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Israël - Palestine: les enjeux gaziers de l'affrontement

expliqués ici. Intéressant quoique manquant de liens et de références. Extrait.

Pour comprendre quelle est une des raisons de l’attaque israélienne contre Gaza il faut aller en profondeur, exactement à 600 mètres sous le niveau de la mer, à 30 Km au large de ses côtes. Là, dans les eaux territoriales palestiniennes, se trouve un gros gisement de gaz naturel, Gaza Marine, estimé à 30 milliards de mètres cubes d’une valeur de milliards de dollars. D’autres gisements de gaz et pétrole, selon une carte établie par la U.S. Geological Survey (agence gouvernementale étasunienne), se trouvent en terre ferme à Gaza et en Cisjordanie.

 


Quand le conflit israëlo-palestinien s'exprime à Paris

Dimanche ont eu lieu des manifestations de soutien aux Palestiniens et à la population de Gaza. Vers 18 heures, à Paris, une de ces manifestations se dispersait dans le quartier de la Bastille à Paris, quand des projectiles ont volé, visant les forces de l'ordre, et des slogans anti-israëliens ont commencé à fuser. Les forces de l'ordre ont répliqué avec des grenades lacrymogènes. Le climat était paraît-il plus que tendu.

Tweet manif bastille

Des manifestants se sont déplacés aux abords des synagogues des rues des Tournelles et de la Roquette, stoppés par les forces de l'ordre. Le ministre de l'intérieur Manuel Valls 

"a condamné avec la plus grande fermeté les violences qui ont eu lieu [aux abords] des synagogues de la rue des Tournelles et de la rue de la Roquette", ajoutant :

"La France ne tolèrera jamais que l’on essaie par la violence des mots ou des actes d’importer sur son sol le conflit israélo-palestinien."

Vu de l'extérieur, c'était pourtant bien l'impression qu'on en avait ...


Panorama des 30 pays les plus christianophobes 2/2

L'Aide à l'Eglise en détresse (AED) dresse le tableau de la situation des chrétiens entre 2011 et 2013 dans les 30 pays les plus christianophobes. En voici une traduction (le rapport étant rédigé en anglais) :

Les pays où les persécutions ou l'oppression contre les chrétiens sont extrêmes :

  • Erythrée : forte dégradation. Persécution reforcée début 2013 avec l'arrestation d'au moins 191 chrétiens. Entre 2 000 et 3 000 chrétiens continuent de subir torture ou mauvais traitements en prison.
  • Afghanistan : forte dégradation. La seule église officielle encore debout a été détruite en mars 2010. Les personnes engagées dans des associations humanitaires chrétiennes ont été expulsées pour prosélytisme.
  • Vietnam : forte dégradation. Le décret 92, prenant effet le 1er janvier 2013, a étendu le contrôle du gouvernement dans un pays déjà très restrictif sur le plan de la liberté religieuse.
  • Pakistan : dégradation. Des chrétiens tués et des maisons détruites à la suite d'accusations de blasphème. Les femmes issues des minorités religieuses subissent davantage de harcèlements sexuels ou d'autres abus.
  • Chine : dégradation. Le gouvernement contrôle étroitement les activités religieuses : les prêtres "officiels" qui défient l'Etat sont punis, les communautés non reconnues font l'objet de descentes de police.
  • Maldives : dégradation. En vertu de la Constitution, les non-musulmans sont privés de citoyenneté et les lois doivent être islamo-compatibles. Appels à l'application complète de la charia.
  • Corée du Nord : situation inchangée. Officiellement athée, l'Etat fait exécuter les personnes surprises en train de prier. Les prisonniers religieux subissent la torture et les pires abus.
  • Arabie saoudite : situation inchangée. Le pays reste en tête de ceux qui bafouent le plus la liberté religieuse - par exemple, une simple réunion de prière chez soi justifie une descente de police.

