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2 soldats français tués en Afghanistan

Lu sur Le Figaro :

"Deux soldats français ont été tués et cinq autres blessés, dimanche dans la vallée de Tagab (est de l'Afghanistan), lors d'un accrochage avec des insurgés, annonce l'Elysée dans un communiqué. Les deux morts sont deux légionnaires du 2e REP. Leur décès porte à 72 le nombre de soldats français morts en Afghanistan depuis fin 2001.

RIP


"Heureux ceux qui sont morts pour la mère patrie"

Homélie de l'abbé Christian Venard, aumônier parachutiste du17e RGP et de la 11e BP par suppléance, pour les obsèques religieuses de Emmanuel Técher, Jean-Marc Guéniat, Laurent Marsol en grande union avec leurs frères d’armes et de sacrifice Guillaume Nunès Patégo, Cyrille Hugodot et Thomas Gauvin, morts au Champ d’Honneur

D "1er juin 2011, Guillaume Nunès-Patégo, caporal-chef au 17e RGP, puis Florian Morillon, caporal-chef du 1er RCP, Cyrille Hugodot, caporal-chef au même 1er RCP et maintenant, sept de plus, à avoir donné leur vie en Afghanistan, dont quatre encore de notre 11e BP, Thomas Gauvin, capitaine du 1er RCP, Emmanuel Técher, adjudant-chef du 17e RGP, Laurent Marsol, Adjudant-chef du 1er RCP, Jean-Marc Guéniat, adjudant-chef du 17e RGP. Oui, mes amis, trop de noms viennent en un mois et demi endeuiller nos cœurs. Et les mots nous semblent si faibles… si dérisoires. Et pourtant, il faut parler en leur nom ; car maintenant qu’ils sont privés de leurs voix, ils nous haussent et nous poussent par leur dignité de fils de France morts au combat pour la Patrie !

Tout au long de ce mois et demi empourpré de leurs sang, me revenait cette citation d’un de nos grands anciens d’Indochine : «  N’entends-tu pas la perfide objection : à quoi bon tous ces morts ? Il est vrai que la guerre ne nous a pas apporté la paix de ce monde. Il est vrai que nous avons perdu Dien Bien Phu. Mais en ceci tu vois cette erreur moderne qui juge la valeur d’un acte d’après le succès visible. C’est la morale du boutiquier. La valeur d’une action est celle que Dieu lui décerne. Pour Dieu, seul compte le courage et l’héroïsme mis au service de ses frères, du pays, de la charité. Quel que soit le résultat visible ! Mourir pour la communauté nationale est un acte héroïque de charité, qui hisse les êtres au-dessus des horreurs de la guerre. »

Oui, ils sont morts en héros de la charité ! Et pourtant, il aura fallu que sept d’entre eux tombent la même semaine sur cette terre afghane pour qu’enfin, un sursaut d’honneur et de reconnaissance vienne à s’exprimer par la voix du Chef de l’Etat ! Sept d’un coup pour que, enfin, il semble que la société française ait à cœur de reconnaître ses héros ! Est-ce si dur ? Oui, mes amis, car trois conditions sont nécessaires pour qu’un pays, une nation, une communauté puisse reconnaître l’héroïsme de certains de ses membres.

Première condition, il faut que la vertu d’honneur soit la première. L’honneur et la parole d’un homme doivent être reconnus comme vertu majeure. Loin de ce que notre ancien appelait la « morale du boutiquier »… Or nous constatons que, dans notre pays, seul compte trop souvent le poids de l’argent, l’apparence et le mépris.

Deuxième condition, il est nécessaire que dans cette communauté nationale, l’égoïsme ne règne pas en maître, et qu’il paraisse évident à la majorité que parfois, l’intérêt particulier doive s’effacer devant le bien commun, fusse au prix du sacrifice ultime de sa propre vie. Or… mes amis… n’est-ce pas l’individualisme et l’hédonisme forcenés qui marquent notre pays, où chacun semble ne vouloir exister que pour des droits acquis sans jamais satisfaire aux devoirs impérieux du bien commun ?

Enfin, troisième condition pour qu’un pays puisse reconnaître l’héroïsme de ses enfants, il est impératif que les forces publiques, la communauté tout entière, reconnaissent et plus encore respectent, les forces verticales, la transcendance, qui traversent la vie de chaque être humain et qui constituent sa dignité la plus profonde. Pour le dire avec d’autres mots, un pays qui n’est plus capable de respecter le spirituel, qui le tourne en dérision et qui se détourne de toute force morale qui dépasse l’horizontalité déprimante de l’économique et du matérialisme, n’est plus digne de ses héros !

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Hommage anonyme

Un lecteur témoigne : "Nous étions quelques dizaines sur le parcours des 7 soldats morts pour la France. Sur l'esplanade, drapeau au vent sous la pluie battante, je voisinais avec un homme qui avait fait l'a/r en 24h de ses vacances aux Antilles pour être présent ! Un bel hommage anonyme."

