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Lettre du Pape aux séminaristes

Aujourd'hui a été publiée une lettre de Benoît XVI aux séminaristes, en conclusion de l'Année sacerdotale. Extrait :

P "La foi chrétienne a une dimension rationnelle et intellectuelle qui lui est essentielle. Sans elle, la foi ne serait pas elle-même. Paul parle d’«une forme d’enseignement » à laquelle nous avons été confiés dans le baptême (Rm 6, 17). Vous connaissez tous la parole de saint Pierre, considérée par les théologiens médiévaux comme la justification d’une théologie rationnelle et scientifiquement élaborée : «Toujours prêts à la défense contre quiconque vous demande 'raison' (logos) de l’espérance qui est en vous» (1 P 3, 15). Apprendre à devenir capable de donner de telles réponses est l’un des principaux buts des années de séminaire. Je ne peux que vous prier avec insistance : Etudiez avec sérieux ! Mettez à profit les années d’étude ! Vous ne vous en repentirez pas. [...] Il ne s’agit pas justement d’apprendre seulement ce qui est évidemment utile, mais de connaître et de comprendre la structure interne de la foi dans sa totalité, pour qu’elle devienne ainsi réponse aux demandes des hommes, lesquels changent du point de vue extérieur de générations en générations, tout en restant au fond les mêmes. C’est pourquoi il est important d’aller au-delà des questions changeantes du moment pour comprendre les questions vraiment fondamentales et ainsi comprendre aussi les réponses comme de vraies réponses. Il est important de connaître à fond la Sainte Ecriture en entier, dans son unité d’Ancien et de Nouveau Testament : la formation des textes, leur particularité littéraire, leur composition progressive jusqu’à former le canon des livres sacrés, leur unité dynamique intérieure qui ne se trouve pas en surface, mais qui, seule, donne à tous et à chacun des textes leur pleine signification. Il est important de connaître les Pères et les grands Conciles, dans lesquels l’Eglise a assimilé, en réfléchissant et en croyant, les affirmations essentielles de l’Ecriture. Je pourrais continuer encore : ce que nous appelons la dogmatique, c’est la manière de comprendre les contenus de la foi dans leur unité, et même dans leur ultime simplicité : chaque détail unique est finalement simple déploiement de la foi en l’unique Dieu qui s’est manifesté et se manifeste à nous. Je n’ai pas besoin de dire expressément l’importance de la connaissance des questions essentielles de la théologie morale et de la doctrine sociale catholique. Combien est importante aujourd’hui la théologie œcuménique ; la connaissance des différentes communautés chrétiennes est une évidence ; pareillement, la nécessité d’une orientation fondamentale sur les grandes religions, sans oublier la philosophie : la compréhension de la quête des hommes et des questions qu’ils se posent, auxquelles la foi veut apporter une réponse. Mais apprenez aussi à comprendre et – j’ose dire – à aimer le droit canon dans sa nécessité intrinsèque et dans les formes de son application pratique : une société sans droit serait une société privée de droits. Le droit est condition de l’amour."


"les prêtres sont les premiers ouvriers de la civilisation de l'amour"

Lors de l'Angélus, Benoît XVI est revenu sur la conclusion de l'année sacerdotale :

B "L'Année sacerdotale s'est conclue avec la solennité du Sacré Coeur de Jésus qui est traditionnellement la « journée de sanctification des prêtres » ; cette fois, elle l'a été de manière toute spéciale. En effet, chers amis, le prêtre est un don du Coeur du Christ : un don pour l'Eglise et pour le monde. Du coeur du Fils de Dieu, débordant de charité, jaillissent tous les biens de l'Eglise, et c'est en particulier de là que tire son origine la vocation de ces hommes qui, conquis par le Seigneur Jésus, laissent tout pour se consacrer entièrement au service du peuple chrétien, à l'exemple du Bon Pasteur. Le prêtre est façonné par la charité même du Christ, cet amour qui le poussa à donner sa vie pour ses amis et aussi à pardonner à ses ennemis. Pour cette raison, les prêtres sont les premiers ouvriers de la civilisation de l'amour. Et ici je pense à tant de figures de prêtres, connus et moins connus, certains élevés à gloire des autels, d'autres restés ancrés à jamais dans la mémoire des fidèles, peut-être dans une petite communauté paroissiale. Comme ce fut le cas à Ars, le village de France où saint Jean-Marie Vianney accomplit son ministère. Il n'est rien besoin d'ajouter à ce qui a été dit sur lui ces derniers mois. Mais son intercession doit nous accompagner plus encore à partir de maintenant. Que sa prière, son « Acte d'amour » que nous avons si souvent récité pendant l'Année sacerdotale, continue de nourrir notre entretien avec Dieu.

Je voudrais rappeler une autre figure : celle du père Jerzy Popieluszko, prêtre et martyr, qui a été proclamé bienheureux dimanche dernier précisément, à Varsovie. Il a exercé son ministère généreux et courageux aux côtés de ceux qui s'engageaient pour la liberté, pour la défense de la vie et sa dignité. Son oeuvre au service du bien et de la vérité était un signe de contradiction pour le régime qui gouvernait alors en Pologne. L'amour du Coeur du Christ l'a conduit à donner sa vie, et son témoignage a été la semence d'un nouveau printemps dans l'Eglise et dans la société. Si nous considérons l'histoire, nous voyons combien de pages d'authentique renouveau spirituel et social ont été écrites avec l'apport décisif de prêtres catholiques, animés uniquement par la passion pour l'Evangile et pour l'homme, pour sa véritable liberté, religieuse et civile. Combien d'initiatives de promotion humaine intégrale sont parties de l'intuition d'un coeur sacerdotal !

Chers frères et soeurs, confions tous les prêtres du monde au Coeur Immaculé de Marie, dont nous avons célébrée hier la mémoire liturgique, afin qu'avec la force de l'Evangile il continuent de construire en tout lieu la civilisation de l'amour."


La mise en lumière du sacerdoce déplaît à "l'ennemi"

Extraits de l'homélie de Benoît XVI aujourd'hui, devant une dizaine de milliers de prêtres, en clôture de l'année sacerdotale et en la fête du Sacré-Coeur de Jésus :

B "L’Année sacerdotale que nous avons célébrée, 150 ans après la mort du saint Curé d’Ars, modèle du ministère sacerdotal dans notre monde, arrive à son terme. Par le Curé d’Ars, nous nous sommes laissé guider, pour saisir à nouveau la grandeur et la beauté du ministère sacerdotal. [...] Nous demandons des ouvriers pour la moisson de Dieu, et cette requête faite à Dieu c’est, en même temps, Dieu qui frappe à la porte du cœur des jeunes qui se considèrent capables de ce dont Dieu les considère capables. On pouvait s’attendre à ce que cette nouvelle mise en lumière du sacerdoce déplaise « l’ennemi » ; il aurait préféré le voir disparaître, pour qu’en fin de compte Dieu soit repoussé hors du monde. Et il est ainsi arrivé que, proprement au cours de cette année de joie pour le sacrement du sacerdoce, sont venus à la lumière les péchés des prêtresen particulier l’abus à l’égard des petits, où le sacerdoce chargé de témoigner de la prévenance de Dieu à l’égard de l’homme se trouve retourné en son contraire. Nous aussi nous demandons avec insistance pardon à Dieu et aux personnes impliquées, alors que nous entendons promettre de faire tout ce qui est possible pour que de tels abus ne puissent jamais plus survenir ; promettre que dans l’admission au ministère sacerdotal et dans la formation délivrée au cours du parcours qui y prépare, nous ferons tout ce qui est possible pour examiner attentivement l’authenticité de la vocation et que nous voulons mieux encore accompagner les prêtres sur leur chemin, afin que le Seigneur les protège et les garde dans les situations difficiles et face aux dangers de la vie. [...] Nous considérons ainsi que ce qui est arrivé est un devoir de purification [...]

