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Le primat de l'Eglise orthodoxe de Chypre soutient la visite du Pape

Lu ici :

"Le primat de l'Eglise orthodoxe de Chypre, l'archevêque Chrysostome II de Néa Justiniana (siège à Nicosie), a mis en garde, le 25 mai dernier, les membres du clergé chypriote opposés à la visite du pape de Rome Benoît XVI, prévue dans l'île de Chypre du 4 au 6 juin, indique une dépêche de l'AFP. Dans la semaine du 17 mai, une circulaire du saint-synode de l'Eglise de Chypre assurant les fidèles que la visite du pape ne mettait pas en danger l'Eglise orthodoxe et les appelant à ne pas participer à de quelconques manifestations d'hostilité envers le primat de l'Eglise romaine a été lue dans les églises de l'île. " Le saint-synode [...] a pris une décision et ses décisions ont valeur d'obligation ", a déclaré l'archevêque Chrysostome II, commentant pour la presse cette circulaire, le 25 mai. " L'Eglise est juste, mais stricte, celui qui n'est pas d'accord peut rester chez lui ", a-t-il poursuivi, en allusion aux informations faisant état de différends au sein de la hiérarchie de l'Eglise de Chypre au sujet de la visite du pape de Rome. " Il y a la liberté de parole dans l'Eglise, et les membres de l'Eglise peuvent donner leur opinion, mais ils ne peuvent pas faire ce qui leur plaît ", a-t-il ajouté."


Rome-Moscou : le rapprochement spectaculaire

Lu sur chiesa :

"Le rapport positif qui s’est instauré entre l’Église orthodoxe russe et l’Église de Rome est l’une des avancées les plus spectaculaires du pontificat de Benoît XVI. Spectaculaire aussi en raison de la rapidité avec laquelle elle a eu lieu. En effet, il suffit de remonter dans le passé d’une seule décennie pour retrouver le gel qui caractérisait les relations entre les deux Églises. Interrogé par www.chiesa à propos des motifs qui ont conduit à ce changement extraordinaire, le métropolite Hilarion en a indiqué trois.

Le premier motif, a-t-il déclaré, est la personnalité du nouveau pape. Un pape qui est l’objet "d’une opinion positive de la part de l’ensemble du monde orthodoxe russe", bien que celui-ci ait été pendant des siècles imprégné de sentiments anti-romains.

Le second motif est que les deux Églises ont une vision commune du défi qui leur est lancé par la déchristianisation de pays qui constituaient dans le passé le cœur de la chrétienté.

Et le troisième motif est que l’une et l’autre voient dans la grande tradition chrétienne l’axe majeur de la nouvelle évangélisation.


Pour combler ses dettes, la Grèce veut faire payer l'Eglise orthodoxe

De Jean Quatremer :

"le gouvernement de Georges Papandréou, désespérément à la recherche d’argent frais, a annoncé, début mars, que les revenus de l’Église seraient imposés. Pourtant, on est très loin de la nationalisation sans indemnité de ses biens envisagée en 1987 par le père de l’actuel Premier ministre, Andreas, projet qui fut abandonné sur pression d’une rue qu’elle a su mobiliser : il s’agit, cette fois, de soumettre les revenus de l’exploitation de biens fonciers à un impôt de 20% et de taxer de 10% les legs immobiliers (5% seulement pour les dons en espèces, la quête du dimanche). Seuls les monastères du Mont Athos, une presqu’île au nord de la Grèce, échapperont à cette réforme, leur territoire bénéficiant d’un « statut spécial ». Un bon tiers des métropolites [...] a demandé au président du Saint Synode, l’Archevêque d’Athènes Hiéronimos II, de convoquer une session plénière de l’épiscopat afin de débattre du sujet. Des négociations sont en cours."


Vers une rencontre entre Benoît XVI et le patriarche orthodoxe de Moscou Kirill

Kirill Déjà évoquée en septembre 2009, un haut responsable orthodoxe, le chef de la diplomatie de l'Eglise orthodoxe russe, vient de juger "possible" une rencontre entre le pape Benoît XVI et le patriarche orthodoxe de Moscou Kirill, ce qui serait une première entre des responsables de ces deux Eglises :

Benoit XVI "Je pense qu'une rencontre entre les deux hommes est désormais possible (...) Une telle rencontre serait un évènement historique, non seulement parce que le chef de l'Eglise catholique et le patriarche de Moscou se rencontreront pour la première fois, mais parce que cette rencontre devra être le signe de notre volonté d'aller de l'avant dans nos rapports."


Pâques orthodoxe à Jérusalem

Une immense foule de pèlerins chrétiens d'Orient a afflué samedi à Jérusalem pour participer à la cérémonie du "feu sacré" de la Pâque orthodoxe. Des dizaines de milliers de fidèles se pressaient aux abords du Saint-Sépulcre, dans les ruelles et aux portes de la Vieille ville, située dans le secteur oriental de Jérusalem. Les gardes-frontières israéliens, appuyés par des unités de l'armée, ont érigé de nombreux barrages pour canaliser les fidèles.

C'est dans la basilique du Saint-Sépulcre, haut lieu de la chrétienté, que "le feu sacré" doit être allumé en début d'après-midi par le patriarche grec-orthodoxe Théophilos III. Conformément à la coutume, le patriarche Théophilos III doit se recueillir seul sur le tombeau du Christ dans l'église plongée dans l'obscurité. Pendant que le prélat prie, une flamme surgit du tombeau, et il y allume deux cierges qu'il brandit à sa sortie de l'église au milieu des fidèles.

La foule lance des acclamations tandis que les cloches de la Vieille Ville sonnent à toute volée, pendant que le "feu sacré" se propage de cierge en cierge, par milliers, avant d'être transporté vers la Grèce et les pays orthodoxes.


