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Des églises bien trop chères, et bien trop belles

De Constance Prazel sur Liberté Politique :

"Fait cruel amené à se multiplier toujours plus dans notre belle France, tant il est vrai que le renouveau de certaines paroisses dynamiques ne doit pas masquer la déchristianisation dure qui attend le pays profond : le diocèse de Nancy se retrouve à vendre une de ses églises, Saint-Jules, dans la commune de Longwy.

Nous connaissons bien les motifs allégués : trop peu d'argent, trop peu de fidèles.

Voyons comment l'ex-vicaire général du diocèse, le père Robert Marchal, voit les choses : « On aurait fait des chapelles bien moins chères et bien moins belles, aujourd’hui on pourrait soit les supprimer, soit les entretenir. On paye le passé ».

On pourrait s'étrangler à lire pareil propos. On paye le passé ? Mais avec des considérations comme celles-ci, c'est surtout l'avenir que nous allons payer. Et très cher. Un avenir privé d'une foi qui irriguait en profondeur nos territoires, où le "blanc manteau d'églises" cher à Raoul Glaber aura cédé la place à une cohorte de "lofts à aménager", comme le suggère l'annonce immobilière du diocèse.

Cette déclaration trouve la disparition dramatique des références de la culture classique dans les mentalités : on a voulu oublier que le beau est l'expression du bien et du vrai.

"Des églises bien trop chères, et bien trop belles." Construisez des hangars, ça coûte moins cher, et c'est plus facile à détruire vu que ça ne vaut rien. Quand la culture du démontable et du biodégradable atteint l'Eglise bi-millénaire... Pas de traces. Ne vous inquiétez pas, M. le vicaire général, avec cette logique, nous ne devrions pas tarder à disparaître du paysage. Nous imaginons qu'il faut vendre Notre-Dame-de-Paris, beaucoup trop cher et beaucoup trop beau ? Ne parlons même pas de Saint-Pierre-de-Rome.

Le problème, c'est que si d'autres avant lui n'avaient pas cherché la beauté des édifices religieux, ad majorem Dei gloriam, faut-il le rappeler, les parents de M. l'ex-vicaire général ne lui auraient peut-être jamais transmis la foi, il n'aurait peut-être lui-même jamais été prêtre, tant il est vrai que le beau touche les coeurs et mène à Dieu.

Mais cette église n'attire plus personne, nous dit-on, c'est pour cela qu'on la vend. Mais si les murs sont "trop beaux", la fréquentation de l'église n'a-t-elle pas souffert d'une liturgie, d'un quotidien qui, lui, ne l'était pas assez ? La complaisance d'une certaine Eglise contemporaine - non pas pour le dépouillement, qui est une vertu évangélique, ne confondons pas tout et allons demander aux architectes des monastères cisterciens ce qu'ils en pensent - mais pour une certaine forme de laideur (dans les bâtiments, dans le mobilier liturgique, dans les décorations éphémères des enfants du caté, pour ne pas parler des chants) s'accompagne bien souvent par une chute d'attractivité qui n'est pas entièrement due au hasard.

Rappelons-nous que toutes les grandes périodes de renouveau de la foi ont été accompagnées d'une confiance renouvelée dans la beauté des formes, et d'un ardent désir de construire pour durer. Nous sommes des êtres incarnés, ne sous-estimons pas l'importance des choses sensibles dans le chemin qui nous mène à Dieu !"


Le Chanoine Louis Valadier nouveau provincial de France de l'Institut du Christ-Roi

Le Chapitre annuel de l’Institut du Christ Roi s’est tenue à Gricigliano la dernière semaine d’août. A l’issue de celui-ci ont été rendue plusieurs nominations dont celle d’un nouveau Provincial de France, le Chanoine Louis Valladier. Originaire des Yvelines, le Chanoine Louis Valadier est prêtre depuis 2012 et a été en ministère au Séminaire Saint-Philippe Néri de Gricigliano, à Naples puis à la Maison Provinciale de France à Roquecor (82). Mgr Schmitz, provincial de France sortant, écrit :

Index"Comme vous le savez, il y a trois ans, notre Prieur General, Mgr Gilles Wach, m’a nommé provincial de France. Pendant la dernière décennie, notre Institut a connu un développement considérable et le nombre de chanoines et d’apostolats ont augmenté, ce qui a nécessité une réorganisation à plusieurs niveaux.

