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Plus on tue au nom d’Allah, plus on combat l’islamophobie et plus on parle de l’islam en bien

Extrait d'un entretien d'Alexandre Del Valle, dans Valeurs Actuelles :

UnknownQue vous inspire l’attentat islamiste de Trèbes ?

L’attentat du 23 mars m’inspire deux réflexions. Tout d’abord, comme je l’explique dans mon livre, la chute de Dae’ch ne veut pas dire que la menace islamo-terroriste va s’estomper. L’ex-porte-parole de l’État islamique, Abou Mohamed al-Adnani, l’a lui-même parfaitement expliqué : « Ceux qui croient que la perte de territoires en Syrie ou en Irak signifie notre défaite n’ont pas compris que tant que la charia et le Coran progressent dans les coeurs des musulmans, nous serons vainqueurs. » Plus Dae’ch suscite des attentats, plus l’adhésion à l’idéologie islamiste progresse. La seconde observation est que nous avons assisté, avec l’attentat de Trèbes et le sacrifice de l’héroïque Arnaud Beltrame, à un “choc des martyrs” : ceux qui perdent leur vie pour la mort face à ceux qui meurent pour sauver des vies. Il s’agit là d’un échec imprévu pour Dae’ch, qui veut faire croire que seuls les cavaliers d’Allah sont capables d’offrir leur vie…

Vous évoquez la paranoïa : quelles sont les déclinaisons de la stratégie d’intimidation islamique qui fait l’objet de votre ouvrage ?

Pour mettre en oeuvre un plan d’islamisation mondiale de type suprématiste et irrédentiste, la première méthode, très efficace, est l’intimidation physique : par des assassinats ciblés, des actes terroristes, des attroupements ou des menaces de mort. La plus grande erreur de l’Occident consiste à croire que l’islamisme est un nihilisme : tuer au nom de l’islam est une stratégie élaborée par des cerveaux, souvent issus de milieux bourgeois comme Carlos ou Ben Laden, très conscients de leurs objectifs et il est erroné de réduire la stratégie très efficace du terrorisme à ses petits soldats aux profils marginaux. En réalité, l’action de terreur physique des “coupeurs de têtes” djihadistes est bien plus ample et efficace qu’on le pense : en effet, lorsque les “coupeurs de langues” ou “islamistes institutionnels” veulent faire taire ceux qui interpellent sources coraniques et chariatiques du djihadisme, leurs requêtes sont d’autant plus prises au sérieux par les mécréants que ceux-ci ont une épée de Damoclès terroriste au-dessus de la tête… La violence djihadiste introduit ainsi un effet de dissuasion et de persuasion extrêmement efficace. Comme le disait cyniquement Al Capone : « On peut obtenir beaucoup plus avec un mot gentil et un revolver qu’avec un mot gentil tout seul. » Ces fameux coupeurs de langues instrumentalisent, en effet, l’antiracisme et entretiennent au sein de la communauté musulmane un sentiment victimaire. Ils déclarent, par exemple, souffrir d’un racisme antimusulman d’État ! Cette double dissuasion explique le paradoxe selon lequel plus on tue au nom d’Allah, plus on combat l’islamophobie et plus on parle de l’islam en bien. D’ailleurs, depuis l’attentat de Charlie Hebdo, quels sont les caricaturistes qui osent se frotter à l’islam ? Quels sont les candidats qui traduisent les oeuvres de Salman Rushdie ?

Je constate empiriquement dans mon livre que, depuis les années 1990, plus on tue au nom de l’islam, plus celui-ci bénéficie de la sorte d’une publicité autour d’une civilisation et d’une religion sans tache, sans aucune remise en question des textes sacrés, qui pourtant clairement justifient le djihad. On s’empare ainsi de la volonté de “lutte contre l’amalgame” pour empêcher toute interrogation en ce sens. L’islam en tant que texte et les musulmans en tant que civilisation n’auraient aucun travail d’autocritique à faire. Au final, les attentats terroristes, qui devraient être l’occasion d’interpeller sur le totalitarisme islamiste, permettent de faire taire tout blâme. Les djihadistes sont de ce fait des génies en communication. [...]

On distingue cinq principaux pôles : les Frères musulmans, matrice de l’islamisme radical général ; la Ligue islamique mondiale, pilotée par l’Arabie saoudite, qui diffuse un islam wahhabite-salafiste ; la Turquie néo-ottomane, réislamisée par Erdogan ; l’islam indo-pakistanais, notamment l’association Tabligh ; et le Qatar. Ces pôles alimentent 80 % des instances de représentation de l’islam en Occident. S’ils ont l’air divisés, ils convergent toutefois dans l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui réunit 57 pays musulmans, et dans l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Isesco), respectivement l’Onu et l’Unesco du monde musulman, qui se réfèrent notamment à une “Déclaration islamique universelle des droits de l’homme” opposée à celle des Occidentaux et qui pose le primat de la charia, laquelle doit à terme régner sur la planète. Ces organisations panislamiques uniques en leur genre et qui ont pour objectif avoué d’empêcher l’intégration des musulmans dans les sociétés non musulmanes (“désassimilation”) agissent de façon très efficace par l’argent et l’exercice de pressions au sein des instances internationales et onusiennes. Elles représentent donc une sorte de “superlobby suprématiste islamique mondial”, qui avance de façon subversive au moyen d’une stratégie victimaire visant notamment à pénaliser toute critique de l’islam sous couvert de lutte contre l’islamophobie. L’instrumentalisation de l’antiracisme, qui fait désormais de la critique d’une religion un nouveau racisme, notamment par le biais du Mrap, du CCIF ou des Indigènes de la République, comme on le voit en France, est ainsi la déclinaison d’un travail de sape d’ampleur planétaire qui a été méthodiquement planifié. [...]"