Italie : plus d'orthodoxes que de musulmans

La communauté orthodoxe est devenue la deuxième communauté religieuse en Italie. Elle a dépassé la communauté musulmane et compte environ 1,3 million de fidèles.

D'après Mgr Silouane, chaque année dans les paroisses roumaines en Italie sont célébrés en moyenne 8 000 baptêmes et 1200 mariages. On compte 117 paroisses orthodoxes roumaines, 115 n'ont pas leurs propres locaux, mais utilisent des lieux de culte appartenant à l'Église catholique (prêt gratuit ou avec un petit supplément pour les frais). Les prêtres orthodoxes roumains qui travaillent en Italie sont 145.


La phobie du christianisme en Europe

Les Eglises doivent unir leurs efforts pour dénoncer la phobie du christianisme en Europe, a déclaré le Patriarche Cyrille de Moscou et de toutes les Russies jeudi. La notion des droits de l'homme est aujourd'hui faussement interprétée dans plusieurs pays, estime le Patriarche.

Il a cité en exemple l'interdiction des crucifix en Italie. Selon le patriarche Cyrille, les faits d'élimination de la religion de la vie publique sont "des symptômes pernicieux".

"Je pense que toutes les Eglises orthodoxes doivent s'unir pour lutter contre cette tendance et empêcher l'éradication des valeurs chrétiennes de la vie de l'Europe contemporaine et du monde".

Dmitri Medvedev à Notre-Dame de Paris : un sens symbolique et politique

Lu sur le blog de Jean-Marie Guénois (Le Figaro):

Medvenev "(...) Un président russe - baptisé dans l'Eglise orthodoxe à l'âge de 23 ans - se recueille dans une cathédrale catholique. Il s'y tient, accompagné de sa femme, une fervente chrétienne. Il suit l'office de la vénération des reliques de la Sainte Couronne d'épines. Devant des caméras, certes. Mais qui peut mettre en doute la sincérité de la foi ou juger du sanctuaire intérieur de l'homme ?

Rien n'obligeait toutefois ce chef d'Etat à prévoir une telle étape spirituelle dans la capitale française. Ce qui lui donne, dès lors, un sens symbolique et politique. Pour l'occident, elle confirme que la reconstruction russe renoue sérieusement avec les valeurs chrétiennes de cette terre où l'Eglise orthodoxe a pourtant vécu l'un des plus cruels martyrs du vingtième siècle. Pour la Russie, elle s'inscrit dans la suite logique d'une collaboration, aussi inattendue que totalement assumée aujourd'hui, entre l'Etat et l'Eglise (...)"


Un chef d'Etat bien dans sa tête à Paris

Il s'agit du président russe qui s'est rendu à Notre-Dame de Paris où il a vénéré les reliques de la Sainte Croix. Simple, vrai, à l'aise avec sa foi, sans détour politiquement correct ni contour laïciste, en un mot un homme authentique enfin... :

"En tant que président de la Russie, c'est un grand honneur. Pour moi, qui suis un homme de foi chrétienne, c'est l'occasion d'aborder des reliques très vénérées. J'espère très sincèrement que ces rencontres aideront à renforcer la paix et la compréhension et contribueront à améliorer les relations entre nos pays et la communion entre les Églises".


Medvedev à Notre-Dame de Paris

M Le Président de la Fédération de Russie et son épouse se sont rendus aujourd'hui à Notre-Dame de Paris. Le couple présidentiel y a été accueilli par Monseigneur Patrick Jacquin, Recteur-Archiprêtre. S’en est suivi une visite de la cathédrale en présence de Monseigneur Jérôme Beau, évêque auxiliaire de Paris, en présence du Métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, et de l’Archevêque Innocent de Chersonèse, du Patriarcat de Moscou en Europe occidentale.

Tous ont remonté la nef au son des grandes orgues de la cathédrale sur lesquelles Philippe Lefebvre, organiste titulaire, improvisa sur le thème du Magnificat du ton royal. La visite s’est poursuivie par le chœur de la cathédrale et la Piéta. La suite s’est dirigée vers la chapelle absidiale de la cathédrale, Chapelle capitulaire de l’Ordre du Saint-Sépulcre et chapelle où est conservée la Sainte Couronne d’Épines dans son reliquaire. Monsieur et Madame Medvedev assistèrent alors à l’office de la vénération de la Sainte Courone d’Épines et des Reliques de la Passion en présence des Chanoines et des Chapelains de la cathédrale et des Chevaliers du Saint-Sépulcre. Un chœur de séminaristes orthodoxes chanta l’office de la Croix.

Après cet office et avant de quitter la cathédrale, le couple présidentiel alla vénérer l’icône de la Mère de Dieu offerte par Alexis II, Patriarche de Moscou, icône accrochée depuis dans le transept Nord de la cathédrale. Après les signatures sur le livre d’or de la cathédrale, un échange de cadeaux eut lieu. Le Président Medvedev offrit à la cathédrale une icône du Christ de la Passion coiffé de la couronne d’épines. Monseigneur Jacquin emmena alors le couple présidentiel devant la plaque commémorative de la visite d’Alexis II à la cathédrale.


Le président russe, M. Medvedev, à Notre-Dame de Paris

Voici un communiqué de la CEF :

"A l’invitation de Mgr Patrick Jacquin, recteur de Notre-Dame de Paris, M. Medvedev, président russe, et son épouse effectueront un pèlerinage spirituel à Notre-Dame de Paris pour vénérer la Sainte Couronne d’épines le mardi 2 mars dans l’après-midi ; ils seront accompagnés du métropolite Hilarion de Volokolam et de l’archevêque Innocent de Chersonèse. La cérémonie se déroulera en présence de Mgr Jérôme Beau, évêque auxiliaire de Paris et du P. Jean Quris, secrétaire général adjoint de la Conférence des évêques de France."