Au même moment, la famille spirituelle de l’Institut s’est développée selon l’esprit de nos constitutions. Mes visites fréquentes dans nos apostolats m’ont donné la joie de rencontrer cet esprit chez nos chanoines et chez nos fidèles. A ma demande, et après 23 années consécutives à l’étranger, lors de notre chapitre annuel, Mgr le Prieur Général m’a donné la permission de rentrer dans mon pays natal comme provincial, pour m’occuper du développement de nos apostolats allemands.

Mgr Wach a nommé M. le chanoine Louis Valadier, provincial de France. A mes côtés comme assistant et économe provincial, il a beaucoup contribué à la réorganisation de notre province et connait bien nos chanoines et beaucoup d’entre vous."


Stéphane Bern se plaint du désintérêt de l'Etat pour "les églises de nos campagnes"

ImagesVendredi, Stéphane Bern avertissait que si sa mission pour le patrimoine échouait, il démissionnerait. Chargé de la mission pour la sauvegarde du patrimoine, il déclare :

"Une enveloppe de 450 millions d’euros a été consacrée au Grand Palais. Il y a un déséquilibre par rapport à mes pauvres 15 à 20 millions d’euros de budget pour sauver les petites églises de nos campagnes. Je me dis qu’il y a encore un déséquilibre entre Paris et nos campagnes".


29 septembre : Bénédiction de la nouvelle église conventuelle à Chéméré-le-Roi

Programme

10 h 30 : bénédiction de la nouvelle église et messe pontificale célébrée par Mgr Guido Pozzo, archevêque-secretaire de la Commission pontficale Ecclesia Dei

12 h 30 : vin d’honneur

13 h 00 : grand repas sous l’allée des Tilleuls

16 h 00 : visite du chantier

18 h 00 : office des vêpres

Inscriptions.


29 septembre, fêter l'ange Gabriel à l'Ile-Bouchard

« Oh le beau ange ! » s’écria la petite Jeannette en décembre 1947 lors des évènements de L’Ile-Bouchard.

Chaque année, le 29 septembre, l’Eglise catholique fête les saints archanges Gabriel, Raphaël et Michel. L’Ile-Bouchard est un sanctuaire marial mais aussi un sanctuaire angélique… !

A cette occasion, le dimanche 29 septembre prochain, la Paroisse/Sanctuaire organise une journée de conférence et de prière autour de l’Ange Gabriel. Elle sera présidée cette année par le Père Jean-Baptiste Edart, prêtre de la communauté de l’Emmanuel, et professeur de théologie à l’Université Catholique de l’Ouest. Il parlera de « La mission des anges, messagers du Seigneur et gardiens des hommes » ce qui devrait nous éclairer sur l’importance de leur présence et de leur action dans nos vies.

Le programme :

  • 10h15 : Adoration et confessions
  • 11h15 : Messe présidée par le P. JB Edart
  • Pique-nique tiré du sac
  • 13h45 :  DVD témoignage de Jacqueline Aubry
  • 14h30 : Conférence du P Edart : « La mission des anges, messagers du Seigneur et gardiens des hommes »
  • 16h15 : Vêpres – Litanies de St Gabriel

L’association Pro Liturgia fête son 30e anniversaire

65ea9725d0ef52fa29c01b878d4ae031--illuminated-letters-illuminated-manuscriptFondée par un groupe de jeunes d’une paroisse d’Alsace pour répondre à l’invitation du cardinal Ratzinger d’engager une « réforme de la réforme » de la liturgie, l’association Pro Liturgia fête cette année son 30e anniversaire. Le but s’est fixé l’association est clair :

  • Demander - conformément au Droit canonique - l’exacte application des décisions prises à la suite du concile Vatican II et des enseignements magistériels ultérieurs afin de favoriser dans les paroisses la mise en œuvre de la liturgie romaine définie par les livres officiels, y compris sous sa forme latine et grégorienne, comme le recommande l’Eglise.
  • Faire en sorte que la liturgie célébrée dans les paroisses soit celle de l’Eglise catholique et non celle d’une personne, d’un groupe de personnes ou d’une communauté particulière.

Encouragée par les plus hautes autorités de l’Eglise dont, entre autres, le cardinal Ratzinger-Benoît XVI et, aujourd’hui, le cardinal Sarah, Pro Liturgia fêtera son anniversaire au cours d’une rencontre de deux jours à Villars-les-Dombes (Ain) ouverte à toute personne soucieuse de redonner à la liturgie de l’Eglise sa forme et sa dignité. Au programme :

Samedi 22 septembre :

  • à partir de 13h30 Accueil des participants
  • 14h30 Assemblée Générale et débats
  • 16h Poursuite des échanges pour les personnes qui le souhaitent ou répétition pour la messe du 25e dim. per annum (schola)
  • 17h30 Conférence donnée par le R.P. Dom Hugues Bohineust, moine de N.D. de Randol, sur “l’esprit de la liturgie comme célébration de notre foi”
  • 19h Repas

Dimanche 23 septembre :

  • 9h Répétition des chants à l’église (schola)
  • 10h Grand-messe (forme ordinaire versus orientem)
  • 12h Apéritif / repas
  • 15h Conférence illustrée donnée par M. Denis Crouan sur “l’histoire et la spiritualité du chant grégorien”
  • 17h Vêpres et Salut du Saint-Sacrement.