Le parti Islam qui prône la Charia se présente dans 14 communes bruxelloises

Petit à petit, l'islam avance ses pions :

Prospectus-parti-Islam"Le parti Islam (Intégrité, Solidarité, Liberté, Authenticité, Moralité), qui avait créé la surprise en 2012 en obtenant deux conseillers communaux à Bruxelles, se présentera dans 14 des 19 communes de la capitale en octobre 2018. À désormais six mois des élections communales, le parti Islam a dévoilé quelques pans de son programme aux journaux du groupe Mediahuis. Outre l’établissement d’un État islamique en Belgique ainsi que l’instauration de la charia, la formation politique islamiste propose également de séparer les hommes et les femmes dans les transports publics."


Le Coran a été écrit par une cinquantaine d’auteurs sur une période de 200 ans

9782753303386FSJean-Jacques Walter, ingénieur de l’École des Mines, a fait sa carrière dans la technologie, dirigé une société de recherche et développement. A 75 ans, il est retourné à l’université pour devenir docteur d’État en islamologie. Son retour dans un parcours universitaire n’a pas été sans difficultés. Sa thèse entend étudier le Coran grâce aux techniques mathématiques. Quand une personne écrit, elle a une sorte de signature en termes de style, de vocabulaire qui peut, par les maths, être mis en avant. Cela permet aussi la datation d’un écrit. Le résultat de ses recherches : le Coran a été écrit par une cinquantaine d’auteurs sur une période de 200 ans.

Lorsqu’il a cherché à rejoindre une école doctorale, pour continuer de travailler sur sa thèse, il s’est heurté à des refus et été taxé d’islamophobe. Grâce à la chercheuse Marie-Thérèse Urvoy, il entre dans celle de Bordeaux. Mais à la mort de son directeur, il en est rejeté.

« Apparemment, une autorité politique de Bordeaux ne voulait pas de thèse qui puisse chagriner les musulmans ».

« Ils disent que ça a été fait uniquement par Mahomet et qu’il était le seul inspiré. Alors dire qu’il y a 50 inspirés, c’est gênant ».

Cette thèse mathématique rejoint celle, historique, d'Edouard-Marie Gallez.

Il a été interrogé sur Radio Notre-Dame :


L'idée d'un islam spécifique à la France est une utopie

Éléments de réponse très intéressants de Razika Adnani, écrivaine, philosophe et islamologue algérienne, pour le Figaro :

"Emmanuel Macron a annoncé, il y a quelques jours, une série de mesures concernant l'islam en France. Ces décisions portent sur la formation des imams et le financement du culte musulman. L'objectif de ces réformes est de rompre avec la tutelle de certains pays et leur mainmise sur l'islam et les musulmans de France. Ce qu'il était temps de faire car, si la France est un pays laïc où l'État ne doit pas s'occuper des affaires du religieux, ce n'est pas une raison pour que la gestion du culte des citoyens français soit sous le contrôle de pays étrangers. Cependant cette mesure est loin d'être la solution contre le salafisme et le radicalisme car, d'une part, ces phénomènes sont aujourd'hui confortablement installés en France et, d'autre part, la révolution numérique et les moyens de communication ont aboli les frontières.

Autre élément important à préciser: ces décisions ne constituent en aucun cas une réforme de l'islam, mais seulement une réforme de la gestion de l'islam de France, c'est-à-dire de son organisation. On ne peut évoquer une réforme de l'islam que si l'on interroge l'islam en tant que religion. Interrogation qui concerne non seulement la manière de comprendre et de pratiquer l'islam, mais aussi la relation que les musulmans entretiennent avec les textes. Cela passera nécessairement par un travail sur l'histoire de l'islam et de la pensée musulmane dans l'objectif d'une révision des théories et des concepts qui ont entouré l'islam et en ont fait ce qu'il est aujourd'hui. La réforme de l'islam, que l'époque actuelle exige, ne peut donc pas se contenter d'une réinterprétation de certains textes coraniques ou de remettre en cause l'authenticité des certains hadiths. Elle doit être une réforme qui remue en profondeur les idées installées contre lesquelles la pensée se heurte dès lors qu'il faut penser ou repenser l'islam.

Une telle tâche n'est assurément pas une question de décision politique. Il s'agit d'un travail intellectuel qui ne peut émaner que d'une prise de conscience de l'existence d'un problème et du désir d'y apporter des solutions. Il doit être fait par ceux qui portent cette religion: les musulmans de confession ou de culture. Nouer le dialogue et l'échange avec les adeptes des autres religions et avec d'autres cultures est certainement louable, mais c'est aux musulmans que revient le rôle de réformer leur religion. Tout discours, concernant la question de la réforme de l'islam, venant des non musulmans et notamment des Occidentaux sera vu par la grande majorité des musulmans comme une intrusion étrangère dans les affaires de leur religion et une nouvelle offensive de l'Occident contre l'islam. Cela sera un alibi pour les conservateurs pour riposter et précipitera ainsi l'échec du projet de réforme que certains intellectuels musulmans, qui ne vivent pas forcément en France, veulent porter aujourd'hui.

Si la réforme de l'islam dépend étroitement de la volonté politique, le rôle de cette dernière consiste à protéger et à faire entendre la voix de ces penseurs qui proposent une nouvelle manière de comprendre et de pratiquer l'islam, un autre islam qui n'est pas celui des anciens, mais celui des musulmans d'aujourd'hui et de demain.

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Proche-Orient : La persécution des chrétiens ne date pas de l'Etat islamique mais de 1400 ans

Si les chrétiens du Moyen-Orient veulent un dialogue « honnête » avec leurs partenaires musulmans, les musulmans devront reconnaître que la persécution des chrétiens dans la région n’a pas commencé avec l’arrivée de l’État Islamique, a déclaré, à Washington, Mgr Bashar Warda, archevêque d’Erbil en Irak. Christianophobie Hebdo a retranscrit son discours :

Unknown-5"Nous avons fait l’ex­périence [de cette persécution], pas seulement au cours des quatre der­nières années, mais depuis 1400 ans », a déclaré l’archevêque War­da lors d’un discours prononcé le 15 février à la Georgetown University de Washington [D.C.], et parrainé par le Religious Freedom Research Project du Center for Religion, Peace & World Affairs de l’Université de Berkeley.

