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Photo officielle de Nicolas Sarkozy

Drapeaux_vC'est le photographe Philippe Warrin, de l'agence Sipa qui a réalisé lundi la photo officielle du président Nicolas Sarkozy, dans la bibliothèque du Palais de l'Elysée. Pourquoi est-il important de citer le nom du photographe ?

Parce que ce serait lui qui aurait suggéré au président de la république d'ajouter un drapeau européen :

" Le Président voulait simplement être debout dans la bibliothèque avec le drapeau français derrière lui. Je lui ai suggéré d'ajouter le drapeau européen et il a accepté. C'est la première fois qu'un Président de la République française pose avec le drapeau européen ! "

Philippe Carhon


Denis Sureau et la présidentielle

Le directeur de l'Homme Nouveau tire quelques leçons du scrutin :

  • "Voter, voter blanc ou s'abstenir sont des choix politiques qui peuvent être moralement légitimes, y compris du point de vue de l'Eglise."
  • "[S]ouhaitons que se prolonge cette réflexion sur l'engagement des catholiques. De toute évidence, il convient de la repenser à frais nouveaux car ceux-ci sont aujourd'hui "hors-système". Il suffit d'examiner leur implication dans les diverses composantes de la classe politique pour s'en rendre compte. Nous ne sommes plus en face de deux projets rivaux, l'un de gauche, l'autre de droite, le second paraissant plus conciliable avec l'enseignement social chrétien. Les catholiques ont désormais affaire à une même idéologie laïciste, économiste, relativiste et immorale dont seulement les modalités d'application varient."
  • "[L]e sondage sorti des urnes a confirmé une tendance lourde : les catholiques [de gauche] sont une race en voie d'extinction. Que sont les chrétiens de gauche devenus ? Seulement 18% des pratiquants réguliers auraient voté pour un candidat de gauche. Un effondrement sans précédent, un retournement brutal par rapport aux années 1970."

Michel Janva


Le Cal Tauran et l'élection présidentielle

Le cardinal Tauran, archiviste et bibliothécaire de la Sainte Eglise romaine, est interrogé par le journal italien Avvenire, à propos de la campagne électorale :

"J’ai été très frappé que l’on ait très peu parlé d’Europe, de même que les thèmes éthiques ont été très peu présents. Dans le face à face final ces thèmes ont été complètement absents. Et dans la campagne électorale, toute référence à des faits ou des questions religieuses a été absente.

Avvenire – Mais presque tous les candidats ont été interviewés par « La Croix », le quotidien catholique français…

Card. Tauran – Oui, mais même dans ces belles interviews, les questions religieuses ont été seulement mentionnées. Evidemment, la religion est encore un tabou pour la politique française [...] il y a une sorte de super-dogme laïc de la République."

Michel Janva


La droite qui pense a un rôle à jouer

Sous la plume de Me Trémolet de Villers :

"[C]ette campagne, paradoxalement, nous a dit, aussi, autre chose. Nous avons parlé ici de la [...] droitisation du discours [...] il me semble que ce changement de discours a une origine plus profonde, qui est l’évanouissement des centrales marxistes-léninistes, et par voie de conséquence, le désarroi idéologique de la gauche. [...]

Il y a fort à craindre que nos nouveaux dirigeants, après avoir chanté la France éternelle pour capter nos voix, ne l’oublient dans le cours de leurs soucis. Mais rien ne nous interdit de reprendre le discours et de l’amplifier. Rien n’interdit à ce qu’on appelle abusivement l’extrême droite, et qui est surtout la droite qui pense, de redoubler ses efforts pour jouer, à l’égard des gouvernements, le rôle que joua, pendant si longtemps, la gauche qui pense, qui était précisément l’extrême gauche.

Non seulement, rien ne l’interdit, mais tout nous y conduit. [...] Pour y parvenir, il faut accepter de briser le cadre idéologico-moral de la République. La seule force vive, non seulement de la France, mais de l’Europe, c’est l’Eglise catholique. D’elle, de sa doctrine sociale, de sa charité et de sa morale peuvent venir les vrais remèdes pour guérir les maux sociaux de notre temps. [...] Quand le tumulte des meetings est passé, il reste [...] toute la vie sociale, la vraie, celle de la nation. Cette vie, c’est la nôtre, celle de nos familles et de nos enfants, la seule capable de parler de l’avenir parce qu’elle est, précisément, l’avenir.