Pour tous renseignements, consulter le site internet de Pro Liturgia


Bilan de cinquante ans de relations islamo-chrétiennes

Veliocas« Il n’existe pas de terrorisme islamique » affirme le Pape François devant des étudiants Italiens.  « Il ne faut pas diaboliser l’islam » affirme Mgr Podvin, porte-parole des évêques de France. « Je ne diabolise pas l’UOIF » dit de son côté le père Christophe Roucou, directeur Service des Relations avec l’Islam.  

« Il faut très attention à ne pas diaboliser tous les djihadistes », prévient Mgr Dagens, au sujet de l’entrée des djihadistes d’Al Nosra dans Maaloula (Syrie).

« Le salafisme promu par l’Arabie Saoudite n’est pas violent » rassure le frère dominicain Adrien Candiard, Prix des libraires religieux 2017.

A ces propos bienveillants commandés par la sauvegarde, à tout prix, du dialogue, s’ajoute un relativisme mal placé : « certains musulmans peuvent être excessifs, voire fanatiques, admet Mgr Vingt-Trois,comme des catholiques peuvent l’être » complète-t-il aussitôt.  François, de retour des JMJ osa le parallèle suivant : « Si je parle de violence islamique, je dois parler de violence catholique. »

Joachim Véliocas dresse le bilan de cinquante ans de relations islamo-chrétiennes, en remontant aux racines des malentendus. Chapelles devenues mosquées, mosquées inaugurées par des évêques, instituts catholiques à la dérive, les fidèles ont de quoi s’inquiéter. L’auteur sait aussi relever les positions courageuses d’évêques et de cardinaux au service de la vérité. Un livre-choc dénonçant les errements d’une Église dans sa défense aveugle de l’islam.


Rentrée du Studium junior de théologie

Le Studium junior de théologie va bientôt faire sa rentrée et accueille d'ores et déjà les demandes d'inscription.Il s'agit d'une petite formation théologique en ligne, à destination des lycéens et étudiantsqui rencontre un succès croissant.

Cette formation propose des modules de théologie au format informatique word (en Histoire de l’Eglise, Christologie, Ecclésiologie, Théologie du Corps, Ecriture sainte, etc..), dont la lecture est sanctionnée par un petit examen sous forme de QCM à chaque fin de semestre. Ce parcours de formation à distance, qui ne nécessite qu’une adresse mail pour l'étudiant ou l’élève, permet d’obtenir en 2 ans un Certificat Junior de Théologie, diplôme délivré par le diocèse de Bayonne, en partenariat avec l’Université de Navarre de Pampelune (Espagne). Ce petit cursus se veut compatible avec l’agenda déjà bien chargés de nos jeunes (cours de lycées ou d’université, sports, patronages, scoutisme, etc…). Il est possible de s'y inscrire, quel que soit son lieu de résidence.

Renseignements et inscriptions : [email protected] 

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Plainte contre les militants LGBT qui ont profané la statue de Jeanne d'Arc

Samedi 30 juin, des manifestants de la marche LGBT ont dégradé le monument édifié à la mémoire de Jeanne d’Arc par des tags et des inscriptions en osant coiffer la tête de notre héroïne nationale d’un sac noir.

L'Association universelle des Amis de Jeanne d'Arc a déposé plainte et propose une réparation publique le 8 septembre :

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Les Hommes-Adorateurs en Mission Angélus

Mission Angelus vise à faire connaître à toute personne venant du monde musulman le message du Christ et de l’Évangile, et ensemble le suivre… ainsi cette association fait sienne cette parole du Concile :

L’Église catholique (…) annonce, et elle est tenue d’annoncer sans cesse, le Christ qui est « la Voie, la Vérité et la Vie » (Jn 14, 6), dans lequel les hommes doivent trouver la plénitude de la vie religieuse (Vatican II, déclaration sur les religions non chrétiennes, Nostra aetate n°2).