Les chrétiens sont aussi en partie à blâmer dans ce dialogue, selon l’archevêque Warda. « Nous n’avons pas lutté contre ces périodes récurrentes de ter­rorisme qui ont infligé une cruel­le souffrance à nos ancêtres », a­-t-dit. [...]

Il a déclaré que la réponse typique musulmane aux atrocités de l’État Islamique – consi­dérées comme un génocide par le département d’État [des États­ Unis] – s’en tient à la ligne que « l’EIIL [État Islamique en Irak et au Levant] ne représente pas l’islam », et elle ne va que rare­ment plus loin, sans admettre en aucune manière les mauvais traitements du passé ni exprimer le moindre remords sur eux.

« Dans l’après EIIL, et bien que l’EIIL ait bouleversé les con­ sciences dans le monde et boule­versé la conscience de la ma­jorité des musulmans dans le monde », pour l’essentiel, l’islam « vous qualifiee d’infidèles », a dé­claré l’archevêque Warda.

« Au Moyen­-Orient, nous som­ mes passé de la peur à la terreur, puis de la terreur à l’horreur. Et puis quoi après? Des centaines de milliers de personnes inno­centes sont mortes » a-­t-­il dit. [...]"

 


Balance ton porc à La Mecque

Dans la foulée de #balancetonporc, et #MeToo, c'est un autre hashtag, #MosqueMeToo qui a permis à d'autres femmes de témoigner de harcèlements sexuels, voire d'agressions, subis lors du pèlerinage à La Mecque. Initié le 5 février par une journaliste américano-égyptienne Mona Eltahawy, le hashtag a depuis été utilisé des milliers de fois sur Twitter. 

Capture d’écran 2018-02-12 à 19.13.26"J'ai partagé mon expérience d'agression sexuelle pendant le hajj en 1982 alors que j'avais 15 ans, dans l'espoir que cela aiderait les femmes musulmanes à briser le silence et le tabou". 

"Je n'ai jamais autant été harcelée que dans la Ville sainte".

"Une de mes amies a subi des attouchements durant le hajj et quand elle a fait des histoires, ses camarades de hajj lui ont demandé de laisser tomber".

"Une des raisons pour lesquelles je ne dis jamais 'Oui' quand les gens ont demandé 'Voulez-vous aller à La Mecque une fois de plus ?'"

"C'était dégueulasse, ça m'a déroutée".

"J'ai aussi été harcelée à La Mecque et à Médine pendant le hajj quand j'avais une vingtaine d'années. Je l'ai dit à mes parents tout de suite, mais je n'ai pu donner les détails que l'année dernière".

"Les gens pensent que La Mecque est l'endroit le plus sacré pour les musulmans, donc personne n'y ferait rien de mal. [C'est] totalement faux".

"les femmes musulmanes subissent du harcèlement". "Mais quand cela arrive dans un contexte religieux, on leur demande de se taire pour une cause plus importante qu'elles".


L’islam est remis en question à l’intérieur de ses terres

Mohammed Christophe Bilek, ancien musulman converti au christianisme en 1970, fondateur de l’association Notre-Dame de Kabylie consacrée à l’évangélisation des musulmans et à leur accueil dans l’Eglise catholique, fondateur du Forum Yeshua el Messiah (Jésus le Messie), répond à Olivier Bault sur Reinformation.Tv. Extraits :

Unknown-18"La loi musulmane est le gros problème pour ceux qui veulent se débarrasser de l’islam, car il y a justement un grand mouvement de remise en question de l’islam. Mais il faut faire ici la distinction entre les pays de tradition chrétienne et les pays musulmans où l’islam domine. C’est là où l’islam domine qu’il y a une remise en question de l’islam. Le fait le plus incroyable qui s’est passé l’année dernière, c’est la suppression en Tunisie de la loi qui interdisait aux musulmanes de se marier à un non-musulman. Il y a même eu une réaction de l’université [égyptienne] d’Al-Azhar et aussi de l’université Zitouna en Tunisie. C’est la preuve que les choses sont en train de bouger, mais dans les pays musulmans. On a encore, dans une moindre mesure, ce qui vient de se passer en Arabie saoudite : l’autorisation donnée aux femmes de conduire et surtout, semble-t-il, la détermination du prince héritier à mettre de l’ordre dans les hadiths afin de moderniser la loi musulmane. La première chose à laquelle il va certainement s’atteler, c’est la loi sur l’apostasie, qui fait que celui qui quitte l’islam est d’office condamné à mort s’il ne se rétracte pas dans les trois jours. Il y a donc ce mouvement de fond.

En Egypte, il semblerait qu’il y ait quatre millions de personnes – ce sont des chiffres donnés par des Egyptiens – qui ont apostasié l’islam, et certains le déclarent ouvertement, par exemples chez les intellectuels. Je ne parle pas ici de conversions au christianisme, mais de personnes qui ont rejeté l’islam. Cela, on le voit bien en Algérie, et même au Maroc. En Tunisie, cela fait longtemps qu’il y a des personnalités qui remettent en cause des choses dans l’islam. Ce mouvement de fond vient du début du XIXe siècle, il est dû à l’Europe et à la confrontation avec les civilisations chrétiennes qui a amené cela. Progressivement, il y a eu une réaction musulmane qualifiée de renaissance, à la fin du XIXe siècle, qui a abouti à la naissance des nationalismes locaux un peu partout, puis à un repli sur les positions pures et dures de l’islam, avec le salafisme, le wahhabisme. Mais ces tendances pures et dures sont en train de s’essouffler après la défaite d’Al-Qaïda puis de l’Etat islamique. Quelque chose est en train de changer mais l’Occident ne le voit pas : l’islam est remis en question à l’intérieur de ses terres.

