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L'Afghanistan a été consacré au Cœur immaculé de Marie

Lu sur le blog d'Yves Daoudal :

WP_20170921_16_30_14_Pro 1"Vendredi 13 octobre, jour du 100e anniversaire de la dernière apparition de Fatima, l’Afghanistan a été consacré au Cœur immaculé de Marie, à Kaboul, par le P. Giovanni Scalese.

Il y a une seule église catholique en Afghanistan, c’est la chapelle de l’ambassade d’Italie. Le P. Scalese est le « supérieur » de la « mission sui juris » d’Afghanistan, érigée en 2002 (il est supérieur de lui-même et de quelques religieuses). Il s’agit bien du même Père Scalese dont les billets sur son blog ne sont pas tendres pour François, c’est le moins qu’on puisse dire (voir les nombreuses traductions sur Benoît et moi). C’est sans doute pourquoi François l’a envoyé en Afghanistan, dans une chapelle invisible d'un pays où il n'y a aucun catholique autochtone. Mais il réussit quand même à faire parler de lui…

La consécration de l'Afghanistan « cœur de l'Asie martyre » au Cœur immaculé de Marie a eu lieu à 18h locales après le rosaire et la messe. Il y avait là notamment l’aumônier catholique de la base de l’OTAN (un dominicain tchèque) et quelques militaires, le premier conseiller de l’ambassade d’Italie, les sœurs de la mission, et quelques fidèles venus des ambassades et autres institutions internationales."


Afghanistan 2017, comment en est-on arrivé là ?

De William Kergroach :

Carte-afghanistanL'histoire politique de l'Afghanistan est violente, douze dirigeants ont été déposés, renversés ou assassinés depuis 1900. Dans la dernière période, le président Hafizullah Amin, qui souhaitait s'affranchir de la tutelle de Moscou, fut tué par des commandos soviétiques, avant que l'URSS n'envahisse militairement le pays en 1979. Puis, ce furent les talibans qui prirent Kaboul, en 1996, et assassinèrent l'ex-président Mohammed Nadjibullah, pourtant réfugié dans un bâtiment de l'ONU. Le 9 septembre 2001, Ahmed Shah Massoud dit « le Lion du Panchir », chef de l'alliance du nord, fut assassiné. On peut également évoquer l'assassinat, sans témoins, de Ben Laden et imaginer que la chute du pouvoir taliban, au cours de l'opération militaire internationale de 2001, ne fut probablement pas un grand moment de l'histoire de l'humanité.

La République démocratique d'Afghanistan a duré de 1978 à 1992. Le pays est alors dirigé par un gouvernement pro-soviétique, après une « révolution » suscitée par les services soviétiques. Face aux États-Unis qui soutiennent le Pakistan, l’URSS, en soutenant l'Afghanistan, et ses revendications sur les régions pachtounes du Pakistan, espère ainsi obtenir un accès à la mer d'Arabie. L’Iran de Khomeiny s'oppose aux manœuvres de l’Union soviétique en déclenchant des émeutes dans la ville d’Hérat, contre le régime communiste de Kaboul. Le 25 décembre 1979, l’Armée rouge entre en Afghanistan pour consolider son avantage.

Le gouvernement pro-communiste de Kaboul entreprend de faire évoluer la société afghane : les mariages forcés sont interdits, comme le mariage des fillettes. Les femmes sont invitées à abandonner le voile, à circuler librement et conduire. En 1988, les femmes représentaient 40 % des médecins et 60% des enseignants à l'Université de Kaboul. Le gouvernement s'est également efforcé de réduire l'analphabétisme, de redistribuer les terres aux paysans pauvres. Mais les réformes se sont heurtées au poids des traditions. Les musulmans afghans ne veulent pas de ces idées étrangères sur leur territoire. Des islamistes viennent du Maghreb, de la péninsule arabique, d'Égypte, du Levant voire d'Europe, via le Pakistan pour faire le djihad. C'est l'« Alliance islamique » qu'utilise Washington pour contrer Moscou. les États-Unis, via l'opération Cyclone de la CIA, dépensent 3,3 milliards de dollars, autant que l'Arabie saoudite et les Émirats du Golfe, pour aider les moudjahidines les plus fanatiques, ceux de Hekmatyar et d'Oussama ben Laden. Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller pour la sécurité de Jimmy Carter, a soigneusement préparé le « piège afghan », pour y attirer Moscou. 

Mikhaïl Gorbatchev comprend rapidement dans quel bourbier l'URSS s'est engagée. Il voudrait bien quitter l'Afghanistan sans ternir l'image de l'armée soviétique. Mais 80 % du pays est aux mains des moudjahidines qui, depuis 1986, sont équipés de missiles sol-air américains Stinger qui font perdre le contrôle du ciel aux Soviétiques. L'armée gouvernementale afghane, forte de 302 000 hommes en 1986, est bien équipée, mais, chaque année, 32 000 soldats en désertent les rangs. À partir de janvier 1987, les Soviétiques reçoivent l'ordre de rester à l'abri de leurs casernes. Le 15 février 1989, les troupes soviétiques repartent. Le régime communiste afghan, qui ne s'est maintenu que grâce à l'appui des troupes d'occupation soviétiques, tombe quelques années après cet abandon, en 1992. Moscou, alors en pleine perestroïka, a renoncé à faire naviguer sa flotte en mer d'Arabie. 

Commence alors la guerre civile, de 1992 à 1996, dans un pays livré aux seigneurs de la guerre. Le 28 juin, Burhanuddin Rabbani, musulman modéré du Jamiat-e-Islami, est nommé président intérimaire, puis élu chef du gouvernement en décembre. Les affrontements continuent, dans le pays, entre les Talibans, les forces du gouvernement dirigées par le commandant Massoud et les moudjahiddins du fanatique Hekmatyar, et de son parti Hezb-e-Islami.

