Nouveau site >> www.lesalonbeige.fr



Les églises doivent rester ouvertes

Le cardinal Schönborn a donné sa troisième conférence au cours de la retraite des prêtres à Ars. Extraits :

"C'est une grave blessure pour le Corps du Christ que les églises qui ont leurs portes fermées (...)

en Autriche, nous avons une bagarre constante pour garder nos églises ouvertes, accessibles aux fidèles et aux autres qui cherchent, car c'est une grave blessure pour le Corps du Christ que les églises qui ont leurs portes fermées (...)

Faites tout votre possible, et votre impossible, pour permettre aux fidèles et aux personnes qui cherchent Dieu - et que Dieu attend - d'avoir accès à Jésus dans l'Eucharistie : ne fermez pas les portes de vos églises, s'il vous plaît ! (...)

Je ne comprends pas, ce n'est pas supportable ! Beaucoup de gens ne vont plus à la messe, c'est trop compliqué pour eux, ils ne savent plus, cela leur est devenu étranger, mais on constate une chose : ils viennent à l'église si elle est ouverte, pour mettre une bougie, oui, ou la grand-mère vient avec ses petits enfants, ils ne vont pas à la messe, mais ils viennent mettre une bougie devant la Sainte Vierge qui les accueillera. Laissons nos églises ouvertes ! (...)

Ce n'est pas mauvais que le prêtre soit pris en flagrant délit de prière devant le tabernacle ! (...)

 Dans le Vorarlberg, le soir, il y avait une lumière dans l'église : c'était Monsieur le curé qui priait là. C'est resté gravé dans ma mémoire (...)

Le combat de la prière, c'est vraiment le combat de notre vie".


Année sacerdotale : découverte décapante

On pourrait annoncer : après Pinder et Zavatta, Venez découvrir le clown Gaby et son site internet!

Quand vous saurez qu'il est prêtre (aucune notion sur son site ni de sa prêtrise ni de son ordination) et responsable diocésain, vous passerez votre chemin.

Quand vous découvrirez qu'il habite "impasse de l'église" (ça ne s'invente pas!) à Mâcon, vous comprendrez et ferez demi-tour.

Il est temps que cesse ce scandale (nonciature), fût-il avalisé par l'évêque du lieu dont la mission est de "protéger et encourager l'identité sacerdotale des prêtres" (Benoît XVI). En effet :

"Le Sacerdoce ne tolère pas un mi-temps ni un coeur partagé". (Cardinal Ratzinger).

"Le temps que le prêtre et l'évêque consacrent à Dieu dans la prière est toujours le mieux employé" (Benoît XVI).

"La fonction sacerdotale est essentielle et irremplaçable pour l'annonce de la Parole et la célébration des sacrements, de l'Eucharistie avant tout... Il faut donc demander au Seigneur d'envoyer des ouvriers pour sa vigne, mais aussi pour que les prêtres manifestent la joie de la fidélité à leur identité et l'enthousiasme de leur mission" (Benoît XVI).

"Le prêtre est l’homme de l’avenir : il est celui qui a pris au sérieux les paroles de Paul : « Vous êtes ressuscités avec le Christ : recherchez les choses d’en-haut ! »14. Ce qu’il fait sur terre est de l’ordre des moyens ordonnés à la Fin ultime" (Benoît XVI, hier).

Ce même Pape qui nous dit de prier pour les prêtres, tous nos prêtres.

(merci à EM)


Soutenez les prêtres

Le diocèse de Luçon lance une initiative intéressante, en cette année sacerdotale :

"Prêtres d’hier, prêtres d’aujourd’hui, prêtres de demain, les membres du clergé de votre diocèse sont indispensables ! Sans eux, le chemin vers le Christ, le cheminement de milliers d’hommes et de femmes responsables et aimants, devient difficile. En cette année sacerdotale, témoignez-leur de votre soutien, de votre gratitude. Dites leur combien ils ont compté pour vous, à une étape de votre vie ou au quotidien ! Dites leur ce qu’ils vous ont apporté ! Dites leur que vous priez aussi pour eux et pour ceux qui viendront à leur suite. Ils ont besoin de vous pour continuer à annoncer l’Evangile !

Grâce à ce formulaire, laissez votre message, le service communication du Diocèse de Luçon le publiera sur son site durant toute l’année sacerdotale jusqu’en juin 2010, et au fur et à mesure dans la revue diocésaine Eglise de Luçon. Merci d’avance pour votre témoignage."


L'évêque doit protéger l'identité du prêtre

Le 21 septembre à Castel Gandolfo, Benoît XVI a reçu les évêques nommés il y a moins d'un an. Le pape a rappelé l'importance de

"protéger et encourager l'identité sacerdotale des prêtres (...), malheureusement mise à dure épreuve par la sécularisation croissante".

Il a aussi invité les évêques à «alimenter chez les prêtres la vie spirituelle, pour favoriser en eux l'harmonie entre la prière et l'apostolat»

"La mission d'un prêtre et, à plus forte raison celle d'un évêque, comporte aujourd'hui une quantité de travail qui tend à l'absorber continuellement et totalement. Les difficultés augmentent et les tâches se multiplient, notamment parce qu'il est face à des réalités nouvelles et des exigences pastorales toujours plus grandes. Toutefois, l'attention aux problèmes de chaque jour et les initiatives visant à conduire les hommes sur le chemin de Dieu ne doivent jamais nous distraire de l'union intime et personnelle avec le Christ. Etre à la disposition des gens ne doit pas diminuer ou obscurcir notre disponibilité envers le Seigneur. Le temps que le prêtre et l'évêque consacrent à Dieu dans la prière est toujours le mieux employé".