Nous célébrons la fête du Sacré Cœur de Jésus et nous jetons avec la liturgie, pour ainsi dire, un regard dans le cœur de Jésus qui, dans la mort, fut ouvert par la lance du soldat romain. Oui, son cœur est ouvert pour nous et devant nous – et ainsi, le cœur de Dieu lui-même nous est ouvert. La liturgie interprète pour nous le langage du cœur de Jésus, qui parle surtout de Dieu en tant que pasteur des hommes et nous présente de cette façon le sacerdoce de Jésus, qui est enraciné dans les profondeurs de son cœur ; elle nous indique ainsi le fondement durable, tout autant que le critère valable, de tout ministère sacerdotal, qui doit être ancré dans le cœur de Jésus et être vécu à partir de lui. [...]

L’Église aussi doit utiliser le bâton du pasteur, le bâton avec lequel elle protège la foi contre les falsificateurs, contre les orientations qui sont, en réalité, des désorientations. L’usage même du bâton peut être un service d’amour. Nous voyons aujourd’hui qu’il ne s’agit pas d’amour, quand on tolère des comportements indignes de la vie sacerdotale. De même il ne s’agit pas non plus d’amour quand on laisse proliférer l’hérésie, la déformation et la décomposition de la foi, comme si nous inventions la foi de façon autonome. Comme si elle n’était plus le don de Dieu, la perle précieuse que nous ne nous laissons pas dérober. Toutefois, en même temps, le bâton doit toujours redevenir la houlette du pasteur – la houlette qui aide les hommes à pouvoir marcher sur les sentiers difficiles et à suivre le Seigneur."


Le Curé d'Ars deviendra-t-il le patron de tous les prêtres du monde ?

A la veille de cet événement annoncé depuis plusieurs mois, La Croix diffuse cette information étrange :

"Selon des informations de l’agence Imedia, confirmées à La Croix par le P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, Benoît XVI est revenu sur sa décision de proclamer saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), « patron de tous les prêtres du monde », à l’occasion de la clôture de l’Année sacerdotale. Cette proclamation solennelle devait avoir lieu lors de la messe célébrée ce vendredi sur la place Saint-Pierre en présence de plus de 10 000 prêtres du monde entier. La figure de ce mystique français, déjà « patron des curés du monde » depuis 1929, et « patron des prêtres de France » depuis 1905, n’a finalement pas semblé assez représentative du sacerdoce au XXIe siècle, et pas assez universelle."

Pourtant, Zénit confirme que le saint curé deviendra patron de tous les prêtres :

A "Une tapisserie représentant le saint curé d'Ars sera tendue à la loggia des bénédictions de la basilique Saint-Pierre demain matin, 11 juin, pour la messe de la solennité du Sacré Cœur qui conclura à Rome l'Année sacerdotale. Les prêtres renouvelleront leurs promesses sacerdotales. Le pape consacrera les prêtres du monde à nouveau au Cœur Immaculé de Marie. Le pape Benoît XVI proclamera en effet saint Jean-Marie Vianney saint patron non plus seulement des curés du monde, mais de tous les prêtres. Le pape célébrera la messe en utilisant un calice conservé à Ars et qui a appartenu à saint Jean-Marie Vianney. Le curé d'Ars disait que « le sacerdoce c'est l'amour du Cœur de Jésus » : c'est en la solennité du Sacré Cœur, le 19 juin 2009 que l'Année sacerdotale a été ouverte, à l'occasion du 150e anniversaire de la naissance au ciel du saint curé, et elle se conclut également en cette solennité du Sacré Cœur 2010. Justement, pour rappeler que le sang et l'eau ont jailli du Côté transpercé de Jésus, le rite pénitentiel sera le rite de l'aspersion, accompli par le pape et quatre cardinaux au début de la célébration. Ce geste rappelle aussi le besoin de purification sur laquelle Benoît XVI a insisté à plusieurs reprises en cette Année sacerdotale. Avant la bénédiction finale, Benoît XVI renouvellera la consécration des prêtres du monde au Cœur Immaculé de Marie."


10 000 prêtres autour du Pape à Rome

Le secrétaire de la Congrégation pour le clergé, Mgr Mauro Piacenza, a accueilli les milliers de prêtres venus pour la conclusion de l'Année sacerdotale à Rome, ce matin, au Latran. Il a fait observer que ce triduum de conclusion de l'Année sacerdotale est l'occasion de demander à être renouvelés de l'intérieur :

S "En ces jours, implorons le don du renouveau spirituel qui est la raison même pour laquelle cette Année Sacerdotale est célébrée. Demandons à la Bienheureuse Vierge Marie que ne s'éteignent jamais notre soif de renouveau et notre désir de sainteté ; là se trouve la vraie - et au fond l'unique ! - racine de la Mission. [...]

Tout a commencé, il y a plus de deux mille ans, avec douze pêcheurs de Galilée. Totalement saisis par le Seigneur et livrés à sa Divine Volonté, ils ont incendié le monde et changé définitivement le cours de l'histoire. Nous sommes plus de dix mille à Rome et plus de quatre cent mille dans le monde : si nous sommes ce que nous devons être, la Mission ne manquera pas d'être efficace ! Que le Seigneur nous soutienne et que la Vierge nous protège tous !"


La communion selon le Saint Curé d'Ars

Guillaume d'Alançon a publié La Messe du saint curé d'Ars, préfacé par Mgr Aillet, dans lequel il reprend le déroulement de la messe à l'école de la vie de St Jean-Marie Vianney. Extrait :

A "Communier c'est aussi adorer Dieu qui vient en soi. Et le geste qui signifie le mieux l'adoration, c'est l'agenouillement. Le Saint Curé n'imagine pas qu'on puisse Le recevoir autrement. Il recommande :

"Dieu, quel bonheur et quel honneur pour des misérables comme nous ! Nous devons lui témoigner un grand respect. Etre si misérable !... Mais nous espérons qu'Il aura tout de même pitié de nous. Après avoir dit vos actes, il faut offrir votre communion pour vous ou pour d'autres ; vous vous levez pour aller à la sainte Table avec beaucoup de modestie, ce qui annonce que vous allez faire quelque chose de grand ; vous vous mettez à genoux et vous vous efforcez de ranimer en vous la foi qui vous fasse sentir la grandeur de votre bonheur. Il faut que votre esprit et votre coeur soient tout à Dieu. Vous prenez bien garde de ne pas tourner la tête, vous tenez vos yeux à moitié fermés, les mains jointes, et vous dites votre : "Je confesse à Dieu". Si vous attendez pour communier, il faut vous exciter à un grand amour pour Jésus-Christ, en le priant bien humblement qu'Il daigne venir dans votre pauvre et misérable coeur. Après que vous avez eu le grand bonheur de communier, il faut vous lever avec modestie, retourner à votre place, vous mettre à genoux et ne pas prendre de suite un livre ou votre chapelet ; il faut vous entretenir un moment avec Jésus-Christ, que vous avez le bonheur d'avoir dans votre coeur, où, pendant un quart d'heure, Il est en corps et en âme, comme pendant sa vie mortelle. O bonheur infini !""


Le prêtre, spécifiquement identifié au Sauveur, est appelé à en reproduire le sacrifice, notamment par son célibat.

L'abbé Laurent Touze est français et professeur de théologie spirituelle à l'Université pontificale de la Sainte-Croix (Rome). Il a publié, en cette année sacerdotale, un livre d'actualité : L'avenir du célibat sacerdotal. Extraits de l'entretien accordé à Zénit :

Abbé touze Zenit - On entend dire qu'ouvrir le sacerdoce aux hommes mariés permettrait de surmonter la crise des vocations.

La "crise des vocations", elle n'existe pas partout, elle frappe surtout les pays occidentaux, en plein hiver démographique et aux communautés souvent mal informées sur ce qu'est le ministère, et parfois plus généralement sur ce qu'est la foi de l'Église et la sainteté en Jésus-Christ. Dans des familles plus nombreuses, vibrantes d'une foi vraie et vécue, fleuriront des vocations à tous les états de vie.