Le Pakistan a d'abord tenté d'installer Gulbuddin Hekmatyar au pouvoir. Mais Hekmatyar veut le pouvoir pour lui seul. Le Pakistan se tourne vers les Talibans. L'Iran chiite, de son côté, soutient les Hazaras chiites du Hezb-e Wahdat d'Abdul Ali Mazari tandis que l'Arabie Saoudite  finance les Pachtounes sunnites du Ittihad-e Islami d'Abdul Razul Sayyaf. Le président ouzbek, Islom Karimov, aimerait se ménager une zone de sécurité dans le nord du pays. Il soutient la Djoumbesh, de l'ancien général communiste, Abdul Rachid Dostom à ses frontières.

Partant de Kandahr en 1994, soutenus par l’armée pakistanaise, les Talibans conquièrent peu à peu les différentes provinces du pays, sauf le réduit tadjik du commandant Massoud, au nord-est. Ils instaurent une dictature fondamentaliste, après avoir pris Kaboul, le 27 septembre 1996. Le mollah Omar, chef charismatique du mouvement et « Commandeur des Croyants », dirige le pays, sans aucun titre politique ou constitutionnel. Il accorde l'hospitalité, durant l’été 1996, à Oussama Ben Laden qui a quitté le Soudan. Le mouvement Taliban (en persan : "étudiants") veut mettre fin à l'anarchie de la guerre civile et restaurer la société islamique afghane traditionnelle. Islamabad soutient officieusement le régime, espérant sécuriser les routes commerciales menant à l'Asie centrale et mettre en place un gouvernement stable qui incitera les trois millions d'Afghans, réfugiés depuis quinze ans au Pakistan, à retourner chez eux.

La population afghane, elle-même, est d'abord favorable à l'arrivée des Talibans qui met fin au banditisme sur les routes et permet de nouveau l'exercice du commerce. Mais les Talibans appliquent la charia, loi islamique très stricte, pour instaurer l'État islamique « le plus pur ». Les femmes n'ont plus le droit à l'éducation, et les exécutions sommaires sont courantes. Les communistes afghans sont systématiquement exécutés et les voleurs punis par amputation de leurs membres. En raison du traitement réservé à la minorité chiite, les relations entre l'Émirat et l'Iran se détériorent, les Iraniens soutiennent l'Alliance du Nord. En 1998, les Talibans s'emparent du consulat iranien de Mazari Sharif et exécutent le personnel diplomatique. Téhéran s'apprête à attaquer militairement l'Afghanistan, mais l'ONU et les États-Unis l'en empêchent. Seule, dans la province de Badakhchan (nord-est), les différentes factions de « l'Alliance du Nord », sous la direction générale du commandant tadjik Massoud, se sont soustrait à la férule des Talibans. Les ethnies non-pachtounes et les opposants aux fondamentalistes y trouvent un régime plus modéré. Le 9 septembre 2001, Massoud est assassiné, lors d’un attentat suicide déguisé en une fausse interview, par des pseudo-journalistes. Deux jours plus tard, les attentats du 11 septembre aux États-Unis, attribués à Ben Laden, provoquent l'intervention américaine en Afghanistan. Le Pakistan, l'Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis reconnaissent, bien évidemment, le gouvernement taliban qu'ils ont contribué à créer. Le Turkménistan entretient également des relations diplomatiques avec Kaboul. Mais le reste de la communauté internationale ne reconnaît pas le régime taliban. Les occidentaux reprochent aux Talibans d'avoir assassiné l'ancien président afghan, Mohammed Nadjibullah, en violation du droit international, à l'intérieur même d'un bâtiment de l'ONU, lors de la chute de Kaboul en 1992 ; les Russes, les Indiens et les Chinois reprochent aux fondamentalistes afghans de soutenir les islamistes de Tchétchénie (République tchétchène d'Itchkérie), du Jammu-et-Cachemire et du Xinjiang. Depuis l'invasion américaine de l'Afghanistan en 2001, les sanctions furent appliquées à des individus et des organisations partout dans le monde, ciblant aussi d'anciens membres du gouvernement talibans. Il est intéressant de remarquer que le président afghan Hamid Karzai interviendra auprès des Nations Unies pour que l'on amnistie cinq notables pachtounes, anciens responsables talibans. L'Afghanistan, hier comme aujourd'hui, reste très attaché au système des alliances... et des revers d'alliance.

La communauté internationale s'était indignée que le régime taliban protège Oussama ben Laden et les combattants d'Al-Qaïda. Après les attentats du 11 septembre 2001, dans lesquels Ben Laden était mis en cause, la situation n'était plus tenable. Le mollah Omar n'a probablement pas compris la dimension internationale de l'événement. Il y perdit le pouvoir. Washington attaque l'Afghanistan et renverse le régime taliban. Les Talibans ont bien compris la leçon. Aujourd'hui, ils s'emploient, à rassurer les uns et les autres.

Washington a bien mis en place un gouvernement à son goût à Kaboul. Depuis le 11 août 2003, l’OTAN a pris le commandement de la Force internationale d’assistance et de sécurité (FIAS), dans laquelle ont été entraînés, plus ou moins enthousiastes, 37 pays alliés. Depuis avril 2009, l’armée pakistanaise prétend lutter contre les talibans, mais refuse de s’attaquer aux talibans afghans basés au Waziristan du Nord. L'Afghanistan est, depuis 2004, une « République islamique » de type présidentiel. Le gouvernement est, aujourd'hui dirigé par le président Ashraf Ghani. Il a succédé à Hamid Karzai, en 2014 à la suite d'élections contestées par le candidat battu, Abdullah Abdullah. Le régime pro-occidental de Kaboul ne se maintient, tout comme le gouvernement communiste dans les années 80, que parce qu'il est soutenu par des armées étrangères ; et le pays ne veut pas plus de la tutelle américaine que de celle des prédécesseurs soviétiques, britanniques ou perses.

