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Alep : l'armée russe déployée au profit de la population

Reportage intéressant sur le déploiement et les activités du bataillon de police militaire de l'armée russe dans Alep. C'est en russe, sous-titré en anglais si on active la fonction sous-titre. On notera, de la part du personnel interrogé par le journaliste, une apparente liberté de ton assez comparable à ce qu'on peut observer dans les armées occidentales dans un reportage officiel.


Ils ont rejoint l'Etat islamique et pourtant personne n'avait rien vu venir, vraiment personne

C'est le cas de cet employé de mairie

"le jeune homme de 20 ans, poli, réservé et bosseur, n'avait rien fait pour attirer l'attention.

Arrivé de Tchétchénie à 15 ans, Youssoup Nassoulkhanov avait un travail, le projet de s'installer comme vidéaste spécialisé dans les mariages. Une petite gloire locale aussi après sa participation aux championnats du monde de "street workout", cette forme de gym de rue ultra-acrobatique.

"On discutait, on se chambrait", raconte à l'AFP Yann Lymand, 36 ans, responsable du service infographie de la mairie, qui l'avait recruté en mai 2013. "C'était un gentil garçon, il n'avait pas de haine vis-à-vis de la France, des Français ou des non-musulmans..."

Ou de ces deux adolescentes canadiennes

"La police craint que ces deux femmes soient devenues des «esclaves» à la solde des soldats du groupe terroriste.

C’est aussi la crainte de l’inspecteur André-Guy Lamothe, du module antiterrorisme du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

«Il y avait des signes de radicalisation­­. Malheureusement, on les a perdues, elles sont déjà rendues là-bas. Elles vont servir d’esclaves pour les gens là-bas», a déclaré l’inspecteur Lamothe, qui ne voulait pas discuter de l’itinéraire utilisé ni de l’endroit où il croit qu’elles se trouvent (...)

De 10 % à 15 % des jeunes qui quittent leur famille pour se joindre au groupe État islamique sont des jeunes femmes, selon un agent du Service canadien du renseignement et de sécurité de Montréal.

«La radicalisation se faisait autrefois en trois, quatre ou cinq ans. Maintenant, on parle d’une période “en mois”, selon un agent de renseignement canadien dont nous devons taire l’identité.

«J’ai rencontré beaucoup de parents et c’est triste, dit-il. Ils ne savaient pas. Il est trop tard. Ils sont partis.»

«Ça [la radicalisation] s’est fait devant l’ordinateur. C’est du recrutement qui se fait en quelques semaines. On n’a pas pu les détecter», ajoute l’agent de renseignements. Il dit avoir tenu dans ses bras des parents qui sanglotaient après les avoir informés du départ de leurs enfants".


Anniversaire du massacre de Beslan : présence de l'islam à l'est

La commémoration de la prise d'otages de Beslan où ont péri 331 otages dont 186 enfants, sur le millier de personnes retenues prisonnières pendant trois jours par les terroristes pro-tchétchènes, nous donne l'occasion de revenir sur le développement du terrorisme islamiste en Russie, occulté par nos médias, qui souhaitent nier la responsabilité des musulmans pour la rejeter sur la Russie.

Le président tchétchène indépendantiste Abdoul Khalim Sadoulaev vient de nommer le chef de guerre Chamil Bassaïev (qui a revendiqué la tragédie de Beslan) au poste de vice-premier ministre d’Itchkérie pour diriger les opérations armées contre les troupes russes en Tchétchénie. Cet islamiste s’était décrété émir de Tchétchénie et du Daghestan. Les attentats sont nombreux dans les républiques voisines nord-caucasiennes, dont celui qui a grièvement blessé le 25 août dernier le premier ministre ingouche. Le président turkmène vient d'annoncer l'amnistie de 8.000 prisonniers politiques à l’occasion du prochain Ramadan.

L'occasion de rappeler que les franges les plus radicales de l’islam s’implantent durablement en Tchétchénie et dans le triangle Ouzbékistan-Kirghizstan-Tadjikistan et réussissent à y survivre, notamment grâce au soutien matériel et humain de pays et d’organisations islamistes. Un exemple à ne pas suivre.

Michel Janva