[...] Il peut y avoir une utilité à cette exclusion politique dont nous sommes victimes de la part de la République. Ce sont les exclus qui font les grands changements, pas les nantis. Les nantis sont anéantis par leur nantissement. Les exclus, eux, sont libres. De cette liberté, ils peuvent ne rien faire, se replier sur eux et pleurer leur faiblesse. Ils peuvent aussi en faire un apostolat."

Michel Janva


Bilan de la nuit

Selon le ministre de l'Intérieur François Baroin, les violences anti-Sarkozy sont "en décrue" avec environ 200 véhicules incendiés et 80 interpellations dans la nuit de mardi à mercredi.

A Toulouse, la dernière nuit a été "moins intense", et le rassemblement (extrême-gauche, anarchiste, étudiants) s'est dispersé dans le calme. A Lille, une "baisse sensible" du nombre d'incidents a été notée, mais les façades des permanences UMP d'Amiens et de Laon ont été vandalisées. Dans le Rhône, le nombre de voitures brûlées a été divisé par trois. Pour le ministre :

"Tout ce qui s'est passé dans la rue depuis trois jours, en décrue (...) montre que ce sont des mouvements clairement engagés politiquement, affichés ouvertement d'extrême gauche".

Michel Janva


Sarkozy s'explique sur ses vacances

Les quatre jours que Nicolas Sarkozy a passés sur le yacht de son ami, l'homme d'affaire Vincent Bolloré, et à Malte ont fait couler beaucoup d'encre politique.
Interrogé par Europe 1, il s'explique :

"La Constitution me donne ces quelques jours, j'ai voulu en profiter tranquillement. (...) J'aurais pu aller à l'hôtel, mais vous imaginez ce que ça aurait été. Déjà quand je suis sur un bateau, vous avez loué des avions pour me prendre en photo, vous avez loué des hélicoptères pour me prendre en photo, il y a des gens partout. Imaginez ce que cela aurait été (...)
J'avais besoin de me retrouver avec ma famille, j'avais besoin de prendre du repos. Je rentre cet après-midi, demain matin je serai au bureau".

Il a ajouté qu'il n'avait "pas l'intention de cacher, de mentir, de (s)'excuser", car son voyage n'avait "pas coûté un centime aux contribuables".

Lahire


Géographie électorale : quelques enseignements

  • Comme nous le pressentions après le premier tour, la correspondance entre les régions traditionnellement catholiques et le vote de 'droite' au second tour a presque disparu. Quant à l'interprétation : s'agit-il d'une nouvelle phase de la déchristianisation culturelle, ou de la conséquence de l'évolution de la 'droite' vers un libéralisme politique et économique post-chrétien ?
  • Le Conservateur fait remarquer un autre phénomène assez frappant : la gauchisation de Paris et des grandes villes, sans doute du fait de ce que l'on appelle pudiquement leur 'renouvellement de population'. Au second tour de 1988 le 10e arrondissement de Paris votait légèrement plus à 'droite' que l'ensemble du pays - dimanche, il a accordé 63% à la candidate de gauche, soit 16 points au-dessus de sa moyenne nationale. A noter que le 3e arrondissement (qui inclut le Marais, quartier 'gay') a choisi Royal à 57%.
  • Il est difficile de nier le lien entre cette évolution et le vote quasi-monolithique des populations issues de l'immigration - un indice du vote de ces dernières a été le vote des 'Francais de l'étranger' vivant en Algérie : environ 90% pour Royal (je cite de mémoire un chiffre donné sur RFI, le site du Ministère de l'Intérieur ne donnant pas le détail par pays.)*
  • L'outre-mer, qui donnait traditionnellement une forte prime au candidat du camp sortant, a cette fois nettement choisi Royal - notamment La Réunion (à 64%) et la Martinique (à 60,5%). Est-ce le phénomène, dont Michel Gurfienkel émet l'hypothèse dans le dernier numéro de la revue Commentary, d'une identification croissante de la population ultramarine avec la population immigrée ?

Henri Vedas

*Erratum : merci aux lecteurs qui m'envoient le chiffre exact, disponible ici (pdf) : 80,5%.