En réalité, l'insurrection est permanente, partout règnent les seigneurs de la guerre et les Talibans reprennent, irrémédiablement, le contrôle du pays. Les Américains et le gouvernement d'Ashraf Ghani en sont conscients et s'efforcent de trouver des moyens d'y faire obstacle. C'est peut-être la raison pour laquelle ils sont allé chercher Gulbuddin Hekmatyar, et l'ont fait revenir à Kaboul, le jeudi 4 mai 2017. Quel meilleur obstacle aux fondamentalistes musulmans que le fanatique « boucher de Kaboul » ?


Vous avez une définition du viol, et nous en avons une autre, dans l’Islam !

Un-elu-afghan-menace-une-journaliste-de-lui-couper-le-nezCet échange entre une journaliste du site "Vice" et un député afghan devrait faire réfléchir ceux qui pensent que l'islam est compatible avec les valeurs occidentales :

"Le député de la province du Herat (Ouest) Nazir Ahmad Hanafi, a indirectement menacé une journaliste qui l’interrogeait sur des sujets «qui fâchent». Voici ce qu’il s’est passé. Isobel Yeung, qui travaille pour le site d'information Vice, lui demande : «Si un mari viole sa femme, s'agit-il de violence conjugale? A votre avis, est-ce que l’homme doit être puni pour ça ? est-ce que la femme doit être punie pour ça?» «Qu’entendez-vous par viol ?», répond son interlocuteur, également enseignant en religion islamique dans plusieurs universités et écoles coraniques. «S’il force sa femme à avoir un rapport sexuel», précise-t-elle, ajoutant «je pense que nous savons tous deux ce qu’est un viol».

«Vous avez une définition du viol, et nous en avons une autre, dans l’Islam», a-t-il alors déclaré, visiblement irrité par son intervieweuse. «Pensez-vous que les femmes devraient être autorisées….» - «je pense que vous devriez arrêter ça maintenant», lui a-t-il coupé la parole. Et de murmurer, se retournant vers les hommes assis à ses côtés : «Peut-être que je devrais vous donner à un homme afghan qui vous coupera le nez.»"

Petite précision pour ceux qui n'auraient pas suivi l'actualité récente de l'Afghanistan : le pays n'est tombé ni dans les mains des talibans ni dans celles de l'Etat islamique. Alors de quel islam parle-t-on ?


Par erreur, la CIA a financé al-Qaïda en 2010

L'histoire étrange (article de l'Obs à lire ici) d'une "erreur" dont les conséquences doivent être lourdes en pertes humaines :

"L'erreur est magistrale. Par inadvertance, la CIA a payé à al-Qaïda une partie de la rançon d'un diplomate libéré en 2010, révèle le "New York Times" samedi 14 mars.

La faute de l'Afghanistan qui a utilisé environ un million de dollars d'un fonds financé par l'agence de renseignement américaine. 

Le "New York Times" précise que ce sont des lettres entre Ben Laden et l'administrateur d'al-Qaïda, Atiyah Abd al-Rahman, qui ont révélé cette affaire."[...]


Leader Vocal rend hommage à Werner Groenewald, assassiné par les Talibans

Un message du groupe "Leader Vocal", que nous avions eu déjà l'occasion de vous présenter ici :
"François l'un des membres [du groupe Leader Vocal - NDMB] avait à coeur de rendre hommage à Werner Groenewald et sa famille, prise pour cible par des Talibans en Afghanistan.
Cette vidéo, dont il n'y a eu quasi aucun impact médiatique en francophonie, dénonce l'injustice que vivent les chrétiens en Afghanistan."
 

Panorama des 30 pays les plus christianophobes 2/2

L'Aide à l'Eglise en détresse (AED) dresse le tableau de la situation des chrétiens entre 2011 et 2013 dans les 30 pays les plus christianophobes. En voici une traduction (le rapport étant rédigé en anglais) :

Les pays où les persécutions ou l'oppression contre les chrétiens sont extrêmes :

  • Erythrée : forte dégradation. Persécution reforcée début 2013 avec l'arrestation d'au moins 191 chrétiens. Entre 2 000 et 3 000 chrétiens continuent de subir torture ou mauvais traitements en prison.
  • Afghanistan : forte dégradation. La seule église officielle encore debout a été détruite en mars 2010. Les personnes engagées dans des associations humanitaires chrétiennes ont été expulsées pour prosélytisme.
  • Vietnam : forte dégradation. Le décret 92, prenant effet le 1er janvier 2013, a étendu le contrôle du gouvernement dans un pays déjà très restrictif sur le plan de la liberté religieuse.
  • Pakistan : dégradation. Des chrétiens tués et des maisons détruites à la suite d'accusations de blasphème. Les femmes issues des minorités religieuses subissent davantage de harcèlements sexuels ou d'autres abus.
  • Chine : dégradation. Le gouvernement contrôle étroitement les activités religieuses : les prêtres "officiels" qui défient l'Etat sont punis, les communautés non reconnues font l'objet de descentes de police.
  • Maldives : dégradation. En vertu de la Constitution, les non-musulmans sont privés de citoyenneté et les lois doivent être islamo-compatibles. Appels à l'application complète de la charia.
  • Corée du Nord : situation inchangée. Officiellement athée, l'Etat fait exécuter les personnes surprises en train de prier. Les prisonniers religieux subissent la torture et les pires abus.
  • Arabie saoudite : situation inchangée. Le pays reste en tête de ceux qui bafouent le plus la liberté religieuse - par exemple, une simple réunion de prière chez soi justifie une descente de police.