Le dialogue catholiques-orthodoxes, ferment d'unité pour l'Europe

Benoît XVI a reçu la Conférence épiscopale roumaine en conclusion de la visite Ad Limina. Le Saint-Père a souligné la nécessité de

"s'engager avec décision dans la défense des valeurs chrétiennes au sein de la société, en créant des centres de formation où les jeunes peuvent découvrir les vraies valeurs et la culture nationale, et ensuite témoigner dans les différents milieux de vie. Un témoignage fraternel catholiques orthodoxes est particulièrement important, qui dépasse divisions et désaccords en ouvrant les coeurs à la réconciliation".

Evoquant le dixième anniversaire de la visite de Jean-Paul II en Roumanie, Benoît XVI a dit son espoir de voir

"le désir d'unité suscité par l'évènement alimenté par la prière et le dialogue dans la charité et la vérité, par des initiatives communes".

Un domaine crucial de la collaboration oecuménique est

"la défense des racines chrétiennes de l'Europe, un témoignage commun des valeurs chrétiennes que sont la famille, la bioéthique, les droits humains, l'honnêteté sociale, l'écologie... Un dialogue constructif entre orthodoxes et catholiques sera ferment d'unité et de concorde pour le pays comme pour l'Europe".


Le dialogue est positif entre catholiques et orthodoxes

Dans le rapport qu'il a établi devant les évêques orthodoxes russes à l'occasion du premier anniversaire de son intronisation, le patriarche Kirill de Moscou a évoqué les « tendances positives » enregistrées dans le cadre du dialogue entre orthodoxes russes et catholiques.

K "Des activités communes et les nombreuses rencontres que nous avons eues avec les représentants de l'Eglise catholique ont confirmé que nos positions coïncident sur de nombreuses questions qui interpellent les chrétiens dans le monde moderne : ce sont la sécularisation agressive, la globalisation, l'érosion des principes éthiques traditionnels. Benoît XVI a pris des positions très proches de celles des orthodoxes".

Il a également rappelé la décision de la Cour européenne des droits de l'homme visant à interdire la présence de crucifix dans les écoles italiennes :

"Cela a été une attaque claire contre les traditions chrétiennes européennes. Nous avons rappelé que la civilisation européenne a des racines chrétiennes, il est donc absolument inacceptable de priver l'Europe et ses institutions des symboles de son identité spirituelle".

En revanche, le patriarche a évoqué un bilan très différent avec les Eglises protestantes, déplorant la «libéralisation rapide» du monde protestant, notamment la bénédiction des unions homosexuelles et les élections d'évêques homosexuels. Ce sont «les raisons qui nous ont contraint à interrompre les rapports avec l'Eglise épiscopale des Etats-Unis et avec l'Eglise luthérienne de Suède».

Durant cette année, le patriarcat de Moscou a ouvert 900 nouvelles paroisses et le nombre total de clercs a augmenté de plus de 1 500. L'Eglise orthodoxe possède 30 142 paroisses (en décembre 2008, on en comptait 29 263), 160 diocèses (contre 157), 207 évêques (203 l'année précédente) et un total de 32 266 clercs (30 670 en 2008).


Le nouveau patriarche orthodoxe serbe souhaite se rapprocher du Pape

Le nouveau patriarche de l'Eglise orthodoxe serbe, Irinej, a proposé une grande rencontre oecuménique en 2013 en Serbie, lors de sa première conférence de presse depuis son élection vendredi dernier. Cette rencontre se tiendrait à Nis, dans le sud de la Serbie, à l'occasion du 1700-ème anniversaire de l'édit de Milan (313), aux termes duquel l'empereur Constantin reconnut officiellement la religion chrétienne dans l'empire romain. Un tel anniversaire à Nis, la ville natale de l'empereur Constantin,

"sera peut-être l'occasion pour nos Eglises d'établir un premier contact et, avec un peu de chance, de poursuivre ces contacts et de prendre une nouvelle voie. Cette nouvelle voie serait chrétienne et sincère avec le souhait de constituer une seule Eglise du Christ".

Quelques jours avant son élection, Irinej, qui alors évêque de Nis, s'était déjà prononcé ouvertement en faveur de la visite du pape Benoît XVI en Serbie en 2013.

"Nous devrions réfléchir à cette époque lorsque nous étions une seule Eglise mais aussi à l'époque où des différences sont apparues et aux conséquences qu'elles ont eues".


Poutine restitue les biens de l'Eglise orthodoxe

L'Etat russe va restituer à l'Eglise orthodoxe le célèbre monastère de Novodevitchi à Moscou et continuer à lui rendre des lieux de culte qui avaient été confisqués par le régime soviétique, a promis mardi le Premier ministre Vladimir Poutine au patriarche Kirill :

"Nous prévoyons de libérer complètement le monastère de Novodevitchi en 2010 et de le rendre à l'Eglise orthodoxe russe".
Le monastère, l'un des plus anciens et des plus beaux de Russie, fondé en 1524, avait été fermé en 1922. Il a depuis le statut de musée - relevant du Musée historique d'Etat - même s'il a retrouvé son activité religieuse en 1994, trois ans après la chute de l'URSS. Poutine s'est engagé à restituer à l'Eglise des biens en bon état et promis deux milliards de roubles (45 millions d'euros) pour la restauration d'églises et de monastères en 2010, soit 25% de moins qu'en 2009.

Le Premier ministre a souligné que 12.000 édifices devaient encore être restitués à l'Eglise et que nombre d'entre eux étaient en "piteux état" et ne pouvaient être rendus ainsi. Depuis 2005, une centaine d'églises et de monastères ont été restitués ainsi qu'un grand nombre d'icônes, d'objets de culte et de reliques. Le Premier ministre a par ailleurs salué la contribution de l'Eglise à "l'éducation des citoyens dans un esprit de patriotisme et d'amour de la Patrie".


