmes juridiques des États membres ont-ils résisté ? [...] Quand la France veut signer un engagement international, en particulier un traité européen, si ce dernier comporte des clauses contraires à sa constitution, celle-ci doit être révisée (art. 54 de la constitution de la Ve République). Elle s’efface donc derrière le texte international ou communautaire. La logique veut donc que ce dernier ait une valeur supérieure à la constitution. Mais, les plus hautes juridictions françaises [...] ont affirmé que, puisque c’est la constitution qui prévoit, elle-même, qu’elle doit être révisée, elle reste donc, en droit interne (la précision est d’importance) la norme supérieure. L’hypocrisie, à moins qu’il ne s’agisse de la politique de l’autruche, atteint ici son comble. Pour ce qui est de la loi, la situation est encore plus défavorable au droit national. L’art. 55 de la constitution prévoit que le droit international a une valeur supérieure à la loi interne. Ce principe s’applique explicitement vis-à-vis des lois votées avant la ratification du texte international. Mais la jurisprudence a également appliqué ce principe vis-à-vis des lois postérieures, c’est-àdire que si le Parlement français vote une loi sur une question déjà traitée par le droit communautaire, celle-ci n’aura aucune force réelle : elle ne s’appliquera pas. [...]

La conclusion de tout cela est limpide : non, la France n’est plus juridiquement souveraine !"


La Commission européenne se veut vraiment omnipotente

La commission européenne reproche à La Haye d'avoir publié dès jeudi soir les résultats des élections européennes. La Commission européenne va «demander des clarifications aux Pays-Bas». Le porte-parole de la commission européenne, Amadeu Altafaj, a indiqué :

"Nous allons vérifier s'il y a eu violation de la législation européenne [et] si on constate qu'il y a eu violation on prendra des mesures".

Et les Pays-Bas, qui n'ont pas très bien voté, devront revoter ?...


L'UE selon Benoît XVI

Liberté Politique a la bonne idée de rappeler ce qu'a dit Benoît XVI à propos de l'UE. Extraits :

B "il est important de promouvoir une unité qui ne peut pas et ne veut pas être une uniformité, mais qui est capable de garantir le respect des différences nationales et des diverses traditions culturelles qui constituent une richesse dans la symphonie européenne"

"Je suis convaincu, en effet, que les nations ne doivent jamais accepter de voir disparaître ce qui fait leur identité propre. Dans une famille, les différents membres ont beau avoir le même père et la même mère, ils ne sont pas des individus indifférenciés, mais bien des personnes avec leur propre singularité. Il en va de même pour les pays, qui doivent veiller à préserver et développer leur culture propre, sans jamais la laisser absorber par d’autres ou se noyer dans une terne uniformité."

"la mise en évidence des racines chrétiennes de la France permettra à chacun des habitants de ce pays de mieux comprendre d’où il vient et où il va."

"Une communauté qui se construit sans respecter la dignité authentique de l’être humain, en oubliant que chaque personne est créée à l’image de Dieu, finit par n’accomplir le bien de personne. Voilà pourquoi il apparaît toujours plus indispensable que l’Europe se garde d’adopter un comportement pragmatique, aujourd’hui largement diffusé, qui justifie systématiquement le compromis sur les valeurs humaines essentielles, comme si celui-ci était l’inévitable acceptation d’un prétendu moindre mal. Ce pragmatisme, présenté comme équilibré et réaliste, au fond ne l’est pas, précisément parce qu’il nie la dimension de valeur et d’idéal qui est inhérente à la nature humaine."


Declan Ganley, l'UE, la Turquie

Declan Ganley, président de Libertas, a été interrogé dans le Frankfürter Allgemeine Zeitung (via Libertas.eu). Extraits :

G "Libertas appelle tous les Européens à croire en l'Europe. [...] L'Europe doit demeurer forte dans le monde. C'est pourquoi nous devons nous rassembler. [...] Je crois passionnément que cette UE doit réussir.

Si beaucoup de vos supporters, qui sont beaucoup plus eurosceptiques, étaient là, ils seraient effrayés de vous entendre parler ainsi ? 