Persécutions ou oppression élevées, voire extrêmes :

  • Syrie : forte dégradation. Les chrétiens ont été menacés, chassés de leurs maisons et parfois tués à cause de leur foi. Des évêques et des prêtres kidnappés, certains toujours portés disparus.
  • Egypte : forte dégradation. Exode d'au moins 200 000 chrétiens depuis février 2011. Rapts de jeunes filles, assauts, meurtres de chrétiens à cause de leur foi, destructions et fermetures d'églises.
  • Iran : forte dégradation. Augmentation des arrestations, tortures, séquestrations de croyants, mais également des raids contre les églises et des confiscations de bibles.
  • Nigeria : forte dégration. Augmentation des attaques contre les édifices religieux et les maisons des chrétiens. Depuis 2007, plus de 700 églises ont été attaquées, la plupart par des islamistes voulant imposer la charia.
  • Irak : légère amélioration. L'exode des chrétiens continue avec les attaques contre les personnes et les édifices. Mais les attaques de grande échelle qui ont marqué la période 2009-10 se sont réduites.

Lire la suite "Panorama des 30 pays les plus christianophobes 2/2" »


Les chrétiens de plus en plus persécutés dans le monde 1/2

L'Aide a l'Eglise en détresse examine chaque année la situation des chrétiens dans les 30 pays les plus christianophobes. Les conclusions du rapport 2013 (en anglais), qui porte sur les 30 derniers mois, font froid dans le dos :

"Selon John Pontifex, directeur de l’Information du bureau britannique de l’AED, « la principale conclusion du rapport est que dans les deux-tiers des pays où la persécution des chrétiens est la plus sévère, les problèmes ont sans doute encore empiré. En fait, dans certaines régions – notamment au Proche-Orient – la survie même de l’Église est maintenant en jeu. »

Pour les chrétiens, le soi-disant « printemps arabe » est devenu dans de nombreux cas ce que le rapport appelle un « hiver chrétien ». (...) Le rapport décrit l’exode comme atteignant des « proportions presque bibliques ».

Selon les informations présentées dans ce rapport, l’influence des groupes islamistes fondamentalistes a considérablement augmenté au cours des trente derniers mois. Ils représentent peut-être la plus grande menace à l’encontre de la liberté religieuse dans le monde aujourd’hui. Leur objectif est l’élimination, ou au moins l’assujettissement des chrétiens.

Dans les pays communistes aussi, les efforts visant à exercer un contrôle sur les populations chrétiennes ont augmenté. Toutefois, dans ces pays les chrétiens tendent à être persécutés avant tout en raison de leurs contacts avec des dissidents et avec l’Occident et non pas uniquement en raison de leur foi. (...)

Comme l’explique John Pontifex, « (...) le rapport « Persécutés et oubliés ? » soulève de profondes interrogations quant à l’engagement de la communauté internationale à se dresser en faveur de la liberté religieuse. »"


La preuve qui accable Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier

Les deux journalistes, qui avaient été retenus en otage en Afghanistan, avaient affirmé qu'ils n'avaient pas été prévenus par l'Armée française qu'ils se dirigeaient vers une région dangereuse.

Un rapport vient infirmer leurs déclarations. Ces journalistes seraient-ils des menteurs ?


Hervé Guesquière condamné pour diffamation

Lu sur  OJIM :

"Enfin, la justice les condamne ; mais seulement à du sursis et que pour diffamation! Qui les jugera pour leur criminel aveuglement idéologique ? Car les soldats français les avaient prévenus de ne pas partir ce jour là et dans la direction où ils furent capturés ; car d'autres soldats ont donné leur vie pour libérer de tels tartuffes, car l'argent des Français a été gaspillés par millions pour les retrouver ( plus de 10 millions selon le CEMA de l'époque ) .

On force bien les bennets qui se perdent en montagne, par inconscience, à payer les frais des recherches, alors pourquoi pas eux, pourquoi pas leur journal financés par nos impôts ? Les journalistes ne sont pas une caste au dessus des autres citoyens que je sache !"


Un soldat français meurt en Afghanistan, RIP

Un soldat français a été retrouvé mort le 5 août dans la zone militaire française sur l'aéroport de Kaboul, en Afghanistan, a indiqué aujourd'hui à Paris l'état-major des armées. Une enquête, confiée dans un premier temps à la gendarmerie sur place, est en cours pour déterminer les causes du décès, qui "n'est pas la conséquence d'une attaque ou d'une mort au combat".

Le ministère de la Défense n'a pas annoncé le décès du militaire au moment des faits en raison de l'enquête.

Ce militaire âgé de 39 ans, Gwénaël Thomas, serait mort par balle, ce que l'état-major n'a pas confirmé. Il s'agit d'un sous-officier de l'armée de l'air. Le militaire aurait notamment servi précédemment au Mali, en Côte d'Ivoire et au Liban.

Son décès porte à 89 le nombre de soldats français morts en Afghanistan tués au combat, accidentellement, par suicide ou de mort naturelle depuis le début de la présence française au sein de la force multinationale dans ce pays, fin 2001.

Add : pour JD Merchet, il s'agit d'un suicide.


Crêpe retournée

Lu sur le blog d'Authueil :

"La marque de produits laitiers "paysan breton" vient de balancer que le ministre de la Défense passerait le réveillon avec les soldats en Afghanistan. Il s'agit d'une information ultra-secrète, car elle peut permettre à des terroristes bien informés (malheureusement, ils le sont souvent) de préparer une "surprise" pour le ministre en question sous forme d'attaques ou d'attentats. En plus, comme nos troupes sont très localisées en Afghanistan, on peut assez facilement, en "ciblant" deux ou trois lieux, avoir une chance de tomber sur le ministre de la Défense.