Le patriarche de Moscou s'inquiète de la CEDH

Le patriarche Cyrille de Moscou a adressé une lettre au secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjorn Jagland, à propos de la Cour européenne des droits de l'homme. Il remarque que l'un des sujets de préoccupation est que la morale est exclue dans la théorie des droits de l'homme ce qui menace le concept même des droits et des libertés. Il observe aussi que la cour a utilisé de manière unilatérale des interprétations des droits individuels au détriment des droits collectifs des organisations traditionnelles religieuses enracinées dans l'histoire et la culture des nations européennes.

La CEDH a demandé l'enlèvement des crucifix dans les écoles italiennes.


"Europe, patrie spirituelle"

B16 Cette expression est de Benoît XVI. Il l'a utilisée dans un discours à Prague. Mais cette expression est aussi le titre d'un livre édité par le patriarcat de Moscou et réunissant les principaux discours sur l'Europe prononcés par Joseph Ratzinger, cardinal et pape, au cours des dix dernières années. Il faut être aveugle pour ne pas voir l'importance de ce geste comme le précise avec raison ESM :

"Le volume est entièrement bilingue italien-russe. Son titre reprend une expression employée par Benoît XVI à Prague : "Europe, patrie spirituelle". Et la longue introduction est signée par le président du département des relations ecclésiastiques extérieures du patriarcat, l’archevêque Hilarion de Volokolamsk, une autorité de première grandeur : on sait que le précédent titulaire de cette charge, Kirill, est aujourd’hui le patriarche de l’Eglise orthodoxe de Moscou "et de toutes les Russies".

On trouvera ci-dessous un extrait de cette introduction, très intéressant pour comprendre comment le patriarcat de Moscou voit son rôle en Europe.

Une Europe forgée par le christianisme mais aujourd’hui attaquée par un "sécularisme militant" contre lequel la lutte est surtout menée par deux forces : l’Eglise de Rome en Occident et l’Eglise orthodoxe en Orient.

Ceux qui pensent que l’Eglise orthodoxe est hors du temps, toute en traditions lointaines et en liturgies archaïques, seront stupéfaits en lisant l'introduction de ce livre.

Elle a été inspirée par un document très vigoureux, sans précédent dans toute l’histoire de l'orthodoxie. Intitulé "Les bases de la doctrine sociale de l’église orthodoxe russe", il a été publié en 2000 par le concile des évêques russes.

L'image qui en ressort est celle d’une Église russe qui refuse d’être enfermée dans un ghetto et combat au contraire l'assiégeant séculariste avec toutes les armes pacifiques à sa disposition, y compris la désobéissance civile contre les lois "qui obligent à commettre un péché aux yeux de Dieu".

C’est un texte qui frappe aussi par son langage franc, politiquement incorrect, inhabituel sous la plume d’une haute autorité ecclésiastique".

La suite ici.


Une première dans l'histoire des relations entre catholiques et orthodoxes

Le patriarcat de Moscou a publié un livre sur le pape Benoît XVI. Intitulé « Europe, patrie spirituelle », il s'agit d'un volume en édition bilingue italienne et russe, qui recueille les discours que Joseph Ratzinger - Benoît XVI a consacré ces dix dernières années à l'Europe.


Un prêtre orthodoxe assassiné

Un prêtre orthodoxe, critique à l'égard de l'Islam, des sectes et des milieux ultranationalistes, a été assassiné par balles jeudi dans son église à Moscou. Il avait reçu à plusieurs reprises des menaces de mort.  Il était critiqué par des organisations musulmanes russes pour ses commentaires sur l'Islam. Il aidait aussi les victimes de sectes et mouvements occultes. Il critiquait par ailleurs les mouvements ultrapatriotiques et les admirateurs de Staline.


Création d'un séminaire orthodoxe en France

Le Patriarcat de Moscou a choisi la France pour son premier séminaire en Occident, qui sera inauguré demain en région parisienne, dans l’ancien couvent des Sœurs auxiliatrices (catholiques) à Épinay-sous-Sénart (Essonne). À une demi-heure de Paris, cette majestueuse bâtisse du XVIIe siècle accueille depuis septembre le nouveau séminaire orthodoxe russe de France. Il sera inauguré demain en présence de l’évêque Hilarion de Volokolamsk, responsable des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, et du cardinal André Vingt-Trois.

Il s’agit du premier séminaire de l’Église orthodoxe russe en dehors de l’ancien espace soviétique. En octobre, les séminaristes ont rencontré Mgr Jean-Yves Riocreux, évêque de Pontoise. Puis c’est Mgr Michel Dubost, évêque d’Évry, qui est venu les visiter. Le séminaire accueille déjà 12 étudiants issus de différentes régions et juridictions orthodoxes (Russie, Roumanie, Ukraine, Géorgie, Biélorussie, Lettonie…), envoyés en France par leurs évêques. En France, les fidèles orthodoxes sont estimés à 500 000.


Les Orthodoxes attentifs au retour des Anglicans dans l'Eglise

Lu ici :

"Il y a déjà des rumeurs selon lesquelles le Patriarche de Moscou a fortement encouragé ses négociateurs œcuméniques au Vatican de se hâter afin que les Anglicans ne prennent pas trop d’avance. Elles sont sans doute apocryphes ; cependant nous savons que l’Église orthodoxe russe est très proche de réaliser l’union avec Rome. C’est la plus importante des Églises orientales orthodoxes. Nous savons aussi que les Orthodoxes suivent la démarche anglicane de très près pour juger du point auquel Rome à l’intention sérieuse d’admettre les traditions chrétiennes différentes au sein de l’Église catholique. J’ai pu m’entretenir avec certains membres de l’Église Orthodoxe Grecque et de l’Église Copte à propos des parallèles entre leurs conversations avec Rome et les nôtres. L’unité chrétienne de par le monde en est à un point très similaire. La conversation et la coopération commencent à évoluer vers des formes d’unité organique qui sauvegardent les diverses traditions chrétiennes de liturgie et de spiritualité."