De plus, la crise des vocations existe aussi chez les protestants, dont les ministres peuvent être mariés.

Et puis, ordonner des hommes mariés, ce serait aussi risquer de faire oublier la vocation universelle à la sainteté, le cœur du Magistère de Vatican II : la première mission des laïcs, femmes et hommes, mariés ou célibataires, c'est la sanctification des structures temporelles, et non pas la substitution des clercs.

Zenit - On a aussi entendu dire, ces derniers mois que le célibat sacerdotal serait en cause dans les cas de pédophilie : qu'est-ce qui est en cause ?

Livre Face aux scandales que vous évoquez, les premières tâches de la communauté ecclésiale sont d'abord l'accompagnement des victimes, mais aussi la prévention, tout faire pour que ces cas ne se reproduisent plus. Et donc être attentif à la sélection des candidats au sacerdoce, leur apprendre à vivre la sincérité dans la direction spirituelle. Un jeune homme qui a une affectivité troublée peut devenir saint, il devra apprendre à vivre la continence, à recevoir peut-être un accompagnement médical. Mais il ne pourra pas devenir prêtre.

Zenit - Le célibat sacerdotal - je continue à faire l'avocat du diable - serait une invention du moyen âge, plus encore, "moyenâgeuse"...

(...) On ignore trop souvent le renouveau récent de l'historiographie du célibat sacerdotal, je pense à Alfons Maria Stickler, Christian Cochini et plus récemment et amplement, à Stefan Heid. Ces auteurs ont prouvé que les évêques et les prêtres au IVe siècle étaient ou bien célibataires, ou continents depuis leur ordination s'ils étaient mariés, qu'ils renonçaient aux actes conjugaux. (...) Les canons du IVe siècle ont donc seulement mis par écrit ce qui était vécu auparavant comme une coutume ayant force de loi (...)"


Le témoignage des pasteurs : plus fort et plus incisif dans le monde

Extrait des paroles de Benoît XVI aujourd'hui avant le Regina Caeli :

"En cette journée spéciale de prière pour les vocations, j'exhorte en particulier les ministres ordonnés afin que, stimulés par l'Année sacerdotale, il se sentent engagés à « un témoignage évangélique plus fort et plus incisif dans le monde d'aujourd'hui » (Lettre d'indiction). Qu'ils se souviennent que le prêtre « continue l'œuvre de la Rédemption sur la terre » ; qu'ils sachent s'arrêter volontiers devant le tabernacle » ; qu'ils adhèrent « totalement à sa vocation et à sa mission en pratiquant une ascèse sévère » ; qu'ils se rendent disponibles à l'écoute et au pardon ; qu'ils forment chrétiennement le peuple qui leur est confié ; qu'ils cultivent avec soin la « fraternité sacerdotale » (cf. ibid.). Qu'ils prennent exemple sur des pasteurs sages et zélés comme l'a fait saint Grégoire de Nazianze qui écrivait ceci à son ami fraternel, l'évêque saint Basile : « Enseigne-nous ton amour des brebis, ta sollicitude et ta capacité de compréhension, ta vigilance... la sévérité dans la douceur, la sérénité et la mansuétude dans l'activité... les luttes pour défendre le troupeau, les victoires ... remportées dans le Christ (Oratio IX, 5, PG 35, 825ab) ».

Je remercie tous ceux qui sont présents et ceux qui, par la prière et l'affection soutiennent mon ministère de successeur de Pierre, et sur chacun, j'invoque la protection céleste de la Vierge Marie à laquelle nous nous adressons maintenant dans la prière."


47ème Journée Mondiale de Prière pour les Vocations

Extraits du message du Saint-Père:

La 47ème Journée Mondiale de Prière pour les Vocations que nous célébrerons le 4ème dimanche de Pâques – dimanche du «Bon Pasteur» – le 25 avril 2010, me donne l’occasion de proposer à votre méditation un thème qui est bien en harmonie avec l’Année Sacerdotale: Le témoignage suscite des vocations. En effet, la fécondité de la proposition vocationnelle dépend avant tout de l’action gratuite de Dieu; mais, comme le confirme l’expérience pastorale, elle est aussi favorisée par la qualité et par la richesse du témoignage personnel et communautaire de ceux qui ont déjà répondu à l’appel du Seigneur dans le ministère sacerdotal et dans la vie consacrée: leur témoignage peut susciter chez d’autres le désir de répondre à leur tour, avec générosité, à l’appel du Christ. [...]

Dieu se sert du témoignage des prêtres qui sont fidèles à leur mission pour susciter de nouvelles vocations sacerdotales et religieuses au service du peuple de Dieu. C’est la raison pour laquelle je désire rappeler trois aspects de la vie du prêtre, qui me paraissent essentiels pour un témoignage sacerdotal efficace.

  • L’amitié avec le Christ est un élément fondamental et reconnaissable de toute vocation au sacerdoce et à la consécration. [...]
  • Le don total de soi à Dieu est un autre aspect de la consécration sacerdotale et de la vie consacrée. [...]
  • Enfin, vivre la communion est un troisième aspect qui ne peut pas ne pas caractériser le prêtre et la personne consacrée. [...]
Que cette Journée Mondiale puisse offrir encore une fois une précieuse occasion à beaucoup de jeunes pour réfléchir sur leur propre vocation, en y adhérant avec simplicité, confiance et pleine disponibilité!

Spiritus Dei : Soutenir les prêtres

Lpsd Pas besoin de discours, pas besoin de mots compliqués, mais  seulement besoin de deux clics :

Et en attendant de recevoir votre CD ou si vous avez raté leur concert ce week-end, lisez leur présentation sur le site de l'année du sacerdoce, parcourez la page Facebook ou accordez-vous quelques clics vers ces vidéos pour patienter : ici, ici, ici...

Quelles belles retrouvailles!

Addendum : les autres concerts, le 7 mai au Sacré Coeur de Marseille † le 11 mai à l'église de la Madeleine à Paris † le 17 juin à l'église Saint Sulpice † le 18 juin à Rouen


Le sacerdoce ministériel du prêtre catholique

Monseigneur Alain Castet, évêque de Luçon, organise un colloque les 26 et 27 avril :

"Depuis le mois de juin dernier, les catholiques du monde entier vivent, à la demande du Pape Benoît XVI, une « année sacerdotale ». Le Saint-Père a voulu, en plaçant cette année sous le patronage du saint curé d’Ars, nous encourager à approfondir de manière toute particulière le mystère du sacerdoce ministériel. Afin de nous inscrire dans cette démarche, nous avons pris l’initiative, avec l’Institut Catholique d’Études Supérieures de la Roche-sur-Yon, d’organiser un colloque universitaire intitulé « Je me susciterai un prêtre fidèle, qui agira selon mon coeur » (1S 2 : 35). Lors de ces deux journées d’études, les différents intervenants tenteront de nous faire approcher plus encore du mystère du sacerdoce, institué par le Christ pour continuer au cours du temps son oeuvre de salut. Je ne peux qu’encourager les prêtres, religieux et laïcs qui le peuvent, à venir participer à ce colloque qui permettra, j’en suis certain, de mieux connaitre et donc de mieux aimer les prêtres que Dieu donne à son Église."

