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Asia Bibi : l'ONG Citizen Go se mobilise et nous appelle à prier

Reçu d'un lecteur.

Bonjour X,

Enfin, nous sommes au Pakistan. Il y a quelques mois nous vous avions dit que nous partirions dans les prochaines semaines. Le voyage a dû être suspendu parce que, la veille du départ, alors que les billets étaient achetés et l'hôtel réservé, l'ambassadse et la nonciature nous ont appelé pour nous interdire le déplacement, pour des raisons de sécurité. Enfin, nous sommes au Pakistan. Nous y sommes, grâce à vous et à beaucoup d'autres comme vous, qui avaient soutenu cette campagne pour la libération d'Asia Bibi.

Le Président de CitizenGO, Ignacio Arsuaga, me demande de vous écrire de Lahore dans le Pendjab au Pakistan, après un voyage de 20 heures durant lequel nous avons perdu une valise contenant des chargeurs de l'appareil photo et de l'ordinateur ainsi que des objets personnels.

Nous sommes là pour soutenir Asia Bibi, la pakistanaise chrétienne accusée de blasphème et condamnée à mort. Nous parlons avec ses parents et ses avocats. Le fait que les chrétiens soient une minorité ne signifie pas, ne devrait pas signifier qu'ils soient traités comme des parias de deuxième classe. Nous ne le permettrons pas. Nous n'allons pas les laisser seuls. Pouvons-nous compter sur vous ?

Le plus important est de faire connaître la situation des chrétiens au Pakistan : ils sont persécutés, emprisonnés, leurs maisons sont brûlées... Vraiment !! Pouvez-vous partager cette vidéo avec votre famille et vos amis ?

 

Voilà ce que me dit Ignacio Arsuaga de là-bas :

"J'ai osé aller voir les chrétiens pakistanais afin de leur dire que nous prions pour eux. Ils m'ont répondu avec une émotion qui a m'a touché. Ils l'ont fait avec une humilité qui m'a ému le coeur d'une façon que vous ne pouvez imaginer. Ils ont besoin de nos prières au milieu de leur marginalisation et de leur pauvreté, mais nous avons besoin des leurs dans le désert spirituel de notre société. Je compte sur vous pour continuer à dire aux chrétiens pakistanais qu'ils peuvent avoir confiance : nous ne les abandonnerons pas".

97 % de la population pakistanaise est musulmane. Les 3 % restant sont chrétiens, mais aussi parsis, hindous, etc. Ils sont, nous sommes, la minorité de la minorité. Et de plus, méprisés et humiliés. Sur qui l'ont peut cracher sans ménagement.

C'est pourquoi nous avons voulu aller au Pakistan. Pour faire cesser cette injustice. Le chemin à parcourir est long. Non seulement pour tenter de sortir Asia Bibi de prison, mais également pour sensibiliser les pays occidentaux à la situation des chrétiens persécutés dans des pays comme le Pakistan. Selon des organisations internationales au Pakistan sont assassinées chaque année 1 000 femmes. Près de 100 000 chrétiens sont tués chaque année et 150 millions sont persécutés. Asia Bibi ne fait malheureusement pas exception. Le Pakistan est un des pays les plus dangereux au monde pour les femmes chrétiennes.

La pétition à signer est ici.


La morale au crible des religions

C'est le dernier "conseil de lecture", de l'Abbé de Tanouarn. Il fait référence à la la collection Studia arabica publiée par les Editions de Paris, et nous propose un extrait de la contribution de Marie-Thérèse Urvoy, sur l'Islam.

