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Anglicans : schisme dans la branche épiscopalienne

Lu sur e-deo :

" Le diocèse de Pittsburgh (Pennsylvanie, nord-est) a annoncé qu’il quittait l’Eglise épiscopalienne, la branche américaine de l’Église anglicane, pour protester contre son homofolie. Le diocèse, dont les laïcs et le clergé ont voté pour la séparation par 240 voix contre 102, va à présent rejoindre la province anglicane plus conforme au droit naturel de Southern Cone [...]. Une «minorité» de ses 70 paroisses a choisi de rester au sein de l’Église épiscopale [...]"

MJ


Division dans l'Anglicanisme : suite

L'archevêque anglican d'Ouganda, Henry Luke Orombi, a décrit le processus de désignation du chef de l'Eglise anglicane comme un "vestige du colonialisme britannique" et défendu sa décision de ne pas assister à la conférence de Lambeth. Il a déploré que l'archevêque de Canterbury, chef de la communion anglicane, ne soit "même pas élu par ses pairs" :

"Même le pape est élu par ses pairs, mais les anglicans eux ont un homme nommé par un gouvernement séculier. [...] Le leadership spirituel d'une communion mondiale de provinces indépendantes et autonomes ne devrait pas être réduit à un homme nommé par un gouvernement séculier".

L'archevêque de Canterbury, actuellement Rowan Williams, est désigné par le souverain britannique, sur proposition du Premier ministre. Mgr Orombi estime que l'Eglise épiscopalienne américaine, qui a contribué à diviser la communion anglicane en ordonnant évêque en 2003 un Américain ouvertement homosexuel, Gene Robinson,

"devrait faire preuve de repentance et exprimer ses regrets avant que nous puissions partager la communion. [Cette ordination] a ignoré l'autorité biblique en violant clairement l'enseignement biblique contre le comportement homosexuel. Comment pouvons-nous partager la Sainte Communion, participer à des groupes d'étude de la Bible, et partager des repas ensemble, en prétendant que tout va bien, que nous sommes encore des camarades de ceux qui persistent à violer l'enseignement biblique et les résolutions de Lambeth?"

Mgr Orombi fait partie des 250 évêques anglicans - principalement originaires d'Afrique et de pays du Sud - qui ont décidé de boycotter la conférence de Lambeth, pour manifester leur refus d'autoriser l'ordination de femmes et d'homosexuels.

Michel Janva


Anglicans : vers un mouvement de retour à l'Eglise ?

Hier, à la Conférence de Lambeth, rendez-vous décennal des évêques de la Communion anglicane, le cardinal Walter Kasper, président du conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens a mis en évidence les divergences croissantes entre l’Eglise catholique et la Communion anglicane, spécialement depuis que, dans certaines provinces anglicanes, à partir de 1974, des femmes sont ordonnées prêtres et, à partir de 1989, évêques. Un autre motif de divergence concerne l'autorisation de bénir les unions homosexuelles et l'ordination épiscopale de personnes qui vivent en couple avec des personnes du même sexe.

Ces décisions ont créé de très graves dissensions. Les oppositions les plus fortes viennent du Sud du monde, notamment d'Afrique. Au point qu' un nombre significatif d’évêques anglicans a décidé de ne même pas participer à la Conférence de Lambeth".

Le passage à l’Eglise catholique est un choix fréquent, pour les membres de la Communion anglicane qui n’acceptent pas l'ordination des femmes et la légitimation de l'homosexualité. Mais l'attrait exercé par le catholicisme est aussi plus général. Il est lié à une conception globale de l’Eglise et de la tradition chrétienne depuis les temps apostoliques jusqu’à aujourd’hui, que certains jugent plus fidèlement réalisée dans l’Eglise catholique. Le cardinal Kasper a rappelé les "motifs ecclésiologiques" qui ont convaincu le plus célèbre des convertis du XIXe siècle, le cardinal John Henry Newman, de passer au catholicisme. Et il a souhaité que, dans l'anglicanisme d’aujourd’hui, renaisse un nouveau Mouvement d’Oxford, le mouvement de retour à la tradition de l’Eglise apostolique dont Newman fut l’inspirateur.

Depuis 1980, date à laquelle l’Eglise de Rome a fixé des règles pour le passage au catholicisme d’hommes qui avaient été ordonnés prêtres ou évêques au sein de la Communion anglicane, on évalue à plus de 80 ceux qui ont accompli ce passage, souvent suivis par des parties significatives de leur diocèse ou paroisse. La plus récente cérémonie d’accueil d’un ministre anglican au sein de l’Eglise catholique a eu lieu en privé à Rome, le 1er décembre dernier, à la basilique pontificale Sainte-Marie-Majeure.

