Lors de l'audience générale de ce matin, place Saint-Pierre, Benoît XVI a déclaré :
"C'est avec une anxiété profonde que je suis les événements tragiques survenus près de la Bande de Gaza. Je ressens le besoin d'exprimer mes sincères condoléances pour les victimes de ces événements très douloureux qui préoccupent ceux qui ont à cœur la paix dans la région. Je répète une fois encore, du fond du cœur, que la violence ne résout pas les conflits, mais en attise les conséquences dramatiques et engendre une autre violence.
Je lance un appel à ceux qui ont des responsabilités politiques au niveau local et international afin qu'ils recherchent sans cesse des solutions justes par le dialogue, de façon à garantir aux populations de la région des conditions de vie meilleures, dans la concorde et la sérénité".
Ameen Sabbagh, le coordinateur de Caritas à Gaza, est sous le choc de l'annonce de l'assaut :
"Le port de Gaza avait été réparé également pour souhaiter la bienvenue à la flottille. Nous avions hâte d'accueillir ces activistes de la paix venus de l'étranger. On avait préparé des rencontres, des conférences et des visites à des hôpitaux et centres pour handicapés. C'était pour nous l'occasion de montrer au monde les effets du blocus sur 1,5 millions de personnes".
Claudette Habesch, Secrétaire générale de Caritas Jérusalem s'est dit découragée face à la situation actuelle :
"Ce mois-ci le siège entrera dans sa quatrième année. Nous savons parfaitement combien la situation dans laquelle est obligé de travailler chaque jour notre personnel de la Caritas est dure et combien il se sent isolé. Ils sont désespérés et n'espèrent plus, dans l'immédiat, en un meilleur avenir. L'attaque brutale contre la Flottille Free Gaza a rompu l'ancre de sauvetage de l'espérance et de la solidarité avec tout habitant de Gaza, les agents de Caritas se sont enlisés sur cette étroite bande de terre".
Caritas Jérusalem a invité tous ses partenaires à faire pression sur Israël afin qu'elle respecte la loi internationale et la convention de Genève, qui prévoit la protection des civils désarmés et du personnel humanitaire. Depuis 2003, Caritas Jérusalem gère un centre sanitaire qui fournit de l'aide médicale et un soutien psycho-social à plus de 2000 patients à Gaza.