"On observe que les commentaires coraniques soulignent chacun de son angle de vue le caractère purement extrinsèque de la préférence divine. La liberté d'agir et de choisir n'engendre pas véritablement l'acte, car Dieu seul est le créateur des actes humains selon la plupart des doctrines islamiques (excepté les Mu'tazillites). De fait la vertu dans la morale coranique est ramenée à une dénomination extrinsèque qui n'est que la répercussion sur l'homme de la préférence (tafdil) divine. L'homme ne s'enrichit pas de vertu par ses actes, mais au contraire, ce sont les actes que Dieu fait perdurer pour leur accorder une récompense qui est sans proportion avec eux : devenus sujets de la préférence divine, ils constituent la véritable vertu de l'homme presque au-delà de lui-même. La vertu islamique n'est pas une parure intérieure de l'âme, elle est l'état d'une âme dépouillée d'elle-même dans ses actes d'obéissance, toute abandonnée à Dieu, exhaussée au dessus d'elle-même par son identification au don gratuit et disproportionné des récompenses que Dieu avait promis par un acte pur de la volonté et qu'il accorde généreusement au seul croyant fidèle. Dans ce sens la morale coranique débouche sur la mystique. L'affirmation qu'il n'y a pas de morale en islam, en ce qu'elle a d'abrupt, n'est pas un paradoxe".

On trouve des enresgitrements de cette spécialiste éminente, sur le site de Lumière 101.


En relisant nos maitres

Depuis quelques années les approches conservatrices, réactionnaires, voire contre-révolutionnaires ont connu un renouvellement de leur littérature par la multiplication d'essais, de qualité, variable, dont votre blog préféré a eu régulièrement l'occasion de se faire l'écho. Même si un certain nombre de concepts ont été mis à jour par l'actualisation de leurs modalités d'application dans le monde d'aujourd'hui, leurs fondements philosophiques, ancrés notamment dans la permanence et l'invariance de la nature humaine, demeurent pérennes. Dans ce cadre nous vous proposons, selon un rythme plus ou moins régulier, de rappeler à notre bon souvenir quelques lignes de nos maitres, au fil de nos lectures ou relectures.

Aujourd'hui nous "ferons mémoire" de Jean Ousset, avec ces quelques lignes de "Pour qu'Il règne" (Editions Dominique Martin Morin).

Q« La neutralité est impossible (…) elle n’existe pas. Il est dans l’ordre que le glaive temporel soit soumis au glaive spirituel… la chose a toujours été et sera toujours. Autrement dit IL EST IMPOSSIBLE QU’UNE DOCTRINE NE REGNE PAS SUR L’ETAT, QUAND CE N’EST PAS LA DOCTRINE DE VERITE, C’EST UNE DOCTRINE D’ERREUR (NDPC : c’est l’auteur qui met en majuscules). Ainsi le veut l’ordre des choses. Il veut que la force obéisse à l’esprit, et, de fait, elle obéit toujours à un esprit : esprit de vérité ou esprit de démence.

A ceux, donc, qui aujourd’hui s’en vont levant les bras et hochant la tête quand on leur rappelle cette doctrine des « deux glaives », refusant d’y croire, en  la prétendant  «  dépassée », nous avons pris l’habitude de répondre ! « Démontrez-nous qu’aucune force spirituelle ne règne plus sur l’Etat et nous vous croirons aussitôt. Démontrez-vous que la Maçonnerie ne règne pas à la place de l’Eglise, et de telle sorte que le magistère de celle-ci n’était qu’enfantillage au regard de la pression de celle-là. Ah ! Vous ne voulez pas que la Sainte Eglise de Dieu règne sur le gouvernement des nations ! Qu’à cela ne tienne ; les nations passeront sous la puissance des sectes. Votre Etat, « libéré » de l’Eglise, ne cessera pas d’obéir à un glaive spirituel, glaive spirituel des forces occultes, autant dire de ces idées de laïcisme, de naturalisme que ces forces font pénétrer partout et en se moquant bien de nos scrupuleuses distinctions sur les domaines respectifs du pouvoir spirituel et du pouvoir temporel. »

Il cite plus loin Pie XII :

« De la forme donnée à la société, conforme ou non aux lois divines, dépend et découle le bien des âmes, c’est à dire le fait que les hommes, appelés tous à être vivifiés par la grâce du Christ, respirent, dans les contingences terrestres du cours de la vie, l’air sain et vivifiant de la vérité et des vertus morales ou, au contraire, le microbe morbide et souvent mortel de l’erreur et de la dépravation. »


L'anticléricalisme de Gérard Filoche

Gérard Filoche, militant socialiste "reconnu", célèbre pour son fameux "coup de gueule" concernant l'affaire Cahuzac, ne cesse, depuis hier, de vomir sa haine de Dieu via Twitter.

