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Nouvelle scission chez les Anglicans ?

Images-2Réinformation.tv nous informe que les représentants d’une douzaine de paroisses anglicanes de zones rurales de l’Angleterre s’apprêtent à se réunir cette semaine pour créer un « synode de l’ombre » attaché au maintien de l’enseignement traditionnel chrétien sur l’homosexualité. C’est une scission en bonne et due forme qui menace l’Eglise d’Angleterre alors que celle-ci s’ouvre de plus en plus aux « droits » LBGT, au grand dam de l’aile évangélique et conservatrice du protestantisme anglais.

Ces « traditionalistes » anglicans affirment ne pas avoir l’intention de se séparer dans l’immédiat de la hiérarchie mais ils ne cachent pas leur volonté de créer des structures « embryonnaires » utilisables à cette fin si l’Eglise « établie » accentue son orientation libérale. Ces anglicans n’excluent pas la pleine séparation avec la hiérarchie anglicane si, par exemple, la communion anglicane se mettait à proposer des cérémonies de bénédiction pour les unions des couples de même sexe, question sur laquelle devraient se pencher ses « évêques » dans les mois à venir.

La question de l’homosexualité et des « droits » LGBT a déjà provoqué une scission majeure parmi les 80 millions de membres de la communion anglicane à travers le monde.

Le mieux que l’on puisse espérer, c’est que ces personnes finiront par rejoindre l’unique Eglise du Christ, comme l’ont déjà fait d’autres avant eux pour les mêmes motifs. Comme la Traditional Anglican Communion sous Benoît XVI.


Célébration de vêpres catholiques dans la chapelle d’Henri VIII

Lu ici :

"des vêpres catholiques selon le rite latin seront célébrées le mardi 9 février 2016 à la chapelle de la résidence du roi Henri VIII (palais de Hampton Court situé non loin de Londres). Ces vêpres catholiques seront présidées par l’archevêque de Westminster, le cardinal Vincent Nichols. Elles s’inscriront dans un cadre oecuménique. En effet, l’évêque anglican de Londres – par ailleurs doyen de la chapelle de Sa Majesté -, Richard Chartres, prononcera le sermon. Cette célébration est une première depuis plus de 450 ans.


Divergence sur le mariage : la communion anglicane désavoue l'Eglise épiscopalienne

AP3250368_ArticoloPour la première fois, la communion anglicane a puni sa soeur américaine, épiscopalienne, après des années de désaccords sur l'homosexualité et la dénaturation du mariage. La Communion anglicane a annoncé jeudi qu'elle allait suspendre sa filiale américaine pour trois ans.

C'est considéré comme une victoire pour les anglicans conservateurs, en particulier d'Afrique, qui font pression depuis des années. Les dirigeants de la Communion anglicane, qui représente 44 églises nationales, a déclaré au cours d'une réunion à Canterbury :

"La doctrine traditionnelle de l'Eglise conformément à l'enseignement de l'Écriture défend le mariage entre un homme et une femme». "La majorité de ceux qui sont rassemblés réaffirme cet enseignement."

La suspension stipule que l'Église épiscopale ne peut plus représenter la Communion anglicane.


Les cinémas britanniques censurent la publicité chrétienne

En France nous avons François Baroin qui milite pour interdire les crèches de Noël dans l'espace public, en Angleterre, ils ont les salles de cinéma laïcistes.

Unknown-3Les trois principales chaînes de cinéma britannique ont refusé de diffuser dans leurs salles un clip de l’Eglise anglicane. La publicité, qui dure moins d’une minute, montre l’archevêque anglican de Canterbury et des fidèles, récitant le « Notre père ». Elle devait être projetée à partir du 18 décembre, à la veille de Noël et jour de la sortie sur les écrans du septième épisode de « Star Wars ». Le petit film avait reçu le feu vert de l’autorité de contrôle de la publicité.

Mais Digital Cinema Media, la régie des trois plus grandes chaînes de cinéma, a refusé de donner son approbation, expliquant qu’elle s’opposait à toute publicité politique ou religieuse. Elle estime que cette vidéo de l’Eglise d’Angleterre pourrait heurter certains spectateurs qui ne sont pas anglicans.

L’archevêque de Canterbury a immédiatement réagi en qualifiant la décision des cinémas d’ « extraordinaire »

« Des milliards de personnes dans le monde récitent cette prière tous les jours. Ils seraient étonnés et profondément attristés par cette décision, en particulier au lendemain des attentats de Paris, alors que beaucoup ont trouvé du réconfort et consolation dans la prière ».

Un porte-parole du Premier ministre David Cameron a qualifié la décision des cinémas de « ridicule » tandis que le maire de Londres, Boris Johnson, a estimé qu’elle était « scandaleuse ».


Missel pour les ordinariats issus de l’anglicanisme

Présenté par Yves Daoudal (qui vient de publier un article intéressant dans L'Homme Nouveau sur la conversion au catholicisme d'une communauté luthérienne) :

StColumbaBlessing_05"La Constitution apostolique Anglicanorum coetibus a été édictée il y a six ans (le 4 novembre 2009), et voici que va être publié, dans les prochains jours, le Missel qui sera officiellement en usage, à partir du premier dimanche de l’Avent, dans les ordinariats issus de l’anglicanisme.

Ce missel a été élaboré par une commission intitulée Anglicanae Traditiones, présidée par Mgr Di Noia, secrétaire adjoint de la Congrégation pour la doctrine de la foi. En font partie notamment des représentants des différents ordinariats (Angleterre, Etats-Unis, Australie) ainsi que le P. Uwe Michael Lang de l’Oratoire de Londres. Afin que « soient maintenues au sein de l'Eglise catholique les traditions liturgiques, spirituelles et pastorales de la Communion anglicane, comme un don précieux qui nourrit la foi des membres de l'ordinariat et comme un trésor à partager », comme dit la Constitution de Benoît XVI.