Persécutions ou oppression élevées, voire extrêmes :

  • Syrie : forte dégradation. Les chrétiens ont été menacés, chassés de leurs maisons et parfois tués à cause de leur foi. Des évêques et des prêtres kidnappés, certains toujours portés disparus.
  • Egypte : forte dégradation. Exode d'au moins 200 000 chrétiens depuis février 2011. Rapts de jeunes filles, assauts, meurtres de chrétiens à cause de leur foi, destructions et fermetures d'églises.
  • Iran : forte dégradation. Augmentation des arrestations, tortures, séquestrations de croyants, mais également des raids contre les églises et des confiscations de bibles.
  • Nigeria : forte dégration. Augmentation des attaques contre les édifices religieux et les maisons des chrétiens. Depuis 2007, plus de 700 églises ont été attaquées, la plupart par des islamistes voulant imposer la charia.
  • Irak : légère amélioration. L'exode des chrétiens continue avec les attaques contre les personnes et les édifices. Mais les attaques de grande échelle qui ont marqué la période 2009-10 se sont réduites.

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Les chrétiens de plus en plus persécutés dans le monde 1/2

L'Aide a l'Eglise en détresse examine chaque année la situation des chrétiens dans les 30 pays les plus christianophobes. Les conclusions du rapport 2013 (en anglais), qui porte sur les 30 derniers mois, font froid dans le dos :

"Selon John Pontifex, directeur de l’Information du bureau britannique de l’AED, « la principale conclusion du rapport est que dans les deux-tiers des pays où la persécution des chrétiens est la plus sévère, les problèmes ont sans doute encore empiré. En fait, dans certaines régions – notamment au Proche-Orient – la survie même de l’Église est maintenant en jeu. »

Pour les chrétiens, le soi-disant « printemps arabe » est devenu dans de nombreux cas ce que le rapport appelle un « hiver chrétien ». (...) Le rapport décrit l’exode comme atteignant des « proportions presque bibliques ».

Selon les informations présentées dans ce rapport, l’influence des groupes islamistes fondamentalistes a considérablement augmenté au cours des trente derniers mois. Ils représentent peut-être la plus grande menace à l’encontre de la liberté religieuse dans le monde aujourd’hui. Leur objectif est l’élimination, ou au moins l’assujettissement des chrétiens.

Dans les pays communistes aussi, les efforts visant à exercer un contrôle sur les populations chrétiennes ont augmenté. Toutefois, dans ces pays les chrétiens tendent à être persécutés avant tout en raison de leurs contacts avec des dissidents et avec l’Occident et non pas uniquement en raison de leur foi. (...)

Comme l’explique John Pontifex, « (...) le rapport « Persécutés et oubliés ? » soulève de profondes interrogations quant à l’engagement de la communauté internationale à se dresser en faveur de la liberté religieuse. »"


Flotille de Gaza : le jeu de la Turquie

Yves Daoudal livre son analyse de la nouvelle affaire israélo-palestinienne :

"L’opération est unanimement condamnée, y compris par les Etats-Unis, y compris par les médias israéliens qui la qualifient de « fiasco » et de « stupidité ». La provocation de Free Gaza avait pour but de dénoncer la situation à Gaza, dont les Etats-Unis eux-mêmes viennent de rappeler qu’elle est « inacceptable ». La réponse d’Israël est une autre provocation, un de ces coups de menton irresponsables dont les Israéliens ont le secret. A moins qu’ils aient besoin de relancer périodiquement le cycle des attentats…