Hommage aux sept derniers soldats morts pour la France en Afghanistan

Un hommages national sera rendu aux 7 soldats français tombés en Afghanistan, mardi 19 juillet à 11h00 aux Invalides. Si vous êtes parisiens la semaine prochaine, venez leur rendre hommage sur le passage de leur cortège sur le pont Alexandre III puis aux Invalides. Voici le message de l'ANOPEX (association nationale des participants aux opex) :

S La fête nationale a été endeuillée par la perte de 7 de nos soldats en Afghanistan. Il s'agit :
  • du Lieutenant Thomas GAUVIN et de l'adjudant Laurent MARSOL du 1er régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers, 
  • de l'adjudant Emmanuel TECHER et de l'adjudant Jean-Marc GUÉNIAT du 17e régiment du génie parachutiste de Montauban, 
  • du second maître Benjamin BOURDET du commando Jaubert de Lorient, 
  • du caporal-chef Sébastien VERMEILLE du centre Sirpa-Terre Images de Lyon
  • du brigadier Clément KOVAC du 1er régiment de chasseurs de Verdun.
Selon les informations en provenance du Gouverneur militaire de Paris, les corps de nos camarades seront rapatriés le lundi 18 juillet à Orly ; ils y seront accueillis vers 20h00 par le Premier ministre au cours d'une cérémonie où le public n'est pas convié.
Le lendemain, à 11h00, en l'Hôtel national des Invalides, un hommage national présidé par M. Nicolas Sarkozy, Président de la République, leur sera rendu en présence des familles, des membres du gouvernement, des parlementaires, des élus, des associations patriotiques, des anciens combattants et de leurs compagnons d'armes. 
A l'issue de la mise en bière, le convoi funèbre escorté par la garde républicaine rejoindra l'Hôtel national des Invalides en empruntant l'itinéraire suivant : porte Maillot, avenue de la Grande Armée, Champs-Elysées, pont Alexandre III. Tous ceux qui souhaitent s'associer à la mémoire du sacrifice de nos héros, morts pour la France en Afghanistan, pourront le faire en manifestant leur présence sur le pont Alexandre III, si possible avec un drapeau français. Le passage du convoi est prévu entre 09h30 et 10h00. 
Simultanément, les familles seront reçues dans la plus stricte intimité au palais de l'Elysée et rejoindront peu après la cathédrale des soldats aux Invalides pour un temps de prière œcuménique.   A l'issue, aura lieu l'hommage national dans la Cour d'Honneur, où nous sommes invités à assister silencieusement en présence du PR."

RIP Lt Thomas Gauvin

G Lu sur le site de la promotion Capitaine Beaumont, dont le Lieutenant Gauvin était major :

"La dépouille de notre camarade de promotion Thomas GAUVIN quittera l’Afghanistan dimanche 17 juillet 2011. Elle arrivera lundi en France. Les honneurs militaires devraient lui être rendus à PARIS aux Invalides mardi 19 juillet en début d’après-midi. L’enterrement devrait avoir lieu à CAEN. Pas de date."

Major de promotion, Thomas Gauvin est aussi le premier de cette promotion à disparaitre en opération, tout comme le premier cyrard à tomber en Afghanistan, sous les couleurs du 1er RCP. Marié l’été dernier, il laisse derrière lui Anaïs.


Encore un soldat français tué en Afghanistan [Addendum]

C Un soldat français a trouvé la mort en Afghanistan ce matin. Probablement dans un attentat-suicide contre une mosquée où se tenait une cérémonie en mémoire d'Ahmed Wali Karzaï, frère du président afghan, assassiné mardi. Ce nouvel attentat aurait fait également trois autres victimes et 13 blessés du côté de Kandahar. Ce nouveau décès dans les rangs de l’armée française est un membre du commando des forces spéciales.

Il s'agit d'un commando marine.

Addendum 22h45 : Le Sirpa Terre a communiqué l'identité du commando marine tué jeudi matin dans l'est de l'Afghanistan. Il s'agit de Benjamin Bourdet, un Normand de 30 ans, engagé depuis 8 ans dans la marine.


Cinq soldats français tués en Afghanistan [Addendum]

Alors que Nicolas Sarkozy rentre à peine d'une visite aux forces françaises, un kamikaze a déclenché sa bombe à proximité d'un convoi de l'armée française, dans la province orientale de Kapisa, tuant cinq soldats français et un civil afghan mercredi.

RIP

Quatre autres soldats français et trois civils afghans ont été blessés lors de cet attentat suicide.

Addendum 18h45 : Deux victimes (un lieutenant et un sous-officier) appartiennent au 1er RCP de Pamiers  et 2 sous-officiers du 17e RGP de Montauban (génie parachutiste) ont aussi péri. Un militaire du rang (un photographe) du Sirpa Terre de Lyon a également été tué, de même qu'un interprète afghan.