En même temps que le missel est publié le livre « Occasional Services » qui est le rituel pour le baptême, le mariage, les funérailles.

En bref il s’agit d’une adaptation catholique de la liturgie anglicane, qui avait développé une forme particulière, y compris pour la messe, quant au chant, mais aussi quant au rite. Par exemple les prières préparatoires (avec notamment le Décalogue) ne comprennent pas de rite pénitentiel : celui-ci a lieu avant la Préface eucharistique.

L’une des questions qui ont été posées, et qui se sont posées, à la commission est de savoir si la langue serait l’anglais de la Renaissance utilisé jusque dans les années 60, ou l’anglais moderne utilisé depuis cette époque dans de nombreuses églises anglicanes.

La réponse a été que si l’on voulait perpétuer les traditions liturgiques anglicanes il fallait garder l’ancien anglais, et que si des prêtres voulaient célébrer en anglais moderne ils devraient prendre le nouveau Missel romain. Un aveu de plus, émanant de Rome, que la Constitution de Vatican II pour la liturgie n’était qu’un chiffon de papier quand elle édictait que la langue propre de la liturgie latine était le latin…

On constate d’autre part que, dans ce missel des ordinariats, la prière eucharistique normale est le canon romain. C’est lui qui est utilisé pour la grand-messe. Le missel comporte aussi ce qui est la prière eucharistique II du nouveau Missel romain, mais c’est éventuellement pour les messes de semaine ou les messes avec des enfants. Alors que dans la plupart de nos paroisses c’est la très brève prière eucharistique II qui est devenue la norme, le canon romain ayant quasiment disparu.

On notera aussi que l’année liturgique conserve la Septuagésime, les Quatre-Temps, les Rogations, et qu’on n’y trouve pas de « temps ordinaire » : il y a un temps après l’Epiphanie, et un temps « après la Trinité ».

Bref, c’est une sorte de « forme extraordinaire »… issue d’un protestantisme plus traditionnel que la néo-liturgie catholique…"


Eglise anglicane : la fuite en avant

Réaction de Pierre Jova, dans FigaroVox, après l'ordination aujourd'hui de la première femme évêque anglicane britannique :

"(...) la féminisation du clergé ne va pas ramener les Britanniques à l'église. La sécularisation du Royaume-Uni se poursuit, toujours plus agressive. Les anglicans ont cru pouvoir survivre en «s'adaptant à la société». Résultat, leurs fidèles conservateurs se sont détournés d'eux, ou se plaignent en interne, et le reste de la société, satisfaite que l'Êglise s'aligne sur elle, ne change pas. Au contraire, elle réclame toujours plus: les femmes évêques brièvement célébrées par les médias, ces derniers demandent aujourd'hui que l'Église anglicane bénisse le mariage gay, ce qu'elle refuse pour l'instant.

Interrogé lors du vote sur les femmes évêques à l'été 2014, l'actuel archevêque de Canterbury Justin Welby, primat de l'Église anglicane d'Angleterre, affirmait que «c'est ce que les gens attendent de l'Église». Mais lorsqu'on lui demandait alors quand le mariage gay serait accepté par l'Église, puisque «les gens» y sont favorables, il eut peine à défendre que cela n'avait rien n'à voir.

Sur le plan théologique, le débat sur les femmes prêtres est finalement assez simple. Pour les protestants, le pasteur est un animateur de communauté, un enseignant, un accompagnateur spirituel. Il n'y a donc pas de raison solide pour qu'une femme ne soit pas pasteur, sauf pour les évangéliques qui lisent la Bible à la lettre («que les femmes se taisent dans les assemblées», 1 Corinthiens 13:34-40), ou certains protestants qui estiment que le pasteur imite les apôtres, choisis parmi les hommes. Les catholiques et les orthodoxes voient, eux, le prêtre comme un «autre Christ», homme comme lui, qui distribue les sacrements instaurés par Jésus. Une femme prêtre est donc impossible, ce qui ne veut pas dire qu'une femme serait «inférieure». La prêtrise masculine fait partie de la vision anthropologique chrétienne qui croit en la différence complémentaire des sexes. Hommes et femmes sont égaux devant Dieu, mais ont des rôles et des missions parfois différentes.

Se voulant à la fois catholique et protestante, «catholic and reformed», l'Église anglicane n'a pas réussi à clarifier sa vision théologique du ministère. Ses chefs en ont conclu de manière pragmatique et utilitariste que si un homme pouvait bien être prêtre, une femme pouvait l'être. Une vision plus ou moins encouragée par le pouvoir politique, soucieux que l'Église d'État ressemble à n'importe quelle entité gouvernementale.

La première femme évêque anglicane britannique, Libby Lane, curé de paroisse mariée à un prêtre homme (comme c'est le cas pour 30 % des femmes prêtres anglicanes), se retrouve donc comme symbole d'une situation qui la dépasse: celle d'une Église en perte de vitesse, qui a choisi la fuite en avant. Quitte à brouiller son message et perdre son identité."


"Démographiquement, l'Eglise d'Angleterre n'existera plus dans 20 ans"

Ancien prêtre épiscopalien (l'Eglise anglicane aux Etats-Unis) converti au catholicisme, l'abbé George William Rutler est à présent curé de la paroisse St Michel à New York. The Catholic World Report l'a interviewé, quelques semaines avant la consécration d'une première femme évêque en Angleterre (traduction) :

"[L'église épiscopalienne] est en train de disparaître. (...] Ce qu'il en reste est post-chrétien. C'est un exemple frappant mais tragique de ce qui arrive lorsque vous renoncez à suivre sérieusement les enseignements du Christ. Démographiquement, l'Eglise d'Angleterre n'existera plus dans 20 ans. D'autres branches de l'Eglise anglicane hors d'Angleterre ont ordonné des femmes prêtres ou évêques ces dernières années, avec pour résultats, non seulement un chaos théologique, mais une catastrophe démographique."

