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"La foi accomplit dans notre vie une révolution que nous pourrions appeler copernicienne, parce qu’elle nous enlève du centre et le rend à Dieu"

Cop2Extrait de l'allocution que le Pape a prononcée hier en présence de plus d' 1,5 million de jeunes rassemblés sous la pluie à Rio :

"« Bota fé – Mets la foi ». La croix des Journées mondiales de la Jeunesse a crié ces paroles tout au long de son pèlerinage à travers le Brésil. « Mets la foi » : qu’est-ce que cela signifie ? Quand se prépare un bon plat, si tu vois qu’il manque le sel, alors tu y «mets» du sel ; s’il manque l’huile, alors tu y « mets » de l’huile…

« Mettre », c’est placer, verser. Il en est ainsi dans notre vie, chers jeunes ; si nous voulons qu’elle ait vraiment sens et plénitude, comme vous-mêmes le désirez et le méritez, je dis à chacun et à chacune d’entre vous : « mets la foi » et ta vie aura une saveur nouvelle, elle aura une boussole qui donne la direction ; « mets l’espérance » et chacune de tes journées sera illuminée, ton horizon ne sera plus sombre, mais lumineux ; « mets l’amour » et ton existence sera comme une maison construite sur le roc, ton chemin sera joyeux, parce que tu rencontreras beaucoup d’amis qui marchent avec toi. Mets la foi, mets l’espérance, mets l’amour !

Cop3Mais qui peut nous donner tout cela ? Dans l’Évangile nous avons entendu la réponse : le Christ. « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le ! » Jésus est celui qui nous porte Dieu et qui nous porte à Dieu, avec lui toute notre vie se transforme, se renouvelle et nous pouvons regarder la réalité avec un regard nouveau, du point de vue de Jésus, avec ses yeux à lui (Cf. Lettre enc. Lumen fidei, n. 18). C’est pourquoi je vous dis aujourd’hui avec force : « mets le Christ » dans ta vie, et tu trouveras un ami en qui avoir toujours confiance ; « mets le Christ » et tu verras grandir les ailes de l’espérance pour parcourir avec joie la route de l’avenir ; « mets le Christ » et ta vie sera pleine de son amour, elle sera une vie féconde.

Aujourd’hui, je voudrais que tous nous nous demandions avec sincérité : en qui mettons-nous notre confiance ? En nous-mêmes, dans les choses, ou bien en Jésus ? Nous sommes tentés de nous mettre au centre, de croire que nous sommes seuls, nous, à construire notre vie, ou que celle-ci est rendu heureuse par la possession, par l’argent, par le pouvoir. Mais il n’en n’est pas ainsi ! Certes, l’avoir, l’argent, le pouvoir peuvent donner un moment d’ébriété, l’illusion d’être heureux ; mais, à la fin, ce sont eux qui nous possèdent et nous poussent à avoir toujours plus, à ne jamais être rassasiés.

« Mets le Christ » dans ta vie, mets en lui ta confiance et tu ne seras jamais déçu ! Voyez chers amis, la foi accomplit dans notre vie une révolution que nous pourrions appeler copernicienne, parce qu’elle nous enlève du centre et le rend à Dieu (...)

Cop1Cher jeune : « mets le Christ » dans ta vie. En ces jours, il t’attend dans sa Parole ; écoute-le avec attention et ton cœur sera réchauffé de sa présence. « Mets le Christ » : Il t’accueille dans le Sacrement du Pardon, pour guérir de sa miséricorde les blessures du péché. N’aie pas peur de demander pardon à Dieu. Il ne se fatigue jamais de nous pardonner, comme un père qui nous aime. Dieu est pure miséricorde ! « Mets le Christ » : Il t’attend dans la rencontre avec sa Chair dans l’Eucharistie, Sacrement de sa présence, de son sacrifice d’amour, et dans l’humanité de tant de jeunes qui t’enrichiront de leur amitié, qui t’encourageront de leur témoignage de foi, qui t’apprendront le langage de la charité, de la bonté, du service. Toi aussi, cher jeune, tu peux être un témoin joyeux de son amour, un témoin courageux de son Évangile pour porter en notre monde un peu de lumière".


JMJ : le Pape fait respecter une minute de silence et de prières pour Sophie Morinière

Hier soir, dès son arrivée en pleine nuit, le pape s'est dit "plein de joie de voir la beauté du visage jeune du Christ" dans cette foule de jeunes des JMJ. Il a aussitôt ajouté :

"Avant de continuer, je voudrais rappeler le tragique accident en Guyane où a perdu la vie la jeune Sophie Morinière, et où d'autres jeunes ont été blessés. Je vous invite à faire une minute de silence et à adresser notre prière pour Sophie, pour les blessés et leurs familles".

Le secrétaire d'Etat du Pape, le cardinal Bertone, avait adressé un message particulier à l'évêque de Cayenne à l'occasion de l'accident qui a coûté la vie à cette jeune fille.


"Le chrétien est joyeux, il n’est jamais triste"

Extrait de l'homélie du Saint-Père François, lors de la messe célébrée au sanctuaire de Notre-Dame d'Aparecida, aujourd'hui :

"Quelle joie pour moi de venir dans la maison de la Mère de chaque Brésilien, le Sanctuaire de Nossa Senhora Aparecida ! Au lendemain de mon élection comme Évêque de Rome, j’ai visité la Basilique Sainte Marie Majeure à Rome, afin de confier à la Vierge mon ministère de Successeur de Pierre. Aujourd’hui, j’ai voulu venir ici pour demander à Marie, notre Mère, le succès des Journées mondiales de la Jeunesse et pour déposer à ses pieds la vie du peuple latino-américain.

