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Emmanuel Macron piétine de nouveau le Non au référendum de 2005

Unknown-11Emmanuel Macron a officiellement reconnu le drapeau européen, en marge du sommet européen à Bruxelles. Concrètement, il a signé la déclaration 52 annexée au Traité de Lisbonne sur les « symboles de l’appartenance commune des citoyens à l’Union ».

Si les symboles de l’Union avaient été relégués dans une déclaration annexe, c’est parce que les citoyens français avaient rejeté par référendum la Constitution européenne, qui proclamait ces symboles antinationaux dans son article IV-1.

Les citoyens ont dit non. Macron s'en moque, comme Nicolas Sarkozy avant lui avec son traité de Lisbonne.

Cela dit, les déclarations annexées aux traités n’ont (comme leur nom l’indique) aucune valeur juridique contraignante. La présence du drapeau européen au sein de l'Assemblée nationale est due à une décision du bureau de l’Assemblée en 2008 (sous la présidence de Bernard Accoyer). 

Autrement dit, et contrairement à ce que certains croient, cela n'est pas "imposé" de l'extérieur par l'UE.


Sinon il y a le référendum

Pour avoir l'avis des peuples sur l'Union européenne, Emmanuel Macron invente un nouvel outil (qui lui dira voui !) :

Il avait aussi pensé au vote avec un flingue sur la tempe, mais c'est un peu trop voyant.


Brexit : La croissance britannique se porte bien !

Mais qui en doutait ?

"En dépit des craintes suscitées par le Brexit, depuis le référendum qui a vu les Britanniques opté pour une sortie de l’Union européenne, la croissance de l’économie du Royaume-Uni a résisté et atteint 0,5 % au troisième trimestre, a annoncé jeudi 27 octobre l’Office des statistiques nationales (ONS). Une croissance supérieure au 0,3 % sur lequel tablaient les économistes, d’après un consensus établi par l’agence Bloomberg.

« La perspective de la croissance n’est pour l’instant pas affectée de façon générale par le référendum sur l’Union européenne et une bonne performance des services a permis de compenser un repli des autres secteurs d’activité ».

Cette estimation de l’ONS, la première pour la période estivale, était scrutée par les économistes, qui prédisaient un coup de frein plus net de la croissance en cas de victoire du Brexit. La Banque d’Angleterre (BoE) a même assoupli sa politique monétaire au début du mois d’août pour la première fois depuis plus de sept ans, pour doper l’économie face aux risques de ralentissement. [Source]

"Les consommateurs britanniques ont, eux, continué de dépenser de façon vigoureuse, ne semblant pas inquiétés par certains facteurs, comme une chute de la livre sterling face au dollar et à l’euro. Ces statistiques viennent s’ajouter à une série d’autres indicateurs encourageants. La consommation des ménages a continué comme si rien ne s’était passé, le chômage n’a pas progressé, le secteur de la construction reste solide… La période d’avant le référendum, elle, n’a pas connu de ralentissement, contrairement à ce que craignaient de nombreux économistes (...) [Source]

Mais ces mêmes journalistes, qui se sont complètement plantés lorsqu'ils prédisaient que le Brexit entraînerait un cataclysme économique, ne démordent pas et reviennent à la charge :

"De nombreux économistes avertissent toutefois que la situation économique du Royaume-Uni risque d’être nettement moins reluisante l’année prochaine, lorsque les négociations formelles de sortie de l’UE seront lancées."

Nicolas Sarkozy refait le coup du "mini-traité" aux Britanniques

Unknown-18Vous avez aimé le Traité de Lisbonne, copie conforme du Traité Constitutionnel Européen rejeté en 2005 ? Vous allez aimer le nouveau traité que Nicolas Sarkozy propose aux Britanniques :

"Je dirai aux Britanniques : 'Vous êtes sortis, mais nous avons un nouveau traité sur la table donc vous avez une opportunité de voter à nouveau. Mais cette fois pas sur la vieille Europe, sur la nouvelle Europe. Voulez-vous rester ? Si oui, tant mieux. Parce que je n'accepte pas de perdre la deuxième plus grande économie de l'Europe alors que nous sommes en train de négocier avec la Turquie pour son adhésion. Et si c'est 'non', alors c'est un vrai 'non'. Vous êtes dedans ou vous êtes dehors'".

Quelque chose me dit que les Anglais resteront dehors.


Les ravages du Brexit : plein emploi en Angleterre

ALe taux de chômage est tombé à 4,9% au Royaume Uni en juillet. En dessous de 5% on considère qu’il y a plein emploi.

Le taux d’emploi entre mai et juillet s’établit à 74,5%, le plus élevé depuis que les statistiques actuelles existent (1971).

C'est le genre d'apocalypse que l'on ne redoute pas.


Theresa May deviendra Premier ministre de Grande-Bretagne

Le ministre de l'Intérieur britannique Theresa May, qui prendra les rênes du gouvernement britannique mercredi, est une eurosceptique dans l'âme qui va négocier la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. 

Fidèle au Premier ministre David Cameron, elle avait toutefois défendu le maintien dans l'UE.

Fille d'un pasteur anglican, elle est née le 1er octobre 1956 à Eastbourne, ville côtière du sud-est de l'Angleterre. Après des études de géographie à Oxford et un bref passage à la Banque d'Angleterre, elle entame sa carrière politique en 1986. 

En 2013, elle était favorable au retrait de la Grande-Bretagne de la Convention européenne des droits de l'homme.


L’inénarrable propagandiste de la bien-pensance Jean Quatremer affirme : « le referendum c’est l’inverse de la démocratie »

De Jacques Bompard à propos du Brexit :

"Le gouvernement socialiste est un expert en racket fiscal. Et en promesses non tenues comme les 50 milliards d’euros d’économies ou l’affinement du CICE. Il n’en reste pas moins que François Hollande et Anne Hidalgo ont fait un rêve : attirer dans l’hexagone les 225 000 Français résidant actuellement dans le Grand Londres. Le paquet d’annonces chocs est cependant décevant : une hypothétique baisse de l’impôt sur les sociétés, la pression pour la réduction des impôts locaux, et l’aide au logement en Ile de France. On imagine aisément un trader londonien s’installer par grâce fiscale à Stains ou Bobigny…

Depuis que la Grande Bretagne a eu l’indélicatesse de s’exprimer à une large majorité pour la sortie de l’Union Européenne le 23 juin dernier, le ton de la presse française est à l’apeurement. La livre a baissé pendant une semaine et quelques institutions financières ont pris leurs précautions, il n’en faut pas plus pour satisfaire les prévisionnistes échaudés par le bote anglais. N’évoquons même pas les horribles technocrates au pouvoir à Strasbourg et Bruxelles, dont l’épigone Jean-Claude Juncker cède  à l’ivresse du pouvoir et de l’autocratie. A encore 27, l’Union Européenne essaye de continuer son OPA sur l’Europe, alors-même qu’elle n’a justement cessé de trahir et de corrompre la civilisation européenne. L’invasion migratoire et la soumission à Ankara le prouvant largement.

Il faut lire l’inénarrable propagandiste de la bien-pensance Jean Quatremer affirmer que : « le referendum c’est l’inverse de la démocratie », pour comprendre que le sujet de ce Brexit est d’abord une révolte des humbles contre la superbe de ceux qui leur ont imposé une machinerie néfaste et incompréhensible. Le débat n’est pas alors entre monnaie unique ou commune, entre Schengen ou non, entre commission et parlement. Il se réduit bien plus simplement à cette donnée : les peuples n’en peuvent plus d’organes intrus promus et dirigés par la corruption des sens et de la conception du politique.