Des millions d'Européens nous soutiennent maintenant. Quelques-uns considèrent en effet avec scepticisme ce que Bruxelles fait. Mais tout de suite s'ils sont des Européens passionnés conformément à la Déclaration de Bruxelles ou des euroréalistes ou des eurosceptiques, ils atterrissent tous à Libertas. À Bruxelles, on dit toujours que le déficit de démocratie doit être dépassé. Libertas est le pont. [...]

Avez-vous payé Lech Walesa pour parler à la convention de Libertas ?

Pour lui, comme pour d’autres anciens chefs d'État et de dirigeants, Lech Walesa a obtenu des honoraires pour sa présence lors de notre congrès fondateur à Rome. [...]

[L]orsqu'il s'agit par exemple de l’adhésion à l'UE de la Turquie, je suis d'accord avec Philippe de Villiers : la Turquie ne devra pas adhérer dans un proche avenir."


Ce que ferait Bernard Antony aux européennes

Sur son blog, Bernard Antony indique ses prises de position région par région :

Antony "Dans ma région [Sud-Ouest]

, je voterai (...) pour Jean-Claude Martinez qui a le mérite de se prononcer sans ambiguïté pour le respect de la vie et "contre cette Europe-là" (...)
Dans le Nord, j’invite à voter bien sûr pour Carl Lang.
Dans l’Est, même si je formule tristement à son endroit quelque reproche sur son inertie stratégique au sein du FN, je demande à nouveau (...) de voter pour mon ami Bruno Gollnisch.
Dans le Centre, Jean Verdon, vieil ami au sein du FN, a pris lui aussi le Parti de la France et il faut voter pour lui (...)
Pour l’Ile-de-France, je n’ai donné et ne donnerai aucune consigne et de même pour ce qui est de l’Ouest tant est insupportable la politique de louvoiement, de revirement, de volte et de virevolte de Philippe de Villiers, mal influencé sans doute par la nécessaire recherche des vents de la navigation à voile du Vendée-Globe.
Pour le Sud-Est, on sait quels légitimes et sérieux reproches j’ai pu faire à Jean-Marie Le Pen.
Je lui ai pardonné certes d’avoir gobé contre moi au mépris de notre amitié les assertions complotistes de son secrétaire général. Mais plus encore m’ont éloigné de lui ses prises de position inacceptables sur l’islam, sur le PACS, sur les banlieues et encore ses réitérations sur les détails et autres dieudonneries soralo-faurissonnesques.
Mais non seulement en mémoire du passé comme l’a dit Carl Lang, mais aussi parce qu’il flanque toujours la colique à nos ennemis, et qu’à la vérité encore, je conserve de la tendresse pour ce vieux baroudeur, je suis satisfait qu’il soit, comme je le crois, réélu.
Pour autant je souhaite aussi la réélection du villiériste Patrick Louis qui est certes plus terne que Le Pen mais semble néanmoins avoir des convictions plus proches des nôtres que les sarkoziens du cru. Et il a surtout pour mérite d’avoir derrière lui Marie-Claude Bompard."

 

Addendum : à noter, parmi les commentaires, une intervention de Michel Hubault


Ils ont osé le dire

Alain Juppé (UMP) :

"L'Europe est laïque, et toutes les religions y ont leur place, y compris l'islam, deuxième religion de France et troisième d'Europe." 

Corinne Lepage (MoDem) :

"Personnellement, je suis pour la reconnaissance de l’homoparentalité et de l’adoption, dans la mesure où c’est dans l’intérêt de l’enfant. Et je suis également favorable à une union civile permettant des droits équivalents au mariage, et la célébration en mairie."


Bayrou contre Cohn Bendit (2)

Alors que l’UMP critique vivement Bayrou pour avoir attaqué Cohn Bendit sur ses écrits pédophiles de 1975 et bien que nous ne soyons en général en désaccord avec François Bayrou, force est de constater que le système semble vouloir protéger Cohn Bendit. Marine Le Pen, ainsi que Bruno Gollnisch, avait déjà, sur un plateau de télévision (voir ici), attaqué Cohn Bendit sur ses écrits en lui lançant : "Jean-Marie Le Pen, lui ne se fait pas tripoter par les enfants !" Mais Christine Ockrent avait immédiatement changé de sujet.