Je voudrais vous dire d’abord une chose. Dans ce sanctuaire, où s’est tenue la 5ème Conférence générale de l’Épiscopat de l’Amérique latine et des Caraïbes, il y a six ans, s’est déroulé un fait très beau dont j’ai pu m’en rendre compte personnellement : voir comment les évêques – qui ont travaillé sur le thème de la rencontre avec le Christ, le fait d’être disciple et la mission – se sentaient encouragés, accompagnés et, dans un certain sens, inspirés par les milliers de pèlerins qui venaient chaque jour confier leur vie à la Vierge : cette Conférence a été un grand moment d’Église. Et nous pouvons dire, en effet, que le Document d’Aparecida est bien connu justement à cause de ce tressage entre les travaux des pasteurs et la foi simple des pèlerins, sous la protection maternelle de Marie. Quand elle cherche le Christ, l’Église frappe toujours à la porte de la maison de sa Mère et demande : « Montre-nous Jésus ». C’est d’elle que nous apprenons à être de vrais disciples. C’est pourquoi l’Église va en mission en marchant toujours dans le sillon de Marie.

Aujourd’hui, le regard tourné vers les Journées mondiales de la Jeunesse qui m’ont conduit au Brésil, je viens moi aussi frapper à la porte de la maison de Marie – qui a aimé et éduqué Jésus – afin qu’elle nous aide tous, pasteurs du Peuple de Dieu, parents et éducateurs, à transmettre à nos jeunes les valeurs qui les rendront artisans d’une Nation et d’un monde plus justes, plus solidaires et plus fraternels. En ce sens, je voudrais rappeler trois attitudes : garder l’espérance, se laisser surprendre par Dieu, et vivre dans la joie.

1. Garder l’espérance. [...] Face au découragement qui pourrait être dans la vie et qui pourrait gagner ceux qui œuvrent pour l’évangélisation ou qui font l’effort de vivre la foi en tant que père et mère de famille, je voudrais dire avec force : ayez toujours dans vos cœurs cette certitude : Dieu marche à vos côtés, il ne vous abandonne en aucun moment ! Ne perdez jamais l’espérance ! Ne l’éteignez jamais dans vos cœurs ! Le « dragon », le mal, est présent dans notre histoire, mais il n’est pas le plus fort. Dieu est le plus fort ! Dieu est notre espérance ! C’est vrai que de nos jours, tous, un peu, et nos jeunes aussi, se sentent séduits par beaucoup d’idoles qui substituent Dieu et semblent donner espérance : l’argent, le succès, le pouvoir, le plaisir. Une sensation de solitude et de vide gagne souvent le cœur de beaucoup et les pousse à la recherche de compensations, de ces idoles éphémères. [...]

2. La deuxième attitude : se laisser surprendre par Dieu. L’homme ou la femme d’espérance – la grande espérance que la foi nous donne – sait que, même au milieu des difficultés, Dieu agit et nous surprend. [...] Ayons confiance en Dieu ! Si nous nous éloignons de lui, le vin de la joie, le vin de l’espérance finit. Si nous nous approchons de lui, si nous restons avec lui, nos froideurs, nos difficultés, nos péchés se transforment en vin nouveau d’amitié avec lui.

3. La troisième attitude : vivre dans la joie. Chers amis, si nous marchons dans l’espérance, nous laissant surprendre par le vin nouveau que Jésus nous offre, il y aura de la joie en nos cœurs et nous ne pourrons être que des témoins de cette joie. Le chrétien est joyeux, il n’est jamais triste. [...]"


JMJ : la forme extraordinaire dans l'ancienne cathédrale de Rio

Lors des JMJ à Rio, les jeunes attachés à la forme extraordinaire du rite romain se retrouvent derrière la bannière de Juventutem avec l’Administration apostolique Saint-Jean-Marie-Vianney. Paix Liturgique a interrogé Mgr Fernando Arêas Rifan, Ordinaire de l’Administration apostolique vouée à la liturgie traditionnelle, érigée par le décret 'Animarum bonum', de 2002. Extraits :R

"Le Bon Dieu a permis que le comité d’organisation des JMJ nous réserve une très belle et importante église. C’est en effet Notre-Dame-du-Mont-Carmel, l’ancienne cathédrale de Rio de Janeiro, qui a été affectée aux célébrations selon la forme extraordinaire durant les JMJ. En ce qui me concerne, j’ai reçu un courrier du Conseil Pontifical pour les Laïcs [le dicastère responsable des JMJ, NDLR] me disant très clairement : “Nous aimerions vous demander d’être catéchiste pour le groupe Juventutem les 24, 25 et 26 juillet. La messe sera célébrée selon la forme extraordinaire du rite latin, selon le missel de 1962.”

Au-delà des jeunes de Juventutem, nous espérons la présence de beaucoup d’autres participants attirés par la messe en forme extraordinaire, vu qu’aussi bien l’affectation pour les JMJ de l’ancienne cathédrale Notre-Dame-du-Mont-Carmel que les messes selon la forme extraordinaire figurent sur le programme officiel. [...]

Notre Administration apostolique, en plus des paroisses et des églises dont elle a la charge à l’intérieur du territoire du diocèse de Campos, dessert également, avec le consentement des évêques locaux, les communautés de fidèles d’une douzaine d’autres diocèses (sur 31 diocèses au Brésil, NDLR). Cette année, notre séminaire compte environ 40 séminaristes. La moitié d’entre eux est issue de notre région mais les autres viennent des autres régions du pays. Il y a un grand respect des autres évêques du Brésil envers notre Administration apostolique. Je suis très bien reçu dans les assemblées, locales comme générales, de la Conférence épiscopale. [...]

Vous avez salué le pape François et participé à sa messe matinale à Santa Marta : que lui avez-vous dit ?

J’ai en effet assisté à la messe à Santa Marta, en signe de communion avec le Saint-Père : cum Petro et sub Petro. Et j’ai pu saluer le Pape. J’ai d’abord dit très simplement au Pape qui j’étais, l’évêque de l’Administration apostolique Saint-Jean-Marie-Vianney, qui préserve la messe dans la forme extraordinaire du rite romain. Le Saint-Père m’a fait un accueil tranquille et souriant. La raison en était qu’il connaissait fort bien notre situation, m’a-t-il dit, pour en avoir parlé avec le cardinal Castrillón Hoyos."