CWR : Il y a davantage de catholiques romains que d'anglicans qui assistent à la messe en Angleterre.

"Oui, et plus de musulmans qui vont à la mosquée. Le nombre d'Anglais de naissance se disant chrétiens a diminué de 5,3 millions en une décennie seulement, soit une baisse de 15%. Pendant la même période, le nombre de musulmans en Angleterre et au Pays de Galles a bondi de 75%, boosté par l'arrivée de 600 000 personnes de confession musulmane nées à l'étranger. Alors que la moitié des musulmans britanniques ont moins de 25 ans, environ un quart des chrétiens (protestants et catholiques) en ont plus de 65."


Le Coran au couronnement du prince Charles ?

J'ignorais que le prince Charles avait abjuré pour rejoindre l'islam. Le pseudo-évêque anglican d’Oxford, Lord Richard Harries de Pentregarth, demande que le couronnement de Charles, lorsqu’il aura lieu, commence par une lecture issu du coran. Le prélat considère que cela « permettrait de faire sentir aux musulmans qu’ils font pleinement partie de la nation britannique » , en donnant par ailleurs aux dirigeants religieux d’autres confessions la possibilité de « bénir » le futur roi d’Angleterre.


Un nouveau schisme chez les Anglicans ?

Et c'est l'homosexualisme qui en est responsable :

"L'archevêque de Canterbury Justin Welby, primat de l'Eglise anglicane d'Angleterre, « Eglise-mère » de la Communion anglicane mondiale, a fait savoir que la Conférence de Lambeth, prévue en 2018, était annulée. Motif : la perspective de voir des centaines d'évêques, principalement ceux d'Afrique et d'Asie, boycotter l'évènement, le rend inutile. Le schisme virtuel dans lequel vivaient les anglicans est désormais reconnu de façon quasi-officielle.

Le schisme dure en réalité depuis 2003, lorsque l'Eglise épiscopalienne, la branche américaine de la Communion anglicane, a ordonné, comme évêque du New Hamphire, le révérend Gene Robinson. Le prélat vivait en couple avec un homme (il a divorcé en 2013), et militait pour le mariage homosexuel. L'anglicanisme s'est divisé : d'un côté, les Eglises américaine, canadienne et une frange de l'Eglise d'Angleterre, de tendance libérale, de l'autre, les Eglises des anciennes colonies britanniques africaines, l'Ouganda et le Nigeria en premier lieu, qui revendiquent la fidélité à la Bible.

Le clivage est d'autant plus fort que le centre de gravité de l'anglicanisme de 2014 se trouve, non plus en Grande-Bretagne, mais en Afrique : sur les 80 millions de fidèles anglicans, plus de 40 millions vivent sur le continent africain, dont 25 millions pour le seul Nigeria, soit autant qu'au Royaume-Uni. « L'anglican moyen est une femme africaine de 30 ans » a coutume de résumer Justin Welby.

En 2008, déjà, lors de la dernière Conférence de Lambeth, 200 évêques africains, rejoints par des évêques occidentaux dissidents, américains et australiens, avaient refusé de s'y rendre. Certains ont créé une Communion anglicane parallèle, le Global South.

Alors que Rowan Williams, proche des anglicans libéraux, avait été accusé de laisser s'envenimer le schisme, on s'attendait que le nouvel archevêque de Canterbury Justin Welby, réputé plus conservateur, soit capable de rétablir l'unité. De sensibilité évangélique, il s'est opposé au mariage homosexuel au Royaume-Uni, par conviction, mais aussi pour envoyer un signe aux Eglises africaines, pour les rassurer.

L'annulation de la Conférence de Lambeth intervient alors que Alan Wilson, évêque de Buckingham, en Angleterre, militant de longue date en faveur du mariage homosexuel, a menacé de révéler l'homosexualité d'une « dizaine » de ses confrères évêques."


Anglicanisme : conversions nombreuses au catholicisme

Lu sur Riposte catholique :

"environ un dixième des prêtres catholiques de l’Église anglaise sont des convertis de l’anglicanisme. Selon elle, les conversions ont commencé en 1994, lorsque les anglicans ont commencé à ordonner des femmes « prêtres », et n’ont cessé d’augmenter, notamment à partir de 2001. 389 prêtres catholiques, dont 87 appartiennent à l’ordinariat de Notre Dame de Walsingham, ont donc fait le choix de quitter une église percluse des maux du modernisme, un exemple très révélateur de l’état de déshérence où se trouve l’église anglicane actuellement, alors que la minorité catholique est de plus en plus dynamique dans le pays."


"Femmes-évêques" : la décision anglicane entrave le dialogue entre les orthodoxes

L’Église orthodoxe russe a émis un communiqué en réaction de la décision du synode anglican de « sacrer » des femmes évêques :

"L’Église orthodoxe russe a appris, avec inquiétude et déception, la décision de l’Église d’Angleterre d’admettre les femmes à l’épiscopat alors que les relations qui durent depuis plusieurs siècles entre nos deux Églises avaient montré la possibilité pour les orthodoxes de reconnaître l’existence de la succession apostolique chez les anglicans. Dès le 19ème siècle, les anglicans, membres de l’Association des Églises orientales,  ont cherché la « reconnaissance mutuelle » de la hiérarchie de l’Église orthodoxes et de l’Église anglicane, en croyant que « les deux Églises ont préservé la continuité et la vraie foi apostolique dans le Sauveur et devraient accepter l’autre dans la pleine communion de prières et de sacrements ».

La décision d’ordonner des femmes, que l’Église d’Angleterre a prise en 1992, a porté un coup aux relations entre nos Églises, et l’introduction des femmes évêques a éliminé la possibilité théorique pour les orthodoxes de reconnaître l’existence de la succession apostolique de la hiérarchie anglicane.