Une dizaine d’autres ministres épiscopaliens américains attendent d’être accueillis comme prêtres dans l’Eglise catholique. Parmi eux, 3 évêques émérites. Et, au sein de la Communion anglicane, les sympathisants de l’Eglise de Rome sont beaucoup plus nombreux que ceux qui se convertissent. Par exemple, à Sydney, l’évêque anglican Robert Forsyth, qui, accueillant Benoît XVI dans sa ville le 18 juillet a défini l’Eglise de Rome comme "un rocher au milieu des rapides":

"Sans votre forte insistance sur le Christ comme unique Sauveur du monde, sur la foi catholique, sur la nature du Dieu trinitaire, la divinité du Christ, la centralité et la suprématie de la Sainte Ecriture et le caractère objectif de la morale chrétienne, la vie des autres Eglises chrétiennes aurait été beaucoup plus difficile, spécialement ici, en Occident".

Michel Janva


Nous sommes prêts à accueillir les Anglicans dans l'Eglise catholique

Daniel Hamiche a traduit la lettre ouverte du P. Thomas J. Euteneuer, qui préside Human Life International, aux évêques anglicans du monde entier réunis à Cantorbéry à l’occasion de la XIVe Conférence de Lambeth. Extraits :

"Lors de la Conférence de Lambeth de 1908, vos frères d’une époque plus sensée, avaient posé une condamnation non équivoque des maux de la contraception, de l’avortement et d’autres immoralités dégradantes. Un siècle plus tard, et en net contraste, un quart des Églises de la Communion anglicane boycottent la Conférence de Lambeth à cause du militantisme homosexuel dans vos rangs, de votre capitulation devant toutes les formes de politiquement correct, de la chute du nombre de vos fidèles, de l’état apocalyptique de la discipline anglicane dans toute votre église. Cette situation contradictoire est entièrement votre œuvre – elle n’est pas celle du Saint Esprit – et il n’y a qu’une seule réponse appropriée à apporter à cette situation désespérée, à savoir la repentance et un retour à la vraie et pleine communion avec l’Église dont vous avez divorcé à cause de votre fondateur. [...]

Comment cette Église peut-elle être qualifiée de “communion” quand il n’y a rien d’autre que l’esprit du temps – de tous les temps ? [...] il est temps de cesser de jouer à l’Église et de commencer à revenir à l’Église. [...] Une partie non négligeable de vos propres évêques en a tellement ras le bol de cette trahison de la doctrine comme de la discipline qu’elle tient une conférence parallèle à Jérusalem alors que vous vous réunissez dans les salles guindées de Lambeth. [...] La barque anglicane est en train de sombrer, non pas parce que Dieu vous a abandonné, mais parce qu’il y a près de cinq cents ans le roi Henri VIII en a coupé les amarres vous laissant dans une mer démontée par la confusion, autrement dit : le respect humain. Nous autres, catholiques romains, nous nous tenons sur le Roc de Pierre et nous sommes prêts à vous accueillir de nouveau et avec générosité dans la barque de Pierre, convaincus que votre retour à la maison renforcera considérablement le Corps du Christ pour l’évangélisation du monde."

Michel Janva


Rome-Anglicans : un rapprochement en décembre ?

Daniel Hamiche apporte quelques informations intéressantes sur la division qui agite la communuaté anglicane, laquelle tient actuellement sa conférence, en l'absence de 200 'évêques' récalcitrants à l'ordination épiscopale des femmes. Deux entretiens secrets ont eu lieu à Rome en vue d'un possible rapprochement avec la branche traditionaliste des Anglicans :

"Rome serait disposée à accorder une “administration apostolique”, placée sous l’autorité d’un évêque catholique, pour satisfaire aux besoins pastoraux des pasteurs et des paroissiens anglo-catholiques. [...] Les anciens anglicans se rassembleraient sous une égide commune qui pourrait prendre le nom de Fellowship of St. Gregory the Great. Cette association, placée sous la direction de l’évêque à nommer, regrouperait les anciens pasteurs anglicans ordonnés prêtres catholiques. Les paroisses de ces derniers, ouvertes à tous, seraient toutefois principalement composées d’anciens anglicans. [...] Les anciennes communautés anglicanes devenues catholiques pourraient, si elles le souhaitaient, utiliser en partie le Book of Common Prayer mais révisé pour un usage catholique comme c’est déjà le cas dans les sept paroisses, autrefois épiscopaliennes – anglicanes – et désormais catholiques, des États-Unis. [...] Les anciens pasteurs anglicans devraient se soumettre à un programme accéléré d’études leur permettant d’être promptement ordonnés prêtres catholiques. [...]