JMJ : le métro en panne à rio et déjà des centaines de milliers de pèlerins à Copacabana pour la Messe d'ouverture

Lu ici

" Le métro de Rio de Janeiro est tombé en panne en raison d'un problème électrique, juste avant la messe d'ouverture des Journées mondiales de la jeunessse catholique, a indiqué un porte-parole de Métro Rio à l'AFP".

Les premières photos de la plage : 

Tre
Nbg

Près de 1500 prêtres, évêques et Cardinaux entrent sur la scène où sera célébrée la messe et prennent place sur leur chaise.

La messe d'ouverture célébrée par l'archevêque de Rio de Janeiro sera retransmise sur KTO à partir de 00h30 cette nuit.

Gred


Bain de foule inattendu pour le pape à Rio

De Jean-Marie Guénois :

"L'arrivée du Pape à Rio a failli mal tourner. Alors qu'il avait quitté l'aéroport, lundi après-midi, pour se rendre au Palais du gouverneur dans une minuscule Fiat «idea» de série - selon sa volonté - et non plus dans les berlines blindées habituelles, le policier brésilien qui menait le cortège s'est trompé de rue! S'enfilant dans une voie bondée de monde et de véhicules, où le passage du Pape n'était pas prévu, la petite auto banalisée de François s'est trouvée gravement bloquée à plusieurs reprises. Les gens se précipitant sur cette voiture basse pour voir le Pape et le toucher.

«Son secrétaire a eu très peur» a reconnu dans la soirée le Père Lombardi, porte-parole du Saint-Siège «mais le Pape était très content de ce contact inattendu avec la foule: il a même tenu à laisser les fenêtres ouvertes!» Heureusement, les gardes suisses et la gendarmerie vaticane qui se sont précipités ont évité le pire mais l'incident aurait pu mal tourner. Le Vatican, par la voix du Père Lombardi a cherché à le minimiser pour ne pas embarrasser, en particulier, les autorités brésiliennes: «Je ne veux en aucun cas dramatiser cette affaire qui est à mettre au compte de l'enthousiasme suscité par la présence du Pape à Rio» a-t-il conclu. [...]

L'intervention relativement lente de la police brésilienne devant l'inattendu de la situation, a enfin permis au Pape de continuer finalement son chemin même s'il a dû changer de moyen de transport en prenant un hélicoptère pour le dernier kilomètre car les abords du palais du gouverneur où il se rendait était cette fois envahi de… manifestants. Arrivant aux côtés de la présidente de la République pour la cérémonie de bienvenue, le Pape a semblé ravi de cet épisode qui l'a retardé d'une petite heure."


Les jeunes appartiennent à une famille, à une patrie, à une culture, à une foi

Dans l’avion qui le menait au Brésil pour les Journées mondiales de la jeunesse, le pape François a rencontré les journalistes embarqués à bord :

“[...] En effet, je ne donne pas d’interviews, parce que… je ne sais pas… je ne peux pas, c’est comme ça… pour moi c’est un peu pénible, mais je vous remercie pour la compagnie. Ce premier voyage est vraiment pour rencontrer les jeunes, mais pour les trouver sans qu’ils soient isolés de leur vie : je voudrais les rencontrer dans leur tissu social, en société, parce que lorsque nous isolons les jeunes nous faisons une injustice : nous leur retirons leurs attaches. Les jeunes ont des attaches : ils appartiennent à une famille, à une patrie, à une culture, à une foi. Ils ont des attaches ! Et nous ne devons pas les isoler, et surtout ne pas les isoler de toute la société. Ils sont vraiment l’avenir d’un peuple, c’est vrai. Mais pas seulement eux. Ils sont l’avenir parce qu’ils ont la force, ils sont jeunes, ils vont de l’avant.

Mais l’autre extrême de la vie, les personnes âgées, sont aussi l’avenir d’un peuple. Un peuple a de l’avenir s’il avance avec ces deux sources : avec les jeunes, qui ont leur force pour le faire avancer, et avec les personnes âgées, parce que c’est elles qui donnent la sagesse de la vie. Je pense que nous faisons souvent une injustice avec les personnes âgées, nous les mettons de côté comme si elles n’avaient rien à nous offrir : elles ont la sagesse, la sagesse de la vie, la sagesse de l’histoire, la sagesse de la patrie, la sagesse de la famille, et nous avons besoin de cela ! C’est pour cela que je vous dis que je vais à la rencontre des jeunes, mais dans leur tissu social, essentiellement avec les personnes âgées. C’est vrai que la crise mondiale ne fait pas de bonnes choses pour les jeunes. J’ai lu la semaine dernière le pourcentage des jeunes au chômage. Imaginez que nous courons le risque d’avoir une génération qui n’a pas eu de travail, hein, mais la dignité de l’homme provient du travail, de gagner son pain. En ce moment, les jeunes sont en crise, et nous nous sommes un peu aussi habitués à cette culture du ‘rejet’. On le fait trop souvent avec les personnes âgées, et désormais on le fait avec ces nombreux jeunes au chômage. La culture du ‘rejet’ les a rejoint eux aussi. Nous devons en finir avec cette habitude de ‘rejeter’. Non. Culture de l’inclusion, culture de la rencontre. Nous devons faire un effort pour porter tout le monde à la société. C’est un peu le sens de que je veux donner à cette visite aux jeunes, aux jeunes dans la société."

“Je vous remercie vraiment, et je vous demande de m’aider et de collaborer durant ce voyage, pour le bien, pour le bien : le bien de la société, le bien des jeunes, le bien des personnes âgées, les deux ensemble n’oublions pas cela. [...]“


Les enfants sont la pupille de nos yeux

Lors de son discours d'arrivée au Brésil, le Pape François a déclaré :

F"[...] Dans votre pays, il n’est pas rare d’entendre les parents dire : « les enfants sont la pupille de nos yeux ». Comme elle est belle cette expression de la sagesse brésilienne qui appliquent aux jeunes l’image de la pupille des yeux, la fenêtre à travers laquelle la lumière entre en nous et nous offre le miracle de la vision ! Qu’en sera-t-il de nous si nous ne prenons pas soin de nos yeux ? Comment pourrons-nous avancer ? Mon souhait est que durant cette semaine, chacun de nous se laisse interpeler par cette question provocatrice.