Eglise rasée au Kosovo

Le diocèse de Ras et de Prizren de l'Église serbe a souligné le mauvais état du patrimoine spirituel et culturel au Kosovo-Métochie. Le cas de l'église de la Sainte Trinité à Djakovica a été mis en exergue. Le site de cet ancienne église a été transformé en parc et il n'y a plus aucune trace de l'édifice.


Découvrir le Mont Athos

Une exposition exceptionnelle se tient à Paris pour découvrir le Mont Athos, la "Montagne Sainte",  haut lieu de l'Eglise orthodoxe en Grèce et un des monastères les plus anciens. Visible jusqu'au 5 juillet au Petit Palais :
Ath "Pour la première fois, un ensemble considérable des trésors du Mont Athos (icônes, peintures, objets...) va être présenté au public en dehors de la Grèce. Et pour un bon nombre, pour la première fois, en dehors du Mont Athos ! Il s’agit d’une exposition exceptionnelle qui satisfera enfin la légitime curiosité des visiteurs à l’égard des richesses de ces sanctuaires inaccessibles".

Une exposition exceptionnelle :
"Une montagne mystérieuse, incrustée dans une péninsule qui s'avance dans la mer Egée, abrite depuis le IXe siècle des moines en total isolement face aux agitations du monde.

Protégés par un statut particulier issu de l'Empire byzantin et reconnu par l'État grec, vingt monastères orthodoxes bénéficient du silence soutenus par une rigide restriction d'accès : les pèlerins ne peuvent y rentrer que sur autorisation ; les femmes n'y sont pas admises.

Leurs églises et bâtiments monastiques gardent des richesses telles que des manuscrits enluminés, reliquaires, icônes, objets liturgiques, fresques et mosaïques. Deux cents œuvres rares d'art byzantin issues de ce lieu mythique, le Mont Athos, sont à Paris à l'occasion de cette exposition exceptionnelle. A ne pas manquer !"

Le site de l'exposition.
Le mont Athos sur le net : ici, ici, ici, .

Lahire


Orthodoxes et Catholiques – même combat en Russie!

Lu ici :
"L'agence d'information religieuse Blagovest-info; fait part de la premère conférence de l'archidiocèse catholique de la Mère de Dieu à Moscou (1) qui s'est tenue dans la banlieue de Moscou les 21-23 avril.

L'objectif était de permettre aux catholiques du diocèse, dispersés sur une grande partie ouest de la Russie européenne, de se rencontrer et faire connaissance. Citant le pape Benoît XVI, le nonce apostolique Antonio Menini a émis le vœu que cette conférence soit un premier pas vers la réunion d'un futur synode de toute l'Église catholique en Russie (2). Au nom de l'Église orthodoxe russe, le père Igor Vyjanov, secrétaire aux relations interchrétiennes du département des relations extérieures, a exprimé le souhait que la coopération entre les Église allait se développer à Moscou, comme elle se développe concrètement dans les organisation internationales de Strasbourg et New York:
"J'espère que les problèmes existant entre nos Églises dans le domaine pastoral vont disparaître et que nos relations atteindront un tel niveau de respect et de compréhension mutuelle, qu'elles deviendront un extraordinaire témoignage conjoint des valeurs du christianisme", a-t-il ajouté.

Dans son discours introductif, Mgr Paolo Pezzi a évoqué les exigences que les circonstances actuelles présentent aux catholiques de Russie, en insistant sur le témoignage personnel et communautaire comme unique voie de la mission chrétienne. "Ce n'est qu'en Christ que tout ce que nous faisons acquiert une valeur nouvelle et s'emplit d'une lumière qu'on ne peut pas ne pas remarquer" a-t-il dit avant d'ajouter que l'Église catholique en Russie témoigne du Christ sur un territoire où l'Église orthodoxe porte le même témoignage. C'est pour cela que nous ne devons pas nous désespérer de nos incompréhensions mais, évitant toute concurrence, chercher les voies d'un témoignage en commun. "Il faut éviter la tentation de voir l'Église catholique comme un groupe confessionnel isolé mais, par la compassion, l'ouverture et, surtout, par le pardon, devenir "tout pour tous" a-t-il conclu.

La conférence a donné lieu à des échanges et tables rondes sur les problèmes pastoraux… "


Lahire


Les biens de l'Église orthodoxe

appartiennent à l'Église orthodoxe et non à l'Etat. C'est ce qu'a rappelé le ministre des affaires étrangères de Serbie, Vuk Jeremic, en déplorant "la tentative du Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO de présenter les églises et les monastères orthodoxes serbes au Kosovo comme un héritage médiéval du Kosovo, pays qui s'est auto-proclamé indépendant" :

"C'est une tentative scandaleuse et irrespectueuse de substitution de l'identité culturelle (...) Ce n'est pas un héritage sacré du Kosovo, mais un héritage serbe, celui de l'Église orthodoxe serbe".