Cette gaffe révèle un comportement absolument sidérant de la part d'un ministre socialiste, qui confine à l'amateurisme, à l'irresponsabilité, et à l'instrumentalisation de ses fonctions pour sa comm' personnelle. Si cet info a été révélée par l'entreprise, c'est qu'elle participait à une opération de communication publicitaire. Elle devait fournir 8000 crêpes pour les soldats français, afin d'agrémenter leur réveillon. Sympa comme initiative, mais plus de faire plaisir aux soldats français, elle sert à faire parler dans les médias. Elle est donc au bénéfice de l'entreprise, et du livreur, le ministre, ce qui lui permet de médiatiser davantage ce que est devenu un rituel, la visite de réveillon du ministre aux soldats. [...]


Peine de mort pour l'assassin des soldats français

Lu ici :

"Le militaire afghan qui avait tué 4 soldats français (un 5e, le capitaine Christophe Schnetterle, était mort de ses blessures quelques jours plus tard) le 20 janvier, a été condamné à mort, selon un communiqué du ministère afghan de la Défense. Agé de 21 ans, le sous-lieutenant Abdul Saboor avait tué par balles le brigadier-chef Geoffrey Baumela, l'adjudant-chef Fabien Willm, l'adjudant-chef Denis Estin et le sergent-chef Svilen Simeonov. Une quinzaine de soldats français de l'OMLT basée dans la FOB Gwan avaient été blessés lors de cette fusillade."


Les talibans, contents des décisions de Hollande

De Secret Défense :

"Les talibans ont appelé aujourd'hui les pays membres de l'Otan à se désolidariser de la position américaine et à suivre l'exemple français, rapportent les agences de presse. La décision du chef de l'Etat français est "basée sur des réalités et reflète l'opinion de sa nation", affirment-ils dans un communiqué paru sur Voice of Jihad, que l'on peut lire intégralement en cliquant ici. "Nous appelons tous les autres pays membres de l'Otan à éviter de travailler pour les intérêts politiques des responsables américains et à écouter les appels de leur peuple en retirant immédiatement toutes leurs troupes d'Afghanistan", poursuivent-ils".


Afghanistan : les Français visés par les attaques se sont défendus

De Secret Défense :

"Les attaques spectaculaires menées dimanche par les insurgés afghans au coeur de Kaboul (17 heures de combat, 45 morts dont 36 assaillants) ont également concerné les militaires français. Le camp de Warehouse a été attaqué dimanche dans l'après-midi et la compagnie de protection du camp, armé par le 1er Régiment d'Infanterie, a risposté. Côté français, aucun blessé n'est à signaler.
Les insurgés s'en sont pris à Warehouse à la fois par des tirs indirects (roquettes Chicom) et des tirs directs à l'arme individuelle. Les échanges de tirs ont duré plus de deux heures. Les militaires du camp ont riposté depuis les miradors et les postes de combat. Ils ont assuré la défense du périmètre, sans en sortir. Ce sont les forces de sécurité afghanes (armée et police) qui sont allés au contact".


Afghanistan : les talibans font couler le sang

Hier :

"Les talibans pakistanais ont revendiqué cette opération spectaculaire. Elle intervient après une courte période d'accalmie sur le front des attentats au Pakistan.

En libérant, dans la nuit de samedi à dimanche, quelque 400 prisonniers, les talibans pakistanais viennent de mettre un terme à ce qui ressemblait presque à une trêve. Un acte spectaculaire qui ne manquera pas de plonger une fois encore dans l'embarras les forces de sécurité pakistanaises, voire le gouvernement d'Islamabad".

Aujourd'hui :

"Plusieurs ambassades et bâtiments officiels ont été la cible d'attentats dimanche à Kaboul. En tout, six attaques coordonnées revendiquées par les talibans ont ébranlé le pays".


Afghanistan : un militaire décède des suites de ses blessures

Lu sur Secret Défense :

"Un cinquième militaire français vient de mourir, à l'opital du Val de Grâce, des suites de ses blessures, après l'attaque, le 20 janvier dernier, des soldats français par un militaire de l'Armée nationale afghane sur la base (FOB) de Gwan. Il s'agit du capitaine Christophe Schnetterle, 45 ans, du 93ème Régiment d'artillerie de montagne de Varces. C'et le 83ème militaire français mort en Afghanistan. [...] Ce décès vient s'ajouter à celui de trois artilleurs du 93 et d'un légionnaire du 2ème REG, assassinés ce jour-là, alors qu'ils rentraient d'une séance de sport, par un soldat d'une armée qu'ils étaient venu aider."

RIP


Vers une "judiciarisation" du métier de soldat ?

Finalement, un juge d'instruction va ouvrir une enquête pour homicide involontaire suite à l'embuscade d'Uzbeen en Afghanistan qui avait coûté la vie à dix militaires français en août 2008.

L'avocat des deux familles à l'origine de la procédure, Gilbert Collard, qui avait également défendu la famille d'un pilote tué accidentellement aux commandes de son Mirage F1, a déclaré :

"C'est une réaction de soulagement parce que, par l'intermédiaire du procureur, l'Etat a tout fait pour que cette instruction ne soit pas ouverte. Il aura fallu se battre mais on va enfin savoir comment ces jeunes soldats sont morts, comment ils ont été sacrifiés. On n'a jamais dit qu'un militaire, quand il endossait un uniforme, n'endossait pas sa mort possible. En revanche on a toujours dit qu'on n'avait pas le droit d'envoyer des soldats à la mort sans leur donner les moyens de se défendre, sans leur donner les moyens d'échapper à un guet apens construit par la négligence, par le laxisme de la hiérarchie."