Parrainez un prêtre en priant pour lui et pensez à lui pour le 11 juin 2010

C'est la belle initiative de l'aide à l'Eglise en détresse  :

"A l’occasion de l’année sacerdotale, l’AED (Aide à l’Eglise en Détresse) propose de parrainer un prêtre par la prière.
Cp aed« Soutenir les prêtres est une des priorités de l’AED, particulièrement dans les pays où l’Eglise est menacée ou persécutée. Là, ils attendent vraiment notre soutien, à la fois matériel et spirituel », rappelle l’AED-France.  « Dans les pays où l’Eglise souffre, on peut même dire que le soutien spirituel est ce que les prêtres attendent avant tout », constate Marc Fromager, directeur de l’AED.
Il précise : « Nous recevons tous les jours des lettres de prêtres et d’évêques qui nous demandent de ne pas les oublier dans nos prières. Nous voulons les assurer non seulement de notre prière mais de celle du plus grand nombre. C’est la raison pour laquelle nous lançons cette opération spéciale de parrainage spirituel ».
Voici ce que l’AED propose : « Concrètement, cela signifie s’engager à prier tous les jours pour un prêtre en particulier », tout au long de l’année sacerdotale qui s’achèvera le 11 juin en la solennité du Sacré Cœur. Pour ce parrainage, il suffit de contacter l’AED ( [email protected]). Vous recevrez alors gratuitement une image-prière avec le prénom du prêtre et son pays.
« Ils attendent votre prière, qui est votre don le plus précieux ! Merci pour eux ! », conclut Marc Fromager.
Le Congrès mondial des prêtres qui conclura cette année sacerdotale aura lieu à Rome du 9 au 11 juin 2010, en la solennité du Sacré cœur de Jésus.
Ce congrès marquera la conclusion de l’année Sacerdotale, convoquée à l’occasion du 150e anniversaire de la mort du Saint Curé d’Ars. Dans une lettre du 14 août, la Congrégation romaine a indiqué que le thème général serait celui de la fidélité : « fidélité du Christ, fidélité du prêtre »."

Rappelons que le Pape a invité tous les prêtres du monde à ce Congrès mondial des prêtres : le parrainage pourrait s'étendre aussi à l'aspect matériel en offrant une partie ou la totalité du voyage à son curé, un prêtre de sa famille ou à celui que l'on parraine à l'initiative de l'AED. Un ou plusieurs lecteurs se lanceraient-ils dans l'organisation d'un tel projet?


La Fraternité Saint Pierre à Ars

A Samedi, la Fraternité Saint-Pierre s'est rendue à Ars accompagnée par Mgr Brouwet. La journée s'est terminée par une nuit d'adoration. Dimanche était organisé un pèlerinage d'une quinzaine de kilomètres, qui a commencé le matin, à 9h00 au Trévoux. Environ 1500 à 2000 personnes étaient présentes.

F

Le pèlerinage s'est conclu par une messe solennelle à 16h à Ars, célébrée par l'abbé Berg devant 2500 personnes. Au cours du sermon, le supérieur de la Fraternité a rappelé que le diable avait dit au curé d'Ars :

"S’il y en avait trois comme toi sur la terre, mon royaume serait détruit".

D'où l'intérêt de prier pour les prêtres, notamment au cours de cette année sacerdotale. La journée s'est terminée vers 18h. Devant le succès de cette édition, la Fraternité Saint-Pierre a décidé de renouveler ce pèlerinage l'année prochaine.


La dignité du sacerdoce

A l'occasion de l'année sacerdotale, Mgr Rey, évêque du diocèse de Fréjus-Toulon, publie un ouvrage intitulé sobrement Le Prêtre, afin d'éclairer sur ces hommes qui répondent à l'appel du Christ, qui donnent leur vie pour guider nos âmes. En voici un court extrait :

P "Un jour, on signala au pape Jean-Paul II que l'on venait d'identifier, près de la place Saint-Pierre, un prêtre devenu mendiant. Au terme d'une vie d'errance et de déchéance, gagné par l'alcoolisme, ce prêtre avait quitté le ministère presbytéral. L'information une fois vérifiée, Jean-Paul II fit alors rechercher dans toute la ville de Rome ce pauvre hère. Il l'accueillit dans ses appartements, puis le pape se confessa à lui. Dans ce geste prophétique, Jean-Paul II venait ressusciter en cet homme la dignité perdue de son sacerdoce. Il l'aidait à retrouver l'inaltérable beauté que Dieu avait scellée en lui au jour de son ordination, il venait réveiller la vertu de son premier appel : être instrument de la grâce."


Celui qui est spirituellement uni au Christ peut communier

Durant l'audience générale, le Saint-Père a repris le cycle catéchétique consacré aux grandes figures de l'Eglise médiévale en évoquant saint Odon de Cluny, né vers 880, décédé en 942, Odon devint en 927 le second abbé du célèbre monastère.

B "Face à un désintérêt diffus qu'il combattit énergiquement, il ne cessa de défendre la dévotion au Corps et Sang du Christ. Odon était convaincu de la présence réelle dans les espèces eucharistiques en vertu de la conversion substantielle du pain et du vin en chair et sang du Seigneur. Seul qui est spirituellement uni au Christ peut dignement participer à l'Eucharistie. En cas contraire, se nourrir du Christ ne serait pas un profit mais une condamnation".