Proximité croissante entre catholiques et orthodoxes

Jco Plusieurs faits récents auront marqué les esprits si tant est qu'on y eut fait attention. Ils témoignent d'une convergence marquante entre catholiques et orthodoxes :
"Nous ne pouvons que nous réjouir qu’il y ait eu des pas en avant dans la communion eucharistique entre les évêques de la Fraternité Saint-Pie X et le pape Benoît XVI. [...] J’ai été étonné de constater l’absence de solidarité de certains catholiques par rapport à la décision du pape. Il n’a rien fait d’autre qu’exercer son ministère de l’unité ; il est un peu triste de voir que cela divise l’Eglise catholique".
"Il est souvent question d’une conquête 'démographique' de l’Europe par l’Islam. Les familles musulmanes sont nombreuses, quelle raison de s’en alarmer ? Il serait plus naturel de nous poser la question : pourquoi les couples chrétiens ont si peu d’enfants? Les valeurs de la société modernes ont cessé d’être chrétiennes : le bien-être matériel, l’avancement professionnel, les plaisirs prévalent sur celles de la famille, de l’éducation des enfants. Les États européens, les Églises chrétiennes ont la tâche commune de protéger la famille. Ce sera la meilleure réponse à la prétendue menace islamique".
"Le patriarcat de Moscou est solidaire avec la position du pape Benoît XVI sur les moyens de lutter contre le SIDA et le fait que les préservatifs ne peuvent pas être considérés comme un remède contre cette maladie.
"Il est faux de considérer les préservatifs comme un moyen d'enrayer la propagation du SIDA".
  "Le Jeudi Saint, 16 avril, à la fin de la liturgie, le patriarche Cyrille de Moscou a lavé les pieds de douze prêtres. Ce magnifique rite du lavement des pieds, prévus dans l'office épiscopal du Jeudi Saint, n'avait pas été pratiqué à Moscou depuis plusieurs décennies".
  • Échange de vœux à l'occasion de Pâques entre Benoît XVI et le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie qu adressa aussi un message de condoléances au Pape après le séisme qui a frappé les Abruzzes :
"Dès l'annonce de la triste nouvelle du tremblement de terre dans les Abruzzes, en Italie, lundi dernier, le patriarche Cyrille a adressé un message de condoléances au pape Benoît XVI".
"La crise spirituelle en Occident est très profonde (...)
Là-bas, il n'y a pas eu l'athéisme que nous avons connu (en URSS, ndlr). Là-bas, il y a eu un bien-être apparent, notamment une vie religieuse en apparence harmonieuse, mais à un certain moment tout a commencé à s'effondrer. Et à présent cet effondrement spirituel des fondements de la vie affaiblit beaucoup la société occidentale, qui connaît aussi le stress, les épreuves (...)
Et les chrétiens d'Occident malheureusement ne sont pas toujours capables de soutenir leur peuple".
Il l'a conclue en précisant que les Eglises orthodoxe et catholique oeuvraient "ensemble très activement sur la scène internationale" pour la sauvegarde des fondements religieux de la vie et du système chrétien de valeurs dans la civilisation européenne.

Lahire

Le pape ne souffre pas de la maladie du politiquement correct

H L'évêque orthodoxe russe de Vienne, Hilarion Alfeyev, a défendu le Pape sur le préservatif, dans un entretien sur la chaîne "Rossia" :

"Les gens ne sont apparemment pas habitués, à ce que le Chef suprême de l'Eglise représente le point de vue traditionnelle de l'Eglise [...] Les propos du pape provoquent une sorte d'effet de choc, tant il ne se laisse point guider par le politiquement correct [...] Parce que le Chef Suprême de la plus grande église chrétienne ne se conforme pas au langage politiquement correct, mais dit aux gens ce que son Eglise enseigne."

MJ


Le patriarcat de Moscou soutient Benoît XVI

Lu sur le site du patriarcat de Moscou :

"Le patriarcat de Moscou est solidaire avec la position du pape Benoît XVI sur les moyens de lutter contre le SIDA et le fait que les préservatifs ne peuvent pas être considérés comme un remède contre cette maladie."

L'archiprêtre Vsévolod Tchapline, vice-président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, a indiqué :

"Il est faux de considérer les préservatifs comme un moyen d'enrayer la propagation du SIDA. Si une personne mène une vie peccamineuse, débauchée, se drogue, n'a pas de sens ni de modération dans son existence, elle périra de toute façon d'une maladie ou d'une autre. Aucun préservatif et aucun médicament ne pourront l'en sauver. La propagation du SIDA ne peut être arrêtée que par une éducation éthique de la population concernée et non par le recours aux préservatifs".

Michel Janva


Les orthodoxes se réjouissent de la levée des excommunications

Le Père Alexandre Siniakov, responsable en France des relations qu’entretient l’Eglise russe avec les autres Eglises et la société civile, répond à Monde & Vie :

S "Nous ne pouvons que nous réjouir qu’il y ait eu des pas en avant dans la communion eucharistique entre les évêques de la Fraternité Saint-Pie X et le pape Benoît XVI. [...] J’ai été étonné de constater l’absence de solidarité de certains catholiques par rapport à la décision du pape. Il n’a rien fait d’autre qu’exercer son ministère de l’unité ; il est un peu triste de voir que cela divise l’Eglise catholique. Je crois pouvoir dire que, de leur côté, les médias orthodoxes russes ont perçu plutôt positivement la levée des excommunications. Il nous semble que le pape ne veut pas trancher avec la tradition d’avant Vatican II et il souhaite laisser les fidèles vivre cela sereinement, sans les contraindre. Selon nous, on ne peut pas imposer aux fidèles des réformes, fussent-elles conciliaires, sans le plein consensus et la totale réception du peuple de Dieu. Ce serait faire violence au Corps du Christ ! L’Eglise russe a connu un schisme pour des raisons liturgiques, après le concile de 1666-1667. C’est le schisme des vieux croyants. Les réformes étaient pourtant beaucoup moins importantes que celles qui ont marqué le concile Vatican II. Mais des excommunications ont été lancées à l’époque et le schisme dure toujours. En 1970, le patriarcat de Moscou, à l’initiative du métropolite Nicodème (Rotov), a levé ces excommunications et anathèmes. Mais, d’une certaine façon, c’était trop tard. Je crois modestement que le pape a eu raison: lever les excommunications rapidement est une chose nécessaire pour ne pas laisser un schisme perdurer"!"