Addendum 22h05 : Il s'agit du lieutenant Thomas Gauvin (1er RCP), de l'adjudant Emmanuel Techer (17 RGP), de l'adjudant Laurent Marsol (1er RCP), de l'adjudant Guéniat (17 RGP) et du caporal-chef Sébastien Vermeille (Sirpat).


Le Président de la République est en Afghanistan

Le chef de l'Etat est arrivé à Kaboul au lendemain de la mort d'un soldat français. Il doit faire un discours devant les militaires. Nicolas Sarkozy est à Tagab, la base avancée de l'armée française, dans la province de Kapisa (nord-est de Kaboul). Il confirme le prochain retrait de 1000 soldats. Nicolas Sarkozy va rencontrer son homologue Hamid Karzaï et le général américain David Petraeus, commandant des forces étrangères.

Ce même jour, le Parlement débat de l'implication de la France dans la poursuite des opérations militaires en Libye. Un vote est prévu demain.


Homélie de l'enterrement du Chasseur Cyrille Hugodot

Les honneurs militaires ont été rendus, vendredi après-midi, à la caserne du 1er RCP de Pamiers au caporal-chef Cyrille Hugodot, mort en opération dans la vallée de Tagab, en Afghanistan.

Voici l'homélie prononcée à l'occasion des obsèques :

H "C’est la première fois que j’accompagne, à l’église, en France un para mort au combat en Afghanistan. J’ai déjà célébré des obsèques là-bas, pendant les différentes missions passées dans ce pays, mais c’était différent, c’était la guerre, la tension, le stress, les combats, les missions à venir, le boulot qui continue. Je réalise ce matin combien Abondant est loin de Kaboul, loin de la Kapisa où Cyrille est mort.

Ainsi l’écho de cette guerre résonne donc jusqu’ici, dans votre village, à travers un de ses enfants, mort à 24 ans, tué par des talibans. Face à cela, nos réactions sont diverses, un peu désordonnées, un mélange de colère, de chagrin, de dégoût, de rancœur, de vengeance, de ras-le-bol, des réactions qui se bousculent tellement qu’on aurait envie de faire un break, de dire à notre cerveau « c’est bon lâche-moi un peu, arrête de tourner tout ça en boucle, on fait une pause». Alors faisons cette pause. Maintenant, ici. Essayons de voir sous le regard de Dieu le sens de tout cela.

Je veux d’abord m’adresser à vous Vinicia. Vous êtes celle qu’il avait choisie. Dans une vie, on ne peut pas choisir ses parents ou ses enfants, on les reçoit, par contre on choisit la personne avec laquelle on veut construire quelque chose, avoir des enfants. C’est vous. Vous connaissez bien Cyrille, et vous savez donc que Dieu, tout ça, les histoires de curé etc. ce n’était pas trop son truc. Voire pas du tout. J’ai même entendu « il ne  croyait pas en Dieu ». Soit. Mais visiblement, cet état ne lui convenait pas vraiment. Il ne semblait pas satisfait de ne pas croire en Dieu. Il manquait quelque chose. La preuve ce sont les questions qu’il me posait parfois sur tout ça. Il n’y allait pas franchement avec des pincettes, mais entre paras, on est habitués, et la précision de certaines questions montrait qu’il attendait autre chose, espérant peut-être que le ciel ne soit pas vide. Laura m’a même dit qu’avec toutes ces discussions, il avait « rekifé » Dieu.

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Un soldat français tué en Afghanistan

Un chasseur parachutiste de 1ère classe est décédé en Afghanistan à la suite d'un tir d'insurgés au cours d'une opération en Kapisa. Ce décès porte à 63 le nombre de militaires français morts dans ce pays depuis fin 2001.

Mercredi, la France a annoncé qu'elle retirerait en 2012 jusqu'à 1000 de ses soldats postés en Afghanistan.

RIP


Mort de 2 soldats français en Afghanistan

Deux soldats français sont morts hier en Afghanistan, dont l'un dans un accident d'hélicoptère. Ces deux décès portent à 61 le nombre de militaires français morts en Afghanistan depuis le début de l'intervention alliée en 2001. Le ministre annonce :

"Aujourd'hui (vendredi), en fin de journée, un hélicoptère Gazelle, en mission avec un hélicoptère Cougar, dans des conditions météorologiques très difficiles, s'est écrasé à une vingtaine de kilomètres de Bagram, blessant mortellement le chef de bord, un lieutenant du 3ème régiment d'hélicoptères de combat d'Etain, et gravement le pilote".