Les Hommes Adorateurs visent à peupler de plus en plus nos paroisses d’hommes vrais, spirituels, conviviaux, formés et donnés aux autres.

L’adoration constitue donc pour les hommes adorateurs comme un acte de résistance contre tous les asservissements charriés par notre époque. Ils y affirment aussi leur identité masculine, qu’ils ont célébrée virilement d’abord autour d’une table bien garnie, avant de s’offrir au Christ et de se laisser attirer par Lui dans le Cœur à cœur auquel Il les invite. (message de Mgr Rey aux hommes-adorateurs)

Ainsi, nous invitons les Hommes-Adorateurs qui le désirent à prier, via la récitation quotidienne de l’Angélus, pour la conversion au Christ dans le monde musulman, à prier pour la fécondité de l’oeuvre « Mission Angelus« .

Les groupes d’Hommes-Adorateurs pourront également être autant de lieux que Mission Angélus pourra conseiller à nos frères musulmans convertis pour un accueil vrai, viril, spirituel, convivial.


26 août : messe pour la France à Fronton

Le Groupe de Prière Toulousain “ Saint Louis de France” vous invite à une MESSE pour la France et le Cœur-Immaculée de Marie, le dimanche 26 août à 11h00, en l'église Notre-Dame de l'Assomption de Fronton (rue de l'église - 31620 Fronton - Diocèse de Toulouse).

« France ! Qu’as-tu fait des promesses de ton baptême ? » Saint Jean-Paul II, au Bourget-Paris en 1980.


Mgr Éric de Moulins-Beaufort nommé archevêque de Reims

Le Pape François a nommé ce 18 août, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque métropolitain de l’archidiocèse de Reims, il était jusqu’à présent évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Paris.

Ordonné en 1991 pour l’archidiocèse de Paris, Mgr Éric de Moulins-Beaufort fut aumônier du collège Montaigne (1992-1993) ; directeur au séminaire de Paris et enseignant à l’École Cathédrale et au Studium du Séminaire de Paris (devenu Faculté de théologie Notre-Dame) ; aumônier du lycée Louis-le-Grand (1993-1995) ; curé de la paroisse Saint-Paul – Saint-Louis (2000-2005).

En 2005, il devint secrétaire particulier de l’Archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, fonction qu’il occupa jusqu’en 2008. De 2009 à 2011, il fut professeur extraordinaire à la Faculté Notre-Dame et au Studium du Séminaire de Paris. Depuis 2008, Mgr Éric de Moulins-Beaufort était évêque auxiliaire et vicaire général de l’archidiocèse de Paris.

Mgr Éric de Moulins-Beaufort est membre du Conseil de direction de l’Association internationale Cardinal Henri de Lubac, du conseil de rédaction de la revue Communio, du conseil de rédaction de la Nouvelle revue théologique. Au sein de la Conférence des évêques de France, Mgr de Moulins-Beaufort est Président de la Commission doctrinale.

L’installation de Mgr de Moulins-Beaufort aura lieu le dimanche 28 octobre 2018, à 16 h, en la cathédrale de Reims.


Abbaye de Landévennec : l’histoire des moines au fameux caramel au beurre salé

A

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’histoire de l’abbaye de Landévennec, en Bretagne, n’est pas de tout repos : incendie, pillage viking, révolution française… les moines n’ont pas été épargnés ! Cet été, Divine Box vous propose d’en apprendre un peu plus sur l’abbaye de Landévennec, qui réalise notamment son célèbre caramel au beurre salé !

Z

La Bretagne ça vous gagne ! 

L’abbaye de Landévennec a un passé millénaire ! Tout commence lorsque saint Guénolé, alors moine sur l’île Lavret en Bretagne, est envoyé avec onze compagnons fonder une abbaye. D’abord établis sur l’île de Tibidy, ils s’installent finalement à Landévennec en… 485 ! Ce n’est pourtant que bien plus tard, en 818, que Louis le Pieux (fils de Charlemagne) impose la règle de saint Benoît : la communauté, qui suivait alors les usages monastiques irlandais, devient officiellement bénédictine !

Au feu ! 

En 913, à peine cent ans après cette transition bénédictine, des vikings scandinaves pillent et détruisent l’abbaye, forçant les moines à s’exiler. Mais ces derniers ont gardé leur sang froid et ont eu le temps, juste avant de fuir, d’emporter les vieux manuscrits de l’abbaye et les reliques de saint Guénolé leur fondateur. Ensuite… sauve qui peut ! Ils trouvent alors refuge au nord de la France à Montreuil-sur-mer, et reviennent finalement à l’abbaye en 940. Tout est bien qui finit… pas trop mal !