La jeunesse est la fenêtre à travers laquelle l’avenir entre dans le monde. C'est la fenêtre... Et elle nous propose donc de grands défis. Notre génération se révèlera à la hauteur de la promesse qui est en chaque jeune quand elle saura lui offrir un espace, c'est à dire assurer les conditions matérielles et spirituelles nécessaires à son épanouissement ; quand elle saura lui donner de solides fondements sur lesquels il puisse construire sa vie et lui garantir la sécurité et l’éducation afin qu’il devienne ce qu’il peut être ; quand elle saura lui transmettre des valeurs enracinées pour lesquelles il vaille la peine de vivre et lui assurer un horizon transcendant pour apaiser sa soif de bonheur authentique et sa créativité dans le bien ; et quand elle saura lui confier en héritage un monde qui corresponde à la mesure de la vie humaine et réveiller en lui les meilleures potentialités pour être protagoniste de son lendemain et co-responsable du destin de tous. [...]"


2 fois plus de monde que prévu aux JMJ à Rio

Communiqué de Paroles de catholiques :

"C'est aujourd'hui 5 à 8 millions de personnes qui sont attendues au Brésil pour les 28e JMJ - le 3 juillet, il s'agissait plutôt de 2,5 à 4 millions.

Pendant les Journées Mondiales de la Jeunesse (du 23 au 28 juillet à Rio au Brésil), sur le site mayfeelings.com, il est possible de se joindre aux prières de personnes du monde entier. Cette campagne internationale vise à unir le monde entier au Pape avec le slogan « E se for 50 milhões de pessoas ? » (« Et si nous étions 50 millions ? »). [...]"


Le message du Pape suite à l'accident d'autobus en Guyane

Le Saint-Père a fait parvenir à l'Evêque de Cayenne un télégramme de condoléances à la suite d'un accident de la circulation en Guyane :

"Apprenant le tragique accident survenu sur la route de Saint-Laurent du Maroni d’un autobus transportant des jeunes participants à la Journée mondiale de la jeunesse, le Pape François s’associe de tout cœur à la peine des familles affligées par le décès d’un des leurs (une jeune fille du diocèse de Paris), à celle des responsables du groupe et des organisateurs. Il les assure de sa prière et il exprime sa profonde sympathie aux personnes blessées, aux secouristes et à toutes les personnes qui les entourent. En gage de réconfort, le Saint-Père adresse une particulière bénédiction apostolique à toutes les personnes touchées par ce drame".


Accident en Guyane : prions pour la défunte et les pèlerins

Reçu tôt ce matin d'un prêtre : 

"Il y avait 2 bus, 24 jeunes de Saint Léon dans le premier qui a percuté un camion. Une jeune fille est morte près d'une heure après. Un jeune considéré comme blessé grave à cause d'un traumatisme crânien. Tout est stabilisé pour lui à présent. Les autres sont des blessés légers (une douzaine). 

Deux sont à l'hôpital cette nuit.
Le chauffeur du car et le chauffeur du camion et ses deux voisins sont dans un état grave, mais pas de pronostic vital engagé.

Les 19 autres de saint Léon (dont moi responsable du groupe) avec une vingtaine de Guyanais et environ 10 de Saint Étienne du Mont étions dans le second car arrivé 1 minute après l'accident.

Je vous remercie de vos prières".


Accident mortel en Guyane d'un pèlerin français : communiqué de Christiane Taubira

Des paroles dignes et rapides qu'il convient de souligner : 

"Christiane Taubira, Garde des sceaux, ministre de la Justice apprend avec une très vive émotion l’accident tragique qui vient de toucher de jeunes Français en séjour en Guyane. Elle adresse ses sincères condoléances à la famille si durement touchée par le décès d’une fille partie pour quelques jours.

Venus de l’Hexagone, victimes d’un drame de la route alors qu’ils rejoignaient le grand rassemblement des JMJ (Journées mondiales de la Jeunesse) qui se déroule cette année au Brésil, ayant une frontière commune avec la Guyane.

Cette tragédie meurtrit toutes les familles de France où qu’elles se trouvent, en cette période de vacances où nos enfants sont nombreux à sillonner le monde, en quête de soi et à la rencontre des autres.

La Garde des sceaux exprime sa profonde sympathie aux jeunes victimes et à leurs familles. La ministre se tient informée de la situation, en espérant le rétablissement rapide de tous les blessés".


La France et les JMJ endeuillées : 1 mort et 10 blessés parmi les pèlerins d'une paroisse parisienne (Add.)

Lu ici :

"Un grave accident de la route, impliquant un bus, s’est produit ce matin à 7 h 30 à hauteur du carrefour Margot sur la RN1. 
L'accident a fait un mort, une jeune fille venant de Paris [Paroisse Saint Léon. NDL]. Elle était en Guyane afin de participer aux Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ). (Lire ici notre article du jour : "Les participants aux JMJ de Rio passent par la Guyane"). Les jeunes Jmjistes se rendaient à Kourou pour visiter le CSG.

Deux personnes sont incarcérés et une dizaine de blessés légers serait également à déplorer. On ignore encore les circonstances exactes de l'accident, mais il s'agirait d'une collision entre un bus et un engin de chantier. 

L'hélicoptère du Samu de Cayenne est parti sur place. Certaines victimes ont déjà été rapatriées à l'hôpital de Cayenne. Le préfet Éric Spitz et le procureur de la République Ivan Auriel, sont également partis sur place en hélicoptère. 

RIP et oremus.