Michel Janva


Une imposante délégation du Vatican à Moscou

Signe des temps : le 2 février, fête de la lumière, le patriarche Cyrille de Moscou et de toutes les Russies a reçu, le lendemain de son intronisation, une délégation catholique conduite par le cardinal Walter Kasper, a fait savoir le porte-parole du patriarcat Vsevolod Tchapline.

Lahire (merci à HK)


Oecuménisme : en marche vers l'unité avec les Eglises orthodoxes

O Benoît XVI a reçu hier les membres de la commission mixte internationale pour le Dialogue théologique entre l'Eglise catholique et les Eglises orientales orthodoxes. Ces Eglises orientales orthodoxes sont un groupe de sept Eglises locales qui se sont séparées de l'Eglise en 451, en raison de certaines formulations du concile de Chalcédoine. Le Pape a affirmé :

"Le monde a besoin d'un signe visible du mystère de l'unité [...] nous avons un urgent besoin d'authentiques semences d'espérance, dans un monde blessé par la tragédie des divisions, des conflits et de l'immense souffrance humaine".

Benoît XVI voit un "signe d'espérance et d'encouragement» dans le fait que le dialogue entre l'Eglise catholique et les Eglises orientales orthodoxes se soit poursuivi au cours des ans et ait accompli des pas importants en particulier sur le thème de l'Eglise comme communion.

A Moscou, Mgr Paolo Pezzi, archevêque de la Mère de Dieu, a évoqué la poursuite du dialogue entre catholiques et orthodoxes, en évoquant notamment les points de convergence :

"Je dirais qu'il y en a beaucoup, et que ce sont des points de rencontre très intéressants [...] nous nous trouvons en syntonie sur des thèmes moraux et sociaux [...] Nous avons récemment eu une rencontre mixte étendue à toute l'Europe entre catholiques et orthodoxes, sur le thème de la famille".

L'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe s'accordent

"parfaitement, par exemple, sur ce qui concerne la défense de la vie, sur les principes fondamentaux de la bioéthique, sur la valeur de la vie [...] Nous en sommes arrivés au point de décider immédiatement d'une nouvelle rencontre sur d'autres thèmes communs (...) comme l'éducation, la formation des jeunes, l'instruction, la valeur du bien commun dans une société à tendance individualiste"

Il s'est aussi exprimé sur l'Europe, affirmant que catholiques et orthodoxes pouvaient aider l'Europe «à retrouver le fondement de toutes ces valeurs». Et «ce fondement, c'est le Christ», a-t-il insisté.

Michel Janva


Cyrille 1er, un Patriarche d'envergure

K Cyrille Ier, élu hier Patriarche de Moscou, a pour devise «Annoncez de jour en jour le salut de notre Dieu». En 1984, ses prises de positions contre la guerre soviétique en Afghanistan lui ont valu d'être destitué. Il était alors depuis 10 ans recteur du séminaire et de l'académie de théologie de Leningrad, aujourd'hui Saint-Pétersbourg, où il s'était fait remarquer par son souci de traduire des théologiens catholiques et où il avait attiré un nombre croissant d'étudiants. 5 ans plus tard, il est nommé au poste clé de ministre des Affaires étrangères du patriarcat de Moscou, charge qu'il mènera d'une main de maître et sur tous les continents. Ce qui l'amènera à rencontrer un certain Joseph Ratzinger, à 5 reprises - dont 3 fois depuis que Benoît XVI a été élu pape.

Il fut un disciple du métropolite Nicodème, le principal artisan de la lente renaissance de l'Église russe à partir des années 1960. Autre influence décisive, l'enseignement de théologie reçu de l'archiprêtre Livery Voronov, qui a passé dix ans dans les camps staliniens. Celui à qui certaines tendances de l'orthodoxie reprochaient sa trop grande ouverture à l'Occident fustige la «pensée libérale laïque» :

"Nous voyons comment certaines églises protestantes reconnaissent les unions du même sexe, ordonnent aux ministères ecclésiaux des personnes vivant en couple homosexuel et ne condamnent pas l'avortement."

Le lobby gay lui en veut déjà... Il est également très prudent sur les adaptations théologiques et l'abandon du slavon, la langue liturgique (ce qui cautionne cette analyse). Homme de média, il anime une émission de télévision hebdomadaire nationale où il répond en direct aux téléspectateurs et a lancé le site Internet du patriarcat de Moscou. Il a en outre poussé l'Église orthodoxe à formuler un corps de doctrine sociale.

Michel Janva


Mgr Kirill de Smolensk, nouveau Patriarche de Moscou

K Le métropolite de Smolensk et Kaliningrad Kirill a été élu mardi de patriarche de Moscou et de toutes les Russies, prenant ainsi la tête d'une Eglise orthodoxe en plein essor depuis la fin du régime soviétique. Il a déclaré :

"J'accepte et je vous remercie".

Les cloches des églises de la capitale russe sonnaient mardi soir pour saluer son élection. Il a obtenu les voix de 508 des quelque 700 membres du concile réunis en la cathédrale du Christ Sauveur dans le centre de Moscou. Après le retrait d'une des candidatures, Kirill n'avait plus qu'un seul concurrent, le métropolite de Kalouga et de Borovsk, Kliment, qui n'a recueilli que 169 suffrages. Les électeurs - des dignitaires orthodoxes mais aussi des popes, des moines et de simples croyants d'une soixantaine de pays - étaient rassemblés depuis le milieu de la journée pour désigner à huis clos le patriarche.

Dans un message lu peu après l'ouverture du concile mardi midi, le président Dmitri Medvedev a souhaité "une poursuite du développement de la coopération fructueuse entre l'Eglise orthodoxe russe et l'Etat".