Lettre ouverte de l'abbé Jullien de Pommerol au ministre de la Défense

Le rapport de mission en Afghanistan du père Benoît Jullien de Pommerol, aumônier du 2e régiment étranger de parachutistes (Calvi), a suscité de vives réactions au sein de l’état-major. La publication de son document a conduit des députés de la commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée à auditionner le “padre”. Le 17 mai a été publiée au Journal officiel le 17 mai la réponse de Gérard Longuet, ministre de la Défense, à une question du député UMP Jean-Claude Bouchet. Choqué que le ministre ne l’ait pas entendu, le père de Pommerol a décidé de réagir publiquement, en écrivant directement à Gérard Longuet. Extraits de cette lettre publiée par Valeurs actuelles :

P "vous publiez, au Journal officiel du 17 mai 2011, une réponse à la question écrite de Monsieur le député Bouchet (question n° 100539 au JO du 22/02/2011), dans laquelle vous mettez en cause l’exactitude des faits que je rapporte, sans que jamais je n’aie été entendu par ceux qui ont mené les enquêtes aboutissant à cette conclusion. Ni les autorités militaires, ni la DPSD, ni vos services, personne ! Quelle étrange façon d’enquêter… J’aurais pourtant pu vous préciser le sens de ma démarche. Je le fais donc ici, et publiquement, puisque mon honnêteté est maintenant mise en cause pu bliquement. Ce que je dénonce dans le rapport n’est en fait que le prolongement de ce qui se passait il y a vingt ans, lors de la guerre du Golfe. Déjà, la soumission à l’islam y est flagrante.

Cela commence à l’arrivée au port de Yanbu (Arabie Saoudite), lorsque les soldats français débarquent des bâtiments de la Marine nationale. La police religieuse saoudienne les attend au bas de la passerelle, vérifiant, en écartant les cols de treillis, que les militaires ne portent pas de croix autour du cou ; et si c’est le cas, la croix est retirée, mise dans une enveloppe et retournée en France. Avant même d’arriver, des consignes incroyables ont été données : ne pas transporter de porc ou d’alcool dans ses bagages ; ne pas s’en faire envoyer dans des colis (la prévôté a même la mission sur place de le vérifier en ouvrant des colis au hasard, confisquant et détruisant les victuailles interdites par l’islam) ; ne pas arborer de croix rouges sur les véhicules sanitaires… Tout cela en dit long sur l’état d’esprit de la mission et ceci jusqu’au bout… [...]

Doit-on aussi accepter sans s’indigner, Monsieur le Ministre, le fait que les forces françaises offrent aujourd’hui en Afghanistan des tapis de prière à la gloire de l’Arabie Saoudite (avec les cimeterres et le palmier) ? Je tiens un exemplaire à votre disposition, envoyé par des soldats français lassés de tout cela. Doit-on accepter sans s’indigner que les forces françaises offrent une mosquée au village de Landakhel, bâtiment construit grâce à l’argent du contribuable français ? Qu’il soit imposé à des militaires féminins de se couvrir la tête au nom de l’islam ? Qu’il soit décidé par un général que tous les soldats français de sa zone mangeraient halal, qu’on organise un repas de fin de ramadan au profit des Afghans, etc. ? Les Saoudiens, en 1991, ne nous avaient pas imposé tout cela. N’est-il pas choquant que nos propres chefs, dans notre armée républicaine et laïque, décident de nous l’imposer en 2010 ?

[...] je reçois de la part d’un général un courrier, approuvé par le chef d’état-major de l’armée de terre, m’expliquant combien j’ai tort, me précisant ceci : « Une fillette au bras d’un adulte ou des femmes voilées ne sont pas en soi choquant! Et même demander à un sous-officier féminin de se couvrir la tête pour éviter d’éventuelles convoitises ou regards déplacés peut se révéler judicieux. Cela dépend du contexte local. » Je me souviens, Monsieur le Ministre, des larmes des femmes afghanes voyant nos militaires féminins vivre “normalement”, sans le joug du voile. Je ne peux alors m’empêcher de penser que ce général est gravement décalé. [...]"

Addendum 21h25 : le Padre a été nommé aux Antilles.


"Cher militaire inconnu"

Une femme de 87 ans a envoyé une lettre de soutien aux Français en Afghanistan, sans savoir qui l'ouvrirait. La lettre commençait par : « Cher militaire inconnu » et :

«Sachez qu'une famille inconnue pense à vous en même temps que la vôtre. Je suis sœur, mère et grand-mère de plusieurs militaires qui ont servi la France, même en extérieur, en Indochine, Algérie, ex-Yougoslavie, Côte d'Ivoire, Kosovo, Liban et au Tchad.»

Des mots simples qui ont ému Éric, capitaine parachutiste. « Des lettres comme ça, c'est extraordinaire quand on les reçoit » déclare Éric. Car… «ici, on a le sentiment d'être totalement oublié du reste de nos compatriotes».