Filoche 2

Filoche 1

Ses tirades suivantes sur les bienfaits du Communisme, et son apologie de l'idéologie aux 100 millions de morts semblent presque humoristiques aux côtés de ses attaques de l'Eglise et de la Foi catholique.

 


Dans l’Évangile Jésus confie à ses apôtres le soin de délier les péchés

L'Abbé Christian Venard intervient dans les colonnes de l'1visible pour apporter des réponses à des questions que beaucoup se posent sur le sacrement de Pénitence.

"Pourquoi donc passer par un prêtre ?

dans les Évangiles, Jésus confie bien à ses apôtres (et donc à leurs successeurs) le soin de lier ou de délier les péchés : « Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis. » (Jn 20, 23). Refuser la médiation du prêtre, n’est-ce pas dans le fond refuser d’une certaine manière l’Incarnation, le principe de médiation, et enfin le sacerdoce lui-même ?"

 


Le mystère de la patience de Dieu (Messe du Pape à Sainte-Marthe)

De L'Osservatore Romano :

"Il n’existe pas « un protocole de l’action de Dieu sur notre vie », mais nous pouvons être certains qu’un jour ou l’autre il intervient « à sa manière ». Pour cela nous ne devons pas nous laisser gagner par l’impatience ou par le scepticisme, également parce que quand nous nous décourageons et que « si nous décidons de descendre de la croix, nous le faisons toujours cinq minutes avant la révélation ». C’est cette invitation à savoir accepter et à reconnaître les temps de Dieu que le Pape a adressé au cours de la Messe célébrée ce matin, vendredi 28 juin, dans la chapelle de la Domus Sanctae Marthae".

La suite ici


Les chrétiens forment le premier groupe religieux au monde

RAutres statistiques avec les résultats de l'étude du centre de recherche américain Pew sur la religion.

84% des habitants de la planète sont affiliés à un groupe religieux, soit 5,8 milliards des 6,9 milliards d'habitants en 2010.

  • 2,2 milliards sont chrétiens (32% de la population mondiale),
  • 1,6 milliard musulmans (23%),
  • un milliard hindous (15%),
  • près de 500 millions bouddhistes (7%)
  • 14 millions juifs (0,2%).

Plus de 400 millions pratiquent d'autres religions - Indiens d'Amérique, Aborigènes d'Australie, minorités chinoises, etc. 58 millions de personnes, soit moins de 1% de la population, embrassent des religions comme le baha'isme, le sikhisme ou le taoisme.

1,1 milliard d'habitants (16% de la population) n'a pas d'affiliation religieuse, même si elles sont nombreuses à se reconnaître une forme de croyance spirituelle. La distribution géographique varie énormément. La quasi totalité des hindous et des bouddhistes résident dans la région Asie-Pacifique, comme les trois-quarts des personnes sans affiliation religieuse. 62% des musulmans y résident également, les plus fortes communautés étant en Indonésie, Inde et Pakistan.

Les chrétiens sont les plus dispersés, avec un nombre quasi égal en Europe (24%), en Amérique latine et Caraïbes (24%) et Afrique sub-saharienne (24%). Les Etats-Unis, le Brésil et le Mexique accueillent les plus fortes communautés chrétiennes. 44% des juifs vivent en Amérique du nord et un sur quatre en Israël.


Crise des vocations chez les protestants allemands

ELa communauté évangélique de Rhénanie-Palatinat, dans le sud-ouest de l'Allemagne, a estimé qu'à la fin de la décennie, il devrait y avoir dans le Palatinat 400 postes de pasteur (contre 470 actuellement), alors qu'il n’y aura plus qu’environ 320 personnes pour les occuper. Comme les pasteurs peuvent se marier, cela montre que la crise des vocations dans l'Eglise n'est pas liée au célibat sacerdotal.

Aujourd’hui en Bavière, 20 à 30% des postes de pasteurs sont vacants. Situation identique en Hesse-Nassau. L’Eglise évangélique d’Allemagne (EKD) s’est fixé pour but de réduire d’ici 2030 le nombre des pasteurs sur tout le territoire allemand à 16 500, ce qui représenterait une diminution d’un bon quart par rapport à aujourd’hui. Mais le nombre des jeunes qui poursuivent des études de théologie diminue encore plus fortement.