La question n’est évidemment plus aujourd’hui de savoir si Rome va recevoir dans le bercail de l’Église une, sainte, catholique et apostolique, les anglicans qui frappent à sa porte, mais quand… Des observateurs évoquent la possibilité de l’annonce d’un tel retour et de la création d’une structure idoine en décembre prochain. Pourquoi en décembre ? Parce que c’est probablement à cette date que Benoît XVI pourrait proclamer bienheureux le vénérable John Henry cardinal Newman, le plus célèbre des anglicans revenus à Rome !"

Michel Janva


Discussions entre des anglo-catholiques et le Vatican

Daniel Hamiche évoque des négociations entre des dissidents de l'Église d'Angleterre, dite Église anglicane, et Rome :

"Rentrer dans l’Église catholique c’est la décision qu’ont prise un nombre non négligeable d’anglo-catholiques de l’Église d’Angleterre dont le porte-parole, est Andrew Burnham, évêque de Ebbsfleet. [...] Cet évêque et au moins d’un de ses confrères, Keith Newton, évêque de Richborough, tous deux de la province ecclésiastique de Cabtorbéry, étaient à Rome, peu de jours avant la tenue du synode général, pour des entretiens secrets avec le cardinal Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, et le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, entretiens qui se sont déroulés à l’insu de Rowan Williams [Primat anglican] mais aussi de la Conférence des évêques catholiques d’Angleterre et du Pays de Galles…

Il ne s’agissait de rien d’autre que de sonder les intentions de Rome et de discuter des modalités concrètes d’un retour “en masse” d’anglo-catholiques au sein de l’Église, notamment en matière liturgique – même si beaucoup d’anglo-catholiques pratiquent la liturgie tridentine. Andrew Burnham et Keith Newton sont ce qu’on appelle dans l’Église d’Angleterre des « flying bishops », des évêques volants ! Leur titre exact est « provincial episcopal visitor » (PEV), une fonction créée en 1994 par l’Église d’Angleterre, avec un « code of practice » (un guide pratique définissant les modalités) pour satisfaire aux exigences et aux besoins pastoraux des paroisses qui se refusaient à recevoir le ministère des femmes prêtres et même celui d’évêques diocésains qui en avaient ordonnées ou n’étaient pas opposés à ce type d’ordination. [...]

Le dossier est difficile – car il s’agit de plus de 100 000 fidèles, de centaines de prêtres et de plusieurs évêques… – mais traité avec soin par Rome et surveillé de près par Benoît XVI. On peut conjecturer que ce dernier ne souhaite pas que se reproduise le “ratage” du premier retour à Rome de prêtres et de fidèles anglicans, en 1992, après que l’Église d’Angleterre eut accepté l’ordination sacerdotale de femmes. Le peu d’empressement – c’est le moins qu’on puisse dire – à les accueillir de la part des évêques catholiques d’Angleterre et du Pays de Galles et les lamentables liturgies eucharistiques qui leur furent infligées dans les paroisses catholiques découragèrent le plus grand nombre qui fit retour à l’Église d’Angleterre…"

Michel Janva


Les Anglicans sombrent

Le Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens communique:

"C'est avec regret que l'on apprend le vote de l'Eglise d'Angleterre ouvrant la voie à une législation autorisant l'ordination de femmes à l'épiscopat. Sur cette question, l'Eglise catholique s'est clairement exprimée avec Paul VI et Jean-Paul II. Cette décision constitue une rupture de la tradition apostolique respectée par toutes les Eglises du premier millénaire. Elle dresse donc un nouvel obstacle à la réconciliation entre les Eglises anglicane et catholique. Elle aura des conséquences pratiques sur un dialogue qui, jusqu'ici, avait porté de bons fruits, ainsi que le Cardinal Kasper l'avait prédit le 5 juin 2006 en s'adressant à tous les évêques de l'Eglise d'Angleterre à la demande de l'Archevêque de Canterbury. Le Cardinal a d'ailleurs été invité par le Primat anglican à exposer fin juillet la position catholique, lors de la Conférence de Lambeth".

Michel Janva


Division chez les Anglicans

La scission couvait depuis plusieurs mois, en raison de la part croissante de l'homosexualité (ordination d''évêques homosexuels). Le sommet dissident qui s'est tenu à Jérusalem du 22 au 29 juin a entériné cette division. Quelque 300 évêques ont annoncé la création d'une nouvelle communion qui aura son propre clergé et ses séminaires, contestant l'autorité du chef de l'Eglise anglicane, l'archevêque de Canterbury Rowan Williams. Les dissidents disent représenter 35 millions de fidèles soit presque la moitié des anglicans dans le monde.