Nicolas Sarkozy de retour jeudi

Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac apparaîtront ensemble jeudi, lors la cérémonie de commémoration de l'abolition de l'esclavage et de la traite négrière, à Paris au jardin du Luxembourg.

Sarko Nicolas Sarkozy est arrivé lundi en début d'après-midi à bord d'un jet privé, un Falcon 900X qui appartient au groupe Bolloré à Malte en compagnie de son épouse Cécilia et de leur fils Louis, avant d'embarquer sur un yacht, le Paloma, navire de 60m dont la location à la semaine s'élève à 173000€. Ce yacht, qui appartient également à Vincent Bolloré, comprend 7 cabines, peut accueillir 12 personnes en plus de 16 hommes d'équipage, il est équipé d'un jacuzzi et d'écrans plasma géants.

Claude Guéant est en "contact téléphonique" très régulier avec Nicolas Sarkozy. Il a affirmé que le président se rendrait "très vite" en Allemagne pour rencontrer la chancelière Angela Merkel, pour notamment "faire le point sur le processus de relance" du traité de Constitution européenne.

Michel Janva


Une semaine pour la France

On m'informe de cette initiative :

"Nicolas Sarkozy a été désigné par les électeurs comme Président de la République Française. Il est donc désormais, quoi qu’on en pense, le Président de NOTRE pays donc NOTRE président. [...] Nous Chrétiens avions notre rôle à jouer dans la campagne, nous avons désormais un rôle à jouer dans la post-campagne. [...] La mission est simple : il s’agit simplement de
s’engager personnellement à réciter pendant une semaine chaque jour une dizaine de chapelet, suivie de l’oraison ci-dessous, pour la sanctification de Nicolas Sarkozy, afin qu’il contribue à relever la France. [...]
Nous commencerons la semaine de prière le Mercredi 16 mai, jour de prise de fonction du nouveau Président, jusqu'au 23 mai".

MJ

Addendum : Evangelium vitae propose 1000 messes pour la France d'ici la Pentecôte.


Les réformes de la droite passeront-elles le cap des conflits ?

Polémia s'interroge sur la rupture du nouvel élu de la République :

"Le mandat de Nicolas Sarkozy est donc clairement de réformer. Ce qui ne manquera pas, s’il va au-delà de simples mesures cosmétiques, de mécontenter. [...] Dès le premier tour les motivations les plus fortes des électeurs de Nicolas Sarkozy (comme de ceux de Jean-Marie Le Pen) portaient sur la lutte contre l’insécurité et la lutte contre l’immigration clandestine. [...] Quel que soit le contenu des lois projetées, énergiques ou simplement cosmétiques, le conflit avec le lobby immigrationniste est inévitable. [...] Sur [le travail], le conflit avec les grands syndicats [...] est inévitable. [...]

Ainsi la vraie «rupture» ne sera pas d’engager des réformes mais de gagner les batailles qui permettront de les mettre en œuvre ! [...]

La droite a déjà connu un leader qui a mené des «campagnes droitières», il s’agit de… Jacques Chirac jusqu’en 1986. [...] De vraies réformes furent d’ailleurs engagées [...]. Ce cap fut abandonné lorsque les manifestations étudiantes de décembre 1986 furent marquées par la mort de Malik Oussékine. Une longue parenthèse – de 21 ans –de timidité de la droite de gouvernement s’est alors ouverte. Elle s’est refermée le 6 mai 2007. Pour combien de temps ? [...]

La vraie rupture, ce n’est pas de rassembler une majorité silencieuse dans les urnes… cela s’est déjà fait. La vraie rupture, c’est de s’appuyer ensuite sur cette majorité sociologique et de gouverner sans chercher d’abord à plaire aux minorités. La vraie rupture, ce n’est pas d’engager des réformes… cela s’est déjà fait. La vraie rupture c’est de les conduire à leur terme sans reculs ni reculades."

Michel Janva


Les incidents reprennent

Ouest de la France : environ 1.500 manifestants anti-Sarkozy.
Paris : Au moins 300 manifestants anti-Sarkozy à la Bastille : des vitrines brisées.
Caen : Environ 800 manifestants anti-Sarkozy.
Lyon : des centaines de personnes se heurtent aux forces de l'ordre.
Toulouse : l'appel aux manifestations est donné pour ce soir après une nuit "insurrectionnelle".