Ce colloque se déroulera à l’Institut Catholique d’Études Supérieures de la Roche sur Yon avec la participation, notamment, de :

  • Mgr Alain Castet Évêque de Luçon.
  • Cardinal Jean Honoré Archevêque émérite de Tours.
  • Dom Jean Charles Nault o.s.b Abbé de Saint Wandrille.
  • M. l’abbé Antoine Nouwavi Prêtre du diocèse de Lokossa (Bénin) Intervenant à l’ICES
  • M l’abbé Bernard Peyrous Recteur du sanctuaire de Paray le Monial.
  • Père Bertrand Ponsard c.m Recteur du sanctuaire de la Médaille Miraculeuse.
  • M. l’abbé Jacques Rideau Directeur du service national de pastorale liturgique et sacramentelle.
  • M. l’abbé Vincent Siret Directeur du séminaire d’Ars.
  • Mgr Georges Soubrier Évêque émérite de Nantes.
  • M. l’abbé Charles Talar Professeur titulaire à l’Ecole de Théologie - Univ. Saint-Thomas à Houston.
  • Cardinal Albert-Marie Vanhoye s.j Recteur émérite de l’institut biblique pontifical.

La mission du prêtre : enseigner, sanctifier et gouverner

Extrait de la catéchèse du Pape de ce jour, sur le prêtre :

"le prêtre qui agit in persona Christi Capitis et en représentation du Seigneur, n'agit jamais au nom d'un absent, mais dans la Personne même du Christ ressuscité, qui se rend présent à travers son action réellement concrète. Il agit réellement et réalise ce que le prêtre ne pourrait pas faire : la consécration du vin et du pain, afin qu'ils soient réellement présence du Seigneur, l'absolution des péchés. Le Seigneur rend présente son action dans la personne qui accomplit ces gestes. Ces trois devoirs du prêtre - que la Tradition a identifiés dans les diverses paroles de mission du Seigneur : enseigner, sanctifier, et gouverner - dans leur distinction et dans leur profonde unité, sont une spécification de cette représentation concrète. Ils sont en réalité les trois actions du Christ ressuscité, le même qui aujourd'hui, dans l'Eglise et dans le monde, enseigne et ainsi crée la foi, rassemble son peuple, crée une présence de la vérité et construit réellement la communion de l'Eglise universelle ; et sanctifie et guide."

Puis le Pape se penche sur le premier devoir du prêtre : enseigner. Les deux autres suivront certainement les mercredi suivants. On note en passant que ces 3 devoirs sont les thèmes de 3 jours du prochain pèlerinage de Chrétienté à Chartres.


Les prêtres sont invités à Rome du 9 au 11 juin

Le cardinal Claudio Hummes, préfet de la Congrégation romaine pour le clergé, publie un message à l'occasion de la conclusion, à la mi-juin, de l'Année sacerdotale. Extrait :

"Il est vrai que quelques prêtres, cependant proportionnellement très peu, ont commis d'horribles et très graves délits d'abus sexuels sur des mineurs, des faits que nous devons rejeter et condamner de manière absolue et intransigeante. Ils doivent en répondre devant Dieu et devant les tribunaux, même civils. Nous prions aussi pour qu'ils parviennent à la conversion spirituelle et au pardon de Dieu. Pour sa part, l'Église est décidée à ne pas cacher ni minimiser de tels crimes. Mais surtout nous sommes du côté des victimes et nous voulons les soutenir dans leur reconstruction et leurs droits bafoués. Cependant, les délits de certains ne peuvent absolument pas être utilisés pour salir tout le corps ecclésial des prêtres. Qui s'y emploie commet une injustice criante. L'Église, en cette Année Sacerdotale, veut dire cela à la société humaine. N'importe quelle personne de bon sens et de bonne volonté le comprend. [...]

Dans deux mois, nous serons parvenus à la conclusion de l'Année Sacerdotale. Chers prêtres, le Pape vous invite de tout cœur à venir du monde entier à Rome pour cette conclusion, les 9, 10 et 11 juin prochains. [...] A cette présence nombreuse des prêtres à Rome, lors de la conclusion de l'Année Sacerdotale, il y a encore un motif particulier, qui concerne le cœur de l'Église aujourd'hui. Il s'agit d'offrir à notre bien-aimé Pape Benoît XVI notre solidarité, notre soutien, notre confiance et notre communion inconditionnelle, face aux attaques fréquentes qui lui sont faites à l'heure actuelle, dans le domaine de ses décisions concernant les clercs ayant commis des délits d'abus sexuels sur des mineurs. Les accusations portées à son encontre sont évidemment injustes et il a été démontré que personne n'a fait autant que Benoît XVI pour condamner et combattre de tels crimes de façon appropriée. La présence massive des prêtres sur la Place autour de Lui sera donc un signe fort de notre claire désapprobation des attaques injustes dont il est victime."


Le diocèse de Vannes consacré au Sacré Coeur de Jésus

Extrait de l'homélie de Mgr Centène, lors de la messe chrismale :

Le sacerdoce c’est l’amour du Cœur de Jésus ». L’an dernier, nous avons reçu ici les reliques du curé d’Ars. Cette année, nous accueillerons les reliques de sainte Marguerite-Marie, la confidente du Cœur de Jésus à Paray-Le-Monial. A cette occasion, je confierai notre diocèse, je consacrerai toute notre action pastorale à l’amour du Cœur de Jésus pour que l’amour du Cœur de Jésus soit rayonnant dans notre Eglise diocésaine, pour qu’il aide chacun à s’immerger dans le mystère insondable du dessein de Dieu qui veut appeler tous les hommes à partager sa vie et son amour."

Les reliques de Ste Marguerite-Marie visiteront ce diocèse du 15 au 20 juin.


La solution est dans le recrutement attentif du clergé

L'abbé Laguérie est interrogé dans le dernier numéro de Monde & Vie. Extraits :

L "Premièrement, ce n’est pas parce que les médias et les dirigeants focalisent exclusivement sur les scandales dans l’Eglise qu’ils y seraient plus nombreux ou induits par l’institution et ses exigences. Ils feraient mieux de purger leurs écuries d’Augias. Quand on entend des dirigeants politiques se vanter impunément de leurs prouesses juvéniles… A 90% les cas de pédophilie sont familiaux. Même si les cas signalés sont bien plus douloureux dans le clergé, ils sont bien moins nombreux qu’ailleurs, où règne une scandaleuse omerta, celle des larrons. L’Eglise doit être vigilante, mais n’a aucun conseil à recevoir. La solution est dans le recrutement attentif du clergé… [...] Dès lors que le prêtre est normalement constitué, affectivement, psychologiquement, spirituellement, au départ, le célibat est une garantie splendide. Il pousse et contraint le prêtre à se donner pleinement à son ministère (prière en tête) et produire ces enfants que sont ses oeuvres. Il nous contraint d’aimer Dieu, avec affection, de Lui donner des fidèles, de les éduquer, de les instruire, de les conduire sur les bons pâturages… C’est bien «la plus belle parure de notre ordre» (Saint Pie X). Le prêtre catholique est le témoignage vivant de la charité à l’oeuvre…

Comme supérieur, vous « appelez aux ordres ». Comment s’opère le discernement de l’idonéité des candidats au sacerdoce en cette matière?

Vaste sujet. On doit d’abord supposer que les candidats sont normaux, avant de préjuger du contraire. Ils auraient dû pouvoir faire de bons époux. La vocation est un appel, non pas un exutoire. Cette règle dépasse notre sujet : des jeunes gens grincheux, égoïstes, tristes, etc. auraient raté leur mariage… Qu’ils n’entrent pas au séminaire ! Les statuts du Bon-Pasteur sont très clairs à ce sujet. Pour y revenir, il faut être particulièrement attentif au fait que de bons jeunes gens, par ailleurs pieux, généreux, zélés, mais qui se savent des tendances (souvent héroïquement contenues) vont avoir une propension naturelle à rentrer au séminaire pour donner un sens à leur vie. Il faut les écarter sans tergiverser, le plus tôt possible. On peut venir à bout du péché, pas d’une tendance. A supposer même qu’ils restent héroïques et irréprochables toute leur vie durant, il y aura toujours chez eux (sans d’ailleurs qu’on puisse leur en faire le moindre reproche, de surcroit !) une gaucherie et une dérobade qui pollueraient tout leur ministère. La crise de l’Eglise fournirait d’innombrables exemples que son honneur m’interdit de nommer…"


48 séminaristes à la Communauté Saint-Martin

Valeurs Actuelles consacre un article aux prêtres de la Communauté Saint-Martin. Extraits :

"Dépendant directement du Saint-Siège, la Communauté Saint-Martin forme des pasteurs solides, mobiles, épanouis. Une “force d’action rapide” au service des évêques. Ils sont ingénieurs, experts-comptables, juristes, financiers,officiers, sortis de Normale sup ou Centrale, Supélec ou l’Essec, Saint-Cyr ou Sciences po. Ou simplement bacheliers. Ils ont tout quitté pour rejoindre la Communauté Saint-Martin (CSM), à Candé-sur-Beuvron, près de Blois. Aucun n’est en échec scolaire, professionnel ou social. Ils ne fuient pas la société. [...]