C’est pourquoi, nous reproduisons ci-dessous un des passages du Grand Bazar publié aux éditions Belfond en 1975 :

0 "Il m'est arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller. Je réagissais de manière différente selon les circonstances, mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais : "Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi vous m'avez choisi, moi, et pas les autres gosses ?" Mais s'ils insistaient, je les caressais quand même." (p.203)
"Un des problèmes du jardin d'enfants, c'est que les libéraux admettent, à la rigueur, l'existence de la sexualité, alors que nous, on essayait de la développer, d'avoir un comportement qui permette aux enfants de réaliser leur sexualité." (p.209)

Cohn Bendit avait essayé de se justifier en 2001 en déclarant avoir voulu  "choquer le bourgeois des années 70" :

"Ce que l'on peut me reprocher à moi, c'est le désir de provocation.Je regrette d'avoir écrit un texte qui est mal écrit. C'est un mauvais texte". 

Les faits sont là, à chacun de juger s’il s’agit juste d’un mauvais texte, et en particulier les électeurs qui s’apprêtent à envoyer un tel personnage les représenter au Parlement Européen.


L'intérêt de voter pour avoir des députés au Parlement européen

Bruno Gollnisch répond à Présent :

G "L’un de principaux enjeux est précisément celui de l’adhésion, ou non, de la Turquie à l’Union européenne. Mais ce n’est pas le seul. Il s’agit de savoir si nous aurons une France française dans une Europe européenne. Aujourd’hui, en effet, cette Europe est de moins en moins européenne dans la mesure où, d’une part, elle renie l’héritage sur lequel repose sa civilisation, comme l’héritage chrétien, et qu’elle s’affranchit du modèle politique qu’elle avait élaboré, reposant sur des nations libres, souveraines et égales en droit, et où, d’autre part, elle s’ouvre à tous les flux de populations, de marchandises et de capitaux venus d’ailleurs, même quand ils ont un effet destructeur sur son identité. [...]

Quelle que soit l’issue du combat, il faut se battre à l’intérieur de ces structures, tout autant qu’à l’extérieur. Les tenants du système suggèrent que la meilleure façon de la contester serait de s’abstenir. Ils sont naturellement ravis si les mécontents s’abstiennent. Ce qu’ils craignent, c’est que les mécontents votent et les remplacent. Si par exemple sous le Second Empire les députés républicains avaient renoncé à se faire élire au corps législatif, ils n’auraient jamais acquis la notoriété et l’expérience qui leur a permis, au lendemain du désastre de Sedan, de proclamer la République sur les marches de l’Hôtel de Ville le 4 septembre 1870. Je n’aspire pas à une proclamation de cette sorte, mais à la restauration des valeurs de l’Europe chrétienne !"


Nouvelles réponses à Catholiques en campagne

Nicolas Dupont-Aignan répond à Catholiques en campagne :

"L’éducation est autant l’affaire des parents que de la République. [...] Le choix d’avorter ou non fait partie des libertés individuelles auquel chaque personne doit, en conscience, faire face."

Marielle de Sarnez (MoDem) ne répond pas aux questions qui nous intéressent.

Quant aux réponses d'Axel de Boer (Solidarité), elles sont évidemment pro-vie et pro-famille. Les dirigeants de ce nouveau parti étaient d'ailleurs invités du Forum Catholique hier et voici ce que répond Axel de Boer quant à l'intérêt du vote Solidarité :

"Avec la décision de l'UMP de donner la préférence à l'alliance de gauche contre le FRS, la seule voix catholique au sein de l'UMP, nous savons que de nouvelles attaques sont à venir. La seule façon de se faire entendre est de montrer que nier les valeurs chrétiennes peut entraîner une perte électorale au profit de petites formations comme la nôtre. C. Boutin est ministre parce qu'elle a fait 0.93% à la présidentielle et que 1% suffit à perdre ou gagner une élection. Le vote chrétien n'est pas visible donc est supposé acquis par l'UMP (voir sondage la Croix). La seule façon de se fair entendre est de le rendre visible."


A ceux qui veulent encore voter UMP

Voici un communiqué de GayLib :

G "L'équipe de GayLib souhaite vous inviter à ne pas oublier de voter dimanche 7 juin prochain, de 8h00 à 18h00 sinon 20h00 dans les grandes villes. Si l'Europe peut paraître lointaine à certains, il n'en reste pas moins que nous ne devons pas nous priver de donner notre opinion sur l'avenir de l'Union Européenne. Le présent comuniqué, vous rappel le travail qu'il reste à faire auprès de certains pays européens pour que les LGBT puissent y vivre hors de toute discrimination. Beaucoup de travail reste à faire, toutefois l'UMP a pris de nombreux engagements. Par ailleurs, la majorité des députés européens français sortants ayant voté pour le Rapport sur la situation des droits fondamentaux dans l'Union Européenne 2004-2008 [voir ici NDMJ], lors du vote du 14 janvier 2009, GayLib souhaite que cette majorité s'engageant à combattre les discriminations soit encore plus forte au coeur du prochain Parlement."