Lahire


Le dépouillement a été fastidieux

...du côté des procès-verbaux des forces de l'ordre puisque le bilan annoncé ce matin s'est révélé bien en deça de la réalité :

Ce sont 730 voitures qui ont été brûlées et 592 personnes qui ont été arrêtées au cours de la nuit du second tour en France. Sans parler du nombre de policiers blessés (78 dans toute la France dont 33 à Paris), des écoles brûlées (Toulouse, Evry), des bus attaqués au cocktail Molotov, des magasins ravagés (Lyon, Nantes), des abribus et cabines téléphoniques détruites, des feux de poubelles...

MJ


PS : la guerre des "chefs"

C'est l'analyse d'Yves Daoudal :

"Cela a beaucoup surpris que Ségolène Royal prononce son allocution (par ailleurs particulièrement vide) à 20h 02. [...] C’était à usage interne du parti socialiste. [...] Car lorsque Strauss-Kahn put reprendre la parole, ce fut pour tirer à boulets rouges sur sa candidate [...] Ensuite, Fabius ne fut pas plus amène pour la candidate [...] Tandis que Kouchner disait tout le contraire [...] Et que les jospinistes, sous la houlette de Daniel Vaillant, faisaient comprendre que Ségolène Royal ne devait pas conduire la campagne des législatives... On a même vu François Hollande parler des « erreurs » de la campagne...

[...] La suite promet d’être savoureuse..."

Michel Janva


Réaction de Bernard Antony

Sur son blog :

"Je n’accuse pas pour ma part Nicolas Sarkozy de mensonge ou d’escroquerie. Hélas, en effet, il a redit son attachement à la loi Veil et aux autres aspects de la législation de culture de mort. Il n’a pas remis en cause le monopole de l’éducation nationale et n’a pas affirmé le droit naturel fondamental des parents de donner à leurs enfants l’école de leur choix. [...]

Il s’est présenté pour ce qu’il est : un républicain partisan de l’ordre, ce qui n’est pas mal en soi, mais un républicain ne remettant pas en cause les mauvais principes de la république jacobine, notamment sur la famille et l’école. [...] Il serait pervers de souhaiter qu’il échoue dans l’application de ce qu’il a manifesté de positif sur ce dernier point et sur ceux concernant la sécurité des Français.

Cela dit, il faut maintenant espérer pour notre pays la création d’un grand mouvement rénovateur de droite nationale et sociale, fidèle aux valeurs fondamentales de la morale du Décalogue et novateur dans leur défense, imaginatif dans le programme politique, rénovateur dans l’ordre des relations humaines et de l’organisation militante."

Michel Janva


Jean Madiran sur le 2e tour

Article complet en accès libre :

Malgré la consigne nationale d’abstention  [de M. Le Pen, NDHV], le nombre d’abstentionnistes est resté à peu près le même : 16,23% au premier tour, 16,03% au second. En revanche le nombre des « blancs ou nuls » a été multiplié par 3, mais à un très faible niveau, passant de 1,44 à 4,20%. Cela conduit néanmoins à se demander si un mot d’ordre de « vote blanc » n’aurait pas plus de succès que le mot d’ordre d’« abstention ».

HV


Election présidentielle : quelques leçons

Comme de tradition, Le Salon Beige vous propose son analyse sur ces présidentielles, sur la page Libres Réflexions :

  • Cela faisait longtemps qu'une élection présidentielle n'avait pas donné lieu a une réflexion aussi intense des catholiques sur leur vote
  • Malgré cela, 85% des catholiques ont voté pour des candidats pro-avortement au premier tour
  • Pour la première fois, le candidat de l'UMP a fait une campagne en rupture avec les points non négociables
  • Après le vote vient l'action

Bonne lecture.

Le Salon Beige


Réaction de Philippe de Villiers

Lue dans Présent :

"L’attente des Français est immense et la victoire de Nicolas Sarkozy le charge d’une responsabilité énorme face au pays. Le MPF se félicite de la défaite de la gauche et espère que les espoirs exprimés par les Français ne seront pas déçus comme par le passé. Le message est clair : la France veut tourner la page du socialisme. Les Français veulent une vraie politique de droite. Compte tenu de l’attente qui s’est exprimée, le futur gouvernement n’a pas le droit à l’erreur, c’est-à-dire qu’il ne devra à aucun moment reculer devant les pressions de la gauche".