Michel Janva


400 000 Anglicans demandent leur rattachement à Rome

Lu sur le Forum catholique :

"Par l’intermédiaire d’une lettre officielle adressée le mois dernier par leurs évêques à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, la Communion Traditionnelle Anglicane (TAC), dont le primat, l’archevêque John Hepworth réside en Australie, a sollicité du Saint Siège un rattachement à l’Eglise catholique sur le principe d’une communion "pleine, entière et sacramentelle" ("full, corporate, sacramental union")"

Dans cette lettre, ils précisent :

"Nous acceptons le ministère de l'Évêque de Rome, le successeur de Pierre, qui est un ministère d'enseignement et de discernement de la foi et "un principe perpétuel et visible au fondement de l'unité" et comprenons que ce ministère est essentiel pour l'Église fondée par Jésus Christ. Nous reconnaissons que l'expression et l'application la plus complète et authentique de la foi catholique en ce moment se trouve dans le Catéchisme de l'Église catholique".

Plus d'informations (eng).

Michel Janva


La Grande-Bretagne plus catholique qu'anglicane

Depuis le schisme de l'anglicanisme au 16° siècle, c'est la première fois que le nombre de catholiques dépasse celui des anglicans en Grande-Bretagne.
La cause première annoncée est l'immigration (en particulier de Polonais). Il faut aussi en chercher les causes dans la baisse de la pratique religieuse dans un Occident vieilli en plus des scandales qui ont secoué "l'Eglise" anglicane.

Lahire


Un "évêque" épiscopalien rejoint l'Eglise catholique

Jeffrey Steenson, l'administrateur du diocèse de Rio Grande (Nouveau Mexique), a annoncé hier sa décision. C’est le troisième “évêque” épiscopalien américain à quitter cette année l’anglicanisme pour rejoindre le giron romain. Plus de 700 fidèles quittent, chaque semaine, la communion anglicane», conséquence de la crise qui traverse l'anglicanisme.

MJ


L'homosexualité pourrait faire éclater la communauté anglicane

Du 19 au 25 septembre, la conférence de l’Église épiscopalienne, la branche nord-américaine de l’anglicanisme, est réunie à La Nouvelle-Orléans, en présence du Dr Rowan Wiliams, archevêque de Cantorbéry et primat de la Communion anglicane. Les 150 évêques épiscopaliens présents (sur un total de 300) devront définitivement dire s’ils sont d’accord ou non avec deux décisions prises lors de la convention générale des primats anglicans cet hiver :

  • La première stipule que les Communautés anglicanes «n’autorisent pas la bénédiction de couples de même sexe»,
  • la seconde qu’elles «n’appellent pas à l’ordination épiscopale un prêtre candidat vivant une relation avec un partenaire de même sexe»,

A La communauté épiscopalienne des États-Unis a provoqué une grave crise dans l’anglicanisme en choisissant un homosexuel comme évêque du New Hampshire en août 2003. 5 ans plus tôt, lors de la conférence qui réunit l’ensemble des primats anglicans, ces derniers avaient voté à 85% une recommandation selon laquelle aucun évêque homosexuel ne devait être ordonné.

Le 5 mai 2007, l’archevêque nigérian Peter Akinola a présidé aux USA l’installation d'un prélat issu d’un groupe épiscopalien dissident. Le 13 juin, une coalition anglicane était en train de créer aux États-Unis une Communauté parallèle. Le 30 août, la Communauté kényane déclarait avoir ordonné deux évêques à destination des États-Unis, et début septembre, c’est la Communauté de l'Ouganda qui a annoné qu’elle allait procéder à l’ordination d’un évêque pour les États-Unis…

À La Nouvelle-Orléans, si les prélats américains ne donnent pas leur accord définitif sur les deux points de la convention, leur Communauté deviendra dissidente de l'anglicanisme.

Michel Janva


Le gouvernement britannique ne choisira plus les évêques anglicans

Cela fait partie d'une série de réformes que Gordon Brown a annoncées mardi.

Photo4398 Jusqu'ici, le Premier ministre choisissait les évêques de l'Eglise (anglicane) d'Angleterre à partir d'une liste proposée par une commission dominée par l'épiscopat. Le nom du promu était alors envoyé à la Reine pour sa désignation officielle. Brown veut que le gouvernement se retire de ce processus afin de représenter "toutes les fois et les cultures" du pays.

Le pas est plus symbolique que pratique, car l'initiative principale dans les nominations revenait déjà à l'épiscopat - même s'il amplifie le phénomène de co-optation des évêques, avec ses effets pervers. Mais la symbolique est importante : il s'agit de rogner le statut d'église officielle dont bénéficie l'anglicanisme. Ce désengagement gouvernemental pourrait avoir comme contrepartie future la suppression des sièges de prélats anglicans à la Chambre des Lords. (source)

Jusqu'où ce processus ira-t-il ? Sans doute jusqu'à l'abolition du statut officiel de l'Eglise (dite) d'Angleterre, auquel le Prince Charles, partisan du relativisme multiculturel, est réputé être favorable.