Intense vie communautaire, richesse de la liturgie, exigence des études (son école de théologie est affiliée à l’université pontificale du Latran), agilité intellectuelle, souci de la mobilité, franchise, esprit critique et humour : la Communauté Saint-Martin “fabrique” des prêtres sans complexes, une force d’élite “projetable”, au service d’une Église en panne de pasteurs. [...] Importante maison de formation de France avec quarante-huit séminaristes, le séminaire refuse du monde. Deux maisons ont été acquises dans le village mais cela ne suffit pas. Les finances sont justes, malgré la générosité des donateurs. [...]

Née en 1976 à l’initiative de l’abbé Jean-François Guérin (1929-2005), dirigée depuis 2004 par Mgr Jean-Marie Le Gall, 57 ans, son modérateur général, la Communauté regroupe une soixantaine de prêtres et de diacres en France (dix diocèses), au service de la curie romaine, à la nonciature apostolique auprès des pays baltes, à Cuba. Directement dépendante du Saint-Siège, elle bénéficie de l’intérêt bienveillant du pape Benoît XVI qui a accordé à Mgr Le Gall, fin 2009, le titre d’ordinaire de la Communauté, doté du pouvoir d’appeler aux ordres et d’incardiner. [...]

La CSM se place résolument au service des diocèses, à commencer par celui de Blois, sous l’autorité de Mgr de Germiny, mais son potentiel reste sous-exploité. En privé, certains évêques avouent craindre les réactions de milieux dits “progressistes”, effrayés par la soutane et la liturgie en latin en vigueur à Candé."

Cette communauté a déjà donné un évêque à l'Eglise : Mgr Marc Aillet, à Bayonne.


Prions pour nos pasteurs

Pierre Durieux, directeur de la communication du diocèse de Lyon, signe une tribune dans Le Monde sur les prêtres pédophiles. Extraits :

"L'homme est pécheur, le chrétien n'est pas meilleur que les autres, le prêtre est faillible. Mais la sainteté n'est pas un idéal impossible. Prions pour obtenir des prêtres, de saints prêtres, des prêtres selon le cœur de Dieu. C'est le sens de la démarche proposée le 8 mai à Ars, où plus de 10 diocèses convergeront dans le village du saint curé.

Prenons soin de nos prêtres. C'est peut-être l'enseignement de cette année sacerdotale : tous ne sont pas appelés mais tous sont responsables de la manière dont quelques-uns répondent à cet appel. Nous serons alors heureux de dire avec saint Jean-Marie Vianney : "Un bon pasteur est le trésor le plus grand que le bon Dieu peut donner à une paroisse et l'un des dons les plus précieux de la divine miséricorde."


Quand je suis arrivé dans le diocèse, j'ai trouvé le séminaire presque vide

Mgr Demetrio Fernández, ancien évêque de Tarazona en Espagne, raconte son expérience dans une lettre pastorale écrite à l'occasion de la prochaine Journée du séminaire, célébrée le 19 mars dans la plupart des diocèses espagnols. Extraits :

Mgr DemetrioFernandez "Quand, en 2005, je suis arrivé dans le diocèse de Tarazona, j'ai trouvé le séminaire presque vide. La première chose que j'ai faite a été de me rebeller et d'élever de nombreuses prières. Je ne pouvais me résigner à cette réalité aussi écrasante, aussi décourageante pour un diocèse, et j'ai commencé à prier le Seigneur avec insistance afin qu'il envoie des ouvriers à sa moisson, afin qu'il ouvre une brèche dans cette situation sans issue. J'ai demandé à beaucoup de couvents cloîtrés du diocèse et de toute l'Espagne de bien vouloir prier. J'ai constaté que beaucoup de personnes avaient prié pour le séminaire de Tarazona.

Après avoir jeté ces bases spirituelles, j'ai pris une première décision concrète : organiser un cours de spiritualité pour intensifier la vie spirituelle de deux séminaristes qui allaient être ordonnés d'ici peu. Cette décision a attiré au séminaire de Tarazona neuf élèves qui, en septembre 2005, ont commencé le cours de spiritualité. La vie du séminaire s'est donc organisée autour de ces trois aspects : discipline, spiritualité et études. Voir ces jeunes marcher vers le sacerdoce faisait plaisir à voir

Je n'ai cherché personne, ce sont près de 40 jeunes qui ont frappé à notre porte.  Parmi les tribulations de la vie pastorale, qui n'ont pas manqué, celle-ci a été, pour moi, pour le diocèse, pour l'Église, le plus beau don de Dieu en ces cinq années."


Le célibat sacerdotal : une expression du don de soi à Dieu

Le pape Benoît XVI a réaffirmé, vendredi au Vatican en recevant en audience les participants à une convention théologique intitulée "Fidélité du Christ, fidélité du prêtre" organisée par la congrégation pour le clergé, le caractère "sacré" du célibat des prêtres,

"le signe de la consécration toute entière au Seigneur et aux affaires du Seigneur, une expression du don de soi à Dieu et aux autres".

Benoît XVI a tenu à réaffirmer

"la valeur du célibat sacré qui, dans l'Eglise latine, est un charisme requis pour l'ordination et est tenu en très grande considération dans les Eglises orientales".

Et cela, même les sondages organisées par une presse mal dans sa peau n'y changeront rien.


Le premier lieu d'engagement du laïc est dans sa vie familiale, professionnelle, politique, associative

La Nef du mois de mars nous invite à relire l'intervention de Mgr Le Saux, évêque du Mans, prononcé lors du colloque organisé par la Communauté de l'Emmanuel sur le thème "Prêtres et laïcs dans la mission". On pourra lire l'intégralité de son intervention ici. Extraits :

Mgr le saux "(...) Beaucoup de laïcs sont surtout engagés dans le service de la communauté chrétienne, dans les paroisses, les mouvements, la chorale, le catéchisme, la liturgie...Je ne reviens pas sur le côté positif de tout cela. Il est inimaginable aujourd'hui de penser la vie de nos communautés sans cela. Mais il me semble qu'il y a un véritable risque d'oublier que le premier lieu d'engagement du laïc est dans sa vie familiale, professionnelle, politique, associative, que la première exigence réside dans le rayonnement de la vie baptismale dans le monde. Il y a un risque à proposer comme modèle du laïc engagé quelqu'un qui est au service interne de la communauté chrétienne. Alors que le véritable modèle est celui qui vit pleinement sa vie du baptême au milieu du monde, pour le transformer (...)

En France, on parle aujourd'hui de crise des vocations, et les chiffres sont là. Le nombre de prêtres a considérablement diminué. Je pense qu'en réalité il y a une crise de la vie baptismale. Etre chrétien consiste à fonder sa vie dans le Christ, à accueillir la vie du Christ et se laisser transformer. Comment susciter un élan de sainteté, au sens de l'appel universel à la sainteté du Concile Vatican II, chez tous les baptisés ? Les vocations spécifiques ne peuvent éclore que dans une communauté chrétienne traversée par un véritable élan de sainteté. C'est parce que tous tendent à la perfection de la charité que certains par appel de Dieu peuvent répondre à un appel particulier. Si les chrétiens vivent comme des païens, il n'y aura plus de vocations à être prêtre. En ce sens, je pense que les services des vocations ne servent à rien. Le service des vocations est la communauté chrétienne dans son ensemble. Je m'interroge quand je vois des communautés chrétiennes dites vivantes ou dynamiques où il n'y a pas eu de vocations particulières depuis 30 ou 40 ans."