Quand le préfet de la Congrégation pour le clergé parle aux prêtres en France (2/2)

Le prêtre, responsable des âmes sur la terre de sa paroisse et pas seulement des habitués :

Ch2 "Saint Jean-Marie Vianney était très conscient de la responsabilité qui pèse sur les épaules d'un curé. Tout curé, outre la mission universelle, reçoit la mission particulière d'aller à la rencontre de toutes les personnes qui habitent sur le territoire de la paroisse, pour leur annoncer l'Evangile, les introduire dans la communauté paroissiale et les conduire au Royaume du Ciel. Un curé peut justement se réjouir du nombre des chrétiens pratiquants qui participent à l'Eucharistie dominicale. Pour le curé d'Ars, l'enjeu était bien plus large: tant qu'une personne de la paroisse n'est pas touchée par l'Evangile, sa responsabilité de curé est engagée. Nous savons que c'était sa grande souffrance, son angoisse même, et cela nous invite à nous interroger sur notre propre zèle pastoral. Avons-nous aussi la hantise de ces personnes qui attendent encore la lumière de l'Evangile? Je parlais tout à l'heure de l'aspect missionnaire de notre sacerdoce. Le curé, lui, a la responsabilité particulière d'un peuple, qui correspond à un territoire. Alors, il ne s'agit pas seulement d'annoncer l'Evangile à l'intérieur de l'église paroissiale. Le prêtre ne peut pas se restreindre à jeter la semence de la Parole, seulement depuis la fenêtre de son presbytère. Il doit aller en terrain découvert, là où vivent les hommes. Benoît XVI a dit que les gens, surtout les pauvres, doivent sentir de nouveau la proximité de l'Eglise (4). Telle est la charité pastorale! Une telle exigence peut sembler trop lourde à porter. Oui, c'est bien ce que pensait l'abbé Vianney en arrivant à Ars. Il confiait: "Plein de soucis, travaillé de mille craintes, je cheminais, versant des larmes à l'idée de la responsabilité qui, désormais, allait peser sur moi" (5)".

Le ministère essentiel et urgent de la confession :

"Je voudrais encore brièvement souligner un autre aspect, si connu et si important, du ministère du saint curé d'Ars, celui des foules qui venaient toujours plus nombreuses pour recevoir la réconciliation à la grille de son confessionnal. C'était à un point tel qu'il n'avait plus le temps de manger et de se reposer. Cependant, sa charité pastorale le poussait à ne pas se dérober à l'écoute, souvent très fatigante, des confessions. Il était si souvent épuisé et il succombait sous le poids quotidien de ce ministère. Mais il tenait bon, car il savait que la rédemption de ces pénitents était en jeu. Aujourd'hui encore, certainement, nos contemporains cherchent le pardon, la paix intérieure, la réconciliation avec Dieu et avec le prochain, mais souvent, ils ne trouvent pas la personne qui puisse leur indiquer le chemin ou qui les entende en confession. C'est bien un des ministères essentiels de chaque prêtre. Il doit être accompli avec foi, esprit de sacrifice, amour pastoral. Ce ministère doit être mis, avec une grande générosité pastorale, à la disposition des personnes. Le Fils de Dieu s'est fait homme pour nous réconcilier avec Dieu et entre nous".

Le rôle irremplaçable des familles, Eglises domestiques où la place chrétienne du père et de la mère sont respectées comme telles et où s'entendent les vocations :

Ars2 "Je vous invite aussi à regarder dans quelle famille est né et a grandi le curé d'Ars. On nous rapporte que cette famille vivait d'une foi simple et profonde, courageuse aussi, voire héroïque. Pendant la Révolution, ils accueillaient les prêtres réfractaires au prix de leur vie, et Jean-Marie a fait sa première communion lors d'une Messe célébrée en secret dans une maison.

Madame Vianney a façonné le coeur de son enfant en lui apprenant à prier et à agir selon l'Evangile. Il y avait un petit oratoire à la maison, où l'on faisait la prière du soir, et c'est Jean-Marie qui l'entretenait. A la maison des Vianney, on accueillait jusqu'à vingt pauvres à la fois, et le papa se passait de soupe s'il n'y en avait pas assez. On voit à quel point l'atmosphère familiale a été propice à l'éclosion de la vocation de ce saint prêtre. Lorsqu'il a commencé à en parler, le papa a objecté que sa formation coûterait beaucoup à la famille, mais on a su trouver une solution en l'envoyant étudier chez l'abbé Balley à Ecully.

J'ai évoqué avec vous cet aspect de la famille Vianney car les statistiques françaises actuelles révèlent que beaucoup de séminaristes proviennent de familles profondément chrétiennes. Frères et soeurs, je vous invite à faire de vos familles de vraies églises domestiques, des foyers ardents de foi et d'amour, où on prie ensemble. N'ayez pas peur que le Seigneur choisisse un de vos fils pour en faire un prêtre. Osez même demander au Seigneur la grâce d'une vocation sacerdotale dans votre famille. Vous découvrirez que c'est une véritable bénédiction, pour une famille, d'avoir un prêtre en son sein. C'est une vraie grâce pour une famille de donner un prêtre à l'Eglise".