BLes ruines témoignent encore de l’histoire mouvementée de l’abbaye – Divine Box

Tout est à refaire ! 

Car en rentrant à Landévennec, le constat est sans appel pour les moines : il faut tout reconstruire. Petit à petit, ils bâtissent une superbe abbaye au style roman, qui amorce une période faste pendant plusieurs siècles : les moines reçoivent de grandes donations et se retrouvent même à la tête d’un seigneurie. Rien que ça ! Cependant, le climat marin est rude, et l’eau qui s’infiltre dans les terres oblige les moines à reconstruire les bâtiments en superposant les fondations tous les deux siècles !

Dehors ! 

Ensuite, sans surprise, la Révolution met à mal l’abbaye de Landévennec… Les bâtiments sont vendus comme biens nationaux et les moines sont contraints à l’exil. Heureusement, un petit siècle plus tard, en 1875, l’abbaye reprend doucement vie grâce au Comte de Chalus qui rachète les ruines et y installe un jardin exotique. Tiens donc ! Et en parallèle, en 1878 et à quelques kilomètres de là, le nouveau monastère bénédictin de Kerbénéat (“chez Benoît”) prend vie, avec l’espoir de restaurer Landévennec…

Les moines, le retour ! 

Mais ce projet n’est malheureusement que de courte durée car entre leur exil (1903-1922) et la Seconde Guerre mondiale, les moines de Kerbénéat n’ont pas la vie simple… Plus tard, la communauté reprend du poil de la bête, et songe vite à s’installer à Landévennec : pour restaurer la mythique abbaye bretonne, mais aussi pour soulager les moines nombreux, un peu à l’étroit à Kerbénéat… Terrains rachetés en 1950, première pierre posée en 1953, transfert de tous les moines en 1958, et le tour est joué : Landévennec renaît !

C.jpgAujourd’hui, l’entrée de l’abbaye reste impressionnante – Divine Box

Départ pour Haïti ! 

En 1981, forte de cette renaissance, la communauté se porte bien et peut envoyer un groupe de moines fonder un monastère en Haïti. Aujourd’hui, le monastère “Morne Saint-Benoît” compte six moines, assure un soutien spirituel précieux à la population environnante, et possède même une petite imprimerie ! De quoi fournir du travail aux moines et gagner quelques revenus indispensables à la communauté. Elle est pas belle la vie ?

Et aujourd’hui ? 

La communauté de l’abbaye de Landévennec compte aujourd’hui dix-huit frères bénédictins qui continuent de suivre depuis le IXe siècle la règle de saint Benoît : « prie et travaille ». Le premier des sept offices quotidiens commence à 5h20 du matin et, entre les offices, les moines travaillent de leurs mains : fabrication de pâtes de fruits, confection de caramel au beurre salé, entretien du verger et même rédaction des “Chroniques de Landévennec”. Joli programme !

DLes incroyables pâtes de fruits de l’abbaye de Landévennec – Divine Box

Un musée à ciel ouvert ! 

L’histoire millénaire de l’abbaye de Landévennec a (évidemment) suscité une grande curiosité de la part des historiens et des archéologues. Des fouilles sur l’emplacement de l’ancienne abbaye ont été effectuées entre 1978 et 2002, et plus de cinquante mille objets ont été retrouvés sur le site ! Incroyable non ? Les moines, voulant partager ces trésors, ont ainsi ouvert un musée où, chaque année, une exposition temporaire retrace une époque de la vie de l’abbaye. Jetez-y donc un oeil si vous passez sur place !

Découvrez les produits de l’abbaye de Landévennec 

A l’abbaye de Landévennec, les moines bénédictins font d’incroyables produits, et sont notamment connus pour leurs pâtes de fruits et leur caramel au beurre salé. Tout est fait à la main de A à Z, dans les petits ateliers du monastère. Cliquez ici pour découvrir les produits de l’abbaye de Landévennec, ou bien jetez un oeil à la boutique monastique en ligne de Divine Box !


Au vide spirituel et culturel de notre société répond un «désir de transcendance».

Bel article du Figaro

"Partout en France, des lieux sacrés attirent les croyants. De Lourdes à Chartres, le «désir de transcendance» renaît.

Ce cœur de l'été est aussi le cœur de la foi catholique. La fête de l'Assomption, ce 15 août, célèbre dans l'Église catholique la Vierge Marie «élevée corps et âme à la gloire du Ciel et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l'univers», selon les termes du dogme défini par le pape Pie XII en 1950. Honorer la fin de vie terrestre de la Vierge Marie remonte aux premiers siècles du christianisme".