Alter Christus

A la demande de la Congrégation pour le clergé, 3  vidéos sur le sacerdoce ont été réalisées. Elles sont très belles, avec une méditation sur la spiritualité sacerdotale, l'importance du sacrifice de la messe, de l'adoration eucharistique, du ministère de la confession, de l'habit ecclésiastique, le tout en référence constante au saint curé d'Ars.

Parmi les intervenants, outre le Pape, on note le cardinal Cañizares, Mgr Piacenza, le cardinal Herranz, Mgr Blot, Mgr Alimandi, le P. Zielinksi, le cardinal Humes, Mgr Marini... A voir et à diffuser (durée : environ 10mn chacune)


Cinéscenie sur le Saint Curé d'Ars

RJe te montrerai le chemin du ciel“ est une cinéscenie sur le curé d’Ars réalisée par le Séminaire Français de Rome les 19 et 20 mars 2010 à Rome, organisé à l’occasion de l’Année sacerdotale initiée par Benoît XVI en juin 2009.

Ce spectacle réunit 52 acteurs issus du Séminaire et de la communauté francophone. Ce son et lumière, qui se déroulera dans l’église Saint-Louis-des-Français à Rome, souhaite montrer l’actualité et la fécondité de la figure du saint Curé pour toute l’Eglise. “Je te montrerai le chemin du Ciel “ est l’expression adressée par le Curé d’Ars à un jeune berger qui lui montrait le chemin du village.

Le séminaire pontifical français de Rome rassemble 60 séminaristes et prêtres, formés à Rome pour l’Eglise de France.

Durée : 1h15, spectacle en français - 52 figurants dont 27 comédiens avec des extraits audio de discours de Benoît XVI - Lieu : Eglise Saint-Louis des Français à Rome, Piazza San Luigi dei Francesi - Dates : Vendredi 19 et Samedi 20 mars à 20h45 - Entrée libre.


Le cérémoniaire du Pape s'exprime sur le sacerdoce

Interrogé par l'IBP Roma, Mgr Guido Marini déclare :

"Après Vatican II, l’apparence extérieure et la vie des prêtres ont beaucoup changé, qu’est-ce qui, dans leur quotidien, doit demeurer intangible ?

Il n’y a pas doute : le fait que le prêtre soit la représentation sacramentelle du Christ dans la vie de l’Église. Tout ce qui, même extérieurement, aide à rendre manifeste une telle représentation, doit être recherché, gardé et valorisé. À ce propos, il me semble important de rappeler la valeur de l’habit sacerdotal. Au-delà des multiples significations spirituels dont il est porteur, on ne doit pas oublier que l’habit du prêtre a la capacité de lui rappeler à lui-même et aux fidèles que le ministre du Christ n’est pas une personne privée, qu’il ne vit pour lui-même pas, pas même à un instant de sa journée, qu’il est toujours témoin du Seigneur face au monde, un signe d’espoir et de salut. [...]

Quelle est la qualité dont aucun prêtre ne peut faire l’économie selon vous ?

L’amour passionné pour le Christ et pour l’Église. Le prêtre en effet, trouve sa propre identité dans l’amour du Seigneur qui est toute sa vie. Mais le prêtre trouve aussi son identité dans l’amour fidèle à l’Église, dont il est l’époux amoureux et pour laquelle, à l’exemple de Christ, il est appelé à s’offrir sans réserves jusqu’à son dernier soupir. J’ajouterais parmi les qualités, l’amour filial et confiant en la Sainte Vierge. Jésus sur la croix avait confié Marie à l’apôtre Jean, c’est un acte à rénover dans la vie de chaque prêtre. Et c’est là la garantie d’une persévérance fidèle et joyeuse.

Que répondez-vous à ceux qui vous disent que le célibat est trop difficile aujourd’hui ?

Le célibat n’est pas facile aujourd’hui comme hier, puisqu’il demande au prêtre d’aller à contre-courant. Mais aujourd’hui comme hier, le Seigneur ne manque pas de donner sa grâce à celui qu’Il appelle. Et dans le célibat Il le rend heureux. On ne doit pas oublier que la vocation sacerdotale, selon l’enseignement de l’Église – en ce qui concerne l’Église latine -, est lié au don de la chasteté dans le célibat, qui est bien plus qu’une simple règle disciplinaire. En imitant la forme de vie demandée par le Seigneur aux Apôtres, le prêtre, au moyen du célibat, participe à l’offrande totale de lui-même par laquelle le Christ a racheté l’humanité. Lorsque le Seigneur appelle au sacerdoce ministériel par conséquent, il donne aussi les grâces nécessaires pour vivre dans une plénitude d’amour et avec joie le célibat. Il est clair que chaque prêtre est appelé à garder le don reçu. La fidélité dans le célibat, qui est une fidélité d’amour au Seigneur et à l’Église, elle n’est pas donnée une fois pour toutes, mais elle est à conquérir de jour en jour par une intense vie spirituelle, faite d’intimité avec Dieu et d’ascèse."


La relique du saint curé d'Ars honorée à Laghet

Lu ici :

Laghet "Haut lieu miraculeux de pèlerinage et de ferveur depuis 1652, dédié à la Vierge Marie, le sanctuaire de Laghet a été le centre de rassemblement et de prières de nombreux chrétiens. Dans le cadre de l'année sacerdotale 2010, le sanctuaire accueillait la relique du coeur du saint curé d'Ars. Trois journées de conférences, de veillées et d'adoration de la relique dans le cadre du 150e anniversaire de la mort du saint curé d'Ars, présidées par Mgr Louis Sankalé, évêque de Nice (...)

Le sanctuaire de Laghet héberge cinq prêtres chapelains et une congrégation de onze religieuses bénédictines. Il est aussi depuis 2002 le séminaire interdiocésain (Nice et Monaco). Son supérieur, le père Marc Ruiz, pourvoit aux études de huit séminaristes dont deux Monégasques. Depuis sa création, le séminaire de Laghet a ordonné pour le diocèse six prêtres et un diacre. L'année sacerdotale ouverte le 19 juin 2009 par le Pape Benoît XVI est marquée par l'approfondissement du sens de la mission des prêtres et la sensibilisation aux vocations."


Le prêtre et les nouveaux médias

Le message de Benoît XVI pour la journée mondiale des communications sociales (16 mai) a été publié. En cette année sacerdotale, il est intitulé : "Le prêtre et la pastorale dans le monde numérique: les nouveaux médias au service de la Parole." Extraits :

"il est demandé aux prêtres la capacité d'être présents dans le monde numérique dans la fidélité constante au message évangélique, pour exercer leur rôle d'animateurs de communautés s’exprimant désormais, toujours plus souvent, au milieu des « voix » provenant du monde numérique, et d’annoncer l'évangile en se servant, à coté des moyens traditionnels, de l'apport de la nouvelle génération des moyens audiovisuels (photos, vidéo, animations, blog, sites web) qui représentent des occasions inédites de dialogue et même des outils indispensables pour l’évangélisation et la catéchèse. [...]