Cette pratique est contraire à la tradition de l’Église, vieille de plusieurs siècles remontant à la première communauté chrétienne. Dans la tradition chrétienne, les évêques ont toujours été considérés comme les successeurs spirituels directs des apôtres, dont ils ont reçu la grâce particulière de guider le peuple de Dieu et la responsabilité particulière de protéger la pureté de la foi, à être des symboles et des garants de l’unité de l’Église. La consécration de femmes évêques va à l’encontre du mode de vie du Sauveur lui-même et des saints apôtres, ainsi que de la pratique de l’Église primitive.

A notre avis, la décision du synode général de l’Église d’Angleterre n’a pas été dictée par une nécessité théologique ou une pratique ecclésiale, mais par le désir de se conformer à l’idée laïque de l’égalité des sexes dans toutes les sphères de la vie et du rôle croissant des femmes dans la société britannique. La sécularisation du christianisme conduit au départ de nombreux croyants qui dans le monde instable d’aujourd’hui cherchent un soutien spirituel dans les traditions immuables évangéliques et apostoliques établies par le Dieu éternel et immuable.

L’Église orthodoxe russe constate avec regret que la décision, permettant l’élévation des femmes à la dignité épiscopale, entrave considérablement le dialogue entre les orthodoxes et les anglicans qui s’est développé depuis de nombreuses décennies, et contribue à renforcer les divisions dans le monde chrétien dans son ensemble."


Les Églises les plus libérales sont celles qui déclinent le plus rapidement

Extrait d'un éditorial de La Vie, à propos de la décision de la communauté anglicane de permettre aux femmes d'accéder à l'épiscopat :

"En une génération, l’anglicanisme a perdu la moitié de ses fidèles. Tout montre d’ailleurs que les Églises les plus libérales sont, en Europe, celles qui déclinent le plus rapidement tandis que résistent celles qui insistent soit sur la tradition, soit sur l’évangélisation, soit sur les deux à la fois. Pour le dire brutalement, ce n’est pas parce que des femmes deviennent bergers que les brebis vont se multiplier."


Les Anglicans n'en finissent plus de consommer leur schisme

Lu sur le blog d'Yves Daoudal :

"La démocratie, dans l’"Eglise d’Angleterre", c’est comme dans l’UE : on fait voter les gens jusqu’à ce qu’on obtienne le résultat voulu. Ainsi, hier, le synode de l’"Eglise d’Angleterre" a voté pour l’ordination épiscopale des femmes, qui avait été rejetée il y a moins de deux ans.

Le fait marquant est qu’un grand nombre des opposants de 2012 ont changé d’avis. Et que ceux qui sont contre sont quand même pour. Ainsi l’évêque de Burnley John Goddard a déclaré : « En ma conscience je voterai contre (...) mais j’espère que cette motion passera et que nous travaillerons ensemble. Je crois à l’unité dans la diversité, ce qui signifie que nous pouvons fondamentalement être en désaccord mais néanmoins travailler ensemble au nom de Dieu. » [...]

On constate que le grand article de La Croix ne fait pas la moindre allusion au fait que de toute façon ces ordinations étaient déjà invalides quand elles ne concernaient que des hommes. On a beau connaître ce journal, on s’étonne quand même qu’il n’y ait aucun élément de réflexion catholique dans ce long article. Bien au contraire, on abonde dans le sens de la soi-disant Eglise d’Angleterre, en donnant comme seul commentaire celui d’un professeur de Nanterre : « Il n’existe plus aujourd’hui de base légale pour empêcher les femmes de monter dans la hiérarchie de l’Église d’Angleterre. Les femmes se heurtaient jusqu’alors à une sorte de plafond de verre qui vient de disparaître. » La Croix n’ose pas ajouter : il est temps de faire de même dans l’Eglise catholique, mais c’est ce qui est clairement exprimé entre les lignes. L’Eglise catholique est d’autant plus anachronique et discriminante qu’elle n’a même pas besoin d’un plafond de verre, les femmes étant barrées dès le départ…"


Une nouvelle communauté anglicane revient à l'Eglise catholique

Dans les îles anglophones de Papouasie Nouvelle-Guinée et autres, au Nord-Est de l'Australie, les "évêques" anglicans traditionalistes avaient déjà fait sécession de la communion anglicane il y a quelques années, à cause de ses dérives, notamment sur le "mariage" des homosexuels. Ils avaient créé la CTS "Church of the Torres Straits". Cependant, après avoir donné un accord de principe pour être reçus dans l'Église catholique via la Constitution apostolique Anglicanorum Coetibus, leur "évêque" avait préféré rester en marge de Rome. Cette communauté est à 99% papoue, et elle a des difficultés culturelles avec les Australiens anglo-catholiques.

Toutefois, Mgr Harry Entwistle, depuis deux ans à la tête de l'Ordinariat de notre Dame de la Croix-du-Sud, à Sydney, vient d'annoncer que le Pape a donné son accord pour une solution. Le pape François a répondu positivement à la demande de la CTS pour que soit créé un "Territoire" qui sera une sous-juridiction géographique - à l'intérieur de l'Ordinariat de "Our Lady of the Southern Cross". Ce Territoire sera administré pour la gestion quotidienne par un Vicaire Régional (de l'Ordinaire) qui sera désigné dès les premières ordinations du clergé et les réceptions des laics dans l'Église. Il reste juste à attendre les temps nécessaires pour terminer les formations des intéressés. 


Une communauté anglicane rejoint l'Eglise catholique

Lu sur le blog d'Yves Daoudal :

"Quelque 11 religieuses de la Community of St Mary the Virgin, communauté contemplative anglicane historique de Wantage, dans l’Oxfordshire, vont être reçues dans l’unité catholique et l’ordinariat Notre-Dame de Walsingham le mois prochain. Elles seront rejointes par une religieuse de la société Sainte-Marguerite de Walsingham, qui a intégré l’ordinariat dès le début, et vont constituer la communauté des Sisters of the Blessed Virgin Mary."