On rappellera le propos de Peter Sutherland, un des principaux dirigeants de Goldman Sachs,  : « L’un des paradoxes les plus désolants au sujet d’un éventuel Brexit est que Londres a remporté un grand succès en façonnant une Union Européenne libre échangiste à sa propre image. »  Plus de précision est nécessaire : après avoir participé à la mise sous tutelle du continent par l’OTAN et par les marchés financiers, les Anglais nous abandonnent au sort qu’ils ont participé à faire.  Pour eux, l’UE devrait revenir au propos de Margaret Thatcher : « Tout le grand marché et rien que le grand marché. »

C’est bien la question du sens de l’histoire qui est alors posée. Et l’excellent Laurent Dandrieu écrit d’ailleurs dans le Valeurs Actuelles de cette semaine : « La victoire du Brexit, au contraire, a été l’occasion de rappeler qu’il n’y d’autre sens à l’histoire que celui que les hommes veulent bien lui donner. » Une phrase qui fait justement écho aux analyses de Marcel Gauchet sur l’évolution des idées en France depuis 30 ans : «  Voilà l’évènement central des trente dernières années : l’écroulement de l’idée de l’histoire comme porteuse d’une nécessité intrinsèque qui conduit vers l’émancipation. » C’est cela le Brexit : la première fois que l’oligarchie n’arrive pas à ses fins depuis plusieurs dizaines d’années. Et la doxa de l’idéologie du vide ne sait plus comment réagir : ni le mondialisme, ni la dénaturation de l’homme, ni le magma des identités supplantées par le Grand Remplacement n’ont plus aucune prise sur les peuples.

La solution à cette question viendra sans doute de la mise à distance de la forme « Union Européenne » pour réfléchir au sens et au devenir de l’Europe dans un monde en pleine mutation. Comme souvent, c’est à un retour à l’essentiel que cette crise nous appelle. Benoît XVI nous donnait à Prague le 27 septembre 2009 une excellente solution : « Quand l’Europe écoute l’histoire du Christianisme, elle entend sa propre histoire. Sa notion de justice, de liberté et de responsabilité sociale, en même temps que les institutions culturelles et juridiques établies pour préserver ces idées et les transmettre aux générations futures, sont modelées par l’héritage chrétien ». Ecoutons notre histoire et inscrivons ses enseignements dans le réel. C’est par là que nous sauverons l’Europe de tous les Juncker, les Sutherland et autres Quatremer…"


Grande-Bretagne : le Brexit et le destin de l’Occident

De Roberto de Mattei dans Correspondance européenne :

"Le référendum britannique du 23 juin (Brexit) sanctionne l’effondrement définitif d’un mythe : le rêve d’une « Europe sans frontières », bâtie sur les ruines des États nationaux. 

Le projet européiste, lancé par le traité de Maastricht de 1992, portait en lui-même les germes de son auto-dissolution. Il était tout à fait illusoire de prétendre réaliser une union économique et monétaire avant une union politique. Ou pire encore, d’imaginer se servir de l’intégration monétaire pour mettre en œuvre l’unification politique. Mais tout autant, et encore plus illusoire, était le projet de parvenir à une unité politique, en extirpant ces racines spirituelles qui lient les hommes à une destinée commune. La Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne approuvée par le Conseil Européen à Nice en décembre 2000, non seulement supprime toute référence aux racines religieuses de l’Europe, mais porte en elle une négation viscérale de l’ordre naturel chrétien. Son article 21, introduisant l’interdiction de toute discrimination relative aux « orientations sexuelles », contient, in nuce, la légalisation du délit d’homophobie et du pseudo-mariage homosexuel. 

Le projet de « Constitution », auquel travailla une Convention sur l’avenir de l’Europe en 2002-2003, fut rejeté par deux référendums populaires, en France le 29 mai 2005 et aux Pays-Bas, le 1er juin de la même année, mais les eurocrates ne s’avouèrent pas vaincus. Après deux ans de « réflexion », le 13 décembre 2007, le traité de Lisbonne, qui aurait dû être ratifié exclusivement par voie parlementaire, fut approuvé par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE. Le seul pays appelé à s’exprimer par voie de référendum, l’Irlande, rejeta le traité le 13 juin 2008, mais l’unanimité des Etats signataires étant nécessaire, un nouveau référendum fut imposé aux Irlandais, lequel, grâce à de très fortes pressions économiques et médiatiques donna finalement un résultat positif. 

Dans sa courte vie, l’Union européenne, incapable de définir une politique étrangère et de sécurité commune, s’est transformée en une tribune idéologique, qui produit des résolutions et des directives pour pousser les gouvernements nationaux à se débarrasser de la famille et des valeurs traditionnelles. Au sein de l’UE, la Grande-Bretagne a freiné pour ralentir le plan franco-allemand d’un « super-Etat européen », mais a en revanche appuyé sur l’accélérateur pour propager à l’échelle européenne, leurs « conquêtes civiles » de l’avortement à l’euthanasie, des adoptions homosexuelles aux manipulations génétiques. Cette dérive morale s’est accompagnée en Angleterre d’une ivresse multiculturelle, culminant, en mai 2016, par l’élection du premier maire musulman de Londres, Sadiq Khan. Mais déjà en 2009, le maire conservateur de l’époque, Boris Johnson, avait invité tous les Londoniens à participer, au moins pour un jour, au jeûne du Ramadan et à se rendre ensuite dans une mosquée au coucher du soleil. Plus récemment, le Premier ministre David Cameron, polémiquant avec le candidat à la présidence américaine Donald Trump, s’est qualifié de « proud of representing a country which is one of the most successful multi-racial, multi-faith, multi-ethnic countries in the world » (Huffpost Politics, 15 mai 2016). 

Le Brexit représente certainement un sursaut d’orgueil de la part d’un peuple qui a une longue histoire et une tradition ancienne. Mais l’identité et la liberté d’un peuple se fondent sur le respect de la loi divine et naturelle, et aucun geste politique ne peut rétablir la liberté qu’un Pays perd à cause de sa propre déchéance morale. Le non à l’Union européenne a été la protestation contre l’arrogance d’une oligarchie qui prétend décider, sans le peuple et contre le peuple, quels sont les intérêts du peuple. Mais les pouvoirs forts qui imposent les règles bureaucratiques de Bruxelles sont les mêmes qui défont les règles morales de l’Occident. Qui accepte la dictature LGBT perd le droit de réclamer son propre Independance Day, parce qu’il a déjà renoncé à sa propre identité. Qui renonce à défendre les frontières morales d’une nation perd le droit de défendre ses frontières, parce qu’il a déjà accepté la conception « liquide » de la société globale. Sous cet aspect, l’itinéraire d’auto-dissolution de la Grande-Bretagne suit une dynamique que le Brexit ne peut arrêter et dont il peut au contraire constituer une étape supplémentaire.

L’Ecosse menace déjà de lancer un nouveau référendum pour quitter le Royaume-Uni, suivie par l’Irlande du Nord. En outre, quand la Reine, qui a 90 ans, quittera le trône, il n’est pas exclu que certains pays du Commonwealth déclarent leur indépendance. Certains disent que la reine Elisabeth a été couronnée impératrice du British Empire et mourra peut-être à la tête d’une Little England. Mais cet itinéraire de désunion politique a pour résultat final la républicanisation de l’Angleterre. 

2017 marquera le troisième centenaire de la fondation de la Grande Loge de Londres,  mère de la Franc-Maçonnerie moderne. Mais la Franc-Maçonnerie, qui aux XVIIIème et XIXème siècles se servit de l’Angleterre protestante et déiste pour répandre dans le monde son programme révolutionnaire, semble aujourd’hui déterminée à faire tomber la monarchie britannique, dans laquelle elle voit l’un des derniers symboles encore survivant de l’ordre médiéval. 

Après le Brexit, des scénarios de désintégration peuvent s’ouvrir en Grèce, suite à l’explosion de la crise économique et sociale; en France, dont les banlieues sont menacées par une guerre civile djihadiste; en Italie, du fait des conséquences d’une invasion migratoire imparable; en Europe de l’Est, où Poutine est prêt à profiter de la faiblesse des institutions européennes pour prendre le contrôle du territoire oriental de l’Ukraine et exercer sa pression militaire sur les États baltes. 

Le général britannique Alexander Richard Shirreff, ancien commandant adjoint de l’OTAN de 2011 à 2014, a prévu, sous la forme d’un roman (2017 War with Russia. An Urgent Warning From Senior Military Command, Coronet, London 2016), l’explosion d’une guerre nucléaire entre la Russie et l’Occident en mai 2017, une date qui rappelle quelque chose aux catholiques. Comment oublier, en ce premier centenaire de Fatima, les paroles de la Vierge Marie, selon lesquelles de nombreuses nations seront anéanties et la Russie sera l’instrument dont Dieu se servira pour punir l’humanité impénitente ? 

