Christophe Geoffroy écrit :
"L’Année de la foi décrétée par Benoît XVI est l’occasion d’une rédouverte du concile Vatican II : pour y aider, nous avons publié une série présentant chacun de ses textes et nous concluons cette série avec un dossier qui pose la question centrale de « l’herméneutique » : rupture ou continuité ? (...) Nous publions cette série et ce dossier dans un petit livre très accessible augmenté d’une introduction inédite : il est déjà en vente et devrait paraître vers la mi-juin, mais vous pouvez nous demander dès maintenant."
Extrait de l'éditorial du numéro de juin :
"(...) Ainsi que Benoît XVI l’a admirablement montré dans son discours à la curie romaine, le 22 décembre 2005, cette mise à jour de l’enseignement de l’Église était absolument nécessaire dans au moins trois domaines : « la relation entre foi et sciences modernes », « le rapport entre Église et État moderne » et, enfin, le « problème de la tolérance religieuse » obligeant à revoir le « rapport entre foi chrétienne et religion du monde ». Sur ces sujets, Vatican II a accompli un travail d’une importance capitale et indispensable qui marque un enrichissement de sa doctrine.
Est-ce une rupture ? Benoît XVI a répondu de façon très claire : oui, c’est une rupture sur des aspects contingents de la doctrine, ce qui a permis de mieux cerner ses caractères permanents et intangibles afin d’accomplir un développement organique qui a conduit, sur certains points, à une « véritable réforme ». Il y a donc bien dans Vatican II des nouveautés et des corrections dont Benoît XVI a posé les limites et expliqué les enjeux (...)
Les « nouveautés » de Vatican II ici évoquées seraient-elles responsables de la crise qui s’est développée après le concile comme l’affirmait Mgr Lefebvre et continuent de le penser ses fidèles ? Personnellement, je ne le crois pas, j’estime même que la situation de l’Église aurait été pire et rationnellement intenable si elle était restée attachée à certains schémas contingents trop déphasés par rapport aux réalités du monde actuel.