Henri Védas


L'Eglise anglicane défend la cathédrale de Manchester

Sony produit un jeu vidéo met en scène un combat contre des centaines d'extraterrestres et araignées mutantes dans la cathédrale de Manchester. L'Eglise anglicane ne l'entend pas de cette oreille et l'évêque de Manchester s'est élevé contre le producteur pour deux raisons :

  • le sacrilège pour lequel il demande le retrait pur et simple de la scène contestée dans une nouvelle version du jeu, des excuses publiques de Sony et même une donation importante à des oeuvres aidant les jeunes
  • l'impact du jeu sur la jeunesse de Manchester frappée par le fléau de la violence :

      "Il est bien connu que Manchester a un problème d'armes à feu (...) et c'est incroyable et complètement irresponsable de la part d'un groupe international de recréer l'une de nos grandes cathédrales avec une précision photographique et d'encourager les gens à s'y battre avec des armes à feu".

Sony déclare prendre l'affaire au sérieux, mais ne semble pas prêt à  plier aux injonctions des autorités anglicanes.

Lahire


Anglicans : ce qui s'est passé en Tanzanie

Cr_anglican_communion Le week-end dernier s'est tenu en Tanzanie la réunion biennale des 38 primats de la Communion anglicane. Comme on le sait, les Anglicans sont profondément divisés par l'abandon de l'enseignement biblique sur l'homosexualité par leurs branches américaine (les Episcopaliens) et canadienne. Ces dernières organisent régulièrement des bénédictions de "couples" de même sexe, et les Episcopaliens sont allés jusqu'à délibérément ordonner évêque un pasteur vivant maritalement avec un autre homme.

La surprise de la réunion en Tanzanie a été la fermeté de la Communion, d'habitude pusillanime, vis-à-vis de ses branche américaines : le communiqué final, rendu public lundi, met d'abord en demeure l'Eglise Episcopalienne de respecter un moratoire sur ses innovations; et il prévoit de mettre en place une structure (une hiérarchie alternative) pour accueillir les Episcopaliens "dissidents" - ceux qui veulent rester fidèles à la Communion anglicane et aux Ecritures.

Cette fermeté est le fruit de l'engagement de plusieurs primats anglicans africains, notamment celui du Nigéria qui avait cessé en 2005 de se reconnaître en communion avec la branche américaine.

Henri Védas (via First Things)


Le syncrétisme du Prince Charles

Prince_charles L'archevêque anglican de York a mis en garde le prince Charles, qui souhaite associer les cultes musulmans, sikhs, juifs et hindous à la cérémonie du sacre. L'église d'Angleterre a fait savoir par la voix de son porte parole que si c'était réellement la volonté du prince, il devrait se passer des services de l'église, qui depuis 1066 est en charge du couronnement, en la personne de l'archevêque de Canterbury. Le Prince Charles avait aussi souhaité abandonner le titre de "protecteur de la Foi" (defender of the Faith) pour celui de "protecteurs des religions" (defendeur of faith). D'ici à ce qu'il se proclame commandeur des croyants...

Michel Janva


L'archevêque de Canterbury bientôt au Vatican

Le 23 novembre prochain, Benoît XVI recevra l'archevêque anglican de Canterbury, moseigneur Rowan Williams.

H8Le schisme anglican remonte à 1534 lorsque Henri VIII, roi d'Angleterre, voulut voir son mariage avec Catherine d'Aragon reconnu nul par Rome pour pouvoir épouser Anne Boleyn. Le pape Clément VII, qui avait célébré ce mariage, ne lui donna pas satisfaction.
Henri VIII, sous l'influence de Thomas Cromwell, fit voter une loi qui lui donna les pleins pouvoirs sur l'Eglise et ses propriétés. La difficile distinction entre le temporel et le spirituel est rompue : la confusion penche cette fois-ci du côté de l'autorité temporelle.
Tm_2 C'est l'époque de saint Thomas More, conseiller d'Henri VIII, qui préféra rester fidèle au pape plutôt qu'au roi qui le fit décapiter à la tour de Londres. En 2000, Jean-Paul II l'établit patron céleste des Responsables de gouvernement et des hommes politiques.

Dernièrement, l'église anglicane a connu des divisions, des sécessions et des bouleversements importants, autorisant l'ordination des femmes et leur prochaine accession à la charge épiscopale. Monseigneur Williams s'est récemment déclaré favorable à la même ouverture pour les homosexuels.