"La fête de l’Assomption n’est pas seulement une fête religieuse

Du père Michel Viot :

"La fête de l’Assomption, si l’on y réfléchit bien, n’est pas seulement une fête religieuse, c’est aussi, du moins pour les français une fête nationale. Le 10 février 1638, le roi Louis XIII plaçait son royaume sous la protection de la Vierge Marie, offrant à la Mère de Dieu sa couronne et son sceptre, en remerciement pour la grossesse de son épouse, attendue depuis 23 ans. La Vierge avait révélé à frère Fiacre, le 27 octobre 1637, qu’un fils serait accordé à la reine si elle accomplissait trois neuvaines. Celles-ci furent achevées le 5 décembre suivant. Et le 5 septembre 1738 naissait le futur Louis XIV, appelé aussi Dieudonné. Louis XIII avait donc prononcé son vœu dès les premiers signes de grossesse de la reine ; l’ordre d’organiser des processions le 15 août dans tout le royaume date de cette époque, alors que le dogme de l’Assomption n’était pas encore proclamé (il faudra attendre 1950). Cette piété populaire fut extrêmement forte, au point que plusieurs siècles plus tard, malgré la tourmente révolutionnaire, elle subsistait. Ainsi l’empereur Napoléon 1er décida-t’il en 1806 qu’on fêterait la Saint Napoléon le 15 août qui demeura fête nationale jusqu’en 1815. Elle le redevint en 1852 avec le second empire jusqu’en 1870. La troisième république supprima bien évidemment cette fête impériale ôtant au 15 août, du moins officiellement, son caractère de festivité nationale, mais attendit 1880 pour la remplacer par le 14 juillet ! Seulement, pour obtenir un consensus sur cette date, on laissa planer une ambiguïté sur l’année. En effet 1789 répugnait à beaucoup, y compris aux républicains conservateurs, car à cette époque, les hommes politiques avaient encore quelques connaissances historiques, aussi, Henri Martin fit il voter le Sénat pour le 14 juillet 1790, fête de la Fédération, union de tous les français autour de leur roi, marquée par la célébration d’une messe, certes un peu étrange, mais journée au cours de laquelle le sang français ne coula pas. Cela dit, l’ombre de la prise de la Bastille demeurait. Et il semble bien qu’elle se soit de plus en plus épaissie au cours du temps. C’est pourquoi, tenant compte des réalités historiques, et en particulier des événements de 1880 et de 1905, je propose qu’on rappelle bien que notre fête nationale ne célèbre pas l’horrible prise de la Bastille, triomphe combiné de la canaille et des comploteurs stipendiés par le duc d’Orléans, comme Camille Desmoulins et Choderlos de Laclos, mais la pacifique fête de la Fédération et que les catholiques de France se mobilisent avec ce qui leur reste encore de forces pour célébrer d’une manière plus grandiose qu’ils ne le font actuellement la Solennité de l’Assomption.

Car l’abrogation du 15 août comme fête nationale, pour des raisons politiques, ne doit pas faire oublier l’importante décision du Pape Pie XI du 2 mars 1922, année de son élection. Dans sa lettre « Galliam Ecclesiae filiam. » il écrivait : Nous déclarons et confirmons que la Vierge Marie Mère de Dieu, sous le titre de son Assomption dans le ciel, a été régulièrement choisie comme principale patronne de toute la France auprès de Dieu… ». Le Pape confirmait donc à sa manière la décision de deux chefs d’Etat français, d’époques et de caractères oh combien différents, mais tous deux sacrés, Louis XIII et Napoléon 1er, de donner à la Vierge Marie l’honneur suprême, après Dieu, dans le pays de France. Le Magistère de Pierre tirait en fait les conclusions des signes indéniables de l’amour de Marie pour notre pays. [...]"


17 août : Messe de requiem pour Monsieur l'abbé Chanut

Messe de requiem pour Monsieur l'abbé Christian-Philippe Chanut, prêtre catholique et grand aumônier de France, (né à Dieu Trinité le 17 Aout 2013 aux environ de 15H00).

Le Vendredi 17 août 2018 à 18h00, en la chapelle de la vierge Marie en l’église de l’Assomption de Notre-Dame de La Ferté-Alais (91590)


André Smits, RIP

Le père de notre amie Jeanne Smits, Andreas Maria Smits, a été rappelé à Dieu le 12 août,  à  l'âge de 99 ans en conservant intacts sa joie de vivre, son humour et son esprit combatif face aux folies du monde actuel. Optimiste de caractère, il n'en voyait pas moins l'avenir de la France, de l'Europe et d'un monde d'un œil inquiet.