Philippe de Villiers, porte-parole de l'Elysée ?

P2V Le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, le conteste et déclare que "Philippe de Villiers n'est pas le porte-parole de l'Elysée. Celui-ci multiplie les déclarations à ce sujet, déclarations qui sont évidemment sujettes à caution."

Les déclarations en question sont celles faîtes par Philippe de Villiers dans l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

Pourquoi êtes-vous autant focalisé sur le thème de la Turquie et de l’islamisation ?  

"Tout simplement parce que nous verrons les premières transformations d’églises en mosquées dans les trois ans qui viennent. En tout cas, c’est ce que m’a dit Nicolas Sarkozy." 

Quand ? 

"J’ai eu une discussion de fond avec lui à l’Elysée à la fin de l’année dernière ; il m’a dit : « Toi tu as les intuitions, moi j’ai les chiffres. Et tes intuitions sont confirmées par mes chiffres. L’islamisation de l’Europe est inéluctable. » Attention : c’est un processus qui ne se fera pas instantanément, mais qui prendra quelques décennies."

Pourquoi cette question vous paraît-elle centrale ? 

"La plupart des hommes politiques ont une douce ignorance de ce qu’est l’islam et se proposent de transformer l’Europe en supermarché des religions concurrentes. Sans prendre conscience que l’islam n’est pas seulement une religion, mais que, confondant le temporel et le spirituel, il impose un droit. Mais derrière cette douce ignorance des hommes politiques, il y a ceux qui savent (...) La réalité c’est que nous allons vers un chassé-croisé avec, d’un côté en Europe l’avortement de masse et la promotion du mariage homosexuel et, de l’autre, l’immigration de masse (...)"

Vous n’exagérez pas les dimensions du phénomène ? 

"Non. Le fond de la question est simple : l’Europe refuse son propre avenir démographique. Pour cela, elle a une arme redoutable, présente dans la charte des droits fondamentaux annexée au Traité de Lisbonne : la promotion du mariage homosexuel. Ce qui se fait par le principe de non-discrimination et la dissociation du mariage et du sexe des époux (qui figure dans l’article 7 de la Charte des droits fondamentaux). En réalité, il y a deux armes utilisées par les dirigeants européens pour tuer l’Europe démographiquement : la promotion du mariage homosexuel et l’avortement de masse. Et une troisième : le recours à une immigration à 80% islamique pour remplacer le peuplement manquant (...)"


On a parlé de l'avortement, ce soir sur France 2

F A Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche, opposé au Traité de Lisbonne) qui préconisait de généraliser l'avortement à tous les pays d'Europe, Marine Le Pen a déclaré ce soir dans l'émission A vous de juger (vers 2h17), seul débat de cette pseudo-campagne :

"C'est très contradictoire M. Mélenchon ce que vous dîtes, c'est très contradictoire. [...] Parce que vous êtes de ceux [...] qui se sont battus pour le Non. [...] Et nous avons hurlé car on s'était assis sur la volonté du peuple français qui avaient exprimé une volonté. Et l'UMP, le PS etc., ont voté le Traité de Lisbonne. Et vous voulez appliquer à l'Irlande une loi sur l'avortement dont le peuple irlandais ne veut pas ! Ils ont dit non ! C'est pour ça qu'ils ont dit non ! Je suis pour la liberté des peuples, pour qu'ils décident des lois qui les régissent".

La fin est coupée par Arlette Chabot, à qui on peut décerner un très mauvais point sur le plan journalistique : elle aura passé l'émission à couper les partisans du non au traité constitutionnel.


Premiers résultats aux européennes

W On votait aujourd'hui aux Pays-Bas. Le Parti pour la liberté (PVV) du député néerlandais Geert Wilders aurait obtenu 14,8% des voix aux élections européennes aux Pays-Bas et va faire son entrée au parlement européen. Le PVV devrait occuper quatre sièges (sur les 25 néerlandais) au parlement de Strasbourg.