Afghanistan : le soldat français a été tué là où l'Armée française avait inauguré une mosquée

Lu sur Le Mamouth, site spécialisé dans les informations militaires :

A "Landakhel, où est mort hier un soldat français, est une petite bourgade située à environ 5 kilomètres au nord de Tagab, via la main supply road (MSR). La France y a inauguré, en février 2009, une mosquée, conséquence d'un chantier initié par les OMLT. Cela n'empêchera pas, cinq mois plus tard, que des Français y soient attaqué à l'ALI et au RPG, alors qu'ils viennent de découvrir une cache d'armes. Ce 22 juillet, le 3e RIMa est attaqué par une vingtaine d'insurgés, ce qui, pour l'époque, est une belle concentration de forces. Le 28 avril 2009, un SGTIA français et l'ANP avaient déjà découvert une cache d'armes à proximité de ce même village. La dernière grosse opération semble y avoir été mené par des OMLT, en janvier 2010, lors de l'opération Hope 3 Reaction. Un IED avait été relevé, aux abords du village."


L'abbé de Pommerol prié de quitter la Légion

Son dernier rapport a jeté un pavé dans la mare. On lit ici :

"Le devoir de réserve est-t-il transgressé lorsqu’il s’agit de rendre compte de ce que l’on a vu ? Il faut croire que oui puisque, aux dernières nouvelles, le père a été prié de « quitter » la Légion."

En effet :

P "Aujourd’hui les langues se délient et ce qui se disait dans les popotes se retrouve à présent dans les médias ; les militaires français en Afghanistan en ont gros sur le cœur et commencent à le faire savoir. On ne peut pas, longtemps, cacher de telles consignes déshonorantes et poursuivre sereinement sa mission. [...] Le problème dans cette affaire, ce n’est pas la transgression du devoir de réserve ou plus prosaïquement celui de fermer sa gueule mais bien de déterminer un seuil de résistance aux ordres : à partir de quand notre système de valeurs est-il en contradiction avec les exigences du commandement ? [...]

Il fait chaud, très chaud, près de 50 degrés, la femme en uniforme, française, qui distribue, action humanitaire ? des tapis de prières aux femmes afghanes d’un village (c’est dans le rapport), doit avoir les bras couverts, le prêtre ne mâche pas ses mots en sous entendant que les tapis sont financés par le contribuable français. Tout ce que nous apportons, construisons, livrons est accepté avec mépris, le mépris de ceux qui ont déjà perdu la guerre, c’est le ressenti exprimé du père Jullien. [...] Pendant qu’on rendait hommage à un légionnaire tué, drapeau français dans le vent, militaires au présentez-armes, minute de silence, des dignitaires locaux invités aux cérémonies sont restés assis plaisantant bruyamment entre eux. Il est même rapporté que certains, fort nombreux, se sont rapidement portés vers le foyer des soldats pour écluser bière sur bière n’oubliant pas d’en provisionner, au passage, les larges poches de leurs burnous."


Quelles pertes en Afghanistan ?

Lu sur le site Secret Défense :

" (...) 5225 insurgés ont été tués en 2010 - soit des pertes quotidiennes de près de 15 hommes. Il est évident que les insurgés ont pris cette année des coups très sérieux. Il est d'ailleurs probable que ce chiffre officiel soit sous-évalué.

Mais il faut toutefois comparer ce chiffre à celui des pertes de la coalition, qui doivent inclure policiers et militaires afghans, ainsi que militaires étrangers. 1292 policiers sont morts "dans le cadre du conflit", ainsi que 810 soldats de l'Armée nationale afghane, soit un total de 2102 pour l'ensemble des forces de sécurité. Si l'on ajoute les 711 militaires étrangers (dont 16 Français), on arrive à des pertes globales de 2813, côté allié."

Sur la base de ces chiffres, on obtient le ratio suivant : 1/1,85, c'est-à-dire que pour 1 perte amie il y a 1,85 perte ennemie. Au vu de la disproportion des moyens entre les deux camps, le résultat n'est pas militairement extraordinaire pour notre camp."


2010 : année la plus meurtrière en Afghanistan

De Jean-Dominique Merchet :

A "En 2008, j'ai publié un livre "Mourir pour l'Afghanistan" (Ed. Jacob-Duvernet) dont lequel je tentais de comprendre "pourquoi nos hommes tombent-ils là-bas ?" Deux ans plus tard, mes doutes sur cette guerre se sont encore renforcés. Ils me conduisaient alors à vouloir "trouver une porte de sortie et vite". L'urgence est toujours là et, malheureusement, force est constater que nous sommes accrochés aux basques des Américains,  seuls maîtres du calendrier. Certes, le président Obama est Prix Nobel de la Paix, mais est-ce suffisant pour éviter tout débat ? En France, le silence de l'opposition de gauche ou des intellectuels est impressionnant. Ainsi, le Parti socialiste estime que "le calendrier de retrait des forces françaises" doit être "coordonné (....) avec le désensagement américain".