Qu’en est-il de la France pour les gens qui veulent abandonner l’islam au profit du christianisme ? Constatez-vous une évolution ?

En France, il se passe quelque chose d’assez curieux, que je pense vrai aussi pour l’Angleterre et pour l’Allemagne. On y constate au contraire un repli des Algériens, des Tunisiens, des Marocains et des autres musulmans. La France est marquée par le relativisme ambiant, militant, des médias et des hommes politiques favorisant l’islam, avec une conjonction de trois éléments qui contestent le christianisme. Pour parler de façon générale, il s’agit d’une part de la franc-maçonnerie et de la tendance anticléricale, mais il y a aussi, qu’on le veuille ou non, un travail contre le catholicisme de la part de ceux qui se réclament du judaïsme. Dans mon chemin de conversion, les juifs que je rencontrais étaient toujours surpris de m’entendre dire que je quittais l’islam. C’est anachronique, mais pour eux, l’islam vaut beaucoup mieux que le christianisme. Il y a donc aussi une tradition judaïque militante à l’égard du catholicisme. Enfin, depuis en gros Mai 68, il y a dans la société française cette idée que c’est le catholicisme qu’il faut abattre. Même l’islam vaut mieux pour certains – pour une grande partie de la gauche. Aujourd’hui, dans tous les pays occidentaux importants, y compris aux Etats-Unis, mais à l’exception des pays de l’Est, on constate un phénomène de remise en question de la tradition chrétienne la plus ancienne, et c’est ce qui est dangereux. [...]

Mais le phénomène qui m’étonne le plus, indépendamment de ces trois courants qui militent contre le catholicisme, c’est que même au sein de l’Église catholique en France et dans d’autres pays, notamment en Allemagne et en Espagne, certains sont presque favorables à l’islam. C’est assez incroyable. Pour moi, ce n’est pas l’islam en tant que tel qui est en train de se battre contre le catholicisme : ce sont plutôt des éléments issus de la tradition chrétienne ancienne. [...] Le problème rencontré en France aujourd’hui par les musulmans qui se convertissent, ou qui sont en voie de conversion, est celui d’un aspect identitaire de l’islam, très nouveau. Depuis la Marche des Beurs, sous Mitterrand, il y a eu un retournement. Ce n’est plus le nationalisme algérien, tunisien ou marocain, mais l’identité musulmane qui est désormais la référence – une identité beaucoup plus difficile à remettre en question que celle des origines. C’est pour cela que les conversions se font dans le silence, car il y en a, même si les médias n’en parlent pas. Elles se font aussi dans la peur, d’autant plus que cette identité est devenue visible avec le voile, le port d’une tunique pour les hommes, la barbe, le halal, la prière manifestée publiquement, etc. C’est pour cela que ceux qui veulent quitter l’islam le font avec beaucoup plus de discrétion. [...]


Le Nigéria en proie à l’islamisation radicale

Nigeria-religionsMgr Matthew Man-Oso Ndagoso, archevêque de Kaduna, dans le nord du Nigeria, témoigne à l’AED :

« Dans le nord du Nigeria, des milliers de personnes ont fui la guerre, les menaces et l’oppression. Les chrétiens sont non seulement exposés aux attaques du groupe terroriste islamiste Boko Haram, mais aussi à une discrimination systématique par l’État ».

Le Nigeria est l’un des seul au monde où la population de chrétiens et de musulmans soit à peu près la même, avec plus de chrétiens dans le sud, et surtout des musulmans dans le nord.

« C’est surtout sa ville épiscopale de Kaduna qui est un important centre de l’Islam au Nigeria ».

Dans certains États du nord du Nigeria, la législation islamique de la charia a été introduite. De même, l’instruction religieuse chrétienne n’est plus autorisée dans certaines provinces du nord. En revanche, les professeurs de religion islamique sont employés par l’État et rémunérés par des fonds publics. Les mosquées sont également construites avec de l’argent public, tandis que l’on refuse aux chrétiens les terrains sur lesquels ils pourraient construire des églises.

Mgr Ndagoso a donc exigé, notamment pour la minorité chrétienne du nord,

« un traitement juste, fondé sur l’équité et d’honnêtes relations de réciprocité, indépendamment de la croyance religieuse, de l’appartenance tribale, de l’affiliation politique et du statut social. Les chrétiens du Nigeria veulent que leurs droits fondamentaux et leur liberté soient respectés et préservés dans tout le pays ».


Jean-Frédéric Poisson sur la condamnation de la dhimmitude par la grande Mosquée d’Al Azhar

Intervention de Jean-Frédéric Poisson, Président du Parti Chrétien Démocrate (PCD) :

280px-Cairo_-_Islamic_district_-_Al_Azhar_Mosque_and_University"Messieurs les Ambassadeurs,
Messieurs les représentants des communautés religieuses,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs

Nous sommes réunis parce que trois méditerranéens, issus de trois traditions spirituelles et intellectuelles différentes, ont eu l’idée très ambitieuse et un peu folle de solliciter les plus hautes autorités théologiques islamiques afin d’obtenir d’elles une déclaration officielle visant à déclarer la dhimmitude contraire aux principes de l’Islam.

Je les remercie, ces trois personnes, de l’énergie qu’elles ont consacrée à ce beau et ambitieux projet. Et je les félicite de leur succès. Et je remercie également les institutions qui les ont soutenus. Car c’est un succès. Du simple fait que les personnes issues de nombreuses traditions ici réunies partagent cette intention, désormais portée par la Grande Mosquée d’Al Azhar, que je salue d’ici.