Addendum 18h15 : Le pronostic vital de 5 jeunes reste engagé. Il y a en outre 26 blessés légers, dont 23 du bus. Les blessés ont été évacués vers les hôpitaux de Saint-Laurent-du-Maroni, Kourou et Cayenne. Une veillée de prière aura lieu ce soir à la cathédrale de Cayenne".


Indulgences pour la Journée Mondiale de la Jeunesse

0Le Saint-Père concède des indulgences particulières à l'occasion de la XXVIII Journée mondiale de la jeunesse (Rio de Janeiro, Brésil, 22 - 29 juillet). Le décret de la Pénitencerie apostolique en précise les conditions:

Les jeunes et les autres fidèles préparés obtiendront l'indulgence quotidienne aux conditions habituelles (confession, communion, prières aux intentions du Pape), applicables aux âmes défuntes, lors des cérémonies et exercices qui se dérouleront à Rio.

Les fidèles justement empêchés, pourront aux mêmes conditions l'obtenir en filiale soumission au Souverain Pontife et en union spirituelle aux cérémonies retransmises par les media. L'indulgence partielle est concédée à tout fidèle où qu'il soit s'unissant avec contrition et en prière à la JMJ (récitation finale de la prière spéciale et invocation à Marie, Reine du Brésil, ou à d'autres patrons intercesseurs), dans le but d'encourager la jeunesse à s'affermir dans la foi et la sainteté de vie.

Afin que les fidèles bénéficient plus facilement de ces indulgences, les prêtres proposeront à leurs pénitents de prier pour que la JMJ porte des fruits.


Qu'est-ce qui fait courir les jeunes à l'autre bout du monde ?

Communiqué de Paroles de catholiques :

"Du 23 au 28 juillet 2013,  ce sont 2,5 à 4 millions de personnes venues du monde entier qui sont attendues à Guaratiba au Brésil pour un rendez-vous avec le Pape François. Pour ces 28e Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), 5 400 jeunes français se déplaceront, d'une moyenne d'âge de 25 ans.

Pourquoi un tel engouement ?

Les jeunes, avec leur soif d'absolu et de vérité, reçoivent avec confiance la parole d'un Pape qui ne cherche pas à les séduire. Leur rencontre avec le pape François, qui étonne par sa simplicité et sa soif de pauvreté et de charité, est attendue avec impatience. Ils vont vivre une expérience spirituelle et des rencontres enrichissantes, autour du thème : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples ! » (évangile de St Matthieu, 28, 19). L'invitation avait été lancée par Benoit XVI, insistant sur l'atout de la jeunesse qui a  « le courage d'oser de nouvelles voies, face aux nouvelles conditions au sein desquelles l'Église est appelée à vivre aujourd'hui l'annonce de l'Évangile ».

Les JMJ, à quoi ça sert ?

Créées en 1986 par le Pape Jean-Paul II, les JMJ sont le plus grand événement au monde destiné à la jeunesse. Le Pape Benoit XVI et aujourd'hui le pape François renouvelleront ce rendez-vous, tous les deux ans, au quatre coins du monde, car ce qui s'y vit donne un élan à l'Eglise toute entière, dans tous les pays et toutes générations confondues."


JMJ 2013 : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples. »

Tel est le thème de la XXVIII Journée mondiale de la jeunesse, qui se déroulera en juillet 2013 à Rio de Janeiro (Brésil). Le texte est accessible ici. Extraits :

J"Jésus a envoyé ses disciples pour témoigner de sa présence salvifique à toutes les nations parce que Dieu, dans la surabondance de son amour pour tous les hommes, veut que tous soient sauvés et qu’aucun ne soit perdu. Par son sacrifice d’amour sur la croix, Jésus a ouvert la voie afin que tout homme, toute femme puisse connaître Dieu et entrer dans la communion d’amour avec Lui. Et il a formé une communauté de disciples pour porter la bonne nouvelle du salut jusqu’aux confins de la terre, pour rejoindre les hommes et les femmes de toutes les nations et de tous les temps. Faisons nôtre ce désir de Dieu!

Chers amis, ouvrez les yeux et regardez autour de vous : tant de jeunes ont perdu le sens de leur existence. Allez ! Le Christ a aussi besoin de vous. Laissez-vous entraîner par son amour ; devenez les instruments de cet amour immense afin qu’il puisse rejoindre tous les hommes, en particulier ceux qui sont « éloignés ». Certains sont loin géographiquement, d’autres sont loin parce que leur culture ne laisse pas de place à Dieu, d’autres sont loin parce qu’ils n’ont pas encore accueilli l’Évangile de façon personnelle. D’autres encore sont loin parce que, bien qu’ayant reçu la foi, ils vivent comme si Dieu n’existait pas. À tous, ouvrons notre cœur ; cherchons à entrer en dialogue avec eux, dans la simplicité et le respect réciproque. Un tel dialogue, s’il est habité par une vraie amitié, portera du fruit. Ces « nations » auxquelles nous sommes envoyés sont non seulement tous les pays du monde, mais aussi les lieux où nous vivons : nos familles, nos quartiers, nos lieux d’études ou de travail, nos cercles d’amis, nos les lieux de loisirs. L’annonce joyeuse de l’Évangile vise tous ces espaces où nous vivons, sans aucune limite.

Je voudrais signaler deux domaines dans lesquels votre engagement missionnaire est particulièrement requis. Le premier champ d’apostolat est le monde des communications sociales, en particulier le monde d’internet. Très chers jeunes, comme j’ai déjà eu l’occasion de vous le dire, « engagez-vous à introduire dans la culture de ce nouvel espace communicatif et informatif les valeurs sur lesquelles s’appuie votre vie ! (…) C’est à vous, jeunes, qui vous trouvez presque spontanément en syntonie avec ces nouveaux moyens de communication, qu’incombe, en particulier, la tâche de l’Évangélisation de ce « continent digital ». » (Benoît XVI, Message pour la XLIIIème Journée Mondiale des communications sociales, 24 mai 2009). Usez donc ce moyen de communication avec sagesse, en évitant les pièges inhérents à internet, en particulier le risque de dépendance, le danger de confondre le monde réel et le monde virtuel, de substituer la rencontre et le dialogue direct avec les personnes par des contacts sur le web.