En 1992/93, il y avait encore 7800 étudiants en théologie protestante. En 2011/12, le total des étudiants n’était plus que de 2400. En 1992/93, on comptait 786 nouvelles inscriptions, alors qu’en 2011/12 elles n’étaient plus que 372.

Les pasteurs qui partiront à la retraite entre 2023 et 2029 sont 226. Or le nombre des étudiants inscrits sur les listes qui pourraient leur succéder s’élève tout juste à 54.


Pas de symboles religieux pour les aumôniers des JO

Quand les organisations mondiales effacent les religions :

"Les 193 aumôniers de diverses religions présents aux Jeux Olympiques de Londres ne pourront pas porter de symboles religieux propres.

Les aumôniers devront tous se contenter du mot "Faith"(foi) inscrit sur leurs documents d’identité et accompagné du symbole d’un globe et des anneaux olympiques. Seuls les sikhs ont pu obtenir une autorisation spéciale pour porter leur kirpan, poignard traditionnel, malgré les mesures de sécurité".

Bien sûr... les autres religions vont-elles accepter?


Les évêques autrichiens estiment inacceptable une déclaration du grand mufti saoudien

Lu ici :

"Alors qu’était organisée vendredi 23 mars à Vienne une « marche silencieuse pour les chrétiens persécutés », à laquelle a participé le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, la Conférence des évêques autrichiens a vivement condamné vendredi l’appel à la destruction des églises en Arabie Saoudite lancé récemment par le grand mufti saoudien, le cheikh Abdul Aziz bin Abdullah.

Le cheikh Abdul Aziz bin Abdullah, grand mufti d’Arabie saoudite, a déclaré récemment à un groupe de députés koweitiens qu’il était interdit de construire sur la péninsule arabique, et donc dans les États du Golfe, de nouvelles églises. Il a également appelé à la destruction de l’ensemble des églises de la péninsule, « où il y en a beaucoup trop ».

« Une telle déclaration est pour nous, évêques, complètement inacceptable et incompréhensible, alors qu’il existe différentes initiatives de dialogue interreligieux sur la péninsule arabique », déclare la conférence des évêques autrichiens (...). Elle estime qu’une telle déclaration ne menace pas seulement les chrétiens sur la péninsule arabique, mais dans le monde entier. « Dans une période comme celle-ci, où les révolutions arabes créent des troubles dans toute la région, de telles déclarations n’aident pas les gens. Nous demandons une explication officielle et une affirmation claire du droit d’exister des églises et des chrétiens dans cette région », exigent les évêques autrichiens.


Le "nettoyage ethnique" des chrétiens d'Orient dans "l'hiver arabe"

Le patriarche de l'Eglise maronite, Mgr Béchara Raï, parle de la poussée de l'islam, de la vie religieuse en Orient et de l'Occident. Sans fioriture, ni langue de bois.

"Le « nettoyage ethnique » des chrétiens d'Orient n'est pas un objectif en soi, mais il est une conséquence de la déstabilisation de la région.

Ils sont les victimes innocentes des intégristes qui les marginalisent, qui en font des citoyens de seconde zone là où la religion d'Etat est l'islam et la source de la législation civile est le Coran (...)

Oui. Les chrétiens, en tant que minoritaires, sont des boucs émissaires faciles dans certains pays où nous passions d'un régime dur à un régime plus dur encore.

La faute notamment aux groupes fondamentalistes qui sont financés par certains Etats du Golfe, armés, organisés et soutenus par certains pays d'influence, alors que les musulmans dans leur grande majorité sont plutôt modérés.

Dans ce cas, on ne peut pas parler de « printemps arabe », mais « d'hiver arabe » (...)

Tant que les sociétés arabes sont attachées à un système politique inspiré par l'islam et qui ne sépare pas religion et Etat, elles ne sont pas prêtes pour la démocratie. Car la théocratie exclut la démocratie. Vous ne pouvez pas marginaliser une partie de votre population et parler de démocratie... (...)