La déclaration du Cheikh Tayeb déclarant « anachronique et injuste » la dhimmitude était attendue. D’abord parce qu’elle aura pour conséquence, en tous cas je le souhaite, de faire porter sur tous ceux qui en terre islamique ne bénéficient pas de droits pleins et entiers, un regard nouveau. La déclaration du Cheikh Tayeb invite les pays arabo-musulmans à ne plus traiter différemment les hommes en fonction de leur religion, simplement parce qu’ils sont des hommes. Et à ne pas étalonner les droits individuels en fonction des croyances. Une telle orientation ne peut que rassurer les pays occidentaux. Pour tous ceux qui comme moi sont attentifs aux minorités religieuses et à leur sort partout sans le monde, cette nouvelle est porteuse d’une authentique espérance.

Et puis, cette déclaration est le signe qu’une lecture historique du Coran est possible sans pour autant demander aux musulmans de renoncer à aucun des idéaux spirituels de l’Islam et à ce que les musulmans considèrent – et c’est leur droit – comme les conditions de leur salut. Et chacun peut comprendre qu’aucun croyant ne souhaite voir sa foi s’édulcorer.

Reste maintenant à faire en sorte que cette déclaration soit accueillie avec bienveillance et mise en œuvre.
Je n’ignore pas les fragilités actuelles qui touchent le monde musulman.
Je vois quelles menaces Daech et ses différents formes, avec leurs soutiens, font peser sur les pays musulmans, tant sur le plan social que sur le plan religieux.
Je comprends pourquoi de très nombreux musulmans regardent avec une grande méfiance le monde occidental et son effrayés par le matérialisme qui le domine.
Je suis effaré par la méconnaissance de l’Islam que l’on rencontre trop souvent chez les responsables politiques occidentaux, dans un monde qui ne comprend ni ce qu’est l’Islam, ni ce qu’est une religion, ni qu’une personne humaine puisse préférer la fidélité à son Dieu à la fidélité à son pays.

Aucune de ces difficultés ne doit nous dissuader de produire tous nos efforts pour faire en sorte, en occident comme dans les pays musulmans. Car je suis certain que l’idéal d’humanité qui consiste à considérer tous les êtres humains avec un respect équivalent, peut emporter avec elle toutes les bonnes volontés.

Le Parti Chretien Démocrate, soucieux d’égalité en dignité de toutes les personnes humaines, s’engagera résolument dans cette voie, seule voie possible d’un vrai dialogue entre les religions et d’une paix retrouvée."

Addendum 06/02 : ce texte a été prononcé par jean-Frédéric Poisson lundi 5 février à Paris, au cours d'une conférence franco-allemande sur la lutte contre les extrémismes à l’aune du dialogue entre le Grand Chekh d’Al-Azhar et le Pape François. Plusieurs religions monothéistes en France, les Scouts Musulmans de France et d’Allemagne, le bureau Europe de l’American Jewish Committee et le Global Movement of Moderates (Malaisie), mais aussi le bureau de la Fondation Adenauer à Paris, témoignent de leur intérêt pour les récentes initiatives d’Al-Azhar en faveur de la promotion de la citoyenneté.

Affaire à suivre.


Il ne faut pas espérer voir se développer chez nous un « islam de France »

Lislam-annie-laurentDans son livre sur l'islam, Annie Laurent pose deux postulats incontestables :

  • l’islam, en l’état, n’est pas réformable et même s’il existe des courants et des personnalités, isolés mais qu’il faut soutenir, pour tenter de l’amener à évoluer, nous sommes encore très loin de le voir entrer dans la modernité telle que nous la concevons.
  • Il ne faut donc pas espérer voir se développer chez nous un « islam de France » compatible avec les principes de la République et duquel nous n’aurions rien à craindre.

L’Europe et la France font partie de ses objectifs, même si, pour l’heure, il avance pacifiquement. Des « affaires » comme celles du voile ou du burkini, habilement orchestrées par les Frères musulmans, permettent de mesurer les capacités de résistance de la société européenne, et celles de mobilisation et de solidarité de la communauté musulmane, les unes apparaissant plus fortes que les autres. Face à ce péril, car c’en est un, Annie Laurent préconise d’abord de renoncer à toute candeur et de cesser de se laisser manipuler.

Le voile, symbole par excellence de la place de la femme dans l’islam, bien que, paradoxalement, il soit bien antérieur à Mahomet et que l’obligation explicite de couvrir les cheveux ne figure nulle part dans le Coran, a été instrumentalisé depuis des années, le refuser revenait à rejeter l’autre et ses différences. Or, comme l’auteur le démontre, citant Rafik Smati, président du mouvement Objectif France,

le foulard islamique n’est pas un attribut religieux, mais un outil de conquête politique. Ne soyons pas naïfs : le voile est l’étendard de l’islamisme ! »

Sur le mariage, Annie Laurent entame une réflexion importante sur les unions interreligieuses entre chrétiens et musulmans, invitant les hommes d’Église à bien mesurer le fossé qui sépare les deux conceptions du mariage, de la vie conjugale, de l’amour et du respect mutuel entre les époux, de l’éducation des enfants et, renonçant à tout irénisme en ce domaine, à ne pas favoriser, sauf assurances certaines pour le conjoint catholique et ses enfants, la bénédiction de ces unions.