Quand le préfet de la Congrégation pour le clergé parle aux prêtres en France (1/2)

Ch1 C'est clair et sans détour. Son homélie à Ars à l'occasion du jubilé des prêtres :

La place du prêtre loin des fioritures habituelles rencontrées à droite ou à gauche :

"Il apparaît comme modèle des prêtres par sa vie de foi et de prière constante - surtout devant le tabernacle dans son église -, modèle des prêtres par sa spiritualité profonde et solide, sa pénitence, son humilité et sa pauvreté, sa façon de placer la célébration de la Sainte Messe au centre de la vie paroissiale, son infatigable et merveilleux ministère du sacrement de la confession, son ministère de la Parole de Dieu par la prédication et la catéchèse, son amour envers les pauvres, sa charité pastorale qui le portait à aller à la rencontre de tous et de chacun des habitants de sa paroisse pour les convertir et les sauver. Il ne voulait en perdre aucun, sans exception, et il ne voulait pas se reposer avant de les voir tous dans l'église, assidus à la fréquentation des sacrements".

Ars, exemple du désastre révolutionnaire et le remède du Saint Curé :

" C'était en effet une bourgade, pas plus païenne que les autres, mais qui avait subi toutes les épreuves de la Révolution française. Le prêtre d'alors était devenu "prêtre jureur" avant d'apostasier sa foi. La Terreur avait fait ses ravages et, même si d'autres prêtres admirables de fidélité avaient continué d'exercer secrètement leur ministère, les populations étaient abandonnées à elles-mêmes, en particulier dans une profonde ignorance de la foi (...)

Les gens d'Ars ont été frappés de voir comment leur nouveau curé, Jean-Marie Vianney, s'est investi dans le ministère de la Parole en enseignant longuement ses paroissiens. Il faisait le catéchisme aux enfants et, même quand il a pu partager sa tâche avec le vicaire qui lui a été donné, il a continué la leçon quotidienne de catéchisme à la Providence, le fameux "catéchisme de onze heures", auquel les parents pouvaient assister. Rappelons-nous également ses prônes, mais aussi toutes ses visites dans les familles, toutes ses rencontres de tous les instants, les entretiens spirituels pendant les confessions, où tout devenait occasion de parler de son sujet de prédilection: "l'amour du Bon Dieu". Il ne cessait de révéler aux chrétiens ce qu'ils sont: "l'objet des complaisances des trois Personnes divines" (3). Le curé d'Ars était tellement conscient de l'urgence de la prédication qu'il participait aussi aux missions paroissiales des villages voisins".

La première leçon :

Ars1 "Chers frères prêtres, voici le premier enseignement que nous recevons de Jésus et du curé d'Ars aujourd'hui. Le relativisme de notre culture post-moderne occidentale a obscurci les orientations que nous indiquent notre conscience et la lumière de la foi. Tant de personnes aujourd'hui errent comme des brebis sans berger et restent en attente, consciemment ou non, de la parole salvatrice de l'Evangile. De même que Jésus est sorti du sein du Père pour nous porter la Révélation du Dieu riche en Miséricorde, de même que saint Jean-Marie Vianney a été envoyé pour mettre "l'amour de Dieu" à Ars, ainsi, nous aussi, par le simple fait de notre ordination, nous avons été consacrés pour participer à la Mission universelle du Fils de Dieu, Jésus Christ. Notre être sacerdotal est missionnaire. Avec l'exigence de nous adapter aux besoins spécifiques de notre époque, nous sommes "envoyés" pour annoncer la Bonne Nouvelle à tous les hommes, et en particulier, comme ce fut le cas pour le curé d'Ars, à tous les baptisés qui se sont éloignés de la lumière de la foi, en commençant par les plus pauvres."


La formation du clergé, départ de la nouvelle évangélisation

Dans le cadre de l’Année Sacerdotale, Benoît XVI a proposé, ce mercredi, un nouvel exemple de sainteté aux prêtres du monde entier. Celui de Saint Jean Eudes, le saint de la dévotion aux Sacrés Cœurs de Jésus et Marie, qui a vécu à l'époque de la Contre-réforme. Comme au XVI° siècle, on constate aujourd’hui l'urgence d’améliorer la formation des séminaristes afin que les futurs prêtres témoignent par leur vie de la miséricorde de Dieu. Le Concile de Trente – a expliqué le Pape – avait promulgué des normes pour les séminaires, parce que la crise de la Réforme était aussi une crise du sacerdoce, de la formation des prêtres, de ses insuffisances tant au niveau intellectuel que spirituel.

Mais puisque l’application de ces règles se faisait attendre, et alors que la guerre de 30 ans dévastait les âmes, Saint Jean Eudes fonda une congrégation religieuse destinée à la formation du clergé diocésain. Dans le but de travailler au relèvement du Clergé, "le plus grand ennemi de l´Église", selon lui, il ouvrit à Caen un séminaire qui fut l´embryon d´une nouvelle famille religieuse, consacrée aux Cœurs de Jésus et de Marie, et appelée "Congrégation de Jésus et de Marie" (Eudistes). Le succès vint aussitôt: les diocèses de Normandie furent bientôt pourvus de prêtres instruits et vertueux. Le Père Eudes ajouta à la formation du clergé les missions dans les campagnes.

Bref aujourd’hui comme alors la nouvelle évangélisation doit commencer dans les séminaires. C’est là – a estimé Benoît XVI – que se situe le point de départ authentique d’une nouvelle évangélisation qui ne se réduise pas à un slogan séduisant.


Aujourd'hui 4 août, 150e anniversaire...

Stjohnvianney ... du rappel à Dieu du saint Curé d'Ars.