Face à ces perspectives, les partis conservateurs européens sont eux-mêmes divisés. Si Marine Le Pen en France, Geert Wilders en Hollande et Matteo Salvini en Italie, demandent la sortie de leur pays de l’Union européenne et font confiance à Poutine, bien différentes sont les positions du Premier ministre hongrois Viktor Orban et du leader polonais Jaroslaw Kaczynski, qui voient dans l’UE et l’OTAN une barrière contre l’expansionnisme russe. 

En 1917, parut Le déclin de l’Occident (Der Untergang des Abendlandes) d’Oswald Spengler (1880-1936). Cent ans plus tard, la prophétie de l’écrivain allemand semble être sur le point de se réaliser. 

« Occident », avant d’être un espace géographique, est le nom d’une civilisation. Cette civilisation est la civilisation chrétienne, héritière de la culture classique gréco-romaine qui de l’Europe s’est étendue aux Amériques et aux ramifications lointaines d’Asie et d’Afrique. Elle eut son baptême la nuit du songe de Saint-Paul, quand Dieu donna l’ordre à l’apôtre de tourner le dos à l’Asie pour « passer en Macédoine » annoncer la bonne nouvelle (Actes XVI, 6-10). 

Rome fut le lieu du martyre des saints Pierre et Paul et le centre de la civilisation qui naissait. Spengler, convaincu de l’inexorable déclin de l’Occident, rappelle une phrase de Sénèque: Ducunt volentem fata, nolentem trahunt (« Le destin guide ceux qui veulent être guidés, et entraîne ceux qui ne veulent pas »). Mais à la vision relativiste et déterministe de Spengler, nous opposons celle de saint Augustin qui, tandis que les barbares assiégeaient Hippone, annonçait la victoire de la Cité de Dieu dans l’histoire, toujours guidée par la Providence divine. 

L’homme est l’artisan de son propre destin et avec l’aide de Dieu, le déclin d’une civilisation peut se transformer en l’aube d’une résurrection. Les nations sont mortelles, mais Dieu ne meurt pas, et l’Église ne connaît pas de crépuscule."


Nigel Farage demande un droit de réponse aux médias français pour désinformation

Ce droit de réponse demandé par Nigel Farage à Libération, L’Obs, Europe 1, BFM TV et Les Échos n'est vraiment pas flatteur pour le journalisme français. Personne ne sera surpris d'apprendre que ces derniers ont désinformé leurs lecteurs et auditeurs pendant la campagne du Brexit, et pas seulement. A défaut de voir ce droit de réponse être publié, FDesouche l'a mis en ligne :

Nigel-farage-300x194"Je sais que les journalistes français et ceux de Belgique francophone me sont largement hostiles. Je sais que beaucoup parlent de moi comme d’un populiste ou d’un leader d’extrême droite. Au-delà des caricatures, je ne m’attendais pas à ce que certains de ces médias aillent jusqu’à désinformer leurs lecteurs afin de nuire à ma personne, à mes idées et à mon pays.

J’ai découvert, avec stupeur, que les sites d’information français Libération, L’Obs, Europe 1, BFM TV, Les Échos (...) ont publié, sur ma personne, une information tronquée et malveillante...

En effet, ces médias ont affirmé ou laissé entendre que j’avais fait campagne sur une fausse promesse, celle de réorienter les 350 millions de livres que le Royaume-Uni fournit par semaine à l’Union Européenne vers le National Health Service. Je n’ai jamais fait cette promesse.

La campagne pour le Brexit a été menée d’un côté par UKIP, le parti que je préside et de l’autre par un organisme subventionné par l’État, nommé Vote Leave. Si UKIP et Vote Leave ont fait campagne dans la même direction, ils n’ont jamais été des alliés, n’ont pas tenu de meetings communs et ne se sont jamais concertés pour savoir qui faisait quoi. La redirection des subventions versées à l’Union Européenne vers le NHS a toujours été une promesse exclusive de Vote Leave. J’y suis donc totalement étranger et je ne l’ai jamais soutenue. Il va donc de soi que je ne saurais y être associé.

En conséquence, il s’avère que vos informations sont fausses et diffamatoires. Manifestement, vous n’avez pas compris qui faisait quoi durant toute la campagne référendaire. J’en déduis donc que vos lecteurs sont bien mal informés sur le Brexit. Néanmoins, à défaut de comprendre l’actualité, vous pourriez au moins faire l’effort de vérifier vos sources quand vous retranscrivez vos homologues britanniques ou, à défaut, engager un traducteur compétent.

J’espère que, par probité professionnelle et par respect pour vos lecteurs, vous publierez ce communiqué adressé à chaque rédaction des médias invoqués par le présent message."


Hongrie : référendum sur les quotas d'immigrés clandestins le 2 octobre

Décidemment, c'est un véritable vent de démocratie qui envahit l'Union européenne. Et cela ne va certainement pas plaire aux eurocrates de Bruxelles qui ne se sont toujours pas remis du Brexit :

"La Hongrie organisera le 2 octobre le référendum voulu par le gouvernement sur le plan européen de répartition des réfugiés dans les pays membres de l'UE auquel le premier ministre Viktor Orban est opposé, a annoncé aujourd'hui la présidence.

Les Hongrois seront appelés à répondre à la question suivante:

"Voulez-vous que l'Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non hongrois en Hongrie sans l'approbation du Parlement hongrois?"

Heureux Hongrois qui vivent en démocratie...


Accuser Johnson et Farage de fuir leurs reponsabilités, c'est être soit un imbécile, soit un menteur

Qu'un premier ministre ayant perdu un référendum, qu'il a lui même proposé, quitte ses fonctions semble surprendre en France. Qu'un chef de l'opposition souverainiste, qui est techniquement dans l'impossibilité de devenir premier ministre, quitte la direction de son parti estimant son devoir accompli, il est qualifié de lâche... Mais que le chef des travaillistes, désavoué par 80% de son parti, s'accroche à son poste, on ne trouve rien à dire. David Desgouilles membre de la rédaction de Causeur, donne son avis dans FigaroVox :

"On les avait accusés de démagogie, de surfer sur les peurs. On les avait accusés d'avoir menti pendant la campagne pour le «leave». On avait même laissé entendre qu'ils avaient armé le bras du meurtrier de Jo Cox.

De ce côté de la Manche, les médias français ont brillé par leur quasi-unanimisme pour vouer aux gémonies les leaders du «leave», Boris Johnson et Nigel Farage. Mais ils ne les avaient pas encore taxés de lâcheté. C'est chose faite, désormais. Boris Johnson a renoncé à se porter candidat au poste de Premier ministre de Sa Gracieuse Majesté. Quant à Nigel Farage, il abandonne la présidence de son parti, l'UKIP. Et nos médias, encore à l'unisson, de fustiger la trouille du duo. Johnson et Farage n'assumeraient pas leurs responsabilités. Ils quitteraient le champ de bataille piteusement après avoir engagé leurs troupes dans un bourbier. Cameron n'est pas mieux loti. C'est le recours au référendum, qu'on lui reproche, à celui-là. Et il se tire ensuite, l'apprenti-sorcier!

Le problème, c'est que toutes ces accusations, lorsqu'on prend la peine de les examiner plus de trente secondes - ce qui devrait normalement être à la portée d'un journaliste - tombent à plat. Boris Johnson aurait bien voulu assumer ses responsabilités. Il comptait bien s'asseoir dans le fauteuil de chef du gouvernement, 10 rue Downing Street. Mais il en a été empêché par son parti, un parti dont les trois-quarts des parlementaires étaient favorables au «remain». Quant à Nigel Farage, il avait fait du Brexit le combat de sa vie. Il avait prévenu que c'était la mère des batailles et qu'il ne quitterait la politique que cet objectif réalisé. Président d'un parti qui n'a pas de groupe parlementaire aux Communes, il ne pouvait pas accéder aux responsabilités. Dans ce contexte, accuser Johnson et Farage de les fuir, c'est être soit un imbécile, soit un menteur. Quant à David Cameron, il démissionne parce qu'il menait cette bataille pour le «remain» et que, désavoué par son peuple, il en tire les conclusions qui s'imposent comme l'avait fait le Général de Gaulle en 1969 à l'occasion du référendum sur la régionalisation.