Un pasteur épiscopalien devient catholique

Lu sur Riposte catholique :

"Le Révérend Larry Gipson fut le doyen de la Cathedral Church of the Advent de Birmingham (Alabama) de 1982 à 1994, puis recteur de la St. Martin’s Episcopal Church de Houston (Texas), la plus importante église épiscopalienne des États-Unis – il eut notamment pour fidèles le couple présidentiel George H.W. et Barbara Bush de 1994 à 2008. En novembre dernier, ce ancien haut ecclésiastique épiscopalien a été reçu dans l’Église catholique au sein de l’Ordinariat personnel de la Chair of St. Peter. Au cours du week-end écoulé, Larry Gipson faisait partie du groupe de 69 “séminaristes” épiscopaliens en retraite à Houston, au siège de l’ordinariat. Après avoir été pasteur anglican pendant 42 ans, Gipson envisage d’être ordonné prochainement prêtre catholique."


Résultats du dialogue avec le luthéranisme et l’anglicanisme

Le traditionnel séminaire d’été des anciens élèves de Benoît XVI, réunis dans le "Ratzinger Schülerkreis", se tiendra 30 août au 3 septembre à Castel Gandolfo. Il aura pour thème "Résultats et questions œcuméniques dans le dialogue avec le luthéranisme et l’anglicanisme".

Le rapprochement est en effet bien engagé avec la branche traditionnaliste de la Communion anglicane (création d'ordinariats, retour de paroisses et de religieuses dans l'Eglise, approbation de textes liturgiques...). Par ailleurs, des Luthériens veulent aussi se rapprocher de Rome. En Suède, un pasteur s'est converti.

Cette 36e édition, toujours à huis clos, réunira notamment le cardinal-archevêque de Vienne, Mgr Christoph Schönborn, l’évêque auxiliaire de Hambourg, Mgr Hans-Jochen Jaschke, le secrétaire du Conseil pontifical de la culture, Mgr Barthélémy Adoukonou, ainsi que des professeurs, des prêtres, des religieux, des religieuses et des laïcs. Ce sont tous des anciens élèves du professeur Joseph Ratzinger.

Les intervenants au cours des journées d’étude seront l’évêque de l’Eglise luthérienne allemande Ulrich Wilckens, le professeur Theodor Dieter, depuis 1997 directeur de l’Institut pour la recherche œcuménique de Strasbourg, et l’évêque catholique du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, Mgr Charles Morerod (qui avait suivi le dialogue avec la Fraternité Saint Pie X). Le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, participera également.


Approbation des textes liturgiques des catholiques venus de l'anglicanisme

Les premiers textes liturgiques approuvés pour les ordinariats personnels des catholiques venus de l’anglicanisme ont été promulgués par le Saint-Siège. Il s’agit du rite de la célébration du mariage et du rite des funérailles, qui seront utilisés par les Ordinariat de Notre Dame de Walsingham (Grande-Bretagne), de la Chaire de Saint Pierre (Etats-Unis et Canada) et de Notre Dame de la Croix du Sud (Australie). Les textes sont tirés du traditionnel « Book of Common Prayer » anglican et intègrent à la liturgie catholique des éléments du patrimoine liturgique anglican.


Un ordinariat pour les ex-Anglicans en Australie

Benoît XVI a érigé l'ordinariat personnel Our Lady of the Southern Cross en Australie pour les fidèles d'origine anglicane. Le Pape a nommé l'Abbé Harry Entwistle, premier Ordinaire de l'ordinariat personnel Our Lady of the Southern Cross. Né en 1940 à Chorley (GB/Angleterre) et ordonné prêtre anglican en 1964, il élu évêque régional en Australie (2006). Il a été ordonné aujourd'hui prêtre catholique.


Eglise : la marche vers l'unité se poursuit

Lu sur le blog d'Yves Daoudal :

"Mgr Denis Hart, archevêque de Melbourne et président de la conférence des évêques d’Australie, annonce la création par le pape Benoît XVI, le 15 juin prochain, d’un ordinariat personnel australien pour les anciens anglicans. Ce sera le troisième après l’ordinariat britannique et l’ordinariat américain. Son nom sera « Ordinariat personnel de Notre Dame de la Croix du Sud », et il sera placé sous le patronage de saint Augustin de Cantorbéry."


L'œcuménisme de Benoît XVI n’est pas un œcuménisme de négociations

Lu sur Sandro Magister :

"En ce qui concerne la communion anglicane, le rapprochement que l’on constate depuis que Joseph Ratzinger est pape est tout simplement stupéfiant. En toute logique, on se serait attendu au contraire. À l'automne 2009, Benoît XVI a promulgué une constitution apostolique intitulée "Anglicanorum Cœtibus" pour organiser l'entrée dans l’Église catholique de communautés entières de fidèles provenant de l'anglicanisme, avec leurs évêques et leurs prêtres. Cette initiative a été immédiatement condamnée – par certains courants catholiques progressistes – comme étant un geste gravement anti-œcuménique, c’est-à-dire une restauration de l'idéologie du "grand retour" et une volonté de l’Église catholique d’"étendre son empire" en arrachant des portions d’Églises rivales. Mais, du côté anglican, l'initiative n’a provoqué aucun rejet.