Les pays occidentaux regardent avant tout leurs propres intérêts économiques et politiques, alors que la communauté internationale détourne le regard des problèmes des chrétiens d'Orient.

Cela dit, l'Europe va faire face à un gros problème avec ses minorités musulmanes dont certains membres ne veulent pas séparer Etat et religion. Pour eux, l'islam vient en premier. Et ils font plus d'enfants que les chrétiens (...)

Le désarmement du Hezbollah constitue une bonne base pour l'entente entre les Libanais. Mais ce n'est pas encore la paix. Celle-ci ne peut se compléter que par le retrait total de l'armée israélienne des régions qu'elle occupe encore, ainsi que par le désarmement des réfugiés palestiniens, par leur retour à leurs terres d'origine et par l'établissement d'un Etat palestinien comme l'exigent les résolutions du Conseil de sécurité".


Un tiers de la population mondiale est chrétienne

CLe monde compte 2,18 milliards de chrétiens, soit un tiers de la population mondiale, selon une étude publiée aujourd'hui par le centre de recherche américain Pew sur la religion.

En 1910, les deux-tiers des chrétiens vivaient en Europe, aujourd'hui ils ne sont plus que 26% à habiter dans cette région, 37% dans les Amériques, 24% en Afrique sub-saharienne et 13% en Asie-Pacifique. Le nombre des chrétiens a quadruplé en un siècle, à peu près comme celui de la population mondiale, ce qui signifie que la proportion des chrétiens est restée à peu près stable (de 35% à 32% aujourd'hui). Mais la répartition est différente. Il y a un siècle, Europe et Amériques représentaient 93% de la population chrétienne mondiale contre 63% aujourd'hui et dans ces deux régions, la proportion des personnes se définissant comme chrétiennes est passée en Europe de 95% à 76% et pour les Amériques de 96% à 86%.

La population chrétienne a énormément augmenté en Afrique sub-saharienne (de 9 à 63%) et en Asie-Pacifique (de 3 à 7%).

La moitié des chrétiens est catholique, 37% protestant, 12% orthodoxe, le 1% restant étant Mormons ou Témoins de Jehovah. Ils forment le premier groupe religieux au monde, devant les 1,6 milliard de musulmans (23,4% de la population mondiale). Le Moyen-Orient et l'Afrique du nord sont la région qui en comptent le moins (4% de la population régionale, 13 millions de personnes, soit moins que la seule Indonésie, pays musulman).


Un ministre chrétien évangélique au gouvernement

Toujours dans La Vie :

"la France se dote pour la première fois d'un ministre évangélique. Jusque-là simple secrétaire d'Etat, David Douillet, chrétien né de nouveau, devient ministre des Sports, nous rappelle le portail Mission chrétienne. Avant lui, Georgina Dufoix, ministre socialiste des Affaires sociales de 1984 à 1986, s'était également convertie, mais bien après avoir quitté son ministère."


Il paraît que le Pape a déçu les protestants allemands

Ils croyaient qu'ils pourraient "partager la communion". Pour cela, il faudrait peut-être qu'ils reconnaissent l'autorité du Pape, le Magistère de l'Eglise -dont le Credo-, les 7 sacrements, etc.

Jean-Marie Guénois tire ces leçons :

 - La fin d'un certain œcuménisme. Ce mot compliqué désigne le travail de rapprochement effectué depuis le Concile Vatican II par les Eglises chrétiennes. En rendant hommage à Martin Luther dans la ville même, Erfurt, où il fut ordonné prêtre en 1507, Benoît XVI, a pris les protestants à témoin. Oui, a-t-il reconnu, les questions spirituelles qui hantaient ce moine étaient pertinentes. Notamment sur la question du mal et du salut. Pertinentes au point qu'elles se posent toujours aujourd'hui sauf que ces thèmes sont considérés comme dépassés par une majorité de protestants eux-mêmes et par bon nombre de catholiques. Le Pape, en épousant le questionnement spirituel de Luther, a donc invité les protestants à un examen de conscience sur leurs propres racines et sur leur héritage mystique. Ce qui est une façon pour lui de poser autrement les bases de l'œcuménisme, non plus de négociations pour aboutir à un compromis, mais pourrait-on dire, de communion spirituelle autour de la personne du Christ.