Au delà de la partialité évidente - et habituelle, s'agissant de la construction européenne - qui transpire de ces accusations sans fondement, on peut aussi voir de la schizophrénie dans l'attitude de la majorité de nos médias. Alors qu'on se plaît à fustiger - souvent à juste titre - le peu de renouvellement de la vie politique française, et qu'on dénonce ceux qui s'accrochent à leurs postes, on critique vertement ceux qui, de l'autre côté de la Manche font passer leurs idées avant leur destin personnel. A cet égard, ce référendum en a dit plus long sur l'état de notre débat public que sur celui de nos amis britanniques."


Mission accomplie pour Nigel Farage

Bel exemple pour nos hommes politiques de droite, à l'égo démesuré et notamment pour les 13 ou 14 candidats à la primaire des Républicains ou pour le FN avec ses guerres familiales et purges permanentes  :

20160704PHOWWW00197"Nigel Farage a annoncé aujourd'hui qu'il démissionnait de la tête du parti europhobe et anti-immigration Ukip, maintenant qu'il a atteint l'objectif de sa vie: la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. "Mon objectif de sortir de l'UE est atteint (...) j'ai accompli ma mission", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, ajoutant qu'il quittait donc la tête de l'Ukip.

La sortie du Royaume Uni de l'Union européenne, l'ancien trader de 52 ans en a rêvé nuit et jour depuis qu'il a co-fondé, en 1993, le "United Kingdom Independence Party". "Tout ce que j'ai pu faire en politique tourne autour de ce référendum, absolument tout", confiait-il à l'AFP pendant la campagne. Le jour après le référendum, il avait les larmes aux yeux en voyant poindre "à l'aube, le rêve d'un Royaume-Uni indépendant".

"Je vais continuer à soutenir le parti, à soutenir son nouveau leader, je vais observer de très près le processus de négociation à Bruxelles et intervenir de temps en temps au Parlement européen", a-t-il poursuivi. Dans un communiqué, Nigel Farage a estimé que son parti pouvait encore "connaître des jours meilleurs" si le prochain gouvernement ne tient pas les engagements liés au Brexit (...)"


Après le Brexit, nos grands démocrates tombent le masque

Yves Daoudal recense :

L’un des sommets est cet éditorial du Nouvel Observateur titré :

En finir avec le référendum, tyrannie de la majorité.

Il est devenu banal de voir les grands démocrates demander l’interdiction du référendum, parce que ce sont les ploucs et les salauds de pauvres qui font la majorité contre les élites qui leur montrent pourtant le bon chemin. Mais aller jusqu’à dénoncer la « tyrannie de la majorité », c’est savoureux.

Les européistes suisses sont sans doute les plus frénétiques, et on les comprend, car le Brexit rend encore plus impossible leur déjà impossible adhésion à l’UE. Les titres du quotidien Le Temps suffisent à donner le climat :

Les baby boomers crucifient l’avenir des jeunes Britanniques

Le Brexit et la «dictature des vieux».

Et dans un autre article on prend connaissance de cette très démocratique idée de Jacqueline Fehr, conseiller d’Etat socialiste de Zurich et conseiller national (ce n’est pas une hurluberlue) : donner deux voix au 18-40 ans, une voix et demie (sic) aux 40-65 ans, et une voix aux plus de 65 ans. Sic."


Le Brexit est un choc politique et psychologique pour l’Union européenne

Le modèle de construction européenne déployé progressivement depuis le traité de Rome ne sonne plus comme une évidence. Des voix se font entendre, appelant à refonder une « autre Europe » ou une « nouvelle Europe ». Il faut toutefois distinguer entre l’Union européenne comme institution et l’Europe comme continent, comme civilisation. Il y a, d’une part, la crise politique d’une institution ; et d’autre part la crise culturelle d’une civilisation. Ces deux réalités se rencontrent et sont, d’une certaine manière, interdépendantes. S’il semble incontestable que les nations européennes partagent, à certains égards, un destin commun, il n’est pas acquis que ce destin passe nécessairement par une superstructure politique. Il s’agit de reconstruire la souveraineté politique, non pas de l’Europe, mais en Europe. A cet égard, l’expérience montre que la nation demeure l’échelon politique cohérent et accessible.

Une semaine après le vote du Brexit, Guillaume de Prémare, délégué général d’Ichtus, dresse des perspectives pour l’Europe de demain, appelant à un sursaut culturel, politique, géopolitique et démographique des nations européennes :


La peur a saisi l’oligarchie contestée

Selon Ivan Rioufol :

"[...] La haine pour la piétaille s’étale chez les princes du moment. Ils se réclament des valeurs républicaines, mais ergotent sur la notion de peuple. Les prolophobes devraient relire la Constitution de 1958. Article 2 : "Son principe (de la République) est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple". Article 3 : "La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum". Mais quand Alain Juppé soutient (Le Monde, mardi) : "Organiser un référendum aujourd’hui en France (sur le maintien dans l’UE, NDLR) serait totalement irresponsable", le prétendant à l’Élysée révèle la peur qui a saisi l’oligarchie contestée. Voilà des décennies, il est vrai, que cette aristocratie de parvenus se repasse les plats en daubant sur le tiers État. Cette caste a des comptes à rendre. En fait, elle a raison de s’effrayer de la démocratie réhabilitée : elle ne leur fera pas de cadeaux."


Ne plus jamais croire à la terreur et à l’intimidation des euro-dictateurs

Après avoir évoqué l'apocalypse qui se fait attendre, il n'est pas inutile de mettre le Brexit en perspective et de revenir quelques années en arrière en Suède :

"Rappelons-nous : il y a encore quelques jours, tous les européistes auto-proclamés « experts » – de George Soros à Jacques Attali en passant par Christine Lagarde et Emmanuel Macron…- terrorisaient les populations, au Royaume-Uni comme en France et dans le reste du monde occidental, en promettant rien moins que l’Apocalypse en cas de vote du Brexit. On allait voir ce que l’on allait voir : les cours de bourse mondiaux allaient s’effondrer dans une crise supérieure à celle de 1929, la livre sterling allait être anéantie, etc (...)

Ainsi donc, même s’agissant du cours de la livre sterling, on est bien loin de l’Apocalypse annoncée ! Mieux encore, cette légère dépréciation de la livre sterling (...) devrait avoir des effets positifs sur l’économie britannique, en freinant les importations et en dopant les exportations

Ce qui se déroule sous nos yeux est un scénario très comparable, décidément, à ce qui s’était passé en Suède au lendemain du référendum du 14 septembre 2003 sur l’adoption de l’euro. Rappelons-nous : (...) tous les « experts » européistes autoproclamés avaient assuré au peuple suédois que si jamais il commettait la folie « populiste » de refuser l’adoption de l’euro, la sort de la Suède serait scellé : la couronne suédoise s’effondrerait, la bourse de Stockholm s’écroulerait et toutes les entreprises quitteraient le pays, révulsées par tant d’horreurs. Les Suédois avaient néanmoins voté à 57% contre l’adoption de l’euro. Or, les jours, les mois et les années qui avaient suivi avaient apporté le plus cinglant démenti à toutes ces histoires (...)

Ce qui se passe sous nos yeux prouve – une nouvelle fois – que les « experts » européistes autoproclamés qui monopolisent les grands médias sont en réalité des désinformateurs au service de l’oligarchie euro-atlantiste. Tant que les Français accorderont encore le moindre crédit à des Attali, Macron, Juppé, BHL, Lagarde, Minc, Delors, Greenspan, Sarkozy, Bayrou, sans cesse promus par les propriétaires de nos grands médias, la France continuera à sombrer dans le désastre.

Libérer la France, c’est d’abord raisonner par soi-même, comparer TOUJOURS les prédictions aux résultats, et ne plus JAMAIS croire à la terreur et à l’intimidation des euro-dictateurs. C’est ce qu’a fait le grand peuple britannique. C’est cette révolution mentale que le grand peuple français doit faire à son tour."