A sa mort, le curé a été enterré, puis exhumé au début du XXème siècle. Depuis ce jour, son corps resté intact, est exposé dans une châsse, le visage étant recouvert de cire, un reliquaire à la hauteur de l’esprit du saint mais qui tranche avec la sobriété et le dénuement dans lequel il a vécu toute sa vie.

Dans le cadre de l'année sacerdotale, le cardinal Philippe Barbarin a publié un décret élevant la mémoire liturgique du saint curé d'Ars, célébrée le 4 août, au rang de fête à l'intérieur du diocèse de Lyon. C'est une manière d'honorer de façon particulière saint Jean-Marie Vianney, que le pape Benoît XVI donne comme saint patron à tous les prêtres du monde, à l'occasion du 150e anniversaire de sa mort.


Le Jubilé des prêtres à Ars

Il se déroule pendant deux jours sous la présidence du Cardinal Claudio Hummes, préfet de la Congrégation pour le Clergé. Le programme d'aujourd'hui :

10h30 Conférence, du père JPh Nault « Le curé d’Ars, Patron des prêtres du monde » (Salle vidéo)
16h00 Conférence, de Mgr Guy Marie Bagnard « l’année sacerdotale » (Foyer Jean-Paul II)
17h30 Messe pour les vocations sacerdotales (Foyer Jean-Paul II)
20h30 Veillée de prière et de réconciliation (Basilique)

L'occasion se présente de vous transmettre cette prière composée par monseigneur Aubry, évêque de Saint-Denis de la Réunion où trois prêtres seront ordonnées le 16 août prochain :

Sjmv Saint Jean-Marie Vianney, saint curé d’Ars, tu as offert toute ta vie à Dieu Notre Père pour qu’elle soit configurée à celle de Jésus-Christ notre unique Bon Pasteur. Nous venons te confier tous tes frères prêtres de nos paroisses et de notre diocèse.

Saint Jean-Marie Vianney, prie pour que tous les prêtres soient de saints pasteurs selon le cœur de Dieu, dans l’entraide et la charité fraternelle. Demande pour eux et pour nous le don de l’Esprit-Saint. Que nous soyons ensemble un peuple sacerdotal animé par la foi, par l’espérance et par l’amour dont Dieu nous aime.

Saint Jean-Marie Vianney, prie pour que tous les prêtres soient fidèles à la grâce de leur ordination sacerdotale :
Aide-les à aimer le peuple qui leur est confié.
Aide-les à nous rassembler pour nous partager la Parole qu’ils ont reçue avec joie
Aide-les à nous sanctifier par la célébration de l’eucharistie et des sacrements
Aide-les à organiser nos communautés afin que chacun trouve sa place dans l'Eglise ; que chacun se sente aimé dans le service les uns des autres
Aide-nous à construire ensemble des communautés missionnaires au plein cœur de la vie.
Saint Jean-Marie Vianney, prie pour notre diocèse. Suscite des vocations parmi nos enfants et nos jeunes. Que toutes nos familles, toutes nos paroisses et tous nos mouvements portent le souci des vocations sacerdotales et religieuses. Adore avec nous dans l’adoration eucharistique pour faire de toute notre vie une offrande continuelle. Avec la Vierge Marie, avec saint Joseph, avec nos saints patrons, intercède pour que toutes nos communautés progressent en sainteté et rayonnent l’Evangile du Royaume des cieux.
Saint Jean-Marie Vianney, merci de nous soutenir.

Avec toi et toute la communion des saints, nous proclamons la Gloire de Dieu, Père, Fils et Esprit Saint, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen


"Il suffit de suivre le saint curé d’Ars"

Dans le dernier numéro de La Nef, Christophe Geffroy nous parle de l'année sacerdotale :

Art_20090629184625_25070_150_200 "L’exemple du curé d’Ars montre combien la sainteté d’un seul homme contribue à elle seule à rechristianiser une paroisse laissée à l’abandon. C’est cet exemple qui est valable pour toutes les époques, et pour la nôtre en particulier. Un saint prêtre dynamique, aujourd’hui comme hier, peut faire revivre une paroisse laissée pour morte, et contribuer ainsi d’une façon essentielle à la nouvelle évangélisation. Aucun moyen révolutionnaire n’est nécessaire pour cela : il suffit, comme y invite Benoît XVI, de suivre le saint curé d’Ars (...)

Il est quand même triste que le seul quotidien officiellement catholique n’ait rien trouvé de mieux, pour ouvrir l’année sacerdotale, que d’annoncer en première page un sondage relatant qu’« une large majorité de Français est favorable à l’ordination d’hommes mariés et de femmes ». Le rôle d’un organe de presse qui se veut catholique, n’est-il pas d’éclairer et d’appuyer l’enseignement de l’Église – surtout sur un sujet définitivement clos comme l’ordination de femmes –, plutôt que de suivre l’opinion ? (...)

Il serait temps de comprendre que la crise des vocations ne provient nullement des exigences de la vie sacerdotale, mais bien plutôt d’un effacement de l’identité du prêtre, d’un rabaissement de sa fonction : pourquoi donner sa vie au Seigneur, si cette vocation est quasiment la même que celle de n’importe quel laïc ? La jeunesse est toujours avide de don de soi et parfaitement capable d’accepter les sacrifices de la vocation sacerdotale si elle en comprend la sublimité (...)"


Quelle est la finalité de l'Année sacerdotale ?