W"Anglicanorum Cœtibus" a été annoncé simultanément par Rome et par Londres, dans cette dernière ville par le primat anglican Williams lui-même, bien qu’il n’ait pas participé à la préparation du document. Par la suite, des milliers de fidèles et des dizaines de prêtres et d’évêques sont effectivement passés à l’Église de Rome et ont été organisés en "ordinariats" spéciaux, deux jusqu’à présent, le premier en Grande-Bretagne et le second aux États-Unis. Les nouveaux venus ont la possibilité de conserver leur rite liturgique précédent ; les prêtres et évêques, qui sont mariés et pères de famille pour la plupart, sont ordonnés prêtres dans l’Église catholique et continuent à diriger leurs communautés respectives. En termes d’effectifs, les passages de l'anglicanisme au catholicisme dans le cadre d’"Anglicanorum Cœtibus" ont été jusqu’à présent assez limités.

Mais dans le même temps le fossé s’est élargi, parmi les quelque 77 millions d’anglicans existant dans le monde, entre une tendance "liberal" qui est favorable à l’ordination de femmes comme prêtres et comme évêques, aux prêtres et évêques homosexuels, au mariage entre personnes de même sexe, et une tendance beaucoup plus nombreuse qui est fortement opposée à ces innovations. La plupart des gens qui appartiennent à cette seconde tendance sont d’inspiration "evangelical" et ils sont très loin de l’idée de passer à l’Église catholique. Mais cela n’empêche pas la majorité des anglicans du monde entier d’avoir aujourd’hui une perception beaucoup plus positive que par le passé de l’Église de Rome en tant que gardienne autorisée des traditions apostoliques communes contre les dérives modernistes.

[...] L'œcuménisme de Benoît XVI n’est pas un œcuménisme de négociations, de cessions réciproques de souveraineté, d’affaiblissement de la doctrine, ayant pour but de créer une structure acceptable par tous. Il veut simplement raviver la fidélité aux racines de la mission des chrétiens dans le monde, telle que Jésus-Christ l’a voulue. Il veut faire l’unité à partir de cette fidélité. [...]

Le primat Williams, dans l’homélie qu’il a prononcée [le 10 mars au monastère Saint-Grégoire-au-Mont-Caelius, à Rome] juste avant celle de Benoît XVI, a qualifié la proximité entre anglicans et catholiques de "certaine", même si elle est encore "imparfaite" :

"Certaine, à cause de la vision ecclésiale commune dans laquelle nos deux communautés sont engagées, parce que l’Église a un caractère à la fois unique et particulier : une vision de restauration de la pleine communion sacramentelle, d’une vie eucharistique qui soit pleinement visible et donc d’un témoignage qui soit pleinement crédible, de manière à ce qu’un monde confus et tourmenté puisse entrer dans la lumière accueillante et transformatrice du Christ. Et pourtant imparfaite, à cause des limites de notre vision et du déficit dans la profondeur de notre espérance et de notre patience"."


Vers une scission au sein de la Traditional Anglican Communion ?

Le collège des évêques de la TAC (Traditional Anglican Communion) a rejeté la Constitution apostolique Anglicanorum Coetibus. Or la TAC, sous la conduite de son primat Mgr Hepworth, avait été à l’origine même de la constitution apostolique. Le collège des évêques de la TAC a accepté la démission de Mgr Hepworth et a nommé primat son principal prélat indien.

Cette décision de la TAC va provoquer une scission, et accélérer le retour à l’Eglise catholique de ceux qui se proposaient de le faire. Sur 20 évêques, 12 se sont opposés à Mgr Hepworth.


Anglicanisme : vers une scission ?

Lu dans La Vie :

"Le Synode général de l'Eglise d'Angleterre, qui se tient depuis trois jours outre-Manche, avait un programme fort chargé; mais la question la plus importante du point de vue de l'unité de la Communion anglicane était celle de l'ordination d'évêques femmes. Cette question épouse en effet, avec celle de l'ordination épiscopale de gays, la ligne de fracture entre Anglicans traditionnalistes (anglo-catholiques et anglo-évangéliques) et Anglicans progressistes, majoritaires dans les pays occidentaux. [...] Conscients que l'adoption à court ou moyen terme d'une telle mesure était inévitable, les traditionnalistes ont cherché à faire aménager la décision pour eux, créant de fait un schisme aux allures d'unité: il s'agissait de nommer, dans les diocèses dirigés par des femmes où des paroisses traditionnalistes seraient présentes, une sorte de "co-évêque" masculin réservé pour eux. Cet amendement a été rejeté hier.

La prochaine étape aura lieu en juillet prochain: il faudra une majorité des deux tiers dans les trois chambres du synode (Chambre des laïcs, Chambre du clergé et Chambre des évêques) pour que l'accession au siège apostolique des femmes soit définitivement adopté. Si c'est le cas, on peut s'attendre à un nouvel exode des anglo-catholiques vers l'ordinariat catholique créé par Benoît XVI."


Une paroisse épiscopalienne rejoint l'Eglise

Lu sur Americatho :

"Le 22 janvier dernier, la paroisse épiscopalienne de la Mount Calvary Church de Baltimore (Maryland) a été reçue dans la pleine communion de l’Église catholique, mettant fin à une appartenance de 169 ans à l’Église épiscopalienne (anglicane) des États-Unis. L’annonce en avait été faite dès le 19 janvier par le cardinal désigné Edwin F. O’Brien, ancien archevêque de Baltimore et administrateur apostolique de cet archidiocèse. C’est la première paroisse épiscopalienne à entrer, officiellement, dans l’ordinariat personnel créé le 1er janvier dernier aux États-Unis en application de la constitution Anglicanorum Cœtibus de Benoît XVI. [...]"


Naissance de l’ordinariat de la Chaire de Saint-Pierre

OSur la base de la constitution apostolique Anglicanorum coetibus, la Congrégation pour la doctrine de la foi a érigé le 1er janvier 2012 un nouvel ordinariat destiné à accueillir les évêques, prêtres et fidèles issus de l’Eglise anglicane aux Etats-Unis.

L’ordinariat de la Chaire de Saint-Pierre sera emmené par le Père Jeffrey Neil Steenson, nommé le même jour par Benoît XVI ordinaire de cette nouvelle juridiction ecclésiastique.