Michel Janva


Pour le chef de l'Etat

Oremus :

Dieu à qui tout homme doit obéissance, aide celui qui est à la tête de notre pays à remplir sa mission dans le respect de ta Loi. Qu'il travaille à ton oeuvre en ce monde, et puisse garantir
au peuple dont il a la charge la liberté et la paix. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur.
Ainsi soit-il. (Missel Romain)

MJ


Quelques chiffres sur la participation

Relevés par Yves Daoudal :

"[A]alors qu’on soulignait partout qu’il y a toujours une augmentation de la participation entre les deux tours de la présidentielle, cette augmentation n’a été que de 88 000 votants entre le 22 avril et le 6 mai. Sur 44 millions d’inscrits, ce n’est pas une augmentation, mais une stabilité.

Il faut remarquer aussi [...] que le nombre de bulletins blancs et nul a été trois fois supérieur à ce qu’il était au premier tour : le chiffre est passé de 0,5 à 1,5 million.

Le résultat est que le nombre de suffrages exprimés est inférieur de près d’un million à celui du premier tour."

Michel Janva


Après l'élection, l'action

Pour Philippe Maxence, l'agir politique ne doit pas s'arrêter :

"Les élections présidentielles et les élections législatives à venir ne sont pas le "tout" de la vie politique et de l'effort des catholiques en matière sociale, politique et culturelle. Il est évident, comme l'ont montré ces élections qu'il est nécessaire que notre agir catholique se conforme, autant que possible, dans la mesure des limites de notre nature pécheresse, mais avec le soutien de la grâce, à l'enseignement de l'Église, mater et magistra, dans les domaines politique, social et culturel. Pour ce faire, il est nécessaire de connaître la doctrine de l'Église en la matière."

MJ


Une campagne passionnée

Moati Depuis janvier, les caméras du journaliste et réalisateur Serge Moati ont suivi les équipes des quatre principaux candidats à la présidentielle afin de raconter, en 1h50, une campagne "passionnée". Le tournage de ce documentaire -La prise de l'Elysée- devait se poursuivre jusqu'à hier soir et le montage devait avoir lieu aujourd'hui, avant sa diffusion ce soir-même sur France 3.

Le ton est donné dès les premières minutes : depuis un balcon, Jean-Marie Le Pen observe Paris, l'Elysée et l'Assemblée nationale, à travers une longue-vue, tandis que s'entrechoquent des déclarations sur le 21 avril 2002. Serge Moati, qui était en 1981 conseiller audiovisuel de François Mitterrand, explique :

"Pour moi, l'élection de 2007 ne se comprend pas sans le 21 avril 2002."

Autre fait marquant : la "passion" qui traverse cette campagne. "Il y a une ferveur dans les meetings de Royal et Sarkozy que je n'avais pas ressentie depuis 1981". Mais la communication est plus verrouillée qu'auparavant et l'accès aux 3 grands candidats plus difficile que lors des précédentes. Seul Jean-Marie Le Pen a accepté de se faire filmer sans trop de contraintes.

Michel Janva


Les violences continuent de plus belle en France avec leurs lots de voitures brulées et de heurts avec les forces de l'ordre :
Paris et région parisienne (voir le post de Michel ou ici pour les Hauts de Seine, la Seine et Marne, le Val d'Oise, l'Essonne, la Seine Saint Denis et les Yvelines),
Lyon (incendies en centre ville après les incidents)
Lille (20 voitures brulées),
Montpellier (heurts avec les forces de l'ordre),
Bordeaux (provocations avec les forces de l'ordre), 
Marseille (confrontations avec les forces de l'ordre, 20 interpellations),
Brest, Rennes, Nantes, Strasbourg, (Manifestations avec interventions des forces de l'ordre),
Dijon (magasins pillés),
Toulouse (voitures incendiées, policiers caillassés, 15 interpellations) où "Des drapeaux tricolores ont également été brûlés aux cris de "Sarko facho, le peuple aura ta peau!" ou "Résistance !"
 