A cette question, le Pape répond :

"Comme je l'ai écrit dans la lettre que j'ai envoyée à ce sujet aux prêtres, elle vise à contribuer à promouvoir l'engagement de renouveau intérieur de tous les prêtres en vue d'un témoignage évangélique plus fort et plus incisif, dans le monde d'aujourd'hui."


Initiative pour le sacerdoce dans le diocèse de Lyon

Lu sur le blog de La Nef, cette initiative lancée par Mgr Batut, évêque auxiliaire de Lyon, destinée notamment à relancer les vocations :

B "Sous l'autorité du cardinal Barbarin, une année de spiritualité s'ouvre à Lyon à la rentrée 2009. Elle s'adresse aux jeunes gens qui ont grandi dans la forme extraordinaire du rite romain. L'année se déroulera en lien avec des prêtres de l'association Totus tuus. Cette année permettra d'approfondir le lien avec le Christ et de discerner dans un cadre communautaire l'appel à la vocation sacerdotale diocésaine, elle comportera tous les éléments d'une année de fondation spirituelle : lecture intégrale de la Bible, enracinement quotidien dans l'oraison, service des pauvres, expérience des Exercices Spirituels de Saint Ignace."


Les chiffres des vocations sacerdotales en France pour l'année 2009

La fin du mois juin est traditionnellement une période faste pour les ordinations sacerdotales qui sont souvent conférées le samedi le plus proche de la fête de saint Pierre et saint Paul (29 juin).

Vocations-france-xxe C’est l’occasion de s’intéresser aux statistiques des ordinations en France. Leur nombre n’a cessé de décroître en France depuis la deuxième guerre mondiale comme le montre la courbe ci-contre. Les effectifs ordonnés chaque année se sont stabilisés à la fin des années soixante dix autour de 120 prêtres par an avec pour conséquence une décroissance vertigineuse du nombre de prêtres diocésains. En 2007 (dernière statistique de la Conférence des évêques de France), il y avait 15.341 prêtres diocésains (exerçant dans une paroisse), la plupart âgés de plus de 60 ans, contre 37.555 en 1970 et 20.913 en 1997. Ce qui représente un recul des effectifs de plus de 22.000 en 37 ans, ou de l'ordre de 600 par an en moyenne.

Ordination2009-AFP On entend souvent parler d’une reprise des vocations depuis quelques années. Cette idée reçue est malheureusement infondée et la baisse n’a pas été enrayée puisqu’en 2009 il n'y aura que 90 ordinations de prêtres diocésains en France, contre 101 en 2008. Parmi elles, on en compte 20 pour le diocèse de Toulon, 10 pour le diocèse de Paris (samedi prochain à Notre-Dame), 6 pour le diocèse de Strasbourg (le 7 juin dernier).
A ces prêtres diocésains, il faut ajouter 15 prêtres pour Communauté Saint-Jean  et 5 pour la communauté Saint-Martin.

Paix Liturgique dresse un bilan des ordinations de prêtres pour la forme extraordinaire du rite romain:

Elles se sont maintenues d’année en année autour de 10 prêtres français. Mais elles ont tendance à croître : en 2009, 15 prêtres français seront ordonnés pour la forme extraordinaire du rite romain (1 de l’Institut du Christ Roi ; 4 de la Fraternité Saint Pierre ; 6 de la Fraternité Saint Pie X ; 2 de l’Institut du Bon Pasteur; 2 dans le diocèse de Toulon) – étant exclues de ce chiffre les ordinations des communautés proprement religieuses (bénédictins de diverses obédiences, capucins, Institut St-Vincent-Ferrier, dominicains). Autrement dit, les ordinations pour la forme extraordinaire représentent cette année plus de 14% des ordinations de prêtres séculiers en France (avec pratiquement 20% des séminaristes).

Ce bilan ne saurait être exhaustif. Vous pouvez le compléter dans les commentaires, si possible en précisant la source des chiffres que vous donnez.

En cette Année Sacerdotale qui s’ouvre, prions pour nos prêtres et futurs prêtres, afin qu’ils aient le désir ardent de répandre l’amour de Dieu dans les âmes et qu’ils distribuent inlassablement les sacrements à l’exemple du Saint Curé d’Ars. Prions également pour les jeunes afin qu’ils répondent toujours plus généreusement à la vocation à laquelle ils sont appelés.

"Seigneur, donnez-nous des prêtres; Seigneur, donnez-nous de Saints prêtres;
Seigneur, donnez-nous beaucoup de saints prêtres".
   

Retrouver la véritable conception du sacerdoce

Extrait de la catéchèse du Pape, hier :

M "Les conditions historiques et sociales dans lesquelles se trouva le curé d'Ars ont indéniablement changé et il est juste de se demander comment les prêtres peuvent l'imiter dans l'identification avec leur propre ministère dans les sociétés actuelles mondialisées. Dans un monde où la vision commune de la vie comprend toujours moins le sacré, à la place duquel « l'aspect fonctionnel » devient l'unique catégorie décisive, la conception catholique du sacerdoce pourrait risquer de perdre son caractère naturel, parfois même à l'intérieur de la conscience ecclésiale. Souvent, que ce soit dans les milieux théologiques, ou bien dans la pratique pastorale et de formation concrète du clergé, s'affrontent, et parfois s'opposent, deux conceptions différentes du sacerdoce. Je remarquais à ce propos il y a quelques années qu'il existe «d'une part, une conception socio-fonctionnelle qui définit l'essence du sacerdoce avec le concept de "service" : le service à la communauté, dans l'exercice d'une fonction... D'autre part, il y a la conception sacramentelle-ontologique, qui naturellement ne nie pas le caractère de service du sacerdoce, mais le voit cependant ancré à l'être du ministre et qui considère que cet être est déterminé par un don accordé par le Seigneur à travers la médiation de l'Eglise, dont le nom est sacrement» [...] Le glissement terminologique du mot «sacerdoce» à ceux de «service, ministère, charge», est également un signe de cette conception différente. Ensuite, à la première, la conception ontologique-sacramentelle, est lié le primat de l'Eucharistie, dans le binôme «sacerdoce-sacrifice», alors qu'à la deuxième correspondrait le primat de la parole et du service de l'annonce.