Le développement des nouvelles technologies et, dans son ensemble, le monde numérique représentent une ressource précieuse pour toute l'humanité et pour l'homme dans la singularité de son être, de même qu’une stimulation pour la rencontre et le dialogue. Mais ils se présentent, aussi, aux croyants comme une grande opportunité. Aucune route, en effet, ne peut et ne doit être fermée à qui, au nom du Christ Ressuscité, s’engage à se faire toujours plus proche de l'homme. Les nouveaux médias, par conséquent, offrent avant tout aux prêtres des perspectives toujours nouvelles et pastoralement immenses, qui les poussent à mettre en valeur la dimension universelle de l'Église, pour une communion vaste et concrète, à être témoins, dans le monde d'aujourd'hui, de la vie toujours nouvelle qui naît de l'écoute de l'Évangile de Jésus, le Fils éternel venu parmi nous pour nous sauver. Il ne faut pas oublier, néanmoins, que la fécondité du ministère sacerdotal dérive avant tout du Christ rencontré et écouté dans la prière, annoncé dans la prédication et le témoignage de vie, connu, aimé et célébré dans les Sacrements, particulièrement de la Très Sainte Eucharistie et de la Réconciliation."


De Voltaire au saint curé d'Ars

Mgr Guy Bagnard, évêque de Belley-Ars, a écrit un ouvrage sur St Jean-Marie Vianney, Le Curé d'Ars, portrait d'un pasteur. Dans l'introduction, on peut lire :

A "Il est assez étrange d'apprendre par l'Histoire, qu'au XVIIIe siècle, une voix célèbre s'était élevée non loin de là, depuis le petit village de Ferney, en bordure de la Suisse ; elle parlait une langue ciselée à la manière d'un diamant. Sous l'empire de la raison triomphante, elle appelait à écraser "l'Infâme", c'est-à-dire, l'Eglise tout autant que le chrétien, l'homme de foi ! A l'autre bout du même diocèse, moins d'un siècle plus tard, les foules accourraient pour recevoir d'un prêtre sans grande culture le Sacrement qui les réconciliait avec Dieu : il parlait, lui, une langue aussi simple que celle des enfants. Humour de l'Histoire, ou plutôt, réponse de Dieu à l'attente de l'homme pour lequel la sécheresse de la rationalité n'apporte guère de lumière sur le sens de sa vie et l'avenir de sa destinée."


Le Cardinal Hummes écrit aux prêtres pour Noël

Extraits de la lettre du Préfet de la Congrégation pour le Clergé:

"Dans la vie du Prêtre, la prière occupe nécessairement l'une des places centrales. Ce n'est pas difficile à comprendre, parce que la prière cultive l'intimité du disciple avec son Maître, Jésus-Christ. Nous savons tous comment, lorsqu'elle s'évanouit, la foi s'affaiblit et le ministère perd contenu et sens. La conséquence existentielle pour le Prêtre sera d'avoir moins de joie et moins de bonheur dans le ministère de chaque jour. C'est comme si, sur la route à la suite de Jésus, le Prêtre, qui marche avec beaucoup d'autres, commençait à prendre toujours plus de retard et s'éloignait ainsi du Maître, jusqu'à le perdre de vue à l'horizon. Dès lors, il se retrouve égaré et vacillant.

         Saint Jean Chrysostome, dans une homélie commentant la Première Lettre de Paul à Timothée, avertit avec sagesse : « Le diable s'acharne contre le pasteur [...]. En effet, s'il tue les brebis le troupeau diminue, mais s'il élimine le pasteur, il détruira tout le troupeau ». Ce commentaire fait penser à beaucoup de situations actuelles.  Chrysostome nous met en garde : la diminution des pasteurs fait et fera baisser toujours plus le nombre des fidèles et des communautés. Sans pasteurs, nos communautés seront détruites !

Pn          Mais ici je voudrais d'abord parler de la prière, nécessaire pour que, comme dirait Chrysostome, les pasteurs soient vainqueurs du diable et ne s'évanouissent pas. Vraiment, sans la nourriture essentielle de la prière, le Prêtre tombe malade, le disciple ne trouve pas la force pour suivre le Maître, et ainsi il meurt de dénutrition. Par conséquent, son troupeau se disperse et meurt à son tour (...)

En cette Année Sacerdotale, nous voulons prier, avec persévérance et beaucoup d'amour, pour les Prêtres et avec les Prêtres. À cette intention, la Congrégation pour le Clergé, chaque premier Jeudi du mois, pendant l'Année Sacerdotale, à 16 heures, célèbre une Heure eucharistique et mariale, dans la Basilique de Sainte-Marie-Majeure, à Rome, pour les Prêtres et avec les Prêtres. Beaucoup de gens viennent, avec joie, prier avec nous.

         Très chers Prêtres, la Noël de Jésus-Christ s'approche. Je voudrais présenter à vous tous mes vœux les meilleurs et les plus fervents d'un Bon Noël et d'une heureuse Année 2010. Dans la crèche l'Enfant Jésus nous invite à renouveler envers Lui l'intimité de l'ami et du disciple, pour nous envoyer de nouveau comme ses évangélisateurs !"

Saint et Joyeux Noël à tous nos prêtres!

(Photo : source)


Opération Lumière d’Espérance : 4000 cierges pendant 40 jours pour les prêtres !

L'AED communique :

E "A l’occasion de l’année sacerdotale et pendant 40 jours, de la Nativité jusqu’à la fête de la Présentation (2 février), l’Aide à l’Eglise en Détresse (AED) vous propose d’allumer symboliquement un cierge sur notre site Internet pour soutenir les prêtres. Allumer un cierge, c’est faire un don pour aider les prêtres, particulièrement là où ils sont persécutés ou menacés, partout où l’Eglise souffre. Vous pouvez déposer une prière à leur intention. «Ainsi, l’AED répond à sa mission de soutien matériel et spirituel des prêtres», explique Marc Fromager, directeur de l’AED. L’ensemble des intentions de prières déposées seront recueillies et envoyées à tous les évêques de France. Ils attendent votre prière et votre générosité. Merci pour eux !"


Les voeux du Pape à la Curie romaine

Comme chaque année, le Saint-Père a échangé ce matin les vœux de Noël avec la Curie Romaine, devant laquelle il a évoqué les évènements principaux de l'année écoulée, la clôture de l'Année paulinienne et l'ouverture de l'Année sacerdotale, saint Paul comme le curé d'Ars manifestant l'ampleur du ministère sacerdotal. Le Pape a retracé ses voyages en Afrique, en Terre Sainte et en République Tchèque.

Revenant enfin à l'Année sacerdotale, le Saint-Père a déclaré:

"Comme prêtres, nous devons être à la disposition de tous...et connaître toujours plus Dieu, chercher à mieux le connaître, afin de devenir ses vrais amis... Mon vœu pour ce Noël est que nous soyons toujours plus ses amis pour être sel de la terre et lumière du monde".


D'un mot, ce qu'est le prêtre pour moi ? C'est le Christ. Ce que j'attends du prêtre et ce que je reçois de lui ? C'est le Christ.

Lu sur Padreblog, ce beau texte de François Mauriac sur le prêtre :

Elevation-3 "Le prêtre est resté pour moi ce qu'il fut à l'aube de ma vie, mais d'abord et avant tout celui qui lie et qui délie, celui qui, au moment où il lève la main pour nous absoudre, ne se distingue plus du Fils de l'homme à qui a été donné sur la terre le pouvoir de remettre les péchés. Pouvoir dont nous sommes éblouis plus encore peut-être quand nous n'avons à confesser aucune faute grave, car c'est alors que la grâce attachée au sacrement de pénitence agit à l'état pur, si j'ose dire, et que nous la ressentons jusque dans notre chair. Ceux qui louent l'Eglise d'avoir inventé avant Freud une thérapeutique de l'aveu ne savent pas de quoi ils parlent. Ce n'est pas de porter à la lumière nos hontes, ce n'est pas cela qui nous délivre, mais un geste, une parole, un pouvoir.