Lahire


Schisme anglican en vue

25 prélats anglicans ont appelé à la création aux Etats-Unis d'une nouvelle Eglise anglicane qui n'accepterait pas l'ordination de femmes et d'homosexuels. Les prélats, issus essentiellement de pays en développement, jugent qu'une nouvelle institution est nécessaire aux Etats-Unis "pour ceux qui s'en tiennent fermement à la foi historique anglicane". Connue aux Etats-Unis sous le nom d'Eglise épiscopale, la communauté anglicane y compte environ 77 millions de fidèles. En juin, l'Eglise épiscopale a élu à sa tête une femme, Mgr Katharine Jefferts Schori, après avoir ordonné en 2003 un évêque homosexuel.

Et pourquoi n'envisageraient-ils pas un retour à la Rome catholique ?

Michel Janva


Des Anglicans ne veulent plus de St Georges

Une faction du clergé anglican britannique a trouvé un nouveau cheval de bataille : destituer Saint Georges comme patron de l'Angleterre. The Times :

Certains curés actuels [...] évitent de célévrer sa fête parce qu'ils n'aiment pas l'association d'idée avec la violence des croisades contre le monde islamique.

Pauvre Georges ! Mort martyr en 303, trois siècles avant l'Hégire, et déjà coupable d'islamophobie !

David Stancliffe, évêque de Salisbury, a déclaré : "Il y a une époque où l'image de Saint Georges, associée à un caractère belliqueux, était utile, en particulier lors de notre passé impérial. Mais je pense que cela a changé et maintenant nous voulons honorer la sainteté."

Les partisans d'un changement proposent Saint Alban comme successeur.

[Le curé de St Matthew's, Westminster, à l'origine de la proposition] a ajouté : "Nous ne sommes pas du tout sûrs que Georges ait même existé... mais nous sommes certains que St Alban est un personnage réel. De plus, il a vécu dans ce pays."

Drôle de mélange, dans cette proposition, de faiblesse vis-à-vis de l'Islam, et d'une "préférence nationale" incongrue. Mais Saint Georges se consolera : le clergé anglican qui le soupçonne de n'avoir pas existé n'est souvent plus très sûr non plus de l'historicité de la Résurrection - le serviteur n'est pas plus grand que le Maître !

Henri Védas (via Bafweb)


Un évêque anglais dénonce le multiculturalisme

Il est évêque anglican et déclare :
"Le multiculturalisme a permis aux autres cultures de s'exprimer, mais il a empêché la culture de la majorité de s'exprimer, d'exprimer ses victoires, ses combats, ses joies, ses souffrances",
mettant le doigt sur l'énorme complexe qui prévaut dans les anciennes puissances coloniales par rapport aux gens venant de leur empire. La France devrait méditer à cette phrase qui a le mérite d'être totalement objective : son auteur, monseigneur Sentanu est Noir, Ougandais de naissance, a aussi estimé que le multiculturalisme en tant que concept avait échoué à montrer ce que recouvre le fait d'être Anglais.

Avis aux amateurs.

Lahire


Les Anglicans affrontent le schisme

Rowan Williams, archevêque de Canterbury et chef de la Communion anglicane (77 millions de fidèles dans le monde), est l'objet d'une fronde sans précédent pour ses positions en faveur de l'homosexualité. Dans une lettre ouverte, publiée jeudi 17 novembre par le Guardian, signée par 17 des 38 primats de la Communion anglicane, il est mis en demeure de "couper les branches mortes" et de prendre des mesures contre "l'immoralité sexuelle" d'une partie du clergé de l'Eglise, réunie en synode général à Londres. "Nous vous engageons vivement à reconsidérer votre point de vue personnel (...) et à agir conformément à ce que prescrit le témoignage de l'Ecriture". L'ordination, en 2003, d'un 'évêque' homosexuel, Gene Robinson, dans le New Hampshire, avait provoqué un schisme entre les Eglises africaines, hostiles à tout clergé "gay", et les Eglises occidentales, jugées trop libérales.

A noter que cette information vient du journal Le Monde, qui la rapporte d'une façon plutôt neutre tandis que, lorsqu'il s'agit du même type de sujet mais concernant l'Eglise catholique, le journal est soudainement plus engagé. Si la mauvaise foi de ce quotidien n'est plus à démontrer, force est de constater que seule l'Eglise catholique ne laisse personne neutre...

Michel Janva


Anglicans : enfin une rupture

A chaque étape du délitement moral et doctrinal de la communion anglicane, les branches africaines de l'église ont protesté, mais n'ont pas su rompre. Elles se rendent bien compte que l'Evangile est trahi au profit du "politiquement correct", mais sont souvent dépendantes financièrement des branches les plus riches et les plus décadentes de la communion, particulièrement de celle des Etats-Unis. Fallait-il risquer la fermeture de telle école, de tel hôpital, simplement parce qu'une autre branche bénit des unions homosexuelles ou ordonne des femmes "évêques" ?