Lahire


Plusieurs villes d'Essonne ont été le théâtre de violences urbaines. Des centres aérés et des écoles ont été visés par des engins incendiaires à Ris-Orangis, Corbeil-Essonnes et Evry. Dans cette dernière ville, une patrouille de police a essuyé des coups de feu place de la Commune. Des inconnus armés de fusils à pompe auraient été aperçus dans la cité de la Grande Borne à Grigny. (MJ)


Communiqué du Collectif Catholiques en campagne :

"Monsieur Sarkozy a été élu, nous en prenons acte. Qu’il sache que les catholiques, en nombre toujours plus grand, passeront son action au crible de la doctrine sociale de l’Église et qu’ils ne manqueront pas de faire entendre leurs voix et de se mobiliser pour faire barrage à tout ce qui porterait atteinte aux valeurs chrétiennes fondatrices de l’identité de la France. Le temps n’est plus où les catholiques ne se manifestaient pas en politique. Ces élections l’ont montré et elles feront date en cela : un nombre important de catholiques ont pris conscience du fait que les affaires de la cité doivent être conduites en conformité avec l’enseignement de l’Église."

MJ


Nicolas Sarkozy, place de la Concorde : Ce soir c'est la victoire de la France. Il n'y a qu'une seule France. Je vous demande d'être généreux. La victoire n'est belle que si elle est généreuse. Elle n'a de sens que si elle profite au pays tout entier. Les premiers à qui je vais m'adresser, ce sont ceux qui ne m'ont pas fait confiance. La politique est de retour. La fatalité ne fait pas partie de mon vocabulaire. Il ne peut pas y avoir de droits sans la contrepartie des devoirs. Chaque Français doit être respecté. Nous allons écrire une nouvelle page de l'histoire de notre pays. Je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai pas, je ne vous décevrai pas. Je veux que vous soyez fier de votre pays. On doit l'aimer et le servir. La France m'a tout donné : il est venu le temps pour moi de tout lui rendre. (MJ)


Plus de 10000 partisans de Nicolas Sarkozy fêtent place de la Concorde la victoire à la présidentielle du candidat UMP.

Sur la place de la Bastille, quelque 5000 manifestants "anti-Sarko", dont certains sont masqués et portent des drapeaux noirs, affrontent les forces de l'ordre, vers 22H00, avec des projectiles divers - pavé, bouteilles - tandis que les gendarmes mobiles répliquaient par des tirs de lacrymogènes.

A Lille, environ 200 personnes, essentiellement des anarchistes brandissant des drapeaux noirs, se sont rassemblées sur la Grand Place. Aux cris de "Sarko facho, le peuple aura ta peau", les manifestants font face à des policiers et leur jettent des canettes et des poubelles. Dans le quartier populaire de Lille-Sud, les pompiers ont effectué une vingtaine d'interventions essentiellement pour des feux de voitures et de mobilier urbain.

A Lyon, des échanges de coups ont opposé des militants de gauche et des partisans UMP à proximité de la péniche amarrée sur le Rhône où étaient réunis les partisans de Nicolas Sarkozy pour fêter la victoire.

Dans le quartier pauvre de la Reynerie à Toulouse, deux voitures ont été incendiées et des policiers ont essuyé des jets de pierre.

En Seine-Saint-Denis, 7 ou 8 véhicules en feu ont été recensés peu avant 21heures. (MJ)

Christine Boutin (sur BFMTV) : Nicolas Sarkozy a eu l'intelligence de me mettre dans son équipe. C'est un homme politique qui écoute et en tient compte. J'ai participé à une évolution de son discours, notamment dans sa dimension sociale. Nicolas Sarkozy établira la parité dans la composition de son gouvernement. Pour ma part, je lui fais confiance, il choisira les bonnes personnes aux bonnes places. MJ


Jean-Luc Mélenchon a condamné l'ouverture vers le centre engagée dans l'entre-deux tours en affirmant que c'est "de la foutaise". "A chaque fois qu'on fait ça, on perd". "On a subi une défaite qui n'est pas seulement une défaite électorale, qui est une défaite idéologique, c'est plus grave. On n'a pas la capacité d'entraîner la société du côté des valeurs de gauche". "Il faudra qu'on revienne sur tout ça en détail, sans acrimonie". "Au point où on est rendus, ce serait de la bêtise que d'ajouter des disputes non maîtrisées au désastre. Il faut prendre le temps d'y réfléchir avec sérieux." MJ