Le deuxième domaine est celui des voyages. Aujourd’hui, de plus en plus de jeunes ont l’occasion de voyager, soit pour leurs études, soit pour leur travail, soit pour des loisirs. Je pense aussi à tous les mouvements migratoires, où des millions de personnes se déplacent et changent de régions ou de pays pour des raisons économiques ou sociales. Ces phénomènes peuvent aussi devenir de providentielles occasions pour la diffusion de l’Évangile. Chers jeunes, n’ayez pas peur de témoigner de votre foi dans ces contextes aussi. Communiquer la joie de la rencontre avec le Christ : voilà un cadeau magnifique que vous pourriez faire à ceux qui vous accueillent."


JMJ Rio 2013 : les inscriptions sont ouvertes

JLes inscriptions pour les prochaines Journées mondiales de la jeunesse, qui auront lieu au Brésil, à Rio de Janeiro, du 23 au 28 juillet 2013, sont désormais ouvertes. Il est possible de s’inscrire sur le site internet officiel, selon trois catégories : pèlerins (en groupe ou en individuel), évêques ou journalistes. Une fois l’inscription faite, l’utilisateur a accès à l’espace privé.

Les organisateurs ont également ouvert une rubrique pour ceux qui désireraient être volontaires.


JMJ de Madrid : 354 millions d'euros pour l'économie espagnole

J32Lu dans La Vie :

"Selon le cabinet d'audit PricewaterhouseCoopers, les JMJ de Madrid ont permis d'injecter 354.000.000 d'euros dans l'économie espagnole. Rien qu'en TVA, l'événement a rapporté 28.3 millions d'euros aux finances publiques, 50 millions d'euros de l'organisation sont allés à l'industrie hôtelière, et 172 millions ont été dépensés par les pèlerins."


JMJ : rencontre entre soeur Thérèse et Benoît XVI

Lu sur Benoît-et-moi :

B "Le 20 août dernier, durant les JMJ, Soeur Thérèse de l’Enfant Jésus, la religieuse espagnole qui est probablement celle au monde qui a passé le plus de temps dans un couvent, a été reçue par Benoît XVI à la Nonciature Apostolique, à cause de cette circonstance remarquable: la religieuse, qui a 103 ans, est entrée au couvent le 16 avril 1927, le jour de la naissance de Joseph Ratzinger, il y a 84 ans. [...]

Soeur Teresita, comment vous sentiez-vous pendant la visite à Sa Sainteté?
Eh bien, avant j’étais nerveuse, mais maintenant je suis très contente et j’ai vraiment beaucoup apprécié. [...]

Depuis combien de temps n’étiez-vous pas montée dans une voiture?
Eh bien, plus de trente ans, mais j’ai fait le voyage très bien. Le Père Ángel, notre aumônier, nous a conduits très bien.

Quand est entré le Pape, que lui avez-vous dit?
Eh bien je me suis présentée comme la religieuse qui était entrée au couvent le jour de sa naissance. Je lui ai pris la main et je l’ai baisée. Il m’a répondu en me prenant les mains aussi, et j’ai pu lui dire qu’au Monastère de Buenfuente del Sistal, nous l’aimions beaucoup et que nous prions beaucoup pour lui.

Quelle impression vous a-t-il fait?
Que j’étais en train de voir un saint. C’est un homme de Dieu."


L'évènement le plus important de l'été

D'Eric Letty dans Monde & Vie :

M "Si je ne devais retenir qu’un seul événement de ce mois d’août 2011, je ne choisirais pas le krach boursier, ni la dégradation de la note américaine sur les marchés. Je ne choisirais pas non plus la chute du régime de Kadhafi en Libye, ni la prise de Tripoli par les révolutionnaires ; encore moins l’abandon des poursuites contre Dominique Strauss-Kahn aux Etats-Unis. Plutôt que ces tapages du monde, je choisirais le silence, l’impressionnant silence d’un million cinq cent mille jeunes adorant, en communion avec un vieillard non moins jeune qu’eux, le Roi des rois dans le Saint-Sacrement. Un moment de grâce si puissant que le vent et la pluie eux-mêmes s’interrompirent pour le respecter et laisser souverainement souffler l’Esprit. La caméra de télévision qui prenait les images de la veillée de ces Journées Mondiales de la Jeunesse s’attarda indiscrètement sur le joli visage d’une jeune fille en larmes – pleurs de l’âme baignée par l’amour de son Créateur. On était à des années-lumière, des années-paradis d’autres images abondamment diffusées et commentées par les chaînes françaises trois jours plus tôt, montrant la dérisoire manifestation des opposants à la venue de Benoît XVI, déguisés pour certains en religieuses ou en pape, et suivant une fausse papa-mobile ornée d’une tête de diable. Ces singeries-là, singeries de Dieu, portent la griffe de leur auteur. Qu’importe ces rumeurs d’un monde matérialiste et sec! La liesse des jeunes pèlerins était un bain de jouvence. Le spectacle des milliers de drapeaux de tous les pays flottant au-dessus des foules innombrables qui d’un seul coeur acclamaient le pape, et surtout le Christ à travers lui, proclamait cette évidence : l’Eglise catholique, universelle, est la seule internationale qui tienne et qui ait jamais tenu. Mais c’est aussi la seule internationale qui respecte et proclame les droits des peuples et des nations – sa communion n’est pas uniformité. A voir communier dans une même foi et une même ferveur ces jeunes de toutes races et de toutes nationalités, me revenait en mémoire l’Apocalypse de saint Jean : « C’était une foule immense que nul ne pouvait dénombrer, de toutes nations, tribus, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le trône et devant l’agneau, vêtus de robes blanches et des palmes à la main. Ils proclamaient à haute voix : Le salut est à notre dieu qui siège sur le trône et à l’agneau. » Le royaume de Dieu est aussi sur cette terre. Et il y porte du fruit."