Le dialogue interreligieux semble, en effet, avoir aggravé un relativisme déjà trop présent dans l’air ambiant. Une partie de l’Église, devenue frileuse dès qu’il s’agissait de proclamer hautement sa foi et ses dogmes, a cédé du terrain face à une religion simple et exigeante, structurée et encadrant tous les actes de la vie. Beaucoup de nos contemporains, peu préparés à exercer leur liberté d’enfants de Dieu, y trouvent les repères qui leur manquent, en même temps d’ailleurs qu’une permissivité des mœurs, en tout cas pour les hommes, plus facile à vivre que les exigences morales du catholicisme… 


Un peuple ordinaire ne se transforme pas, du jour au lendemain, en peuple de violeurs

Murr-nehmeLe nouveau livre de l'historienne et l'islamologue Lina Murr Nehmé est consacré aux femmes dans l'islam. Le roi d'Arabie Saoudite condamne ses filles à mourir de faim. Les dirigeants de ce monde laissent faire. Des hommes, en plein Paris, traitent une actrice musulmane de mécréante et tentent de la brûler vive. Les passants ne la secourent pas. Un jeune homme torture à mort et tue sa voisine juive en criant « Allahou Akbar ». La presse tait le crime. Ce sont des mots, des discours qui sont à l'origine de ces crimes barbares. Pourquoi certains prédicateurs interdisent-ils, en France, aux musulmanes de sortir et de s'habiller à la française ? Pourquoi les prétendent-ils inférieures aux hommes ? Pourquoi demandent-ils aux hommes de les battre ? Quel rapport y a-t-il entre djihadisme, maltraitance des femmes et trafic de drogue en Occident ? Et pourquoi l'accroissement de la puissance des islamistes a-t-elle abouti, en Orient, à des viols collectifs publics, jusqu'à cent par jour au Caire ? Ce livre dévoile les conséquences tragiques de la prédication islamiste sur la vie des femmes. Extrait :

"le viol de l'esclave de sexe féminin passe pour un moyen "de rester chaste" pour un musulman, textes sacrés à l'appui. Le matraquage est tel qu'il confine au lavage de cerveau. D'où les agressions sexuelles et viols commis par des groupes d'hommes au Caire, à Cologne et ailleurs. Car un peuple ordinaire ne se transforme pas, du jour au lendemain, en peuple de violeurs. Il faut bien que quelqu'un lui ait dit que le viol des mécréantes ou des musulmanes libre-pensantes était une chose permis. Et non seulement permise, mais bonne, "pour les humilier", car "la possession d'une personne par une autre par le biais de l'esclavage a pour cause la mécréante, le combat contre Allah et son Apôtre," disent aussi les oulémas. Ils ne pourraient d'ailleurs pas justifier l'esclavage s'ils parlaient autrement.

Ces phrases, répétées par des prédicateurs ayant une très grande diffusion, ont fini par aboutir à l'esclavagisme de Daech et à la tragédie de milliers de femmes et de fillettes chrétiennes ou yazidies vendues au marché, avec la permission de les violer, même si elles étaient en très bas âge."

Et cet autre :

"L'Arabie Saoudite a aboli l'esclavage en 1962. Avant cette date, le plus grand marché aux esclaves du monde se tenait à La Mecque à l'époque du pèlerinage. On pouvait, non seulement y acheter des esclaves, mais aussi coucher avec des captives employées par leurs maîtres pour la prostitution - la vierge coûtant beaucoup plus cher au client que celle qui avait déjà servi !

En secret, le trafic d'esclaves existe toujours en Arabie. Ainsi les lieux saints de l'islam sont gardés par des esclaves châtrés (Zeghidour en a compté 36 en 1988). En outre, les employées de maison sont souvent violées comme les esclaves... par habitude."


RTL découvre la taqîya...en 2018

Mieux vaut tard que jamais :

"Boire, fumer, sortir en boîte, écouter de la musique, se raser la barbe... Tous ces interdits de l'islam radical deviennent autorisés dans le cadre de la taqîya, ou "technique de dissimulation". François Molins a évoqué mardi 23 janvier sur RTL cette pratique, interrogé sur les jihadistes de retour en France. "

Si les auditeurs et journalistes de RTL lisaient le Salon beige, cela ferait bien longtemps qu'ils sauraient ce qu'est la taqîya. Mais il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir :

La pratique de la taqiya (dissimulation) : article de La Petite Feuille Verte d'Annie Laurent publié en 2015

Hypocrisie saoudienne : article de juillet 2016 où Yves Daoudal explique la taqîya

Quel dialogue possible avec l’islam du Coran ? Point de vue d’un catholique : entretien avec Pascal Raines publié en avril 2017 (commander ici) où la taqîya est largement évoquée

Prétendre que les djihadistes trahissent l’islam est une erreur : entretien avec Annie Laurent de juillet 2017


Seul le christianisme est une religion et rien d’autre

Eric Zemmour, dans Le Figaro, évoque le dernier ouvrage de Rémi Brague Sur la religion :

519lRjG2lkL._SX305_BO1 204 203 200_"[...] Rémi Brague est agaçant. Très agaçant. Il rétablit une parole verticale du professeur qui sait, dans un monde égalitariste qui préfère l’ignorance. Il cherche l’essence des choses, et des religions en particulier, dans un monde conquis depuis belle lurette par une vulgate existentialiste qui ne veut connaître que des individus et leurs destins personnels. Il s’affirme comme chrétien dans un monde qui confond au mieux le christianisme avec les droits de l’homme. Il ne se laisse pas prendre au leurre des «trois religions du livre».

Agaçant, très agaçant, on vous le disait. Précieux, donc. Précieux quand il défend le discours de Ratisbonne de Benoît XVI, sur la religion et la raison, qui fut tant controversé… pour de mauvaises raisons. Précieux quand il nous indique, à la suite de Hegel, que seul le christianisme est une religion et rien d’autre, tandis que «le judaïsme est une religion et un peuple ; l’islam est une religion et un système juridique ; le bouddhisme, une religion et une sagesse». Précieux quand il nous apprend que Machiavel, bien avant Nietzsche, avait reproché au christianisme d’avoir «efféminé» le monde. Précieux quand il nous précise que «l’islam, qui ne reconnaît pas la Bible comme authentique, n’a pas le même Dieu que le judaïsme et le christianisme, parce qu’il ne raconte pas sur Lui les mêmes histoires». Précieux quand il distingue entre le judaïsme, où «l’Église a absorbé le peuple», et le christianisme, qui commença par trois siècles de conflit avec les autorités de l’Empire romain. Précieux quand il nous rappelle que beaucoup de lois juives furent forgées, selon Maïmonide lui-même, pour séparer les juifs des autres peuples, tandis que l’islam a conservé du christianisme un message universel.