Du côté des réactions politiques, on notera avec attention la déclaration de député (UMP) du Rhône Christophe Guilloteau :

"J'ai fait partie des cinq députés qui sont partis pour l'Afghanistan, après Uzbeen. Nous avons rencontrés les frères d'armes des blessés et des morts, leurs chefs, et les explications nous ont paru plausibles (...)
L'information d'aujourd'hui me surprend beaucoup. L'engagement militaire ne peut pas se limiter au défilé du 14 juillet, et on sait que cet engagement expose à des risques. Mais ce qui me gêne est que l'enquête sera forcément difficile à mener : une reconstitution est impossible, on ne va pas demander aux insurgés de refaire les gestes de cette journée. Et une enquête de ce type ne peut être menée depuis un bureau, à Paris, à seulement entendre des communications radio de l'époque, ou quelques militaires, dont la plupart ont d'ailleurs quitté l'armée depuis. Le traitement de la justice ne sera donc pas équitable."

Lors des voeux du ministère de la défense, l'amiral Edouard Guillaud avait appellé à la vigilance quant à ce qu'on appelle "la judiciarisation" :

L-amiral-guillaud-presente-les-vaeux-des-armees-au-ministre-de-la-defense_article_demi_colonne"(...) La judiciarisation, qu’elle soit nationale ou internationale. Quand elle est excessive ou mal comprise, elle met en péril  notre efficacité opérationnelle. L’esprit de décision des chefs militaires ne doit pas être inhibé par la prise de risque inhérente au métier des armes. Un soldat qui meurt au combat n’est pas une victime : c’est d’abord un homme ou une femme qui va au bout de son engagement".

On pourra lire également les propos du général Christian Baptiste, alors porte-parole du ministère de la Défense :

Article_photo_1220877626261-1-0"Il faut savoir que nos soldats, là-bas, ne font pas la guerre, mais ils rencontrent, de temps à autre, des épisodes de guerre extrêmement violents (...) il n’y a jamais eu d’immunité judicaire pour le soldat au combat, mais (...) se pose la question de savoir si le fait de soumettre à l’appréciation d’un juge les techniques et l’art militaire n’induit pas un risque très fort d’inhiber et de désincarner nos forces. Un risque de paralyser nos jeunes chefs au combat, ce qui rendrait le combat encore plus difficile. Parce que si à chaque fois que vous donnez un ordre, vous vous dites : ’Dans dix mois, douze mois, cela va passer au tamis d’un juge qui va essayer de juger mon appréciation de la situation’, cela amène de la paralysie et cela pourra, au final, rendre le combat plus dangereux"."


"Il n’y a pas de guerre intelligente, pas plus qu’il n’y a de belles et bonnes guerres"

Mgr Ravel, évêque aux armée, est intérrogé par Famille Chrétienne sur l'engagement français en Afghanistan. Extraits :

L-eveque-aux-armees-avec-les-militaires-sur-la-fob-de-tagab-1" (...) En Afghanistan, la question de la mort n’est pas théorique. Nous avons peut-être un peu oublié que la guerre était un lieu où la mort planait constamment (...) Les familles de militaire en ont pleinement conscience, elles qui tremblent à l’idée qu’un mari ou un enfant parte là-bas et ne revienne pas (...)

Il faut rappeler la pensée de l’Église sur le sujet : pour elle, il n’y a pas de guerre intelligente, pas plus qu’il n’y a de belles et bonnes guerres. Nous avons aussi parlé de guerre juste, même si le terme est difficile à employer et d’ailleurs certains théologiens ne trouvent pas pertinent d’accoler ces deux mots. Car en parallèle, l’Église a toujours dit que la guerre était un pis-aller, un cauchemar, elle nous met toujours au milieu de la folie et de l’irrationnel. Il faut extirper de la tête de quelques personnes un peu exaltées l’idée que la guerre ressemble à une belle charge de cavalerie. La guerre est un extrême, qu’il faut éviter à tout prix car, même si elle est parfois nécessaire, nous savons qu’elle laissera toujours des cicatrices profondes.

L’homme n’est pas fait pour la guerre, il est fait pour habiter en paix ; il n’est pas fait pour donner la mort, mais au contraire la vie. Celui qui donne la mort, même s’il est légitime qu’il le fasse, en gardera toujours une blessure profonde. Ainsi, les militaires qui partent en Afghanistan ont bien conscience que ce conflit doit s’arrêter et que le plus tôt sera le mieux (...)

N’oublions jamais que le militaire est un homme. Et dans la pensée chrétienne, l'homme n'est pas fait pour la mort. La mort, même si nous sommes remplis d’espérance, reste quelque chose de rude et d’anormal. Elle ne fait pas partie du projet initial de Dieu.

Ainsi, quelle que soit la nature de la mission du militaire, la mort reste rude. Nous ne pourrons donc jamais nous y habituer, dans l’armée comme ailleurs. Nous avons ainsi le devoir de ne pas nous y résigner, et c’est pour cela que les corps des militaires sont protégés par tous les moyens.

Ceci dit, quand un militaire accepte sa mission, la perspective de la mort pèse sur ses épaules. De même, le militaire peut à son tour faire peser cette menace sur l’adversaire à travers ses propres armes. Et s’il peut donner la mort, c’est aussi parce qu’il est susceptible de la recevoir."


Retrait français d'Afghanistan terminé fin 2013

Lu sur Ligne de défense :

"Out of Afghanistan? C'est pour la fin de l'année 2013! Une date à laquelle se tiendra Nicolas Sarkozy, s'il est réélu bien sûr. Dans le cas contraire, ce sera peut-être aussi pour... fin 2013 si l'on veut rester réaliste et quitter le pays la tête haute (en tout cas, pas la queue entre les jambes) (...)

1 000 soldats supplémentaires quitteront l'Afghanistan fin 2012, après le transfert de la province de la Kapisa (à partir de mars prochain); le rapatriement des soldats sera terminé fin 2013, a précisé le chef de l'Etat qui a également annoncé la reprise, dès demain, des actions de formation française au profit des forces afghanes (...)