Il faut aller aux Etats-Unis pour que des intellectuels et des spécialistes s'engagent comme viennent de le faire soixante d'entre eux dans une letttre ouverte au président Obama que l'on peut lire en cliquant ici. Ont-ils raison d'en appeler à la négociation avec les Taliban ? L'affaire mérite d'être débattue, mais une chose est certaines : ils sont tous d'excellents connaisseurs du pays. On trouve parmi eux quelques Français, comme Mariam Abou Zahab, Rony Brauman, René Cagnat, Gilles Dorronsoro ou Bernard Dupaigne. Dommage qu'on ne les entende pas plus chez nous."


Encore un militaire français tué en Afghanistan

Un militaire français a été tué dans la nuit de vendredi à samedi au cours d'une opération en Afghanistan. Il s'agit d'un sous-officier du commando Trepel de Lorient, mort au cours d'une opération dans la vallée de Bedraou en Afghanistan. Lors de la même opération, un de ses camarades a été blessé.

RIP


Nouvelles d'Afghanistan

"De hauts dirigeants taliban sont régulièrement relâchés après leur capture en Afghanistan, moyennant finances ou pour des raisons politiques, parfois à la demande ou avec l'aval du président Hamid Karzaï ou de son frère" (ici)

"Le président afghan Hamid Karzaï a ordonné la libération sans procès des dizaines de dangereux criminels et trafiquants de drogue arrêtés par les forces internationales" (ici)

"Des diplomates américains considèrent Ahmed Wali Karzaï, frère du président afghan Hamid Karzaï, comme "largement corrompu et impliqué dans le trafic de drogue" dans le Sud" (ici)

Les forces internationalles de l'OTAN pourront bientôt se retirer puisque, visiblement, l'Etat afghan a beaucoup appris des démocraties occidentales en matière de corruption et de laxisme...


Afghanistan : un ex-musulman en procès pour s'être converti

Communiqué de Chrétienté-Solidarité :

C "Voici maintenant, après la condamnation à mort d’Asia Bibi, graciée grâce à la mobilisation internationale mais toujours menacée de mort par les activistes islamiques, que c’est à Kaboul qu’un homme doit être « jugé » ce 28 novembre, aucun avocat ne se risquant à le défendre, pour le crime de conversion au christianisme. Après lui aussi, on hurle à la mort ! On mesure sur ce fait l’utilité de la présence de soldats occidentaux censés de voir instaurer la démocratie et faire respecter les droits de l’homme ! Et dire que meurent pour ce mensonge des soldats chrétiens !

[...] À l’initiative de Chrétienté-Solidarité, à laquelle se joignent plusieurs associations  dont la liste sera publiée prochainement, une grande veillée de solidarité et de prière se tiendra place Saint-Augsutin, 75008 Paris [le 9 décembre à 19h]."

Y aura-t-il des parlementaires pour soutenir ce chrétien ?


Parmi les chrétiens persécutés, il y a ceux d'Afghanistan

Lu dans L'Homme nouveau :

A "Depuis le mois de mai, Noorin TV, une chaîne de télévision locale, multiplie les émissions relatives à la conversion d’une poignée d’Afghans au christianisme. Avec un empressement étonnant, venant d’un gouvernement moins réactif quand il s’agit de réprimer le trafic de la drogue, par exemple, les autorités de Kaboul ont rapidement incarcéré plusieurs de ces convertis, les accusant d’avoir violé la loi islamique en apostasiant la foi de leurs ancêtres.

Plusieurs ambassades occidentales ont été saisies de l’affaire par des organisations humanitaires présentes en Afghanistan. Les diplomates, soucieux de s’éviter des ennuis, ont fait traîner les choses pour ne réagir, mollement, qu’en octobre. Il semble que quelques-uns des prisonniers aient été libérés. Au moins l’un d’eux reste pourtant incarcéré dans des conditions difficiles. Il s’appelle Sayed Mossa. Père de six enfants, il est fréquemment brutalisé et injurié, autant par ses codétenus que par les représentants de l’autorité. Ces derniers le menacent de mort s’il ne revient pas à l’islam. Dans une lettre parvenue à l’extérieur, il adresse un appel désespéré aux Églises et au Président Obama."


Européens, ils se sont battus en Afghanistan

Il n'était pas tout seul, comme je l'indiquais hier, mais ils sont quelques dizaines à s'être battus en Afghanistan contre la coalition à laquelle appartient le contingent français et à revenir dans "leur" pays d'origine :

Dji "Les services européens ont récemment été alertés du projet de 25 jeunes jihadistes, partis combattre les troupes occidentales dans la région pakistano-afghane, de revenir dans leurs pays d'origine, selon des sources sécuritaires françaises.

Une de ces sources explique que les services américains ont alerté il y a «quelques semaines» leurs homologues européens, du projet d'«un groupe de 25 jeunes formés au combat» d'entamer le chemin du retour, qui passerait en particulier par la Turquie.