Mais distinguons encore avec soin: on devient chrétien par un baptême, un acte de volonté personnelle tandis que dans le Coran, tout homme, depuis l’origine de l’humanité, est censé être un musulman. En revanche, ce sont ses parents qui font de leur enfant un chrétien, un juif ou un zoroastrien. Les chrétiens ont repris le récit de l’Ancien Testament dans lequel Abraham discute et marchande même au sujet du sort funeste de Sodome et Gomorrhe, tandis que dans le Coran, l’anecdote est racontée sans négociation ni marchandage. C’est que la parole divine n’a pas le même statut: dans le judaïsme, comme dans le christianisme, elle est inspirée aux prophètes, tandis que selon le Coran, elle est dictée à Mahomet. On comprend mieux que «les institutions libres ne se sont guère développées dans des régions qui n’avaient pas été influencées par des idées juives ou chrétiennes».

On comprend mieux aussi les rapports à la violence qu’entretiennent les différentes traditions. Bien sûr, chaque fois, les récits de guerres, de massacres, d’exterminations même, sont le produit d’un «contexte» historique déterminé. Ainsi Brague nous apprend-il que les exterminations décrites dans l’Ancien Testament, exécutées par les Hébreux sur leurs voisins, sont bien souvent des allégories pour compenser la grande faiblesse d’un peuple hébreu «pris en tenailles entre les deux puissants empires d’Égypte et de Mésopotamie. Les récits guerriers de la Bible sont des rêves compensatoires, non des reportages historiques». Dans le Coran, c’est au contraire le récit d’une puissance en expansion qui est exaltée. Mais si le récit peut être remis dans son contexte historique, la parole divine ne peut l’être puisqu’elle est absolue, et que le prophète est le «bel exemple» qui doit être imité par tous et pour tous les temps, ses faits et gestes étant une source de droit plus importante encore que le Coran, même lorsqu’il tue, égorge, massacre.

Rémi Brague nous démontre que nous sommes dans une impasse tragique. «Alors que nos systèmes juridiques considèrent que le fait d’être un homme serait plus profond que la division du genre humain en diverses religions», nous avons sur notre sol un système juridique «religieux» qui doit s’imposer à tous. Une Loi divine à la place de la loi des hommes, qui définit comportements et mœurs. Alors que la nation française est une création millénaire qui a forgé notre identité, nous avons des croyants d’Allah qui considèrent que «toute nation ne peut être qu’un inutile doublet de l’Oumma, dont le Coran dit qu’elle est “la meilleure des communautés” et dont le dirigeant est Dieu».

Cette vérité est intolérable à nos sociétés, qui trouvent toutes les issues possibles pour y échapper. «On dit les religions sont violentes pour ne pas distinguer l’islam, comme il y a quelques dizaines d’années, on préférait évoquer les dangers que représentaient “les idéologies” pour ne pas avoir à nommer le marxisme-léninisme.» On dit: tout cela sera réglé par une stricte laïcité. On dit: il faut se débarrasser de toutes les religions. On dit: tout cela sera noyé dans les joies hédonistes de la consommation. On dit: l’école républicaine réglera tout ça d’un coup de baguette magique. On dit tout et son contraire. Rémi Brague est l’apporteur de mauvaises nouvelles ; mais comme il le fait poliment, sans hausser la voix, on ne l’exécutera pas. On fera seulement semblant de ne pas comprendre ce qu’il nous dit."


Philippines : saccage de la cathédrale de Marawi par les musulmans

De Marc Fromager, directeur de l'AED :

Marawi2"L’année dernière, la capitale musulmane de 400 000 habitants a été envahie par les djihadistes prétendant être la branche locale de l’État islamique. Ils ont attaqué la cathédrale le 23 mai et kidnappé le curé de la paroisse qui s’est finalement échappé quatre mois plus tard. La ville a été assiégée pendant près de cinq mois puis entièrement détruite. L’accès au centre-ville est toujours interdit, trois mois après la fin de la bataille.

Agenouillé en silence

Ce jeudi 11 janvier 2018, une délégation restreinte comprenant deux directeurs nationaux de l’AED (Philippines et France) a pu entrer dans le périmètre initialement nommé Ground zero et maintenant appelé MAA (zone la plus touchée). La délégation était composée de civils, les premiers à entrer dans la région depuis la guerre, avec une lourde escorte militaire. Parmi la délégation se trouvait l’évêque de Marawi, Mgr Edwin de la Peña, pour qui c’était la première visite à sa cathédrale depuis le 22 mai 2017. En s’approchant de l’église, son cœur s’est brisé. Il s’est agenouillé en silence devant l’autel dévasté. Tout a été endommagé, y compris les statues du Christ et de la Vierge Marie : impacts de balle, meubles liturgiques brûlés…. La résidence de l’évêque, juste en face de la cathédrale et où il vivait depuis 16 ans, a été également totalement détruite. [...]"


Terres de Mission : Peut-on encore critiquer l’Islam ?

Terre de missions reçoit François Billot de Lochner, président de la Fondation de Service Politique. Il fait un point sur l’un des combats actuels majeurs de la Fondation : le combat contre la pornographie. Une démarche qui l’a amené à porter plainte contre le ministère de l’Education nationale pour incitation à la débauche.

En deuxième partie, l’abbé Paul Aulagnier parle de son dernier livre: « A la fin, mon cœur immaculé triomphera ». Ce livre consiste en une lecture ligne à ligne, et même souvent mot à mot, des principales hymnes mariales du bréviaire romain traditionnel. Avec une attention toute particulière à la poésie de ces œuvres magnifiques, de même qu'à leur admirable densité doctrinale.