Il a eu la grâce d'être lucide jusqu'au bout, et de recevoir deux jours avant sa mort l'extrême onction et tous les secours de l'Eglise. Ses obsèques seront célébrées le jeudi 16 août en l'église de Saint-Congard (56140) à 14 h 30, selon la forme traditionnelle.


La pensée de l'Église sur la femme

Homélie de Dom Courau, père abbé de Triors en cette fête de l'Assomption de Notre-Dame : 

+ Signum magnum, mulier.

À partir du mystère de la gloire de Notre Dame au ciel, nous voulons contempler celui de la Femme, grand signe aussi sur la terre. Pourtant Ève, victime de confusions diverses, porte souvent le rôle de l’accusée. Guerric d’Igny au XIIème s. s’en fait l’écho amer : On l’appelle “mère des vivants” ; en réalité, elle est plutôt meurtrière des vivants, mère de ceux qui vont mourir. Pour elle, engendrer n’est rien d’autre que de communiquer la mort (Assomption, Serm. 2). Il ose l’appeler ‘marâtre’ plutôt que ‘mère’, alors que d’autres à l’inverse vantent la mère comme la relation protégée malgré la chute. Ces outrances verbales obligent donc à regarder de près le mystère de la femme sur la terre comme au ciel. Dieu ne fait rien en vain ; en créant, il ne nous tend pas de piège.

Au début du siècle passé Charles Péguy aurait pu être tenté de le croire : sa conversion à la foi n’eût pas son prolongement sacramentel à cause du refus que lui imposait la femme qui partageait sa vie. Pourtant, derrière la femme-obstacle, il a respecté, patienté, allant à pied confier son souci à Notre Dame de Chartres peu avant sa mort, et de façon posthume, il fut exaucé. Il y a heureusement une foule de signes positifs en faveur de la femme sur la terre. Marie Goretti a fait des émules. Anne-Lorraine assassinée dans le RER il y a 10 ans avait écrit peu avant son désir du martyre pour la dignité féminine, Jeanne-Marie Kegelin est encore dans notre mémoire. Des chrétiennes irakiennes revenues à Qaraqosch après que Daech eût quitté la ville l’an dernier, veulent redonner la vie après la guerre : dans l’église vandalisée elles s’encouragent mutuellement selon leur vocation à refonder la vie sociale : Tout est difficile ici, dit l'organisateur, mais nous voulons reconstruire les femmes avant de reconstruire les maisons; car si nous reconstruisons les femmes, alors nous pouvons reconstruire les enfants, puis la famille, et après cela toute la communauté. Ces exemples héroïques donnent du crédit à la pensée de l’Église concernant la femme unie à l'homme dans le mariage.

Sa pensée est-elle préhistorique ou prophétique, a-t-on ironisé à propos des 50 ans d’Humanae Vitae (La Croix, 27 juillet 2018) ? Avec sa lucidité tranquille, le Cardinal Sarah vient de répondre dans sa conférence à Kergonan (4 août 2018). En voici quelques passages : Dieu lui-même a pris soin de nous révéler les voies du bonheur et du Bien pour le couple humain... Accueillir 'Humanæ Vitæ' n’est pas d’abord une question de soumission et d’obéissance au Pape, mais d’écoute et d’accueil de la Parole de Dieu, de la bienveillante révélation de Dieu sur ce que nous sommes et sur ce que nous avons à faire pour correspondre à son amour. L’enjeu est en fait celui de notre vie théologale, de notre vie de relation avec Dieu... Annoncer la bonne nouvelle de l’Évangile sur la sexualité et le mariage, c’est ouvrir aux couples la voie d’une vie heureuse et sainte ! C’est notre devoir de pères, de guides, de pasteurs ! Bien entendu, plus nous prêcherons avec force la vérité, plus nous saurons accompagner les personnes avec 'patience et bonté'. On le voit bien l'enjeu est à la hauteur de la crise qui étreint notre société au-delà de ses faux débats.