L'Union européenne se comporte comme une secte

Extrait de l'analyse de Laurent Dauré (UPR) :

"L’Union européenne se comporte comme l’Église de Scientologie. Si un membre veut quitter l’organisation pour retrouver sa liberté, on le harcèle, on l’intimide, on le dénigre, on cherche à nuire à sa réputation, bref, on s’efforce de lui pourrir la vie ; pour le punir mais aussi – et surtout – pour tétaniser ceux qui seraient tentés de faire la même chose.

Mais les petites frappes de l’européisme ne se rendent pas compte que de telles pratiques dégradent encore plus l’image de la secte (...)

La brutalité et le mépris avec lesquels les européistes réagissent au Brexit (ceux qui ont voté « Leave » seraient majoritairement des nationalistes-racistes-xénophobes-ignorants) montrent le véritable visage de la construction européenne. Les peuples et la démocratie sont perçus comme des menaces « populistes » à neutraliser. Pour les gourous de « l’union sans cesse plus étroite » (et de l’austérité sans cesse plus large), être contre l’UE équivaut à s’exclure de l’humanité décente (...)

Les euro-fanatiques n’ont pas de solution, la situation leur échappe et le durcissement du ton est à interpréter comme de l’impuissance. La partie n’est pas encore gagnée mais une dynamique très favorable vient de s’enclencher avec le Brexit. Le chemin vers la souveraineté populaire, l’indépendance nationale, la démocratie, le progrès social et la paix n’est plus aussi inaccessible qu’avant le 23 juin…"

Quatermer


Les journalistes ne sont pas représentatifs de ceux à qui ils transmettent l'information

Le Salon beige a plusieurs fois souligné la partialité des médias à propos du Brexit (voir ici et ici). Une fois n'est pas coutume, même un chroniqueur de France Inter, Bruno Donnet, s'en est rendu compte : 

Via FDesouche


Le Brexit, c'est "la victoire de 'Downton Abbey' sur les bobos"

Unknown-20Dixit Alain Minc :

"Ce vote pour le Brexit, c'est la victoire de 'Downton Abbey' sur les bobos, les créateurs d'entreprises et surtout les jeunes. Mais les aristocrates et la classe ouvrière n'avaient pas vu la conséquence du Brexit, c'est-à-dire l'éclatement possible du Royaume-Uni."

"Ce référendum n'est pas la victoire des peuples sur les élites, mais des gens peu formés sur les gens éduqués".

Downton Abbey est une célèbre série britannique qui retrace la vie d'une famille aristocrate au début du XXe siècle. La victoire du Brexit serait donc celle d'un Royaume-Uni arriéré et poussiéreux sur sa frange dynamique et ouverte à la modernité...


Brexit : l'apocalypse se fait attendre

La Bourse de Londres a effacé mercredi les pertes qu'elle avait subies après la victoire du camp du Brexit au référendum de jeudi dernier.

L'indice FTSE 100 des principales valeurs est passé en séance au-dessus du niveau des 6 338,1 points.

Si quelqu'un a vu passer l'invasion de sauterelles, qu'il se signale.


La religion des droits de l’homme méprise les peuples et les nations

Tribune du jour d'Yvan Rioufol :

"Les partisans du Brexit seraient donc racistes, en plus d’être sous-diplômés et abrutis par la bière. Il est vrai que les propos xénophobes tenus, ici et là, par des Anglais contre des Polonais installés en Grande-Bretagne sont choquants. Ils ne le sont pas moins, cependant, que les accusations contre les petits Blancs ou les vieux, portées par ceux qui voudraient sacraliser une jeunesse forcément ouverte, tolérante, moderne, en oubliant de préciser que celle-ci s’est majoritairement (75%) abstenue. Les évangélistes du métissage et de l’homme post-national se voient d’autant plus exemplaires que leurs adversaires se comportent en pauvres pécheurs, soucieux de sauver leur peau et leur patrie. Le problème est que ces blasphémateurs sont désormais majoritaires. Ils n’ont cure d’être excommuniés par ceux dont la folle profession de foi est d’accélérer leur disparition.

Le temps des commodes indignations morales, mises au service d’un modèle multiculturel de plus en plus conflictuel, est révolu. Il n’est pas surprenant d’apprendre que 70% des musulmans et 73% des noirs britanniques ont voté pour le maintien de la Grande-Bretagne dans cette Union européenne ouverte à l’immigration de masse et aux affirmations identitaires des minorités. Il y a surement, en effet, des xénophobes chez les partisans du Brexit. Mais s’ils le sont devenus, c’est dans un souci naturel d’autoprotection et de survie. Ils sont moins à blâmer que les illuminés du grand mélangisme, persuadés d’apporter le bonheur alors qu’ils amènent la guerre.

Il est temps de séparer la politique de la religion des droits de l’homme. Elle méprise les peuples et les nations. Les adversaires du Brexit ont raison de faire remarquer que la question migratoire a été, en fait, au centre des motivations de ceux qui ont voté "Out". Ce thème est intimement lié, bien sûr, à celui de la cohésion nationale. Les dévots qui annonçaient la disparition des nations et des frontières se sont trompés : elles ne cessent de renaître et de se consolider.

Le peuple universel est un faux dieu. Dans la révolution des consciences qui s’est enclenchée, tous les interdits, jadis mis en place par les despotes universalistes, tombent à plat. Dans ce contexte, la question inabordable de la préférence nationale s’impose déjà. Il n’est plus suffisant de réciter son chapelet d’injures devant ces Anglais abandonnés, qui s’indignent de voir des emplois aller vers des travailleurs détachés polonais ou des logements être attribués prioritairement à des "réfugiés" du Moyen Orient. La renaissance de la nation, voulue par le peuple anglais, oblige tous les dirigeants à davantage de cohérence dans leur propre politique. Il n’est pas question de rendre l’étranger indésirable, mais de rappeler ce qui le différencie du citoyen, dans ses droits et devoirs. "Il n’y a pas de nation sans préférence nationale", a dit un jour Alain Finkielkraut. Et vous, qu’en pensez-vous ?"


Face au succès du Brexit, le splendide isolement des élites

Jacques de Saint Victor, historien du droit et professeur des Universités, analyse dans le Figaro la réaction de déni des élites face au Brexit :

"On peut penser dans un premier temps qu'il s'agit juste d'une réaction de mauvais perdants ou de désespoir d'une partie de l'élite urbaine, souvent jeune, qui se sent trahie par les campagnes, les vieux et les gens modestes. Il y a dans ce rejet de la démocratie une sorte d'illustration de ce que le grand penseur anglais, Christopher Lasch, appelait la «révolte des élites» (par opposition à la «révolte des masses» d'Ortega y Gasset). Dans ce livre très visionnaire, publié en 1995, Lasch notait que ce sont aujourd'hui les élites, et non plus les masses, qui vivent dans un splendide isolement, satisfaites d'elles-mêmes, rejetant tout ce qui échappe à leur bien-être personnel, coupées des réalités du monde commun qui les entoure. C'est la solidarité des surclasses globales qui, de Londres à Singapour ou Paris, sont indifférentes au sort de leurs voisins locaux. Elles ont développé une sorte d'irresponsabilité et d'immaturité qui les prive de toute forme de «sensibilité pour les grands devoirs historiques», disait déjà Lasch. Lorsqu'elles sont confrontées à un retour brutal du réel, comme le résultat d'une consultation démocratique, elles n'hésitent pas à se déclarer contre la démocratie (...)

L'Europe a échappé au discours historique. C'est une sorte de nouvelle religion laïque qui n'est plus fondée sur un socle réel mais sur un système de croyance. Etre eurosceptique relève pour certains d'un crime de lèse-majesté. Cela échappe au débat démocratique. Dans certains cercles, on est pour l'UE ou on est pour l'UE. Un point c'est tout. «Bruxelles a toujours raison».