Cuatro Vientos : la tempête apaisée

Excellent témoignage de Pierre Durieux, directeur de la communication du diocèse de Lyon, sur la veillée des Journées mondiales de la jeunesse, à Madrid, à l'aéroport de Cuatro Vientos :

J35 "Qualifier d’improbable la tempête qui s’est abattue sur cuatro vientos serait excessif : ce nom indique que le site est le théâtre des vents. Mais on peut dire sans exagérer que cet événement est l’une des pires choses qui pouvait arriver aux organisateurs. Imaginez : des mois, des années de préparation et « plouf » la pluie, le vent, les quatre vents, l’orage, la tempête ou la tornade... Le pape qui ne peut plus prendre la parole ! Outre le fait d’interrompre la veillée une vingtaine de minutes au total, il faut souligner les risques encourus par la foule massée sur l’aérodrome, foule qu’aucun plan B n’aurait permis d’évacuer.

Les images télévisées ne permettent pas vraiment de s’en rendre compte, mais sur place, la tension est palpable. Il faut préciser que les jmjistes dorment ici, parfois vêtus légèrement en raison des chaleurs écrasantes du jour. La pluie, invisible à l’écran, est abondante et les abris, lointains, sont peu nombreux. Les bourrasques font vaciller les enceintes géantes suspendues à plusieurs mètres du sol, un écran géant s’interrompt, la sono est momentanément coupée, deux tentes-chapelles s’effondrent, emportées par le vent. La Croix des JMJ tombe. L’humidité commence à imprégner le sol pourtant terriblement sec. Le pape semble comme interdit par la brusquerie de la situation. S’il esquisse parfois un léger sourire mi-amusé mi-serein, son visage semble impavide et ne peut cacher une certaine incertitude. Il semble lui-même très directement menacé par le vent et par la pluie, malgré les parapluies qui tentent de le protéger. Le décor de la scène pontificale madrilène a manifestement privilégié l’esthétique à la sécurité de son hôte éphémère…

J27 Placé dans le carré F5 (touché !) avec les Lyonnais, je regarde et j’écoute. Devant ce spectacle, l’excitation et la joie de l’après-midi coexistent désormais avec le doute. [...]  Assurément, c’est pour Benoît XVI que la question est la plus difficile : c’est sur lui que repose la responsabilité de la suite à donner : quelle décision prendre ? Ecourter la veillée ? Se retirer ? Jouer la sécurité ? « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » doit-il se dire comme les disciples à Jésus, au cœur de la tempête. [...] En fait, il s’en passe des choses : le vent redouble, les pompiers grimpent sur les structures situées derrière l’autel. Les nuages semblent conforter la nuit dans son obscurité croissante. Le pape, invité à plusieurs reprises par son cérémoniaire à quitter la scène pour se réfugier dans la sacristie répond : « Non, je veux rester avec les jeunes ! » rapporte le père Eric Jacquinet, responsable de la section jeunes du conseil pontifical pour les laïcs, en charge de l’organisation des JMJ. Cette fois, il ne s’agit pas de littérature : le pape l’avait écrit dans son livre Lumière du monde alors que le journaliste lui demandait s’il avait songé à démissionner au plus fort de la crise médiatique liée aux affaires de pédophilie : « Quand le danger est grand, il ne faut pas s’enfuir. (...) C’est justement dans ce genre de moments qu’il faut tenir bon et dominer la situation difficile. C’est ma conception. » avait-il répondu. Ce soir là, c’en fut la preuve. Et voici que le thème des JMJ qu’il avait lui-même proposé, il dût le vivre à son tour de façon très personnelle : enraciné sur le siège de Pierre, affermi dans la foi, le pape prie. Je ne doute pas que, dans son colloque intérieur, Benoît XVI ait posé ce soir-là un acte de confiance : « Seigneur, si tu le veux, tu le peux ! ».

J25 Action de Dieu ou pas, 20 minutes après, le vent tomba et un grand calme se fit. « Après la pluie, le beau temps » diront les rationalistes. Certes. La tempête apaisée laisse place à une nouvelle exultation collective : des jeunes défient le ciel avec leur parapluie, les drapeaux retrouvent leurs orgueilleux mouvements, les slogans se font entendre à nouveau avec plus de vigueur : « Esta es la juventud del Papa ! ». Benoît XVI va parler. Reprendra-t-il son texte comme si de rien n’était ? Non. « Chers amis, je vous remercie de votre joie et de votre résistance. Votre force est plus forte que celle de la pluie. » A ce moment, on aurait envie de lui retourner le compliment. La veillée peut reprendre son cours. Le 20 août 2011, quelque part en terre d’Espagne, une ferveur collective a imploré le Ciel, relayée par les milliers de téléspectateurs qui depuis leur domicile ont dû s’unir à cette prière. Ce soir-là, les quatre vents se sont tus. « Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? » interroge Jésus après que la tempête fut apaisée. Mystérieusement, le pape reprit alors la parole en français pour dire : « Soyez fiers d’avoir reçu le don de la foi, c’est elle qui illuminera votre vie à chaque instant. Appuyez-vous sur la foi de vos proches. Sur la foi de l’Eglise. » CQFD.

Il ne serait pas juste de spiritualiser outre mesure les phénomènes naturels. Qu’il soit permis toutefois de souligner le caractère soudain, violent et menaçant de cette tempête. Qu’il soit permis de redire les objectifs qu’elle a atteint : faire taire le pape, faire tomber la croix, rendre inutilisable les hosties à consacrer. Insistons ici sur le fait que c’est la destruction d’une ou des deux tentes-chapelles qui aurait empêché la distribution de la communion le lendemain lors de la Messe conclusive des JMJ. Ce mystère reste d’ailleurs à élucider et constitue un point noir dans le bilan de ces 26e JMJ. Ce soir-là, sur l’aérodrome de Cuatro Vientos, le pape choisit de reprendre une dernière fois la parole avant de quitter les jeunes : « Nous avons vécu une aventure ensemble. Forts dans la foi dans le Christ, vous avez résisté à la pluie. (…) Avec le Christ, vous pouvez affronter les épreuves de la vie. Ne l’oubliez jamais ! » C’est en réponse à cette dernière demande que ce texte a été écrit. N’oublions jamais."