I Dans l’immédiat, le plus important est de tenter de cerner le rôle de la Turquie. La flottille était partie de la zone de Chypre sous contrôle turc, et avait été inspectées par les autorités turques. Or la Turquie était (est toujours, en théorie) le seul allié d’Israël dans la région. Les relations entre les deux pays se sont gravement détériorées après l’attaque de Gaza fin décembre 2008. Les autorités turques ont maintes et maintes fois condamné l’opération, en termes très vifs, de grandes manifestations anti-israéliennes ont été organisées dans le pays, des manoeuvres conjointes entre les deux armées ont été annulées, et depuis lors il n’y a eu aucune amélioration. Parallèlement, on a vu s’opérer un spectaculaire rapprochement entre la Turquie et l’Iran. Et c’est dans cette configuration qu’a lieu la tentative de briser le blocus de Gaza. Une tentative turque, même si le gouvernement d’Ankara n’en est pas directement à l’origine, et s’il y avait des activistes de 42 pays. Les réactions turques, plusieurs tons au-dessus des autres, pourtant si vives, montrent bien que le gouvernement turc se sert de cette affaire pour franchir un nouveau pas dans son hostilité à Israël.

T Et l’on ne peut que se demander pourquoi Ankara opère un tel retournement diplomatique, totalement impensable il y a quelques années. On a la réponse quand on regarde qui dirige la Turquie, et l’évolution de la population turque. Le pouvoir politique en Turquie est occupé par des hommes qualifiés stupidement par la presse occidentale d’« islamistes modérés », ce qui est une contradiction dans les termes. Et comme le dit le Premier ministre Erdogan, il n’y a pas d’islam modéré ou non, il y a l’islam. Le pouvoir est donc clairement islamiste, après de longues décennies « laïques ». Et ces gens-là ont été portés au pouvoir par un peuple qui s’est profondément ré-islamisé et qui continue de se ré-islamiser. Le tropisme islamique fait que la Turquie se tourne aujourd’hui vers les pays musulmans, et de façon a priori étonnante vers l’Iran chiite (mais il y a le pétrole dont la Turquie a besoin, le fait qu’un quart des Turcs sont alevis, proches du chiisme, l’influence de l’Iran dans certaines républiques turcophones du Caucase…). Du coup, ces derniers temps, on n’entend plus guère les Turcs revendiquer leur adhésion à l’Union européenne…"


Le pape rappelle que la violence ne résout pas les conflits

Lors de l'audience générale de ce matin, place Saint-Pierre, Benoît XVI a déclaré :

"C'est avec une anxiété profonde que je suis les événements tragiques survenus près de la Bande de Gaza. Je ressens le besoin d'exprimer mes sincères condoléances pour les victimes de ces événements très douloureux qui préoccupent ceux qui ont à cœur la paix dans la région. Je répète une fois encore, du fond du cœur, que la violence ne résout pas les conflits, mais en attise les conséquences dramatiques et engendre une autre violence.

Je lance un appel à ceux qui ont des responsabilités politiques au niveau local et international afin qu'ils recherchent sans cesse des solutions justes par le dialogue, de façon à garantir aux populations de la région des conditions de vie meilleures, dans la concorde et la sérénité".

Ameen Sabbagh, le coordinateur de Caritas à Gaza, est sous le choc de l'annonce de l'assaut :

"Le port de Gaza avait été réparé également pour souhaiter la bienvenue à la flottille. Nous avions hâte d'accueillir ces activistes de la paix venus de l'étranger. On avait préparé des rencontres, des conférences et des visites à des hôpitaux et centres pour handicapés. C'était pour nous l'occasion de montrer au monde les effets du blocus sur 1,5 millions de personnes".

Claudette Habesch, Secrétaire générale de Caritas Jérusalem s'est dit découragée face à la situation actuelle :

"Ce mois-ci le siège entrera dans sa quatrième année. Nous savons parfaitement combien la situation dans laquelle est obligé de travailler chaque jour notre personnel de la Caritas est dure et combien il se sent isolé. Ils sont désespérés et n'espèrent plus, dans l'immédiat, en un meilleur avenir. L'attaque brutale contre la Flottille Free Gaza a rompu l'ancre de sauvetage de l'espérance et de la solidarité avec tout habitant de Gaza, les agents de Caritas se sont enlisés sur cette étroite bande de terre".