Le patriarche sera intronisé dimanche.

Michel Janva


De la Fraternité Saint Pie X aux orthodoxes

Dans Minute, Joël Prieur indique les raisons qui ont poussé Benoît XVI à lever, de façon unilatérale, l'excommunication des évêques sacrés par Mgr Lefebvre. Voici la troisième raison, et non la moindre :

S "Enfin, et c’est son troisième mobile, ambitieuse est sa politique oecuménique avec les orthodoxes, qui (ils ne s’en sont jamais cachés) suivent de très près la manière dont [Benoît XVI] entend régler en interne la question liturgique et le sort de ceux qui se sont attachés à la tradition liturgique au sein de l’Eglise catholique. L’avance importante que vient d’obtenir le patriarche Cyrille de Smolensk face à ses compétiteurs pour la succession du patriarche Alexis, à Moscou, laisse entrevoir l’enjeu colossal que peut avoir, sur des bases saines et donc sainement traditionnelles, un dialogue de l’Eglise romaine avec l’Eglise russe pour l’unité des chrétiens. Il est de notoriété publique que Cyrille, s’il est élu, fera tout pour seconder les efforts de Benoît XVI. Sur cet arrière-fond de géopolitique religieuse, l’initiative du pape face aux traditionalistes trouve sans doute sa plus grande dimension: celle d’un véritable laboratoire de l’unité catholique, à l’usage de ceux qui souhaitent promouvoir, dans un monde de plus en plus matérialisé, l’union sans préjugés et sans tricherie des disciples du Christ."

Benoît XVI avait rencontré le métropolite Cyrille de Smolensk le 7 décembre 2007, au cours d'une visite très positive de ce dernier à Rome.

Michel Janva


Semaine pour l'unité des chrétiens : on avance

O Le dialogue entre les Eglises catholiques et orthodoxes avance positivement, que ce soit au niveau du dialogue théologique que dans les relations fraternelles, selon le sous-secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, Mgr Eleuterio Fortino. Que ce soit entre Rome et Constantinople, mais aussi «avec le patriarche de Moscou et avec les autres Eglises orthodoxes».

Concernant le dialogue théologique, Mgr Fortino a expliqué que la Commission revoit actuellement la manière dont on concevait le primat de l'évêque de Rome, prima sedes, au premier millénaire du christianisme, quand, malgré les difficultés, les deux Eglises étaient en communion. La question, explique Mgr Fortino, n'est pas tant celle du Primat de Rome, accepté par les deux Eglises, comme le prouve le document conjoint de Ravenne (signé en 2007), mais l'interprétation du contenu du Primat, sur lequel il existe encore de grandes différences. C'est pourquoi, la clef est de trouver

"une lecture commune des faits historiques [et] un début d'herméneutique des données scripturaires et un examen des différentes options théologiques. Un tel dialogue a entrepris un chemin complexe, mais c'est le seul qui pourra clarifier l'horizon vers la pleine communion".

Un projet de document sera examiné lors de la session plénière de la Commission qui aura lieu à Chypre en octobre 2009.

En cette semaine pour l'unité des chrétiens, une rumeur court actuellement sur internet (notamment à l'étranger : Il Giornale, ce blog anglo-saxon...), à propos de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, mais ce n'est qu'un bruit...

Michel Janva


Alexis II est mort

Le patriarche de Moscou et de toutes les Russies, Alexis II, vient de mourir à l'âge de 79 ans, près de Moscou.

"Le saint patriarche est décédé dans sa résidence de Peredelkino dans la matinée", a précisé le service de presse du patriarcat.

Alexis II était depuis 1990 le chef de la plus grande Eglise orthodoxe au monde.

Cathelineau

Addendum : une émission spéciale consacrée à Alexis II sera diffusée ce soir sur KTO, suivie d'un documentaire sur la visite d'une délégation de l'Eglise de France en Russie en octobre dernier.


Papauté : la profession de foi d'un évêque orthodoxe

Samedi matin, le représentant de l'Eglise orthodoxe de Grèce, l'archimandrite Ignatios D. Sotiriadis, a pris la parole à l'assemblée générale du synode des évêques en s'adressant directement au Pape :

S_2 "Votre Sainteté, notre société est fatiguée, malade ! Elle cherche mais ne trouve pas ! Elle boit mais ne se désaltère pas ! Elle exige de nous chrétiens un témoignage commun, une voix unie ! C'est notre responsabilité en tant que pasteurs des Églises du XXIe siècle !

C'est aussi la mission première, historique et extraordinaire du Premier Évêque de la Chrétienté, de Celui qui préside dans la charité et, surtout, d'un pape qui est Magister Theologiae : être signe visible et paternel d'unité et conduire toute l'Humanité au Christ Rédempteur, en se laissant guider par l'Esprit Saint et la Sainte Tradition, avec sagesse, humilité et dynamisme, avec tous les évêques du monde, co-successeurs des apôtres !

C'est le désir profond de ceux qui sentent dans leurs cœurs la nostalgie douloureuse de l'Eglise indivise, Una, Sancta, Catholica et Apostolica ! Mais le désir aussi de ceux qui, aujourd'hui, dans un monde sans le Christ, Lui adressent encore une fois, avec passion, confiance filiale et foi,  le cri des apôtres : 'Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle!'"

Michel Janva


La Turquie a violé la propriété du Patriarcat orthodoxe

La Cour européenne des droits de l'homme a donné raison au Patriarcat œcuménique de Constantinople - dans un arrêt rendu hier à Strasbourg - qui avait attaqué en justice l'Etat turc pour avoir saisi les terres de l'orphelinat orthodoxe grec. Dans la décision émise, qui a également été signée par le juge turc, la cour reconnait que le droit à la propriété du Patriarcat œcuménique a bien été violé.

Michel Janva