Ce qu'est le prêtre pour moi ? La rencontre de la puissance du Créateur et de l'infirmité de la créature dans un même être. Et ici je vous confierai une grande grâce que j'ai reçue et qui, si j'en crois beaucoup de confidences, n'est pas si commune : c'est qu'ayant connu tant de prêtres, et dès le commencement de ma vie, je n'en ai rencontré aucun qui m'ait scandalisé ou fait du mal, nombreux sont ceux qui m'ont édifié, et plusieurs, à certains tournants de mon destin, m'ont pris sur leurs épaules. J'ai sur ce sujet des souvenirs que je ne partage qu'avec Dieu, car le prêtre lui-même ignorera quelle grâce l'a traversé jusqu'au soir où, pauvre ouvrier vanné et accablé, debout au seuil de l'éternelle joie, son humilité s'étonnera de la parole qui lui sera dite, de la récompense qui lui sera donnée.

Le prêtre, homme qui remet les péchés, consacre pour moi l'hostie. Vous me direz qu'il est cela pour tous : " Mais pour vous, en particulier, qu'est-il donc ? " Rien d'autre que ce que je vous dis: celui qui, après avoir pardonné, met l'hostie dans ma bouche; et celui qui, avant de me la donner, l'élève un instant au-dessus du ciboire - si bien que je ne puis séparer dans mon esprit ni dans mon cœur, un prêtre même médiocre, de cet acte, de cela qu'il accomplit chaque matin, de cette offrande de Dieu à Dieu, et de Dieu à l'homme qui communie à un homme qui a été moi-même bien souvent.

D'un mot, ce qu'est le prêtre pour moi ? C'est le Christ. Ce que j'attends du prêtre et ce que je reçois de lui ? C'est le Christ."


Soutenez les prêtres de demain

Le diocèse de Fréjus-Toulon compte aujourd’hui plus d'une soixantaine de candidats au sacerdoce. Cet état de fait réjouissant est le fruit d’une ligne pastorale promue il y a 30 ans par mgr Gilles Barthe, puis par mgr Joseph Madec lors de la réouverture du séminaire et enfin, par mgr Dominique Rey. Ils ont su, avec audace, ouvrir les portes d’un diocèse apparemment pauvre en vocations à des communautés diverses. Cette audace à un coût : il est indispensable de soutenir cet effort !

Pour faire un don : c'est ici.


Célibat sacerdotal librement choisi

A propos du célibat sacerdotal, Mgr Hippolyte Simon, archevêque de Clermont-Ferrand, a déclaré récemment:

Mgr_Hippolyte_Simon Je m'étonne de ce que, dans un pays où il n'y a jamais eu autant de célibataires qu'aujourd'hui, on insiste avec autant de force sur l'idée selon laquelle il faudrait en finir avec le célibat des prêtres. Puisqu'il y a tant de célibataires, je me permets de trouver curieux que l'on veuille à tout prix marier... les quelques-uns qui prétendent avoir choisi ou librement ratifié de le rester ! J'en arrive à penser que la contestation porte moins sur le fait du célibat comme tel que sur la "prétention" de l'avoir librement choisi...


Summorum Pontificum : on ne va pas toutes les annoncer, mais...

... une Messe célébrée dans la forme extraordinaire par le cardinal Antonio Cañizares Llovera, préfet de la Congrégation pour le culte divin et les sacrements le jour de la Toussaint à Rome ne peut être passée sous silence surtout après de tels propos.


Où y a-t-il des vocations et pourquoi ?

Du Cardinal Schönborn :

S "Nous ressentons aussi les effets de la crise des dernières décennies. Le flou de la formation et de l’identité du prêtre a fait que beaucoup ont hésité. Parallèlement, ces trente dernières années, en Europe ou en Amérique, on a assisté à un phénomène très répandu : les jeunes s’orientent vers des lieux de vie chrétienne consistante et d’enseignement théologique fidèle à la foi de l’Église : quelques séminaires et des communautés nouvelles ont une profusion de vocations. Certains confrères un peu soixante-huitards en concluaient : «Ces jeunes cherchent la sécurité, ils sont frileux, ils n’osent pas se confronter avec le monde, etc.» sans voir que c’était leur style de vie sécularisé, leur théologie plate et horizontale qui n’avaient aucun attrait pour un jeune ! C’est pour cela que dans nos chapitres généraux, nos assemblées diocésaines, j’ai proposé de commencer par nous interroger : «Où il y a-t-il des vocations ? Pourquoi ?» Soyons assez honnêtes pour y regarder de près. On aura une réponse facilement. Il faut oser se confronter à la réalité."


Monseigneur Rey après les ordinations : clair, net et précis

Monseigneur Rey a ordonné deux prêtres, dont un diocésain, dans la forme extraordinaire du rite romain. Présent s'est entretenu avec lui après les ordinations. A la question de ce que représentaient pour lui ces ordinations, il a répondu :

Ord "Cela représente ce que le Saint- Père a demandé à l’Eglise de mettre en oeuvre dans son motu proprio Summorum Pontificum, et donc la reconnaissance dans toute sa légitimité d’une liturgie qui a été pratiquée pendant des siècles – et qui a d’ailleurs connu des réformes successives et, de ce fait, différents missels. On ne peut pas faire fi de cette tradition, on doit l’intégrer, lui donner sa place. Aujourd’hui, il y a toute légitimité à pratiquer cette liturgie. Elle correspond d’ailleurs non seulement aux besoins de ceux qui appartiennent à la galaxie traditionaliste, mais aussi, je le pense, aux aspirations de certains jeunes qui y trouvent une valorisation de la dimension sacrificielle de la liturgie ; qui y découvrent aussi des racines chrétiennes à travers les signes et les symboles qu’elle met vraiment en valeur. Et je ne vois aucune difficulté, pour ma part, à assumer à la fois la célébration de la liturgie que j’ai présidée aujourd’hui, et en même temps à me reconnaître tout à fait héritier de la tradition de l’Eglise et du concile Vatican II".

Puis, sur les chances de réussite des discussions entre Rome et la FFSPX, ses propos sont limpides et reprécisent les dispositions qui doivent être celles de chacun pour que l'évêque qu'il est, puisse mettre en oeuvre la volonté du Saint-Père sur ce sujet. Ces paroles sont à assimiler en même temps que la joie de l'événement :

"Ces convictions sont celles qu’énonce le pape Benoît XVI dans sa promotion de l’« herméneutique de la continuité ». La pratique de notre diocèse me semble tout à fait en symphonie avec cette perspective heureuse et prophétique ouverte par le Pape.

Abl Pour la mettre en oeuvre, il est nécessaire de trouver des personnes qui ne soient pas otages des scissions qui ont eu lieu autrefois dans l’Eglise, qui aient l’esprit suffisamment libre pour vivre un réel attachement à la liturgie traditionnelle et en même temps pour pouvoir intégrer les valeurs et les richesses de la vie de l’Eglise d’aujourd’hui. C'est ce que j’ai trouvé dans la Société des Missionnaires de la Miséricorde Divine [reconnaissance par Mgr Rey en 2008. NDL]– par exemple. A côté d’une profonde volonté de s’inscrire dans la tradition liturgique, ses membres ont en effet conscience qu’il ne s’agit pas de tout rapporter à une affaire de sacristie, à un ritualisme un peu étriqué. Le champ de leur mission est celui de la nouvelle évangélisation voulue par Jean-Paul II et promue aujourd’hui par Benoît XVI.

Cette nouvelle évangélisation constitue l’actualité et la vie de l’Eglise aujourd’hui. Alors, si la célébration habituelle de la forme extraordinaire tout autant que la forme ordinaire de la liturgie aide à entrer dans cette nouvelle évangélisation, elle peut avoir toute sa place dans l’Eglise. Toutes les sensibilités sont appelées à partager cette tâche, dans la mesure où elles sont en lien avec le magistère de l’Eglise, en communion avec le Saint-Père.

La spiritualité de la communion, selon ce qu’exprimait l’exhortation post-synodale du 30 décembre 1988, Christifideles Laici, porte l’élan missionnaire.

Communion magistérielle, communion sacramentelle, dans l’amour de l’Eglise, et communion missionnaire sont liées dans la volonté de témoigner du Christ à tous les hommes".