L'église anglicane du Nigéria vient courageusement de franchir ce pas, et fait le choix de la conscience : elle a modifié ses statuts, en retirant la mention de la communion avec "l'archevêque de Canterbury." Elle se déclare maintenant en communion avec les seuls Anglicans "qui maintiennent la Foi, la Doctrine, les Sacrements et la Discipline historiques de l'Eglise une, sainte, catholique et apostolique."

Une conséquence de cette évolution est que l'église anglicane du Nigéria s'autorise à créer des paroisses sur le territoire de branches anglicanes qu'elle ne reconnaît plus. Aux Etats-Unis, elle dessert déjà des milliers d'immigrés Nigérians qui ne pouvaient plus en conscience fréquenter les églises anglicanes américaines.

Henri Védas


Les Anglicans d'Angleterre auront des femmes "évêques"

Sur 38 églises liées par la communion anglicane à travers le monde, 14 avaient déjà franchi ce pas dans la rupture avec la tradition apostolique. C'est maintenant la "maison-mère" qui le franchit. C'est la suite d'une série d'étapes depuis les premières ordinations de femmes "prêtres."

- En 1975 et 1976, les branches américaine et canadienne de la communion anglicane ont autorisé l'ordination de femmes. La conférence de Lambeth de 1978 a entériné le droit des églises nationales à l'autoriser ou pas, tout en déconseillant la consécration de femmes évêques.

- En 1988, une nouvelle conférence de Lambeth a accepté la consécration de femmes évêques par les églises membres de la communion.

- A la conférence de 1998, de plus en plus de voix se sont élevées pour mettre fin à la tolérance dont bénéficiaient les opposants à l'ordination des femmes.

A chacune de ces étapes, comme quand des églises de la communion ordonnent des prêtres et évêques homosexuels, on parle du retour au bercail catholique des pans les plus traditionnels de ces églises, voire de schisme d'églises nationales. Mais ces mouvements massifs ne se concrétisent jamais : la culture du compromis qui règne chez les Anglicans a jusqu'ici permis, à chaque étape de la descente aux abîmes de cette église, de trouver un accomodement qui retienne les effarouchés.

Les paroisses les plus traditionnelles dans les pays riches se voient promettre qu'elles pourront continuer à fonctionner comme avant, en ne se voyant pas imposer de femme prêtre. Elles se font toutefois progressivement marginaliser (comment un prêtre opposé au sacerdoce des femmes pourrait-il devenir évêque ?), ce qui prépare l'étape suivante dans la subversion.

La situation des églises africaines est plus poignante : ce sont elles les plus opposées aux ruptures avec l'enseignement traditionnel et la tradition apostolique. Mais elles dépendent financièrement des églises les plus "progressistes" (Etats-Unis, Canada) et ne vont jamais jusqu'au schisme : si elles rompaient, pourraient-elles maintenir tel hôpital, telle école, qui ne vivent que grâce aux dons des fidèles d'outre-Atlantique ?

Enfin, il faut avouer une réticence, de la part de la hiérarchie catholique, à encourager des ralliements trop massifs ou spectaculaires.

Henri Védas


Les guerres contre les religions

Le début du vingt et unième siècle est très religieux. c'est un fait aujourd'hui indiscutable.
Dans un monde héritier de la haine de Dieu qui a fondé les systèmes politiques et économiques d'aujourd'hui, l'Homme étouffe.
Renier Dieu, c'est renier l'essence même de l'Homme, son origine et son but.

L'actualité nous montre combien cette guerre est loin d'être terminée :
l'Angleterre se plonge dans un débat pour protéger les religions, débat que certains détournent au nom de la liberté d'expression.
- Selon l'OCDE, un sentiment islamophobe se serait développée en Europe depuis le 11 septembre 2001.
- La haine contre les catholiques et les chrétiens bat son plein en France, institutionnelle ou pas, et dans le reste de l'Europe.

Dans ce tourbillon,
- Benoît XVI continue le rapprochement avec les autres religions (le Judaïsme, l'Eglise orthodoxe, etc) ainsi que des démarches de dialogue avec les pays réputés les moins enclins :   Chine, Russie ...
- L'Eglise catholique mène des actions dans le champ politique : demande de libération de Clementina Cantoni enlevée en Afghanistan, un évêque qui s'offre à la place d'otages, malgré les risques de mort ou de détournement de son message par des journalistes peu scrupuleux.

Il ne faut pas se voiler la face : Pour imposer un monde sans Dieu où l'homme détaché de Dieu sera la proie de l'égoïsme des autres, les religions, et en particulier la religion catholique, sont l'objet de toutes les attaques, tant ouvertes (Act-up) que sournoises.
Comme aux premiers temps de l'Eglise et dans les périodes les plus difficiles de son histoire (Révolutions française et russe, totalitarisme athées : national-socialisme allemand, international-socialisme soviétique, communisme, etc), c'est désormais dans les coeurs que Dieu gagnera la victoire, par la prière et la formation aux commandements de Dieu que nous redit sans cesse l'Eglise. C'est la seule voie, elle est difficile, mais l'Homme ne respire qu'au vent de Dieu.