Deuxième ordinariat érigé le 1er janvier pour les ex-anglicans

La bonne nouvelle d'Americatho :

"Après l’Angleterre et le Pays de Gales, c’est aux États-Unis que sera érigé, le 1er janvier prochain, le deuxième ordinariat destiné aux anglicans (épiscopaliens) qui ont souhaité entrer dans la pleine communion de l’Église catholique tout en conservant certains traits de leur tradition anglicane selon la constitution apostolique Anglicanorum Cœtibus de Benoît XVI.

Des indiscrétions, mais confirmées par de nombreuses sources curieuses, laissent entendre que le premier Ordinaire de cet ordinariat a déjà été choisi par Rome. Il s’agit de l’abbé Jeffrey Steenson qui fut évêque épiscopalien de Rio Grande (diocèse qui couvre le Nouveau Mexique et le sud-ouest du Texas), mais qui entra dans la pleine communion de l’Église catholique en décembre 2007. Il fut reçu dans l’Église catholique lors d’une cérémonie privée célébrée par le cardinal américain Bernard Law en la basilique Sainte-Marie Majeure de Rome dont il était alors l’archiprêtre. L’année suivante, ce même prélat ordonnait diacre catholique Jeffrey Steenson lequel fut, quatorze mois plus tard, ordonné prêtre catholique par l’archevêque de Santa Fe (Nouveau Mexique), Mgr Michael J. Sheehan, à Rio Rancho (Nouveau Mexique). Il assume aujourd’hui des fonctions pastorales à Houston (Texas). En novembre dernier, lors de l’assemblée plénière d’automne de la Conférence épiscopale des États-Unis, le cardinal Donald Wuerl, archevêque de Washington, D.C., et chargé par Rome de l’établissement d’un ordinariat anglican aux États-Unis, présenta à ses confrères dans l’épiscopat l’abbé Jeffrey Steenson. Toutefois, l’abbé Jeffrey Steenson étant marié et ayant des enfants (adultes) il ne pourra pas être ordonné évêque, mais sa position d’Ordinaire lui permettra de siéger à la Conférence épiscopale des États-Unis."


Les évêques épiscopaliens d'Ecosse contre le "mariage" homosexuel

Lu dans La Vie :

"Mgr Mark Strangen évêque de Moray et chef du groupe de travail sur la question, a répondu officiellement à la consultation organisée par le gouvernement sur l'extension du mariage aux couples homosexuels. Et la réponse est non. Le Synode général de l'Eglise a en effet déclaré qu'il était "lié par les canons actuels qui définissent le mariage comme étant l'union d'un homme et d'une femme"."


L'ordinariat pour les ex-épiscopaliens sera érigé le 1er janvier 2012

Bonne nouvelle annoncée par Daniel Hamiche :

"Le cardinal Donald Wuerl, archevêque de Washington D.C. et chargé par la Congrégation pour la doctrine de la foi de l’application de la constitution apostolique Anglicanorum cœtibus aux États-Unis, avait annoncé en juin dernier la probabilité de l’érection d’un ordinariat personnel pour les anglicans (épiscopaliens) américains voulant faire retour à l’Église catholique, pour cet automne. Le cardinal Wuerl a annoncé hier, dans le cours des travaux de l’assemblée plénière d’automne de la conférence épiscopale, que l’ordinariat personnel serait, à la demande du Saint-Siège, érigé le 1er janvier 2012. Le nom de cet ordinariat n’a pas été précisé. Il sera donc le deuxième créé après l’ordinariat Our Lady of Walsingham, érigé canoniquement le 15 janvier de cette année pour l’Angleterre et le Pays-de-Galles."


Des religieuses anglicanes deviennent catholiques

De Daniel Hamiche :

"C’est en la fête de la Toussaint, que Mgr Edwin F. O’Brien, archevêque de Baltimore (Maryland), a choisi de recevoir comme congrégation religieuse féminine de son archidiocèse les dix membres de la All Saints’ Sisters of the Poor (sœurs de tous les saints des pauvres), une congrégation qui était encore, voici deux ans, épiscopalienne (c’est-à-dire anglicane à la mode américaine) mais du courant anglo-catholique traditionnel. Les dérives de l’Église épiscopalienne (“ordination” de femmes ou de clercs homosexuels) ont conduit ces religieuses à quitter leur dénomination et à demander d’entrer dans la pleine communion de l’Église. Ce qui est désormais fait de la manière la plus officielle : le 1er novembre, précisément en la fête de tous les saints, les dix religieuses ont signé leurs vœux perpétuels de pauvreté, de chasteté et d’obéissance sur l’autel de la basilique du Sanctuaire national de l’Assomption de la bienheureuse Vierge Marie de Baltimore en présence de l’archevêque. Les religieuses ont leur monastère à Cattonsville (Maryland) et disposent d’un aumônier qui est lui-même un ancien pasteur épiscopalien ordonné prêtre catholique en juin de cette année. Cette congrégation féminine est donc désormais de plein droit diocésain, et c’est la première à Baltimore depuis des dizaines d’années…"


La crise au sein de la communauté épiscopalienne devient mesquine

Quand des communautés locales se désaffilient du fait des dérives de "l'Eglise" épiscopalienne (anglicane) aux Etats-Unis, cette dernière fait tout pour les empêcher de conserver leur église - quitte à ce qu'elle devienne une mosquée ou un bar. Mais c'est encore plus vicieux: elle accepte de vendre le bâtiment à la communauté qui fait dissidence... à condition que cette dernière ne s'affilie à aucune structure se réclamant de l'anglicanisme pendant 5 ans - soit 5 ans sans "évêque", sans confirmation, ni rattachement à un seminaire.