Cette information américaine a été ensuite confirmée par les Britanniques, selon ces sources.

Ces jeunes combattants venus d'Europe, qui seraient «quelques dizaines» selon un responsable français, sont la «principale inquiétude» des Occidentaux, qui insistent régulièrement sur la persistance du risque terroriste sur leur territoire".


L'Afghanistan, la guerre des autres

De Paul-Marie Coûteaux dans la Nef :

 Sfa"La guerre que nous faisons en Afghanistan est absurde, qui déploie mois après mois ses épisodes dans l’indifférence générale, même des peuples qui la font – quoi de plus grinçant, ces jours-ci, que ces ahurissantes élections législatives qui n’ont pour principal effet que de redoubler les violences, et finalement d’installer dans une fausse Assemblée nationale des politiciens qui ne voient dans leur mandat qu’immunités et facilités commerciales – tout cela au nom de « l’implantation de la démocratie ». Tout est absurde dans l’affaire, à commencer par le rôle qu’y joue la France (condamné par une majorité de Français, ce qui ne change rien), et par l’absence d’informations, hormis le compte des morts de soldats français (nous en sommes à 47), et les réguliers hommages que les journalistes rendent à certains de leurs confrères retenus en otage, puisqu’il est admis par la corporation que le sort d’un des leurs importe plus que la guerre elle-même.

Seul l’hebdomadaire Minute (du 14/07/10) a commenté les propos d’un des gradés de la DGSE, Alain Chouet, tenus au Sénat, le 21 janvier dernier, lors d’un colloque consacré à Al Qaïda : « Comme bon nombre de mes collègues professionnels, j’estime, sur la base d’informations sérieuses et recoupées, que la Qaïda est morte sur le plan opérationnel, dans les trous à rats de la Tora Bora en 2002. Usa […]

Les actions terroristes postérieures au 11 septembre ne sont pas imputables à l’organisation centrale supposément sise en Afghanistan, mais à des groupes locaux tout à fait hors de son contrôle ». Il est de surcroît admis par tous les services du monde que les États-Unis ne veulent nullement capturer Ben Laden – mort ou vif, il importe grandement de ne pas remettre sur la scène cet ancien agent… Sur la participation française, le général Desportes, directeur du Collège Interarmées de Défense, a dit l’essentiel en juin : « C’est une guerre américaine. Quand vous êtes actionnaire à 1 % vous n’avez pas la parole » : pour cette simple évidence, ledit général est sanctionné par le chef d’état-major des armées. Mais qui ne sait que la France ne sert que de supplétif, et, vaguement de caution – de longue date elle a, ou avait, une excellente image dans ce pays… (...)

Le premier but de guerre de Washington est simple : son rôle diminuant partout en Asie, même en Turquie, ou bien encore au Pakistan, l’empire mondial doit, s’il veut rester mondial, avoir une raison pour garder un pied en Asie (...)

MdaDeuxième objectif : un empire doit constamment faire la guerre ; (...)

Le troisième but de guerre est plus secret encore : s’il cesse de faire la guerre, un empire perd sa raison d’être, se fissure et s’effondre ; il lui faut toujours un grand ennemi, si possible mythifié et si possible disséminé dans le monde entier (l’intégrisme musulman jouant le rôle que jouait jadis le communisme, que Washington voyait même où il n’était pas). Mais nos contemporains lobotomisés par les propagandes connaissent trop mal l’implacable logique impériale pour admettre ce point.

Dans l’immédiat, une question : comment faire pour ramener à la raison notre petite classe politico-médiatique qui juge normal que la France contribue à une guerre à laquelle elle n’a rien à gagner et tout à perdre (pas seulement des hommes), et qui l’accepte en silence ? Il est vrai que les esclaves servent toujours en silence… "

(merci à SC)


Afghanistan : la démocratie aux forceps

C'est sans doute au nom du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes que l'OTAN, de l'extérieur, impose sa "démocratisation" au peuple afghan.

Bilan en chiffres du dernier acte du "processus de démocratisation", les éléections législatives d'hier :

Et si l'Afghanistan avait tout simplement envie, l'habitude ou encore la coutume de fonctionner autrement que les pays qui furent des "puissances" au XX° siècle ?


Egalité homme/femme

Tandis qu'un conseiller du premier ministre turc recherche une quatrième épouse "comme le permet l'islam" et que Lies Hebbadj se défend de polygamie en invoquant des "maîtresses", une Afghane, veuve et enceinte, a été fouettée avant d'être exécutée en public de trois balles dans la tête par les talibans qui l'accusaient d'adultère.