Cet unanimisme antidémocratique est aux origines mêmes des dérives du processus. Dès 1992, on l'a oublié, mais les Danois avaient dans un premier temps voté contre Maastricht à 50,7% (alors que les sondages prévoyaient 59% de oui). Bruxelles leur rappela sèchement qu'un petit peuple ne pouvait pas se permettre d'entraver le «rêve» de tout un continent. On les traita à part et avec hauteur. Il faut relire les déclarations de certains grands dirigeants à l'époque qui se demandèrent si les Danois étaient vraiment dignes de la démocratie. Montrés du doigt, ils furent contraints de revoter en 1993 et, à 56% cette fois-ci, ils firent le choix de Maastricht. On peut s'interroger si les profondes traditions anglaises se laisseront prendre à une telle mascarade de second vote (...)"


Nous assistons à l’un des premiers coups de boutoir contre le « totalitarisme soft » de l’UE

Dans Les 4 Vérités, Guillaume de Thieulloy se réjouit du Brexit. Extrait :

"[...] Pourquoi cette joie ? Tout d’abord, parce que ce vote est un gigantesque camouflet pour l’oligarchie. Malgré les énormes moyens de propagande, le peuple britannique a nettement dit son rejet de cette technocratie arrogante qui prétend toujours savoir mieux que les peuples ce qui est bon pour eux.

Je savoure ce message simple : nous voulons nous gouverner nous-mêmes, selon nos propres coutumes. Par l’un de ces paradoxes dont l’histoire a le secret, ce message simple et de bon sens est devenu subversif dans le monde occidental. Mais il n’en a que plus de prix.

La deuxième raison de ma joie est qu’à l’ensemble des pays européens, les Britanniques montrent qu’il n’existe aucun « sens de l’histoire ». Ce qui a été fait peut se défaire. Rien n’est irréversible hormis la mort, en ce bas monde ! C’est ainsi la défaite de cette vieille thèse hégélienne et marxiste, récupérée par les oligarques qui se disent libéraux, tout en étant parfaitement allergiques aux libertés concrètes des hommes et des peuples.

Enfin, un dernier élément entre en ligne de compte dans cette joie. Nous assistons sans doute à l’un des premiers coups de boutoir contre le « totalitarisme soft » de l’Union européenne.

Pour fêter le Brexit, j’ai revu avec bonheur la fameuse vidéo de l’ancien dissident soviétique Vladimir Boukovski comparant l’Union européenne à l’URSS, avec cette conclusion sublime : « J’ai vécu dans votre futur et ça n’a pas marché ! » Bien sûr, tout n’est pas comparable entre UE et URSS, mais cette prétention de la nomenklatura à construire une ère nouvelle, un peuple nouveau, un homme nouveau, sur la disparition de toute racine et de toute identité; cette prétention à l’irréversibilité du processus ; cette prétention à savoir mieux que nous ce qui est bon pour nous ; bref, le fondement même de la « construction européenne » est tout à fait analogue à l’URSS. Comme les Soviétiques, les eurocrates détruisent notre identité par « humanisme », pour notre « bon- heur ». Mais nous ne voulons décidément pas de ce bonheur-là. D’autant moins que ça ne marche pas : cette tabula rasa menace gravement la paix et la prospérité.

Que va-t-il désormais se passer ?

La première possibilité, c’est que le vote des Britanniques soit détourné : les oligarques peuvent, sinon les contraindre à revoter jusqu’à ce qu’ils votent « bien », du moins enliser les négociations jusqu’à l’arrivée d’un nouveau gouvernement plus conformes à leurs vœux... Si le Brexit a vraiment lieu, malgré la complexité de l’opération (il faut renégocier des centaines de traités et de dossiers au cours des deux prochaines années), l’Écosse et l’Irlande du Nord, majoritairement hostiles au Brexit, pourraient réclamer leur indépendance, donnant le signal d’un régionalisme militant. Ainsi reviendrait-on progressivement au Moyen-Âge et à la féodalité.

On peut aussi espérer que l’Union européenne entende le coup de semonce et revienne au principe de subsidiarité supposé constitutionnel pour elle, mais appliqué exactement à l’envers (l’UE abandonne aux États membres ce qu’elle ne peut ou ne veut pas faire). Auquel cas, le Brexit ne serait pas seulement une bonne nouvelle pour le « self-government » des Britanniques, mais aussi pour le nôtre.

Il y a, en revanche, aussi des raisons de craindre la politique du pire. On peut tout aussi facilement imaginer que les oligarques, lassés de prendre des claques chaque fois que les peuples prennent la parole, cessent de la leur donner et accélèrent le processus d’intégration fédérale. On peut même craindre que la Grande-Bretagne ne soit rapidement « remplacée » par la Turquie. N’oublions pas que le genre de monstre constructiviste qu’est l’UE a besoin de croître pour ne pas s’effondrer sous son propre poids... En un mot, l’avenir est pour le moins indécis, et probablement inquiétant, mais, en attendant d’y voir plus clair, rien ne nous interdit d’applaudir à ce retour des peuples et des identités et à cette déroute de l’oligarchie !"


Le gouvernement anglais n'a pas pour ambition de renier ou trahir le vote des Anglais

Analyse de Marion Maréchal-Le Pen :

"Je crois qu'il y a une forme de stratégie du chaos de la part d'un certain nombre de gouvernements, notamment français, qui tentent de faire en sorte que ça se passe le plus mal possible, pour éviter une forme de conséquences en cascades, d'autres référendums au sein de l'UE. En France notamment, la classe politique souhaite que la sortie se passe le plus mal possible, dans des conditions désagréables, ce qui est la démonstration que les politiques français font peu de cas de la souveraineté des peuples.

Il faut pas rêver, ça ne peut pas se faire en trois semaines. 83 000 textes, je crois, lient l'Union européenne et le Royaume-Uni. Il faut s'attendre à ce qu'il y ait 2 ans entre aujourd'hui, le délai de négociation et la sortie effective du Royaume-Uni (...) De toutes façons, le gouvernement anglais n'a pas pour ambition de renier ou trahir le vote des Anglais (...)

Toutes les prophéties apocalyptiques qu'on nous a servies pendant la campagne n'auront pas lieu. La réaction des marchés a certes été très vive mais elle est temporaire"


Le Brexit rend « la désintégration » de l’Union européenne « pratiquement irréversible »

Voilà l’analyse faite par le financier George Soros sur le site Internet Project Syndicate, samedi 25 juin, et reprise par Charles Sannat :

"Le magnat estime également qu’à court et moyen terme au moins, la Grande-Bretagne va pâtir sensiblement de la décision prise. « En quittant l’UE, la Grande-Bretagne se retrouvera peut-être au bout du compte, sans que cela soit sûr, plutôt dans une meilleure situation que d’autres pays ; mais son économie et ses habitants vont beaucoup souffrir, à court et moyen terme », avertit-il.

L’UE, continue Soros, est en panne et ne répond plus aux besoins et aspirations de ses habitants. Le financier appelle à une reconstruction complète de l’Union européenne, afin de la sauver. « Après le Brexit, nous tous qui croyons aux valeurs et aux principes que l’UE est censée porter doivent s’unir pour la sauver, en la reconstruisant complètement. » Et il prophétise : « Je suis convaincu qu’à mesure que les conséquences du Brexit se manifesteront dans les semaines et les mois à venir, un nombre de plus en plus grand de gens nous rejoindront. »

On voit poindre ici ce que Naomi Klein a théorisé sous l’appellation de stratégie du « choc » où l’on crée un problème, où on utilise un événement à son profit en apportant une solution que tous les désespérés sont prêts à signer même si cela est mauvais pour eux à long terme. Je pense qu’en dehors des aspects de communication, il y a peu de chance que l’on construise une « autre » Europe tant les grands malades qui nous dirigent sont prisonniers de leur logique mondialiste au service du totalitarisme marchand."


Le référendum portait sur la question migratoire et non sur l'appartenance à l'UE

Mais qu'aviez-vous cru ? Que sortir de l'Union européenne par la voie démocratique était possible ?

"Lundi soir, le ministre de la Santé, Jérémy Hunt, a affirmé que le Royaume-Uni pourrait organiser un second référendum, pour redemander son avis au peuple après qu'il a choisi de quitter l'UE.

Il justifie cela en expliquant que les citoyens ont surtout voté sur la question migratoire, mais que lorsque ce problème serait réglé, une nouvelle consultation serait bienvenue."