Vu de notre côté catholique, cela vaut peut-être mieux, plutôt que de voir dispensés des confirmations invalides, par exemple. Mais du point de vue anglican, faut-ils qu'ils soient tombés bien bas pour priver leurs coreligionnaires de ce qu'ils croient être des sacrements ?

Le diable portant pierre, peut-être que cette mesquinerie hâtera le retour de certaines communautés au sein du bercail catholique ?


Etats-Unis : les Anglo-Luthériens veulent se défaire de la Réforme

L’archevêque A. Gladfelter préside la communauté catholique anglo-luthérienne aux Etats-Unis, qui demande à revenir au catholicisme dans les ordinariats créés par Benoît XVI. Dans un long entretien accordé à InfoCatólica, cet archevêque qui n’est pas encore catholique (et pas évêque non plus ni prêtre), parle de sa joie de revenir à l’Église Catholique et de son engagement à annuler la Réforme protestante : 

A "L’ALCC [Église Catholique Anglo-Luthérienne] a été formée en 1997 par des anciens membres de l’Église Luthérienne – Synode du Missouri – États-Unis (LCMS), lesquels, étant des luthériens orientés vers le catholicisme, les “Évangéliques catholiques” (aussi connus comme de la “Haute Église”) ne pouvaient accepter l’orientation chaque fois plus protestante de la LCMS, son acceptation croissante de la théologie évangélique fondamentaliste, et de services évangéliques non liturgiques. Nos fondateurs avaient aussi émis des doutes sur la théologie sacramentelle de la LCMS, sa politique congrégationnelle, ses idées sur la nature et l’exercice de l’autorité à l’intérieur de l’Église et sur compréhension des Ordres Sacrés (« L’office du ministère public », selon le langage qu’ils utilisent). Initialement, la ALCC a adopté les postures de l’aile « anglo-catholique » de l’anglicanisme (ou anglicanisme de la «Haute-Église »). Au fil du temps même si nous respections les relations qui s’étaient instaurées avec l’anglicanisme de la « Haute-Église », l’ALCC a rencontré des problèmes avec l’anglicanisme, incluant son rejet de la primauté papale, de l’infaillibilité papale, de l’infaillibilité du Magistère Sacré et des Conciles postérieurs aux quatre premiers Conciles Oecuméniques, en plus de sa tolérance par rapport à quelques degrés de théologie eucharistique de type protestant, qui peuvent se retrouver dans la Prière Eucharistique du Livre de Prière Commune, entre autres problèmes. Finalement la ALCC est arrivée à reconnaître la vérité absolue de la foi catholique et s’est rendu compte qu’elle avait une obligation de conscience à retourner vers Rome.

On a décrit récemment l’Église Catholique Anglo-Luthérienne comme « totalement romanisée » et comme une Église qui « enseigne une doctrine catholique solide, en utilisant un vocabulaire luthérien et anglican, corrigeant ce dernier avec le premier ». Ces deux commentaires sont bien choisis et précis. Dans son essence, la ALCC s’est « romanisée » totalement en acceptant avec enthousiasme la vérité objective de tous les aspects de la foi catholique.

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La bonne nouvelle d'Outre-Atlantique

Rapportée par Daniel Hamiche : la paroisse épiscopalienne St. Luke de Bladensburg (Maryland) est passée à l’Église catholique.

"Une décision prise conjointement par le pasteur et la centaine de membres de sa congrégation dès janvier après deux années de réflexions mais aussi de “catholicisation” du culte. La reconnaissance officielle de cette congrégation épiscopalienne comme paroisse catholique surviendra dans les tout prochains mois. À signaler que cette séparation de la communauté épiscopalienne locale se passe plutôt dans la bonne entente puisque l’“évêque” épiscopalien dont elle dépendait, accepte que la communauté et son pasteur demeurent dans leur église et qu’elle puisse, à terme, la racheter.

La demande de cette ancienne paroisse St. Luke a été favorablement reçue par l’archevêque de Washington D.C., le cardinal Donald Wuerl, chargé par Benoît XVI de l’application d’Anglicanorum Cœtibus aux États-Unis (voir ici et )."


7 nouveaux prêtres pour les ex-Anglicans

Yves Daoudal nous donne des nouvelles de l'ordinariat des ex-Anglicans :

O "L’archevêque de Southwark ordonne aujourd’hui [samedi] sept prêtres pour l’ordinariat Notre-Dame de Walsingham. Il y aura d’autres ordinations sacerdotales le 10 juin à la cathédrale de Westminster. Les ornements que portaient les concélébrants lors de la béatification de John Henry Newman ont été donnés à l’ordinariat. Ainsi, lorsque les prêtres de l’ordinariat revêtiront ces chasubles, ils souligneront le lien particulier entre l’ordinariat, son patron, et le Saint-Père."


54 ex-anglicans vont être ordonnés prêtres catholiques

Lu sur le FC :

W "L'ordinariat Notre Dame de Walsingham pour les ex-anglicans du Royaume-Uni a publié les noms des anciens Prêtres anglicans, s'étant convertis avec une grande part de leurs paroissiens, et qui vont être ordonnés diacres puis Prêtres Catholiques dans les 2 prochains mois. Pour cela ils ont renoncé à leurs confortables traitements, presbytères, leurs belles églises médiévales ou victoriennes pour sauter dans l'inconnu avec femme et enfants! L'un d'eux a huit enfants et ne sait pas du tout comment subvenir à leurs besoins, mais il fait confiance à Dieu, l'Eglise, et la générosité de ses ouailles. Prions pour eux, et aussi pour tous ceux (et ils sont nombreux) qui n'ont pas eu le courage de se convertir maintenant et qui face à la déréliction de la Communion Anglicane formeront les seconde, troisième, quatrième vagues vers les ordinariats. Prions aussi pour les fidèles des pays dont les ordinariats doivent êtres érigés entre la Pentecôte et la Toussaint."