L'encyclique de 1968 répond au désarroi contemporain sur la sexualité qui n’a fait que s’accentuer depuis : l’actualité en la matière ressemble à d’impuissants soins palliatifs face à des affectivités déconnectées du réel. Seul contre presque tous, Paul VI voyait venir ces désastres, il fut réellement prophétique, comme l’ont dit ses successeurs. L’intuition profonde se ramène à cette notion toute simple de chercher dans le mariage à marcher au pas de Dieu, tandis que l’athéisme feutré agresse l’intimité des personnes. De plus en plus, il fait du plaisir sans sagesse une drogue qui asservit, tel un nœud coulant. Et c’est le piège. Ne regarde pas le vin, prévient le Proverbe du Sage (Prov. 23,31-35) : comme il est vermeil; comme il brille dans la coupe, comme il coule suavement. Mais il finit par mordre comme un serpent, et par piquer comme une vipère. Tes yeux percevront des choses étranges, et ton cœur s’exprimera de travers. Tu seras comme un homme couché en haute mer, ou couché au sommet d'un mât. On m'a battu, et je n'ai point de mal ! On m'a rossé et je n’ai rien senti ! Et à mon réveil j’en redemanderai encore ! Quel contraste avec l’harmonie conjugale et la paix qu’elle rayonne : les époux s’aiment dans la durée sans chercher à échapper au rythme périodique ; l’homme considère le cycle féminin comme une richesse, heureux de s’y adapter et de se mettre à son école (Cf. G. Vialla, Billings F, recevoir le féminin).

Oui, il y a un joug, Jésus le dit et ajoute aussitôt qu’il est doux et léger (Mt. 11,30). Humanae Vitae cite le verset et insiste sur cette douceur (HN 25) : les époux qui entrent ainsi dans le beau projet de Dieu rendent visibles aux hommes la sainteté et la douceur de la loi qui unit leur amour mutuel. Coopérer ainsi à l'amour de Dieu auteur de la vie humaine sème la paix. Paul VI évoque bien sûr le prix à payer, l’effort moral, cet heureux piment de la vie. Il le confie au réalisme de la vie théologale et liturgique, spécialement au beau duo sacramentel que forment ensemble la Réconciliation et l’Eucharistie (Cf. HN 25 & 29).


Messe selon la forme extraordinaire à l'Ile d'Yeu

Comme chaque année, en communion et en accord avec Monseigneur Rézeau, curé de l’ile d'Yeu, l’abbé Régis de Saint Rémy, de l’Institut du Bon Pasteur, célèbre chaque dimanche au mois d’août, une messe selon la forme extraordinaire, à 10 heures 30, à la chapelle Notre Dame de la Paix, rue Saint Hilaire, à l’ile d’Yeu.


Élection du nouveau conseil et du nouveau modérateur de la Communauté de l'Emmanuel

Communiqué de la Communauté :

MailDu dimanche 22 juillet au vendredi 27 juillet, le collège de 157 membres de la Communauté de l’Emmanuel s’est réuni à Notre-Dame de l’Ouÿe (91) pour 6 jours de prière, d’échanges, de discernement et d’élection. Ces membres étaient chargés d’élire pour 5 ans un nouveau Conseil International de la Communauté de l’Emmanuel et un nouveau Modérateur Général.
 
En attente de confirmation par le dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, Michel-Bernard de Vregille a été élu aujourd’hui même modérateur général de la Communauté de l’Emmanuel.
 
Michel-Bernard de Vregille est marié à Catherine. Âgé de 57 ans et père de 6 enfants, il réside à L’Ile-Bouchard depuis 20 ans (département Indre-et-Loire). Après 13 ans dans la grande distribution et 18 ans dans la logistique, il était depuis 4 ans responsable de la Communauté de l’Emmanuel pour la France.
 
Les 15 membres élus du Conseil International sont : Laurent Albisetti (marié, Canada), Nestor Attomatoun (prêtre, Bénin), Marc Benoit (marié, France), José-Mario Brasiliense (marié, Brésil), Faustine Carron (mariée, France), Jean-Régis Catta (marié, France), Marie-Pierre Dabadie (célibataire, France), Martin Fenkart (marié, Autriche), Pierre-Yves Gomez (laïc consacré dans le célibat, France), Pavel Kalcik (marié, République Tchèque), Albert Kayigumire (marié, Rwanda), Jocelyn Martin (laïque consacrée dans le célibat, Philippines), Otto Neubauer (marié, Autriche), Gabriel Priou (prêtre, France), Myriam Terlinden (mariée, Belgique).
 
Cette semaine fut un moment intense de prière et de partage. Nous rendons grâce à Dieu pour cette élection qui s’est déroulée selon les nouveaux statuts de l’Association de Fidèles de la Communauté de l’Emmanuel, approuvés par le Saint Siège en 2017 à la suite de la création de l’Association Cléricale de la Communauté de l’Emmanuel. Le nouveau conseil et le nouveau modérateur se remettent à la prière de tous les amis de la Communauté de l’Emmanuel.