Les eurocrates fanatiques n’hésiteront pas à employer tous les moyens pour châtier le peuple britannique

Tribune de Bernard Antony à propos du Brexit :

"Qui ne le voit, à peine l’électorat du Royaume-Uni s’est-il très majoritairement, démocratiquement prononcé pour un retour à sa souveraineté, que tout est mis en œuvre à Bruxelles et à Francfort, à Berlin et à Paris pour le châtier. Avec toutes les grosses ficelles de la désinformation médiatique.

On s’y emploie à susciter toutes les embûches possibles pour empêcher une paisible transition. Il faut en effet terroriser les autres peuples qui veulent aussi se libérer du carcan euro-fédéraliste. C’est d’ailleurs une fréquente caractéristique de l’histoire contemporaine que la répression par les édifices super-étatiques dits fédéraux des nations constitutives voulant retrouver leur liberté et leur souveraineté.

Le fédéralisme invoqué n’est nullement celui permettant au sein d’une nation les décentralisations souhaitables. Il est l’idéologie de soumission des peuples et de leurs États dans un plus vaste ensemble coercitif et, comme aujourd’hui l’Union Européenne, souvent de plus en plus totalitaire.

Car il s’agit non pas de répondre au bien commun des peuples mais de progresser coûte que coûte dans la réalisation de l’utopie constructiviste d’une république universelle rêvée par les sectes socialistes et autres.

Les dirigeants et fonctionnaires de l’Union Européenne, fanatiquement bruxello-centralisateurs, toujours plus avides d’imposer le carcan fédéral eurocratique, sont dans les mêmes perspectives idéologiques que les Jacobins de la Convention en 1793 menant la Terreur contre toutes les populations, vendéennes et autres, voulant préserver leurs libertés et leurs traditions. Il en fut de même au temps de l’Union Soviétique et l’État fédéral russe aujourd’hui n’est pas moins centralisateur. Il en était de même avec l’État fédéral yougoslave si soutenu par les eurocrates, Jacques Delors en tête.

Il y a bien longtemps, à Rome, Caton le censeur ne cessait de réclamer : « Il faut que Carthage soit détruite ! ». Aujourd’hui, les eurocrates fanatiques n’hésiteront pas à employer tous les moyens pour châtier l’orgueilleux peuple britannique. Il faut donc pour eux que la Grande-Bretagne libre soit détruite. Mais c’est une chose que de le souhaiter, une autre que d’y arriver. " 


Et si Londres devenait un paradis fiscal ?

Loin des scénarios catastrophe, cet article du Monde explore une piste qui porrait expliquer les vraies raisons du mécontentement si démonstratif des dirigeants, des ministres des finances et des financiers de l'Union européenne :

"Il ne croyait pas si bien dire, Emmanuel Macron. Mais comme il a fait preuve de clairvoyance, ce 14 avril, en voyage à Londres, deux mois donc avant le « Brexit », en provoquant les Britanniques d’un : « Vous ne voulez quand même pas devenir le “Jersey” ou le “Hongkong” de l’Europe ? »

Car derrière le risque de marginalisation de la puissante City de Londres, qu’entendait dénoncer le ministre français de l’économie, en cas de divorce d’avec l’Union européenne (UE) – une marginalisation coûteuse en emplois et en points de croissance économique – se cache, en réalité, un autre risque. Celui-là est pernicieux, et surtout, lourd de conséquences pour l’ensemble de la communauté internationale, notamment européenne.

Le risque est de voir le Royaume-Uni et son centre financier se lancer dans un dumping fiscal et réglementaire particulièrement agressif, pour s’imposer comme « le » paradis fiscal de l’Europe, plus poreux et complaisant encore qu’il ne l’est aujourd’hui envers l’argent sale, gris ou noir, issu de la fraude fiscale, des trafics ou de la corruption."

Le Monde en profite tout de même pour lancer un procès d'intention en imaginant que seul "l'argent sale, gris ou noir, issu de la fraude fiscale, des trafics ou de la corruption". Et si cela, au contraire, forçait la France a arrêter le matraquage fiscal...


La Commission européenne déteste la démocratie

Ces gens-là sont de véritables dictateurs. Ils n'accepteront jamais un résultat démocratique qui ne va pas dans leur sens.  Peter Sutherland est l’ancien Commissaire européen à la concurrence, ancien directeur général de l’OMC, actuel président de l’European Policy Center et actuel président de Goldman Sachs InternationalIl déclare que "d’une façon ou d’une autre, ce résultat doit être annulé" et qu'un "deuxième référendum semble inévitable".

Et après, on s'étonne du taux d'abstention dans les élections. Mais c'est peut-être cela qu'ils recherchent...      

Via FDesouche   

Alain Juppé est de la trempe de ces dictateurs lorsqu'il déclare :

"Il faudra un référendum, non pas seulement en France, mais dans tous les pays concernés, à un certain stade de la reconstruction de l'Europe. Si la France et l'Allemagne se mettent d'accord sur un accord de reconstruction de l'UE, et que des partenaires y sont associés, on pourra alors proposer aux peuples de l'approuver. Je ne suis pas contre un référendum - ce serait paradoxal pour un gaulliste - mais je pense qu'une telle consultation populaire se prépare.

Il y a des moments historiques où les hommes d'Etat ne sont pas faits pour suivre l'opinion. Ils sont là pour la guider : voilà ce que nous pensons et ce que nous proposons à nos peuples et, à ce moment-là, il est possible d'organiser un référendum. Pas avant."

En clair, on aurait le choix entre encore plus d'Europe ou le trop plein d'Europe d'aujourd'hui....

Un lecteur nous rapporte cette citation de Voltaire lorsqu'il débattait sur la nécessité ou non d'éduquer le peuple. On constate que la déliquescence de l'Education nationale correspond aux desseins de nos grands démocrates européistes (disparition de la culture classique, de l'apprentissage de l'Histoire de manière chronologique, de la géographie nationale) :

"Il est à propos que le peuple soit guidé et non qu'il soit instruit. Il n'est pas digne de l'être, il me paraît essentiel qu'il y ait des gueux ignorants"


La méthode Sarkozy pour ne pas respecter un vote démocratique fait des émules

Visiblement la méthode Sarkozy pour annuler un référendum donne des espoirs aux mauvais perdants que sont les eurocrates :

"Le Monde explore les pistes apparues sur la question, qui donnent un espoir aux partisans d’un maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne (UE) (...)

Pour que ce retrait soit effectif, le pays qui souhaite quitter l’UE doit d’abord notifier sa décision au Conseil européen. S’ouvre alors une période de négociation qui doit déboucher sur un accord régissant les futures relations entre l’Etat membre et l’Union européenne. Si la concertation échoue, la sortie de l’UE est actée deux ans après la notification de retrait – un délai qui peut être prolongé avec l’approbation de tous les Etats membres.

En résumé, un vrai compte à rebours sera déclenché au moment où Londres va, pour de bon, appuyer sur le bouton « out ». D’où la volonté des autorités britanniques de gagner du temps. Le premier ministre David Cameron, qui a annoncé qu’il quitterait son poste à l’automne, a laissé à son successeur le soin d’activer l’article 50 (...)

« Quel que soit le premier ministre en charge, je crois qu’il ne sera pas assez stupide pour appuyer sur le bouton », résumait dimanche, auprès du Monde, un diplomate bruxellois (...)

Un coup de théâtre est-il à envisager durant cette période ? Un diplomate bruxellois interrogé par Le Monde se prend à espérer : « Avec le temps, les “Brexiters” vont se rendre compte de l’erreur qu’ils ont faite, et le référendum sera annulé. Personne ne s’en plaindrait ici. » (...)

Le référendum de jeudi dernier était consultatif et non contraignant juridiquement (...)

Aussi, certains réclament que le Parlement se saisisse désormais du dossier avant qu’il n’aille à Bruxelles, et vote contre la sortie de l’UE. « Réveillez-vous. Nous n’avons pas à faire cela. Nous pouvons mettre fin à cette folie et faire cesser ce cauchemar par un vote au Parlement », a ainsi réagi le député travailliste David Lammy.