Le président de la République a toutefois confirmé que "quelques centaines" de soldats français poursuivront, après le retrait des troupes de combat, la mission de formation et de conseil auprès de l'ANA. Au sein d'OMLT ou d'Epidote? La nature et le format de ce contingent de formateurs n'ont pas encore été précisés."


4 soldats français tués en Afghanistan et 16 blessés

La force internationale de l’Otan a annoncé que 4 soldats français ont été tués vendredi par un militaire afghan présumé dans l’est de l’Afghanistan.

«Un homme portant un uniforme afghan a ouvert le feu sur des Français, quatre ont été tués et 16 blessés, ce matin vers 8H00 (locale, 3h30 GMT) dans le district de Tagab, dans la province de Kapisa».

RIP

Addendum : Nicolas Sarkozy a annoncé la suspension des opérations de formation et d'aide au combat de l'armée française auprès de l'armée afghane. La question d'un retour anticipé de l'armée française est posée, a-t-il ajouté. Gérard Longuet, ministre de la défense, est envoyé en Afghanistan, auprès des militaires français.


Hommage aux 2 légionnaires tués, lundi matin à Paris

Lu sur Lignes de Défense :

"Une cérémonie d'hommage intime en présence des familles et des compagnons d'armes des deux légionnaires tués jeudi en Kapisa se déroulera lundi 2 janvier 2012 à 11h30 dans la cour d'honneur de l'hôtel national des Invalides. 
Le cortège funèbre escorté par la garde républicaine passera sur le pont Alexandre III entre 11h et 11h30 dans le silence et le respect du recueillement. Comme c'est désormais l'habitude, tous ceux et celles qui souhaitent s'associer à la mémoire des deux légionnaires, pourront le faire en manifestant leur présence sur le pont Alexandre III."


3 gestes de solidarité pour la Paix à Bollène

Message des pères Emmanuel Berger et Hubert Lelièvre :

"Alors que nos soldats tombent sous des tirs particulièrement en Afghanistan nous voulons leur exprimer trois gestes de solidarité à l’occasion de la 45ème Journée Mondiale pour la Paix, le premier janvier. Samedi 31 décembre et dimanche 1er janvier, de 15h30 à 18h, à la chapelle du Saint-Sacrement Bollène (entrée rue du Saint Sacrement), venez :

  • Allumer une veilleuse pour la paix
  • Déposer une boite de chocolats, de fruits secs, de pâtes de fruits, qui seront envoyés à nos soldats en Afghanistan.
  • Messe dimanche à 10h30 à la Collégiale Saint Martin

RQ-170 : un relent de guerre froide

Duset pourquoi pas le scénario d'un prochain James Bond. Les relations internationales provoquent parfois des évènements inattendus. Celui-ci en est un de choix pour qui s'intéresse aux tensions USA - Iran et au positionnement de l'OTAN en Afghanistan.

Merci à Jean-Dominique Merchet de nous livrer cet article récent :

"Un drone américain RQ-170 est entre les mains de l'Iran depuis le 4 décembre. Ce drone de reconnaissance très discret - dont la première photo a été publiée en 2009 sur ce blog, obligeant l'US Air Force a reconnaitre son existence jusqu'à lors supposée - est une prise de choix pour l'Iran. Ces systèmes de communication, ses capteurs, comme ses composants et son architecture furtive intéressent de nombreux militaires... pas seulement Iraniens, d'ailleurs.
Que s'est-il exactement passé ? Iraniens comme Américains semblent mentir comme des arracheurs de dents. Une chose est certaine : les Américains ont reconnu, le 6, que ce drone mis en oeuvre par la CIA à partir de l'Afghanistan était bien entre les mains de l'Iran et ils ont réclamé, le 12 décembre, qu'on le leur rende. S'attirant une fin de non-recevoir et les protestations de Téhéran qui n'apprécie guère d'être ainsi espionné.
Le drone a été récupéré par les Iraniens dans la région de Kashmar, au nord-est de l'Iran, à plus de 200 kilomètres de la frontière avec l'Afghanistan, où l'appareil était sensé être en mission... Comment ont-ils fait ? L'Iran a d'abord expliqué l'avoir abattu avec sa défense aérienne alors que les Américains expliquaient qu'ils en avaient perdu le contrôle. Lorsque les Iraniens ont montré l'engin à la télévision (si c'est bien de lui dont il s'agit), l'appareil semblait en excellent état : rien à voir avec une épave après un crash.
Des spécialistes américains expliquent que les Iraniens auraient réussi à couper les communications du RQ_170 puis à introduire de fausses données GPS dans son système de navigation pour le contraindre à se poser intact. Cela ressemble un peu trop à un James Bond, mais pour l'heure on en est réduit à l'expectative.
Le RQ-170 Sentinel est un engin de reconnaissance furtif, qui aurait été utilisé lors de la capture de Ben Laden. D'une envergure de 26 mètres il est long de 4,5 mètres et haut de 1,84 m. C'est une aile volante - dont la techniologie dériverait en partie du bombardier B-2".


"Il n’y a pas de mort pour rien dès l’instant que l’on donne sa vie pour les autres"

Très beau témoignage de la mère du lieutenant Levrel tué au combat en Afghanistan le 14 août 2011 dont voici un extrait :

Un hommage national lui a été rendu puis un hommage à Colmar. Il a été promu capitaine et a été élevé au rang de chevalier de la Légion d’Honneur. Tout cela, n’est-ce pas que futilités ?

« Au départ, j’ai pensé que ça n’allait pas nous rendre Camille. Je pense tout de même que c’est nécessaire. C’est une reconnaissance du travail bien fait et de l’acceptation du sacrifice suprême. Il faut le souligner. On reconnaît devant toute la Nation qu’il y a des hommes qui ont donné leur vie pour la paix. Et c’est une chose essentielle. Camille est un exemple pour les régiments, pour les jeunes recrues qu’il a formées ».