 - La confirmation d'une méthode Benoît XVI. Au début du pontificat on gaussait facilement sur le « style Benoît XVI » toujours baigné que nous étions dans une comparaison gestuelle avec son prédécesseur qui nous avait habitués à cela. Mais le vrai style Benoit XVI n'est pas dans les dentelles de surplis liturgiques qu'il semble affectionner. Il est dans sa méthode d'action qui s'apparente à une sorte de judo où la force de l'autre est utilisée, presque en douceur, sans rapport de force mais plutôt soustraction de force, pour l'entraîner là où il n'a pas prévu d'aller. Deux exemples en deux jours : hier, au Reichstag où il a utilisé l'argument central de Verts (dont une partie avait boycotté la séance) à savoir le respect de la nature pour démontrer que le concept de « loi naturel » souvent sollicité par l'Eglise non seulement n'est pas « chrétien » mais il est rationnel puisque les Verts l'ont perçu sans aucune référence religieuse. Second exemple, aujourd'hui, avec les Protestants. Où le Pape a pénétré dans la logique centrale de leur démarche (la question fondamentale que se posa Luther) pour la revisiter et en tirer des conséquences."


Des temples bouddhiques accusés de couvrir les pratiques de moines coupables d'abus sur des enfants

Lu dans Le Monde :

"Selon une enquête du journal américain The Chicago Tribune, des temples bouddhiques américains sont également accusés de couvrir les pratiques de moines coupables d'abus sexuels sur des enfants. Le quotidien américain relate l'histoire d'une fillette de 13 ans victime d’attouchements sexuels de la part d'un moine d’un temple de Chicago. Sa famille a signalé l'abus aux autres moines du temple pour que le coupable soit expulsé de l'organisation religieuse. Les moines ont alors affirmé que le coupable "a reconnu ce qu’il a fait" et allait rentrer en Thaïlande. Mais, onze ans après l'affaire, le moine officie toujours en Californie et est accusé dans une autre affaire de pédophilie. La victime a finalement décidé de porter plainte, devant l'inertie des moines bouddhistes. Et cette affaire n'est pas un cas isolé. Le journaliste explique en effet que, dans de nombreux cas d'abus sexuel, les moines bouddhistes accusés ont le temps de quitter le pays avant d'être inquiété par la justice."


Des Luthériens veulent revenir dans l'Eglise

Des groupes de Luthériens d'Amérique du Nord et de Scandinavie demandent au pape un ordinariat semblable aux ordinariats institués par Benoît XVI pour les Anglicans, pour entrer en communion avec l'Eglise catholique, a confirmé le P. Hermann Geissler, de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

«Le Saint-Père fera tout ce qu'il peut pour conduire d'autres chrétiens à l'unité : Cherchez d'abord le Royaume des Cieux et tout vous sera donné en plus».


Suède : un pasteur luthérien devient catholique

Per Mases, ancien directeur du centre œcuménique de retraites spirituelles Berget à Rättvik en Suède, est devenu catholique le 20 octobre. Pasteur luthérien depuis 48 ans, il dit regretter la «politisation» de son Eglise. Ce phénomène est devenu assez banal.

Per Mases est engagé dans le dialogue œcuménique depuis des décennies. A 76 ans et gravement malade, il ne veut pas faire des vagues. Sa conversion est le résultat d’une très longue réflexion et d’un profond sentiment d’appartenance à une Eglise «Une» qu’il a voulu assumer avant de mourir. Pasteur depuis 48 ans, il dirigeait jusqu’à l’année dernière un centre œcuménique de retraites spirituelles, particulièrement fréquenté par des pasteurs protestants ou des responsables très engagés et aussi par des catholiques. Per Mases se réfère à sa grand-mère : juste avant qu’elle ne décède d’un cancer, elle avait émis l’espoir de se retrouver après sa mort dans un endroit où elle pourrait prier pour les vivants. C’est une conception catholique de la vie après la mort. En Suède, certains protestants (pas seulement luthériens) partagent cette conception.  Per Mases a déclaré : 

"J’ai beaucoup d’expériences positives de l’Eglise de Suède. A Berget, ces expériences sont devenues très concrètes. Mais j’ai aussi observé comment l’Eglise a pris ses distances, dans la question des ministères et ensuite en matière de mariage entre personnes de même sexe. L’Eglise est partie droit vers la périphérie. Pourquoi ne consulte-t-on pas d’autres Eglises avant de prendre des décisions ?"