Plaintes contre les laïcistes anti-JMJ

7 pèlerins français ont porté plainte, accusant des manifestants anti-pape de les avoir insultés et humiliés au cours de la manifestation du 17 août, à la Puerta del Sol. Ce groupe venu du diocèse de Coutances comprend notamment 2 mineurs et une personne handicapée. Dans leurs plaintes, ils relatent des insultes portées à leur encontre.

« Ils se moquaient du fait que l’une des personnes concernées soit en fauteuil roulant ».

Dans le métro, les pèlerins ont rencontré d’autres manifestants qui les ont « empêchés de sortir des wagons, ainsi que d’autres participants aux JMJ ». L’un a été victime d’une crise d’angoisse, perdant connaissance quelques instants. Ce dépôt de plainte a été suivi de près par le consulat français à Madrid.


Les JMJ : une manifestation de foi pour le monde

Hier, lors de l'audience, Benoît XVI est revenu sur la XXVIème Journée mondiale de la jeunesse :

J49 "Cela a été, et vous le savez, un événement ecclésial émouvant ; environ deux millions de jeunes de tous les continents ont vécu, avec joie, une formidable expérience de fraternité, de rencontre avec le Seigneur, de partage et de croissance dans la foi : une véritable cascade de lumière. Je rends grâce à Dieu pour ce don précieux, qui donne espoir pour l’avenir de l'Église : des jeunes avec le désir ferme et sincère d’enraciner leur vie dans le Christ, de rester solides dans la foi, de marcher ensemble dans l'Église. [...]

Je ne peux naturellement pas décrire en quelques mots les moments si intenses que nous avons vécus. J’ai à l’esprit l’enthousiasme irrépressible avec lequel les jeunes m’ont reçu, le premier jour, sur la place de Cibeles, leurs paroles riches d’attentes, leur profond désir de s’orienter vers la vérité la plus profonde et de s’enraciner en elle, cette vérité que Dieu nous a donné de connaître dans le Christ. Dans l’imposant monastère de l’Escurial, riche d’histoire, de spiritualité et de culture, j’ai rencontré les jeunes religieuses et les jeunes professeurs universitaires. Aux premières, aux jeunes religieuses, j’ai rappelé la beauté de leur vocation vécue avec fidélité, et l’importance de leur service apostolique et de leur témoignage prophétique. Je conserve en moi l’image de leur enthousiasme, d’une foi jeune et pleine de courage pour l’avenir, de volonté de servir ainsi l’humanité. J’ai rappelé aux professeurs qu’ils sont les véritables formateurs des nouvelles générations, en les guidant dans la recherche de la vérité non seulement avec les mots, mais aussi avec la vie, conscients que la Vérité est le Christ lui-même. En rencontrant le Christ nous rencontrons la vérité. Le soir, pendant la célébration de la Via Crucis, une multitude variée de jeunes a revécu avec une intense participation les scènes de la passion et de la mort du Christ : la croix du Christ donne beaucoup plus que ce qu’elle exige, elle donne tout, car elle nous conduit à Dieu.

J32 Le jour suivant a eu lieu la Messe dans la cathédrale de la Almudena, à Madrid, avec les séminaristes : des jeunes qui veulent s’enraciner dans le Christ pour le rendre présent demain, en tant que ses ministres. Je souhaite que les vocations au sacerdoce augmentent ! Parmi les personnes présentes plus d’une avait entendu l’appel du Seigneur précisément pendant les précédentes journées de la jeunesse ; je suis certain qu’à Madrid aussi le Seigneur a frappé à la porte du cœur de nombreux jeunes pour qu’ils le suivent avec générosité dans le ministère sacerdotal ou dans la vie religieuse. La visite à un centre pour les jeunes porteurs de handicap m’a fait voir le grand respect et l’amour que l’on nourrit envers chaque personne et m’a donné l’occasion de remercier les milliers de volontaires qui témoignent silencieusement de l'Évangile de la charité et de la vie. La Veillée de prière, le soir, et la grande célébration eucharistique de conclusion du jour suivant ont été deux moments très intenses : le soir, une multitude de jeunes en fête, qui n’a pas du tout reculé devant la pluie et le vent, est restée en adoration silencieuse devant le Christ présent dans l’Eucharistie, pour le louer, lui rendre grâce, lui demander aide et lumière ; et ensuite, le dimanche, les jeunes ont manifesté leur exubérance et leur joie de célébrer le Seigneur dans la Parole et dans l’Eucharistie, pour s’insérer toujours plus en Lui et renforcer leur foi et leur vie chrétienne. C’est dans un climat d’enthousiasme que j’ai rencontré les volontaires à la fin, que j’ai remerciés de leur générosité et avec la cérémonie de congé j’ai quitté le pays en emportant dans mon cœur ces journées comme un grand don.

Chers amis, la rencontre de Madrid a été une merveilleuse manifestation de foi pour l’Espagne et pour le monde avant tout. Pour la multitude de jeunes provenant de tous les lieux de la terre, cela a été une occasion particulière pour réfléchir, dialoguer, échanger des expériences positives et, surtout, prier ensemble et renouveler l’engagement d’enraciner sa propre vie dans le Christ, Ami fidèle. Je suis certain qu’ils sont rentrés chez eux et qu’ils rentrent avec la ferme intention d’être le levain dans la pâte, en apportant l’espérance qui naît de la foi. Pour ma part, je continue à les accompagner par la prière, afin qu’ils demeurent fidèles aux engagements pris. Je confie les fruits de cette Journée à l’intercession maternelle de Marie."