Vous êtes issus d’un milieu croyant et pratiquant. Est-ce que la foi vous a aidés dans ces moments douloureux ?

« Absolument. Les prières aident. Corinne l’a senti. C’est presque palpable. Sans la prière, elle me disait qu’elle ne pourrait pas tenir, qu’elle ne serait pas capable de continuer à vivre et de s’occuper de ses enfants. Elle est remarquable de courage, de sang-froid. Elle ne se laisse jamais emporter par ses sentiments ».

Pensez-vous que Camille, comme les 74 autres militaires français, soit mort pour rien ?

« Il n’y a pas de mort pour rien dès l’instant que l’on donne sa vie pour les autres. Même si l’on pense que la trêve avant une possible nouvelle guerre civile se terminera dans deux ans, depuis 2001, il y a eu beaucoup d’améliorations : constructions de routes, d’hôpitaux, d’écoles ; certains villages, débarrassés des talibans, ont retrouvé la paix. Même si dans deux ans, on prédit le chaos, ces gens là auront vécu un épisode de paix et de tranquillité et Camille aura contribué à cet effort pour soulager les populations. Sa mort n’a pas été inutile tout comme celles des autres soldats ».


Hommage au soldat tué en Afghanistan jeudi

Lu ici :

"Un hommage au légionnaire du 2e régiment étranger de génie tué lundi en Afghanistan sera rendu demain à Paris lors du passage du convoi funéraire sur le Pont Alexandre III, avant l'arrivée du corps à l'Hôtel des Invalides, a indiqué le gouverneur militaire de Paris dans un communiqué. Le général Bruno Dary invite ceux qui souhaitent s'associer à la mémoire du soldat mort au combat à manifester leur présence "si possible avec un drapeau français" sur le passage du convoi prévu entre 13H40 et 13H55. Cette présence, qui doit rester silencieuse, a pour but de témoigner "de l'engagement des jeunes Français qui risquent chaque jour leur vie en opérations extérieures, pour défendre les intérêts du pays", écrit-il. Une cérémonie aura ensuite lieu dans l'intimité à l'Hôtel des Invalides."


Merci aux Américains pour l'opium afghan

La production d'opium en Afghanistan a fortement augmenté (+61%) en 2011 par rapport à 2010, selon l'agence spécialisée de l'ONU contre la drogue dans son étude annuelle. Les surfaces cultivées ont, elles, légèrement augmenté (+7%) par rapport à 2009 et 2010, pour s'établir à environ 131.000 hectares cette année. L'agence souligne que les revenus des producteurs de pavot ont atteint 10.700 dollars à l'hectare en 2011, un niveau jamais observé depuis 2003. Après une légère baisse de la part afghane dans la production globale en 2010, l'Afghanistan devrait représenter de nouveau 90% de la production mondiale d'opium.

L'opium devrait rapporter 700 millions de dollars aux talibans et plusieurs milliards devraient alimenter les circuits criminels et de corruption dans le pays.


Un Français servant dans l'armée américaine tué en Afghanistan

Ouest-France nous apprend qu'un Français de 40 ans, servant au sein de l'armée américaine, a été tué le 27 août dernier dans un attentat suicide dans la région de Kandahar en Afghanistan. Ancien sergent de l'armée française (21ème RIMa, Fréjus) puis patron de bar à Caen, Christophe Marquis s'était installé aux Etats-Unis où il s'était engagé dans l'armée américaine.


Rassemblement mardi à Paris en l'honneur du dernier soldat tué en Afghanistan

Une cérémonie nationale d'hommage au lieutenant-parachutiste tué mercredi en Afghanistan aura lieu jeudi à Montauban. La dépouille du lieutenant Valéry Tholy, du 17e Régiment du génie parachutiste de Montauban, sera rapatriée en France mardi et le convoi funèbre sera escorté par la garde républicaine jusqu'à l'Hôtel national des Invalides, selon l'association nationale des participants aux opérations extérieures (Anopex), qui organise un rassemblement pont Alexandre III à 18h30. La cérémonie nationale d'hommage aura lieu deux jours plus tard à Montauban.


Sur les Français en Afghanistan... du côté des Afghans

Un livre sans aucun doute intéressant, croûlant sous la documentation qui relate l'engagement de tant de Français du côté des Afghans entre 1979 et 2001. "Voyage en absurdie" plagierait-on facilement, mais à l'image de la politique française menée par les secousses des changements politiques et des influences supra-nationales.

Article de Valeurs actuelles sur la Guerre de l’ombre des Français en Afghanistan, 1979-2011, de Jean-Christophe Notin chez Fayard.


Un soldat français tué en Afghanistan

Un soldat français, caporal-chef du 19ème régiment de génie de Besançon, a été tué et quatre autres blessés jeudi en Afghanistan, lors d'une opération militaire en Kapisa (nord-est), lorsque le véhicule blindé dans lequel ils se trouvaient a été la cible d'un engin explosif, a annoncé l'Elysée dans un communiqué.

RIP


A propos des 2 légionnaires tués en Afghanistan

Philippe Chapleau relaie leur biographie. Extrait :

"Ce dimanche 7 août 2011 vers 9h30 local, les deux soldats du 2e REP étaient engagés avec leur équipe sur la fouille d'une position à proximité de la vallée de Tagab aux côté des forces de sécurité afghanes. Alors que la fouille s'achevait et que le désengagement de sa compagnie était amorcé, ils ont été pris à partie par un groupe d'insurgés. Le caporal Kisan Bahadur THAPA a été mortellement blessé au cours de cet accrochage qui coûtera également la vie au première classe Gerhardus JANSEN et blessera 5 autres légionnaires."