Per Mases aime toujours sa communauté luthérienne en ce qu’elle a d’authentiquement chrétien. Mais il ne voit pas l’intérêt de continuer à cautionner le reste qui n’est tout simplement pas chrétien. En l'occurrence, Per Mases rejette le relativisme culturel qui broie tout sur son passage, notamment les dogmes tenus pour vrais pendant des siècles dans sa propre Eglise (la vérité historique de la résurrection, naissance virginale de Jésus, succession apostolique, etc.).


Scission chez les protestants de France

Les différentes branches du protestantisme français étaient jusque-là abrités sous le toit de la Fédération protestante de France (FPF). Ce matin, le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) est devenu une fédération à part entière.

Les protestants représentent 1,3 million de personnes en France métropolitaine.


Dmitri Medvedev à Notre-Dame de Paris : un sens symbolique et politique

Lu sur le blog de Jean-Marie Guénois (Le Figaro):

Medvenev "(...) Un président russe - baptisé dans l'Eglise orthodoxe à l'âge de 23 ans - se recueille dans une cathédrale catholique. Il s'y tient, accompagné de sa femme, une fervente chrétienne. Il suit l'office de la vénération des reliques de la Sainte Couronne d'épines. Devant des caméras, certes. Mais qui peut mettre en doute la sincérité de la foi ou juger du sanctuaire intérieur de l'homme ?

Rien n'obligeait toutefois ce chef d'Etat à prévoir une telle étape spirituelle dans la capitale française. Ce qui lui donne, dès lors, un sens symbolique et politique. Pour l'occident, elle confirme que la reconstruction russe renoue sérieusement avec les valeurs chrétiennes de cette terre où l'Eglise orthodoxe a pourtant vécu l'un des plus cruels martyrs du vingtième siècle. Pour la Russie, elle s'inscrit dans la suite logique d'une collaboration, aussi inattendue que totalement assumée aujourd'hui, entre l'Etat et l'Eglise (...)"


Le rejet de la loi naturelle mène à l'hypertrophie du droit

Lu dans l'Homme Nouveau du 13 février :

D "Ancien membre de la Cour suprême espagnole, Miguel Ayuso Torres est professeur de droit constitutionnel à l’Université pontificale de Comillas à Madrid. [...] La première traduction de l’une de ses oeuvres est parue cette année aux éditions Hora Decima sous le titre De l’esprit à la lettre. Genèse de l’hypertrophie judiciaire. [...] Dans la conception traditionnelle du droit, il s’agissait de marquer ce qui est juste et de fixer les grands principes en conformité avec ce qui a été voulu par Dieu dans l’ordre de la création. Les lois sont en nombre réduit, car l’important n’est pas tant la multiplication de la lettre que la formation de l’esprit et l’exercice de la prudence. On s’en remet à l’homme et à ses qualités humaines. Le monde moderne ne connaît pas d’ordre extérieur à lui-même. L’individu n’ayant pas d’autre horizon que lui-même, l’homme devient « un loup pour l’homme ». Dans ce cadre, la mission qui est assignée à l’État – et le citoyen lui-même le demande – est d’assurer la paix sociale et de protéger l’homme de son prochain. L’esprit ayant été mis de côté, la solution a été trouvée dans le développement de la loi jusqu’à codifier dans les moindres détails. La loi s’est donc multipliée : du règne de l’esprit, on est passé à la tyrannie de la lettre."