A tout bien considérer, il ne s'agit pas de deux conceptions opposées, et la tension qui existe cependant entre elles doit être résolue de l'intérieur. Ainsi, le décret Presbyterorum ordinis du Concile Vatican II affirme :

«En effet, l'annonce apostolique de l'Evangile convoque et rassemble le peuple de Dieu, afin que tous les membres de ce peuple... s'offrent eux-mêmes en "victime vivante, sainte, agréable à Dieu" (Rm 12, 1), et c'est précisément à travers le ministère des prêtres que le sacrifice spirituel des fidèles atteint sa perfection dans l'union au sacrifice du Christ, unique médiateur. En effet, ce sacrifice, accompli par les mains du prêtre et au nom de toute l'Eglise est offert dans l'Eucharistie «de manière non sanglante et sacramentelle, jusqu'à ce que vienne le Seigneur lui-même» (n. 2).

Le saint curé d'Ars répétait souvent avec les larmes aux yeux : «Comme il est effrayant d'être prêtre !». Et il ajoutait : «Comme c'est triste un prêtre qui célèbre la Messe comme un fait ordinaire ! Combien s'égare un prêtre qui n'a pas de vie intérieure !»."


La confession: source extraordinaire de sérénité et de paix

Lu sur Zenit:

Lors de sa 15e visite pastorale en Italie, à San Giovanni Rotondo, sur les pas de Padre Pio, Benoît XVI a évoqué le sacrement de la confession. [...]
Le pape a alors évoqué les « longues heures » passées par le Padre Pio et saint Jean-Marie Vianney dans le confessionnal. « Comment, alors, ne pas nous rendre compte de l'importance de participer dévotement à la célébration eucharistique et de s'approcher fréquemment du sacrement de la confession ? », a-t-il souligné.
Pour Benoît XVI, « les prêtres ne devraient jamais se résigner à voir leurs confessionnaux déserts, ni se limiter à constater la désaffection des fidèles pour cette source extraordinaire de sérénité et de paix ».


Année sacerdotale : Padre Pio

Durant l'homélie de la messe qu'il a célébrée aujourd'hui à l'occasion de sa 15e visite pastorale en Italie, à San Giovanni Rotondo, le pape a longuement évoqué la vie de Padre Pio, cet «homme simple, aux humbles origines». Dans son homélie, le pape a évoqué

P "les risques de l'activisme et de la sécularisation [...] religieux, religieuses et laïcs, (...) tellement pris par les mille tâches demandées par le service aux pèlerins, ou par les malades à l'hôpital [prennent] le risque de négliger la chose vraiment nécessaire : écouter le Christ pour accomplir la volonté de Dieu.  Lorsque vous vous rendez compte que vous êtes proches de courir ce risque, tournez vous vers Padre Pio : vers son exemple, vers ses souffrances. Et invoquez son intercession, pour qu'il vous obtienne du Seigneur la force dont vous avez besoin pour poursuivre sa mission".

Le Saint Père a aussi parlé de la «première préoccupation» de Padre Pio :

"que les personnes retournent à Dieu, qu'elles puissent expérimenter sa miséricorde et, intérieurement renouvelées, qu'elles redécouvrent la beauté et la joie d'être chrétiens, de vivre en communion avec Jésus, d'appartenir à son Eglise et de pratiquer l'Evangile [...] Padre Pio attirait sur le chemin de la sainteté par son témoignage, indiquant par l'exemple la « voie » qui conduit à elle : la prière et la charité [...] L'amour qu'il portait dans son cœur et transmettait aux autres était plein de tendresse, toujours attentif aux situations réelles des personnes et des familles".


"Le sacerdoce est l'amour du Cœur de Jésus"

Lors des Vêpres solennelles pour l'Ouverture de l'Année Sacerdotale le jour de la fête du Sacré-Coeur, Benoît XVI a déclaré :

S "Aujourd'hui, en la solennité du Sacré Cœur de Jésus, l'Eglise offre à notre contemplation ce mystère, le mystère du cœur d'un Dieu qui s'émeut et reverse tout son amour sur l'humanité. Un amour mystérieux, qui dans les textes du Nouveau Testament, nous est révélé comme une passion incommensurable de Dieu pour l'homme. Il ne se rend pas face à l'ingratitude et pas même devant le refus du peuple qu'il a choisi ; au contraire, avec une infinie miséricorde, il envoie dans le monde son Fils unique afin qu'il prenne sur lui le destin de l'amour détruit ; afin que, vainquant le pouvoir du mal et de la mort, il puisse rendre la dignité de fils aux êtres humains devenus esclaves par le péché. [...]