Au moins 479 députés sur les 650 que compte la Chambre des communes s’étaient prononcés pour le « Remain » lors de la campagne. Mais le Parlement peut-il prendre une décision qui irait à l’encontre du choix fait par 17,4 millions d’habitants ? Ce serait possible « en théorie », a résumé auprès de l’agence Associated Press le constitutionnaliste Alan Renwick, de l’University collège de Londres, « mais en pratique, c’est absolument impossible ».

L’avocat Geoffrey Robertson n’est pas de cet avis. « Notre démocratie n’autorise pas la prise de décision par référendum. Ce rôle appartient aux représentants du peuple, et non au peuple lui-même », écrit-il dans une tribune sur le site du Guardian. Selon lui, les députés devraient ainsi être appelés à voter pour ou contre le Brexit, au moment où le futur premier ministre engagera la procédure de sortie."


L'UE fait preuve (encore une fois) d'un totalitarisme insupportable

Le Royaume-Uni a décidé de sortir de l'Union européenne pour respecter le résultat du référendum, qui reste une consultation interne. Les modalités et le tempo pour déclencher l'article 50, prévu dans le traité de Lisbonne pour permettre à un pays membre de sortir de l'UE, relève des autorités du Royaume-Uni. Les technocrates de Bruxelles, qui ne supportent visiblement pas la liberté et la souveraineté des pays membres, veulent dicter leur loi :

UE-dictature"Le Premier ministre démissionnaire du Royaume-Uni l'avait pourtant annoncé dès son discours de défaite vendredi matin, alors que son pays avait voté à 51,9% en faveur d'une sortie de l'UE : ça ne sera pas à lui de déclencher la procédure de sortie grâce à l'activation de l'article 50 du traité sur l'Union européenne. La lourde charge reviendra à son successeur, qui sera désigné par les conservateurs avant l'automne. A Londres, on craint en effet le déclenchement d'une procédure "qui fait pencher la balance des négociations en faveur de l'UE" estime The Economist.

Pourtant à Bruxelles, on n'apprécie guère que Londres ose encore une fois fixer les règles du jeu. Dès vendredi, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker avait exhorté le pays

"à lancer les démarches de sortie immédiatement", explique France 24. "Ce n'est pas un divorce à l'amiable, mais après tout ce n'était pas non plus une grande relation amoureuse", a-t-il asséné dans la foulée." Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement britannique a besoin d'attendre jusqu'au mois d'octobre pour décider si oui ou non il envoie la lettre de divorce à Bruxelles. J'aimerais l'avoir immédiatement", a-t-il également déclaré [Le Point].

Martin Schulz, président du Parlement européen, a lui souhaité qu'une demande formelle soit déposée par M. Cameron mardi à Bruxelles, dans le cadre du Conseil européen extraordinaire qui réunit l'ensemble des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE (...)"  

Boris Johnson, membre des conservateurs et ancien maire de Londres, pourrait devenir 1er ministre en tant que chef de file des pro-Brexit de son parti. Il prend à contre-pied la commission européenne et se permet un rappel géographique utile à ceux qui confondent de manière délibérée, campagnes électorales après campagnes électorales depuis 30 ans, Europe et Union européenne :

Sans-titre"Je ne soulignerai jamais assez que la Grande-Bretagne fait partie de l'Europe, et en fera toujours partie. Il y aura toujours une coopération européenne intense et qui s'intensifiera dans de nombreux domaines: arts, sciences, universités, protection de l'environnement (...)

Le seul changement - et il ne viendra pas dans la précipitation- c'est que le Royaume-Uni va s'extraire du système de législation incroyable et opaque de l'UE

Les droits des citoyens européens vivant dans ce pays seront pleinement respectés et il en sera de même pour ceux des Britanniques vivant dans l'UE."


Brexit : comment les dirigeants européens ont-ils pu être surpris ?

Alexis Brézet rappelle :

"[...] Cela devient une habitude. Car, avant les Anglais, il y avait eu les Danois (en 1992 et 2000). Et les Irlandais (en 2001 et 2008). Et les Suédois (en 2003). Et les Français (en 2005). Et les Hollandais (en 2005 aussi). Et les Grecs (en 2015)… Au point qu'on se demande, après tant de rebuffades - il est vrai souvent, et en France même, superbement ignorées -, comment les dirigeants européens ont pu être surpris quand l'«impossible» est arrivé.

Mais les chefs d'État et de gouvernement en grand désarroi, qui ces jours-ci se pressent au chevet de l'Union, ont-ils vraiment pris la mesure du drame qui se joue?

L'Europe n'est pas malade du Brexit. Elle n'est pas malade non plus de l'égoïsme ou de la xénophobie. Elle se meurt du désamour de ses peuples. Elle crève de ne pas vouloir regarder la vérité en face. La vérité est que cette gigantesque machinerie que l'on dit en panne, et qui pourtant produit à la chaîne des directives, des résolutions, des jurisprudences, des normes et des sanctions, ne sait plus parler au cœur des Européens. La vérité est que la propension de l'Europe à se mêler de tout - la forme des concombres, la fabrication des fromages, la taille des plaques minéralogiques - irrite les citoyens. Et que le souverain mépris des institutions européennes pour leurs difficultés quotidiennes les exaspère plus encore.

La vérité est que les Européens seraient sans doute prêts à pardonner à l'Europe d'être envahissante sur l'accessoire si elle était efficace sur l'essentiel. C'est tout le contraire: son impuissance à régler vraiment la crise de la dette, sa paralysie face à l'afflux de migrants l'ont amplement démontré.

La vérité est que les maux qui sont à l'origine du vote britannique - immigration incontrôlée, chômage persistant, dégringolade des classes moyennes, sentiment de dépossession culturelle, angoisse identitaire - frappent peu ou prou l'Europe entière, et que bien d'autres pays - dont la France - auraient très probablement apporté la même réponse à la même question. 

L'Europe n'est pas la cause de tout, loin s'en faut. Mais, face à la montée de nouveaux périls, elle n'a pas su démontrer qu'elle était un rempart pour les Européens. Pire, elle leur a donné le sentiment (pas toujours faux: qu'on pense à la question des travailleurs détachés, au Traité transatlantique négocié en catimini, aux négociations jamais interrompues avec la Turquie) que son action avait tendance à les aggraver.

Alors que les peuples de l'Union, dans le grand tohu-bohu de la mondialisation, n'ont jamais été si demandeurs de protection, cette Europe de la libre circulation sans limites ni frontières, si peu assurée de son projet et de ses valeurs qu'elle en vient à nier ses racines, les inquiète plus qu'elle ne les rassure. Les peuples, du coup, reviennent à la seule protection qui vaille: celle de la nation. [...]

Moins de fédéralisme, moins de Commission, moins de directives, moins d'angélisme multiculturel, moins de libre-échangisme dogmatique, moins d'universalisme abstrait. Plus de subsidiarité, plus de Conseil, plus de démocratie, plus de frontières, plus de protection de nos industries, plus de respect des identités. L'Europe doit tout changer: de gouvernance, de politique et de philosophie même. [...]"


Le pape demande à l'UE de donner plus de liberté aux pays

Interrogé sur le Brexit dans l'avion de retour d'Arménie, le pape François déclare :

"Par ailleurs, je suis dans l'Union européenne mais je veux avoir des choses qui soient miennes, qui appartiennent à ma culture. Le pas que l'Union Européenne doit franchir pour retrouver la force qu'elle connut avec ses racines, est un pas de créativité et de «saine désunion» entre guillemets. C'est-à-dire, donner plus d'indépendances, donner plus de liberté aux pays de l'union européenne, penser une nouvelle forme de l'union. Etre créatifs en économie pour des emplois car nous avons une économie liquide: En Italie, par exemple, 40 % des moins de 25 ans n'ont pas de travail! Il y a donc quelque chose qui ne va pas dans une union massive, lourde (massiccia en italien qui signifie, à la fois, massif mais lourd, ndlr). Mais ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain. Cherchons à recréer, parce qu'il faut toujours recréer. C'est comme une personne humaine qui passe de l'adolescence à l'âge adulte. Cela donne la vie, cela donne la fécondité. Pour moi donc, les deux paroles clés pour l'union européenne sont fécondité et créativité».