Michel Ayuso explique :

A "Dans le droit canon, il n’existe pas de distinction entre légitimité et légalité. Legitimus est le seul terme qui existe en latin pour traduire ces deux notions. C’est à l’intérieur de la communauté politique moderne que l’on commence à distinguer entre légalité et légitimité. La légalité est la conformité avec la loi publique positive tandis que la légitimité est la conformité avec la loi divine et naturelle. Cette distinction entre légalité et légitimité s’opère sous l’effet de la sécularisation du droit. Il s’agit d’une déconstruction et à partir de là tout devient possible. L’épisode national-socialiste a montré la possibilité d’une légalité non légitime – n’oublions pas qu’Adolf Hitler est arrivé au pouvoir par la volonté du peuple – mais le contraire est tout aussi vrai quand on songe qu’un certain nombre d’interdits fondamentaux comme celui de tuer ne peuvent plus trouver leur traduction dans la loi positive. Le concept de légitimité devient donc élastique. C’est selon le cas celle du plus puissant, celle du meilleur propagandiste ou encore celle du meilleur démagogue."

Et Michel Bastit, qui a préfacé l'ouvrage, poursuit :

"Dans la conception traditionnelle de la loi, il existe une référence à une réalité extérieure, une réalité qui ne dépend pas des hommes, qui a une tendance et une consistance propres et qui s’intègre dans un ordre lui-même oeuvre de Dieu. Ou bien les hommes s’ouvrent à cette réalité et la loi n’est qu’un instrument. Elle ne prétend pas construire le monde politique et reconnaît qu’elle est mesurée par cette réalité extérieure : l’oeuvre du législateur consiste alors en exerçant sa prudence à rechercher la loi la meilleure, la plus juste et la plus adaptée à la réalité concrète. À l’inverse, si l’on considère que le droit et la loi sont avant tout une construction qui trouve son origine dans l’esprit du législateur et qu’au fond rien n’est donné à l’avance, il naît alors un ordre qui n’est plus ouvert sur la nature au sens aristotélicien du terme mais qui trouve en lui-même sa propre justification. L’ordre juridique devient essentiellement factice, conventionnel. La bonne loi est celle qui rend service, qui est utile et qui s’intègre dans les normes constitutionnelles, elles-mêmes issues d’un certain consensus. Cependant, la réalité changeant, la loi doit sans cesse s’adapter. Une personne est-elle agressée par exemple par un chien, dès le lendemain on fera une loi sur les chiens dangereux. Si en revanche, certains utilisent cette nouvelle loi pour éliminer leur chien avant les vacances, alors on fera une nouvelle loi plus précise visant à éviter ce type d’abus. À chaque fois, le principe est l’utilité la plus immédiate. On assiste donc à une multiplication des lois. Mais paradoxalement plus la loi se multiplie et plus elle perd sa justification et sa légitimité. Et plus elle se multiplie, moins elle est légitime. On est donc dans un cercle vicieux qui aboutit à la mort de la loi."

Le rejet de la loi naturelle mène ainsi à la mort de la loi.


Décadence des sociétés dites évoluées

Et c'est un tel "modèle de société" qu'il faudrait exporter dans le reste du monde et du bien fondé duquel il faudrait convaincre les pays qui le refusent encore (Afghanistan, Iran, continent africain, etc. ) ? Inutile de chercher davantage les raisons du rejet croissant dans le monde des pays dits "développés" qui font plus pitié qu'envie pour qui a gardé un brin de raison. A voir cela, la burka a quelque chose de pudique...


Le laïcisme ronge aussi le Québec

Au Québec, la conférence Saint-Vincent-de-Paul de Notre-Dame-des-Laurentides recueille tout au long de l'année de la nourriture pour les plus démunis notamment dans les écoles. Cette année, son président a décidé de se présenter dans les écoles sous un autre nom, "le Comptoir d'entraide". Le père Gilles Poulin, membre de la conférence Saint-Vincent-de-Paul s'en explique :

"Le mot saint devenait  froissant. Il a fallu faire autrement. Le Comptoir d'entraide, c'est plus neutre et c'est la même mission. On voulait éviter la confrontation par rapport à la religion catholique."

Le plus incroyable dans cette affaire, c'est qu'il s'agit d'une décision de la conférence Saint-Vincent-de-Paul de Notre-Dame-des-Laurentides et que cette décision n'a pas été comprise par le secrétaire de la commission scolaire, Jean-François Parent :

"Mais Saint-Vincent-de-Paul, c'est leur nom! Il y a encore des écoles qui portent le nom d'un saint ! "

Philippe Carhon