Dans le cœur de Jésus est exprimé le noyau essentiel du christianisme ; dans le Christ nous a été révélée et donnée toute la nouveauté révolutionnaire de l'Evangile : l'Amour qui nous sauve et nous fait vivre déjà dans l'éternité de Dieu. [...] S'il est vrai que l'invitation de Jésus à «demeurer dans son amour» s'adresse à chaque baptisé, dans la fête du Sacré-Cœur de Jésus, Journée de sanctification sacerdotale, cette invitation retentit avec une plus grande force pour nous, prêtres, en particulier ce soir, début solennel de l'Année sacerdotale, que j'ai voulu proclamer à l'occasion du 150e anniversaire de la mort du saint curé d'Ars. Il me vient immédiatement à l'esprit une belle et émouvante affirmation, reportée dans le Catéchisme de l'Eglise catholique, où il dit : «Le sacerdoce est l'amour du Cœur de Jésus». Comment ne pas rappeler avec émotion que c'est directement de ce Cœur qu'a jailli le don de notre ministère sacerdotal ? Comment oublier que nous, prêtres, sommes consacrés pour servir, humblement et avec autorité, le sacerdoce commun des fidèles ? Notre mission est une mission indispensable pour l'Eglise et pour le monde et elle demande une pleine fidélité au Christ et une union incessante avec Lui ; c'est-à-dire qu'il exige que nous tendions constamment à la sainteté, comme l'a fait saint Jean Marie Vianney. [...]

Comment oublier, à ce propos, que rien ne fait davantage souffrir l'Eglise, Corps du Christ, que les péchés de ses pasteurs, en particulier ceux qui se transforment en «voleurs de brebis», ou parce qu'ils les égarent avec leurs doctrines privées, ou encore parce qu'ils les enserrent dans le filet du péché et de la mort ? Pour nous aussi, chers prêtres, le rappel à la conversion et le recours à la Divine Miséricorde est valable, et nous devons également adresser avec humilité au Cœur de Jésus la demande pressante et incessante pour qu'il nous préserve du risque terrible de faire du mal à ceux que nous sommes tenus de sauver."


Portraits de prêtres

Pour le lancement de l'Année du Prêtre, la chaîne catholique KTO diffuse une vingtaine de portraits de prêtres qui parlent de leur vocation, de leurs années de séminaire ou de leur ministère. Outre les beaux exemples d'engagement sacerdotal qu'elles donnent, l'intérêt de ces vidéos vient de la diversité des figures de prêtres interviewés, puisqu'on y croise aussi bien des Missionnaires que des prêtres diocésains, de tout jeunes et des anciens, un prêtre de l'Emmanuel ou un Abbé de l'Institut du Bon Pasteur.

Ces portraits sont disponibles sur le site de KTO ou sur Dailymotion. A voir aussi d'intéressants reportages sur le Séminaire Français de Rome ou sur les reliques du Curé d'Ars. Une bonne façon d'inaugurer cette Année Sacerdotale.


L'année sacerdotale s'ouvre demain

S Demain, vendredi 19 juin est le jour de la fête du Cœur de Jésus. Depuis plusieurs années, ce même jour est dédié à la prière mondiale pour la sanctification des prêtres. Cette année, ce vendredi 19 juin marque le début d’une année importante pour l’Église : une année jubilaire. Une année sainte. Une Année du Sacerdoce. Le 12 juin 2010, les prêtres du monde entier se retrouveront à Rome, pour rencontrer le Saint-Père. Au cours de cette rencontre, le Pape proclamera le Saint Curé d’Ars, saint patron, saint protecteur de tous les prêtres du monde.

Pour ouvrir cette année, Benoît XVI a publié une lettre aux prêtres. En voici un extrait :

A "Le Curé d'Ars, en son temps, a su transformer le coeur et la vie de tant de personnes, parce qu'il a réussi à leur faire percevoir l'amour miséricordieux du Seigneur. Notre temps aussi a un besoin urgent d'une telle annonce et d'un tel témoignage de la vérité de l'Amour : Deus caritas est (1 Jn 4,8). Par la Parole et les Sacrements de son Jésus, Jean-Marie Vianney savait édifier son peuple, même si, souvent, il tremblait devant son incapacité personnelle, au point de désirer plus d'une fois être délivré des responsabilités du ministère paroissial dont il se sentait indigne. Toutefois, avec une obéissance exemplaire, il demeura toujours à son poste, parce qu'il était dévoré de la passion apostolique pour le salut des âmes. Il s'efforçait d'adhérer totalement à sa vocation et à sa mission en pratiquant une ascèse sévère : «Ce qui est un grand malheur, pour nous autres curés - déplorait le saint -, c'est que l'âme s'engourdit» ; et il faisait ainsi allusion au danger que court le pasteur de s'habituer à l'état de péché ou d'indifférence dans lequel se trouvent tant de ses brebis. Il maîtrisait son corps par des veilles et des jeûnes, afin d'éviter qu'il n'oppose résistance à son âme sacerdotale. Et il n'hésitait pas à s'infliger des mortifications pour le bien des âmes qui lui étaient confiées et pour contribuer à l'expiation de tant de péchés entendus en confession. A un confrère prêtre, il expliquait : «Je vais vous dire ma recette. Je leur donne une petite pénitence et je fais le reste à leur place». Par-delà ces pénitences concrètes auxquelles le Curé d'Ars se livrait, le noyau central de son enseignement demeure toujours valable pour tous : Jésus verse son sang pour les âmes et le prêtre ne peut se consacrer à leur salut s'il refuse de participer personnellement à ce «prix élevé» de la rédemption."