Caritas Jérusalem a invité tous ses partenaires à faire pression sur Israël afin qu'elle respecte la loi internationale et la convention de Genève, qui prévoit la protection des civils désarmés et du personnel humanitaire. Depuis 2003, Caritas Jérusalem gère un centre sanitaire qui fournit de l'aide médicale et un soutien psycho-social à plus de 2000 patients à Gaza.


Il y a aussi des chrétiens à Gaza

Le curé catholique de Gaza, le père Jorge Hernández, dans des déclarations à Radio Vatican, a estimé qu'il s'agissait d'un « crime qui pouvait tout à fait être évité », et qu'il « n'était pas nécessaire d'arriver à à ce point, dans la mesure où il existe des moyens pour agir de manière pacifique ».

"Cela entraîne de graves problèmes, à commencer par la réaction notamment du peuple palestinien ici à Gaza, qui est en colère. C'est le climat que l'on respire ici à Gaza : un climat de vengeance pour ce qui s'est passé. Nous le savons : la violence appelle à une plus grande violence. Je crains les conséquences de tout cela"

"Le manque de tout produit fait monter les prix en flèche. Médicaments et produits de premières nécessité coûtent très chers. Je voudrais dire aussi que la situation empire de jour en jour. On n'obtient pas la paix par la violence. Ce chemin-là n'est pas le bon chemin. 


Des églises saccagées à Gaza

Jeudi dernier, des membres de la branche armée du Hamas ont pénétré dans l’église latine de Gaza et l’ont saccagée, détruisant des croix et des livres de prières puis ont mis le feu, rapporte le Journal Chrétien. L’école et le couvent de religieuses catholiques à Gaza ont également été vandalisés. Des croix ont été détruites, une statue du Christ endommagée et des livres de prière ont été brûlés dans l’école des soeurs du Rosaire et dans le couvent voisin, selon le père Manuel Musalem, curé de l’église catholique de Gaza.

Le président de l’Autorité Palestinienne, Mahmoud Abbas, a condamné avec fermeté ces violences contre la communauté chrétienne à Gaza en parlant:

"d’actes barbares qui ont des conséquences sur l’unité du peuple palestinien"

Le porte-parole du Hamas, Islam Shahwan, dénonce cet incident :

"Nous punirons quiconque visera des églises et des institutions publiques"

Pour l’heure et à notre connaissance, aucun responsable de l’Eglise de Terre Sainte n’a tenu à s’exprimer sur ces actes contre les institutions chrétiennes à Gaza. De plus, aucune agence de presse n’a réussi à obtenir des clichés de l’Eglise incendiée et de l’école.

Et le Journal Chrétien de conclure:

"la presse internationale a largement passé sous silence cet évènement, qu’elle considère peut-être comme peu révélateur de la nouvelle situation dans la Bande de Gaza. Cette indifférence ne peut qu’inspirer les plus grandes inquiétudes"

Marie Sophrone


Etat d'urgence dans la bande de Gaza

Le Hamas a annoncé contrôler l'ensemble des quartiers généraux des services de sécurité fidèles au Fatah de M. Abbas dans la bande de Gaza, excepté le siége de la présidence. En conséquence, le président palestinien Mahmoud Abbas a limogé le gouvernement dominé par le Hamas et a proclamé l'état d'urgence dans la bande de Gaza :

"L'état d'urgence est instauré dans les territoires de l'Autorité palestinienne en raison de la guerre criminelle en cours dans la bande de Gaza, la prise des quartiers généraux des services de sécurité de l'Autorité, le coup militaire et la rébellion armée menée par des milices hors-la-loi".

Il a également décidé d'organiser des élections anticipées, "dès que la situation le permettra", et de former un gouvernement d'urgence.

L'annonce de Mahmoud Abbas a été aussitôt rejetée par le Hamas. En fin d'après-midi, des combats éclataient autour du siège de la présidence palestinienne.

Michel Janva