Huit humanitaires chrétiens abattus par les talibans en Afghanistan

Six Américains, une Britannique et une Allemande - ont été assassinés dans le nord-est de l'Afghanistan par des talibans:

"Une ONG chrétienne, International Assistance Mission (IAM), l'une des plus anciennement implantées en Afghanistan, a indiqué qu'il s'agissait de ses employés. "Cinq hommes, tous Américains, et trois femmes - une Américaine, une Allemande et une Britannique - ont été tués", a déclaré Dirk Frans, directeur exécutif d'IAM. [...] Le groupe, majoritairement des médecins ophtalmologues, aurait passé plusieurs jours dans la région, selon le récit de Saifullah, un Afghan seul survivant de équipe de onze personnes. [...] "Le dernier jour, un groupe d'hommes armés est arrivé, les a alignés et les a abattus. Ils ont volé leurs affaires et leur argent", a-t-il expliqué. [...]

Saifullah aurait été épargné parce qu'il a récité des versets du Coran au moment où il allait être exécuté."

RIP.


Réflexions sur l'Afghanistan (1/2)

Lu dans le dernier numéro de la Nouvelle Revue d'Histoire (NRH) consacré au conflit afghan, sous la plume d'un haut responsable du ministère de la Défense, s'exprimant sous anonymat :

Nrh "(...) Pour les Européens, à l'exception du Royaume-Uni qui a un rapport ancien avec l'Afghanistan, leur présence dans la coalition ne saurait trouver d'autres raisons qu'une allégeance pure et simple aux Etats-Unis. L'Europe (...) n'est pas un acteur stratégique du conflit. Elle se limite à fournir des supplétifs sous drapeau OTAN. Et que penser de ces dirigeants politiques français qui, incapables de juguler l'insécurité et la talibanisation sur le sol national, prétendent que notre sécurité collective se jouerait dans la vallée de l'Hindou-Kouch ?

Dans leur impuissance à penser une stratégie, les Américains se sont mis à rêver sur des vieux manuels de contre-guérilla. Le plus cocasse est qu'ils sont même venus à penser que les Français avaient presque gagné la guerre d'Algérie et qu'on pourrait donc gagner la guerre d'Afghanistan par imitation. C'est une idée qui flatte certains hauts gradés français, leur donnant l'impression de ne pas suivre servilement l'Amérique (...)"  


Afghanistan : retrait en 2014 ?

Lu ici :

"Les forces de la coalition internationale en Afghanistan (Isaf) vont valider un calendrier de retrait prévoyant un transfert total du contrôle du territoire à l'armée afghane en 2014, selon des informations de The Independent. Le quotidien britannique précise que les pays actuellement impliqués poursuivront leurs efforts "de renforcement de la sécurité et continueront à entraîner, équiper et financer l'armée" afghane."


Le général Stanley McChrystal a-t-il voulu se débarrasser du fardeau afghan ?

Suite à un dérapage dans un média, le patron des forces occidentales en Afghanistan, le général américain Stanley McChrystal, a été limogé. Une version qui en cache une autre. Surtout quand on voit que la situation empire. 100 soldats des forces internationales en Afghanistan sont morts au mois de juin. C’est un record absolu. Jusqu’ici, le mois le plus meurtrier avait été août 2009 (77). On lit ici :

"A première vue, il s’agirait d’un dérapage de militaires au parler franc, qui se seraient laissés aller devant un journaliste, critiquant Obama et son entourage pour leur politique afghane. Version de fait peu crédible. Les officiers américains connaissent, de réputation, «Rolling Stone» [l'hebdomadaire qui a publié les propos, NDMJ] pour ses prises de positions anti-guerre clamées en pleine intervention américaine au Vietnam. Nous avons eu connaissance, par un contact, d’une phrase prononcée par l’un des officiers de son état-major après sa démission imposée, qui explique le comportement de McChrystal : «The boss got rid of the burden» (NDLR : «Le patron est débarrassé du fardeau»).

D’après nos informations, dès le début, prenant son commandement afghan le 15 juin 2009, McChrystal ne se sentait pas à l’aise avec la mission. Un premier temps, il crut pouvoir faire retomber sur le pouvoir politique la faute d’un échec qu’il craignait. C’est pourquoi, dans le rapport remis au Président, il déclara le contrôle de la situation impossible sans l’envoi de 40 000 troupes supplémentaires, convaincu que la Maison Blanche n’accéderait pas à sa demande. Mais Obama acquiesça et dépêcha sur place 30 000 hommes. Dopé par ces renforts, McChrystal pensa un moment pouvoir pacifier le pays. Les retours du terrain et les rencontres avec ses soldats lui firent comprendre qu’il n’y parviendrait pas. Il disposait de moyens considérables et avait quelques recettes en matière de contre-insurrection, mais lui manquait de comprendre la psychologie des habitants de ce pays. Il était au pied du mur et se voyait dans le rôle du général perdant la guerre. Limogé tout en affirmant qu’il allait gagner, comme on l’entend le proclamer dans ses déclarations, il lui sera facile, en cas d’échec, d’en attribuer la responsabilité au pouvoir civil. Il deviendra alors «le général qui aurait pu gagner la guerre». Un quasi héros en somme !"