Le taux de participation était d'environ 40%. Le parti chrétien-démocrate CDA du Premier ministre Jan Peter Balkenende a obtenu 20,3% des voix et son allié au gouvernement le parti travailliste PvdA 13,4% des voix.

Addendum 05/06 : Après dépouillement de la quasi-totalité des bulletins, le PVV obtiendrait 16,9%.


Bayrou contre Cohn Bendit

Cohn bendit François Bayrou a mis en colère Cohn-Bendit sur France 2 en accusant le leader écologiste d'entretenir avec Nicolas Sarkozy des "relations amicales, sympathiques, formidables" au point de ménager le président de la République durant cette campagne. Bayrou a même suggéré que Cohn-Bendit téléphonait "souvent" au chef de l'État et avait déjeuné "trois fois à l'Élysée". Réplique de l’intéressé :

"Je trouve ça ignoble de ta part, parce que tu sais exactement ce qui se passe quand on est président de groupe. Et ce genre de jeu, devant les citoyens, eh bien, mon pote, je te dis, jamais tu ne seras président de la République, parce que t'es trop minable."

Bayrou a répondu en faisant allusion à une polémique suscitée en 2001 par des écritsBayrou pédophiles de l'ex-leader de mai 1968 sur la sexualité des enfants, référence directe au livre "Le Grand Bazar", écrit par Daniel Cohn-Bendit en 1975 (voir ici, dans les commentaires) :

"Je trouve ignoble, moi, d'avoir poussé et justifié des actes à l'égard des enfants que je ne peux pas accepter."

Le débat est élevé...


Scrutin national, régional ou européen ?

La Commission européenne par la voix de son porte-parole Johannes Laitenberger, a rappelé jeudi aux pays de l'UE qu'il était interdit de publier des résultats des élections européennes avant la fin du scrutin dimanche soir, alors que les Pays-Bas veulent le faire dès jeudi soir, au risque de se faire sanctionner :

 "Notre position est très claire, il n'est pas permis de publier des résultats, partiels ou complets, avant la fermeture des derniers bureaux de vote dimanche à 20H00 GMT. Nous nous attendons à ce que les Etats respectent cela. Cette obligation s'adresse aux autorités des Etats membres".

Le ton utilisé par le porte-parole de la Commission est révélateur du niveau de mépris que les membres de la commission ont atteint vis-à-vis des Nations et de leur autorité légitime. Tout semble fait pour déposséder les Nations de leurs prérogatives : listes régionales en France favorisant UMP et PS qui votent dans le même sens à Bruxelles, possibilité pour des étrangers ressortissants de l’UE de se présenter, transfert prochain du coût des rémunérations des députés européens des Etats membres vers Bruxelles…


Le MNR prend position pour les européennes

Prenant acte de l’échec de l’Union des Patriotes initié pendant les présidentielles de 2007 et qui avait vu une réconciliation de façade entre Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret, le MNR, conduit aujourd’hui par Annick Martin, tourne définitivement le dos au Front National en demandant à ses électeurs de s’abstenir de voter pour le FN et appelle à voter pour les listes du Parti de la France de Carl Lang (Nord-Ouest), de Jean Verdon (Centre) et de La Maison de la Vie et des Libertés de Jean-Claude Martinez (Sud-Ouest), listes auxquelles participent des responsables du MNR : 

"Dans ces trois circonscriptions, le MNR appelle donc ses adhérents et électeurs à voter pour ces listes. Dans les autres circonscriptions, compte-tenu du refus réitéré du Front National à s'engager dans le combat contre l'islamisation de la France et de l'Europe, le MNR demande à ses électeurs de s'abstenir de voter pour cette formation"

Par ailleurs, Hubert Savon, secrétaire régional du MNR pour la PACA, encourage les électeurs à voter pour la liste MPF-Libertas, en raison de la présence de Marie-Claude Bompard.