C'est tout le sens des canonisations et des béatifications des milliers de martyrs que nous a laissées Jean-Paul II.

Lahire


La gargouille Dark Vador

Le saviez-vous ? Parmi les gargouilles de la très oecuménique "cathédrale nationale" anglicane de Washington, construite dans le style néo-gothique et terminée en 1990, on en compte une représentant le personnage de la Guerre des Etoiles, dont un épisode sort aujourd'hui (ici, pdf.)

Sans vouloir jouer les rabat-joie, j'ai l'impression que ce clin d'oeil plaisant révèle la difficulté qu'ont les anglicans à prendre au sérieux la question du Mal, puisqu'ils vont en chercher un symbole dans un personnage fictif peu consistant. Il y a une ironie postmoderne un peu sinistre derrière ce choix.

HV


L'avortement dans la campagne législative britannique

Le chef de l'Eglise (anglicane) d'Angleterre a joint sa voix (ici, v.o.) à celle du primat catholique pour demander une atténuation de la loi sur l'avortement.

Mais The Economist (ici, v.o., payant) ne pense pas que l'avortement deviendra un sujet de débat majeur, du fait du peu de pratique religieuse :

En Grande-Bretagne, la religion n'est une préoccupation que pour une minorité, et une minorité qui recrute surtout dans la bourgeoisie. Et les sondages indiquent que les électeurs de la bourgeoisie sont en général les moins hostiles à l'avortement. (...) Seulement 35% des électeurs catholiques, lors de la dernière élection, ont déclaré que l'avortement était un mal dans presque toutes les circonstances (...). Et parmi les électeurs musulmans, l'avortement n'est "pas une priorité" pour le Conseil Musulman de Grande-Bretagne.

La prise de position claire du primat catholique aura toutefois permis, quoiqu'en dise The Economist, de rouvrir le débat. De quoi encourager ses homologues dans d'autres pays ?

HV

Erratum mercredi 7H50 : le "chef" de l'Eglise d'Angleterre dont je parle, et qui a apporté son soutien au primat catholique, est l'archevêque de Cantorbéry. Le "chef" (honorifique) de cette église est en fait la reine Elisabeth, qui n'est pas intervenue dans le débat - d'ailleurs, pourquoi pas ?


Anglicans

On en parle depuis un moment, mais les premières étapes concrètes d'une scission de la Communion anglicane mondiale semblent se rapprocher : réunis en synode à Belfast, les primats anglicans ont unanimement demandé aux branches américaine et canadienne de se retirer de la Communion. La raison en est bien sûr la dérive de ces deux branches sur la question de l'homosexualité.

The Economist de la semaine dernière (article sur abonnement) précisait que les deux millions d'anglicans américains étaient eux aussi divisés : dix diocèses ont rejoint une structure dissidente, l'Anglican Communion Network, qui souhaite conserver, sur cette question comme sur d'autres, un enseignement plus conforme aux Ecritures. Dans un geste assez étonnant, trois paroisses "traditionnelles" du diocèse anglican de Los Angeles ont même fait sécession de leur "diocèse" pro-homosexuel pour se rattacher à celui de Luweero, en... Ouganda !

HV


Schisme anglican?

Déjà en décembre, Henri constatait que l'église anglicane était fortement ébranlée. Depuis, le siège de l'archevêque d'York (numéro 2 de l'église anglicane) est vacant. Actuellement réunie en synode général, elle eut à traiter le problème du remariage du Prince Charles avec une divorcée.

Mais plus grave encore, le synode donne naissance à une crise interne sans précédent en acceptant que des femmes pasteurs puissent devenir évêques, la première pouvant devenir le numéro 1 de l'Eglise anglicane. La même question pour les pasteurs homosexuels a été évoquée.

Les oppositions sont telles qu'on y reparle très fortement de schisme. Prochain synode en juillet, mais de quelle église anglicane?

Lahire


Les anglicans rattrapés par leur faute originelle

Des voix s'étaient élevées en son sein pour que le synode anglican actuellement en cours traite de l'épineuse question du "mariage" de Charles avec la divorcée Camilla. Dans une situation paradoxale (et d'ailleurs peut-être illégale), l'archevêque de Cantorbery bénira l'union, mais ne pourra célébrer religieusement le pseudo-mariage.

Fidèle a sa tradition de compromission avec les moeurs royales, le synode a rejeté ces appels et donne son "soutien total et loyal" à l'union (ici, en anglais).

HV