Hsavonlogobdr "Le MNR région PACA constate, en premier lieu, la présence de Marie-Claude Bompard, Maire de Bollène, Conseiller général du Vaucluse, en 2ème position sur la liste MPF [la première position étant occupée par Patrick Louis, NDPC]. Cela incite le MNR PACA d'appeler les électeurs à voter pour cette liste, et ce, afin de préparer avec efficacité l'avenir des droites nationales dans notre région"


Bruno Gollnisch écrit à Mgr Tricard

La lettre au recteur de la Basilique de Vézelay est en ligne (via e-deo). Méritera-t-elle une réponse ? Extraits :

V "Jeudi 30 avril, lors de mon passage à Vézelay, vous dénonciez publiquement ma visite de la basilique devant les caméras de télévision. [...] Vous savez cependant que cet édifice public est classé au patrimoine mondial de l’humanité. Tout le monde : chrétien, musulman, bouddhiste ou agnostique peut donc s’y sentir chez soi. Et il est sans doute encore plus légitime qu’une personnalité publique s’y rende afin de faire honneur à ce monument historique, témoignage de pierre d’une Foi vivante et joyau de la civilisation chrétienne et française. [...]

L’Eglise de France s’est-elle indignée lorsque Nicolas Sarkozy s’est rendu au Mont Saint Michel pendant le campagne présidentielle ? S’est-elle offusquée d’une récupération électorale? Non Monseigneur, je ne confonds pas le domaine temporel et le domaine spirituel. Mais si je les distingue bien évidemment, je ne les sépare pas pour autant. Car la volonté qu’ont certains de toujours vouloir les opposer a souvent engendré des conflits stériles. [...] Je suis en outre de ceux qui croient- ils ne sont pas si nombreux !- que toute politique doit s’enraciner en morale, et que la morale découle du spirituel. [...]

Ai-je fait l’objet de votre hostilité parce que candidat du Front National ? Gardez-vous, Monseigneur, des jugements téméraires. Ma formation politique rejoint a bien des égards d’ailleurs les aspirations exprimées par l’Eglise dans sa doctrine sociale. Notre « nationalisme », il est vrai, nous est souvent reproché. Il n’est cependant pas conquérant, mais pacifique. Nous ne voulons faire la guerre à aucun autre peuple, ni annexer aucun territoire pour étendre le nôtre. Nous ne revendiquons aucune domination, ni aucune supériorité de notre peuple sur un autre. Au contraire, la souveraineté que nous voulons pour notre patrie, nous reconnaissons également aux autres nations le droit de la revendiquer pour elles. [...] Notre nationalisme n’est ni idolâtre ni païen : nous ne déifions pas la nation. Car nous reconnaissons en deçà de la nation l’existence de corps intermédiaires. Et, au-delà d’elle, celle de principes moraux que la volonté humaine ne décrète pas mais auxquels elle reste subordonnée."


Européennes : réponses à 2 objections

De Jean Madiran :

  • "Voter Sarkozy parce que seule la «majorité présidentielle» est assez forte pour faire barrage aux socialistes ? C’est l’argument qui a beaucoup servi à la présidentielle de 2007. Le voici à nouveau. C’est ignorer qu’au Parlement européen, 95% des décisions sont prises par le vote commun des élus de la « majorité présidentielle » et des élus du parti socialiste. A Strasbourg, ils en rigolent, ils appellent cela une «culture du compromis». Le président Sarkozy a beaucoup déçu les électeurs de droite parce qu’il les a beaucoup trompés. Voter contre lui ne changera rien au gouvernement de la France ni au parlementarisme européen, mais une éventuelle baisse de ses suffrages lui sera un affront mérité.
  • Ne pas voter national(iste) à cause de la dispersion (et de la rivalité déplorable) des candidatures ? Maurras, peu suspect de démocratisme, votait toujours, et faisait voter. Bien sûr sans illusion. Mais pour ne pas ajouter du mal au mal par l’abstention. S’abstenir c’est accepter, c’est subir, c’est ajouter à la passivité générale. L’Europe que l’on prétend «construire» à Strasbourg et à Bruxelles n’est pas une édification mais une destruction tous azimuts, dont une synthèse d’Yves Daoudal fait fort bien le résumé : c’est «la destruction de la loi naturelle, le démantèlement des nations, la dictature de la culture de mort, la promotion des idéologies qui nient toute identité même simplement humaine». Chacun de ces quatre points est à lui seul mortel. Retenons prioritairement pour dimanche ce que Daoudal appelle « le démantèlement des nations », c’est l’aspect le plus politique, et quel tsunami historique, la disparition des nations européennes !"