Enfin dernière partie, l’abbé Guy Pagès, dont la page Facebook vient, une nouvelle fois, d’être suspendue, discute de la curieuse situation actuelle où, en Occident même, les pouvoirs publics et les grandes sociétés appliquent, d'une certaine façon, la charia, puisqu'ils condamnent toute critique de l'Islam comme une sorte de racisme - condamnant ainsi certains musulmans à demeurer enfermés dans leurs erreurs.


La liberté de critiquer l'islam est menacée

Terres-De-Mission-364x245Programme de l'émission Terres de Missions du 14 janvier à 12h00 sur TV Libertés :

  • Terre de missions reçoit François Billot de Lochner, président de la Fondation de Service Politique, qui fait un point sur l'un des combats actuels majeurs de la Fondation: le combat contre la pornographie, qui l'a notamment amené à porter plainte contre le ministère de l'Education nationale pour incitation à la débauche.
  • L'abbé Paul Aulagnier parle ensuite de son dernier livre: "A la fin, mon coeur immaculé triomphera". Ce livre consiste en une lecture ligne à ligne, et même souvent mot à mot, des principales hymnes mariales du bréviaire romain traditionnel. Avec une attention toute particulière à la poésie de ces oeuvres magnifiques, de même qu'à leur admirable densité doctrinale.
  • Enfin, l'abbé Guy Pagès, dont la page Facebook vient, une nouvelle fois, d'être suspendue discute de la curieuse situation actuelle où, en Occident même, les pouvoirs publics et les grandes sociétés appliquent, d'une certaine façon, la charia, puisqu'ils condamnent toute critique de l'islam comme une sorte de racisme - condamnant ainsi les musulmans à demeurer enfermés dans leurs erreurs.

L’islam ressemble au colosse aux pieds d’argile

Dans L'Incorrect, on apprend que le frère de Joseph Fadelle s'est converti à son tour :

Capture d’écran 2018-01-04 à 19.38.53"[...] Installé en France et sans nouvelles de sa famille depuis deux ans, Joseph reprend contact avec Hassan, lequel est tombé malade. Joseph prend un risque incroyable en retournant l’aider en Irak. Touché par ce courage et cette confiance, Hassan décide de se convertir à son tour, submergé par l’amour de Dieu agissant à travers son frère. Il sera baptisé à Noël 2017. Et il ne comprend toujours pas comment il a pu rater son frère à bout portant dans cette vallée jordanienne. [...]

Vu d’Occident, l’islam est un bloc. Comme si l’Oumma était un universalisme suffisamment puissant pour absorber toute notion de culture, de rivalité, et in fine de contestation. Mais l’islam que nous décrit Joseph Fadelle ressemble au colosse aux pieds d’argile de la Bible : « Les populations sont fatiguées de ce système politico-religieux qui prend en main toute leur vie. Les gens en ont ras-le-bol de l’islam. » L’Oumma ne passe pas le cap de la mondialisation. Le Moyen-Orient, qui est quasiment totalement musulman, est largement fissuré de conflits de différentes natures, dont l’antagonisme chiite-sunnite est l’exemple parfait. Marie Fadelle trouve un mérite à l’État islamique : « Dae’ch nous a rendu un grand service, celui de montrer le vrai visage de l’islam. En appliquant tout simplement le Coran à la lettre. » À l’entendre, il a joué un rôle de repoussoir qui va travailler durablement les consciences musulmanes. Le mot de « converti » est très peu utilisé par les chrétiens d’Orient. Pas seulement à cause de son origine latine : ils lui préfèrent le mot de « libéré ». Libéré parce que l’islam est perçu par ceux qui réussissent à s’en évader comme une prison mentale [...].

Cette situation d’immense lassitude est supportée par l’autocensure intellectuelle consubstantielle à l’islam. En imaginant Hassan tirer sur son frère, on pense aux soldats perses (qui venaient des actuels Irak et Iran) chargeant les Spartiates dans le défilé des Thermopyles : ils étaient poussés par des gardes armés de fouets. Les Grecs se fixaient un objectif: leur faire prendre conscience qu’ils pourraient aussi se débarrasser d’eux et choisir de vivre en hommes libres.

Cette dynamique de prise de conscience est visible dans des initiatives comme celle des «Ahmadis», explique Joseph Fadelle. Il est très sceptique quant à leur impact sur la masse des musulmans, mais considère leur existence comme un bon signe: les adeptes de ce courant récemment ressurgi dans des cercles musulmans érudits « prennent le parti d’interpréter le Coran, et d’en tirer des préceptes plus humains». L’indice d’une prise de distance vis-à-vis de commandements autrefois tabous comme l’ininterprétabilité des textes. « Il y a deux ans, un mufti égyptien a déclaré qu’il était possible de changer la religion mentionnée sur la carte d’identité, et donc de quitter l’islam. En moins de deux heures, le ministère concerné a reçu 5000 demandes et n’arrivait pas à gérer le flux. Le même mufti a dû faire une déclaration contradictoire très vite à la télévision pour faire cesser les appels. » Marie Fadelle nous livre une dernière anecdote: elle se rend régulièrement au marché. Elle y rencontre un certain nombre de femmes arabes voilées. Voyant la croix qu’elle porte autour du coup, ces dernières la traitaient de kouffar (infidèle) jusqu’à récemment. Mais depuis quelques temps, certaines désignent sa croix en disant: «Voilà la vérité, tu as raison.» Mais devant le risque de la répudiation qui leur ferait tout perdre, elles se tiennent coites. Pour le moment. [...]"


Des ex-musulmans devenus catholiques, écrivent à Sa Sainteté le pape François

Des ex-musulmans devenus catholiques, et leurs amis, à Sa Sainteté le pape François, au sujet de son attitude vis-à-vis de l’islam.

"Très Saint Père,

Plusieurs d’entre nous, à maintes reprises, et depuis plusieurs années, avons cherché à vous contacter, et nous n’avons jamais reçu le moindre accusé de réception de nos lettres ou demandes de rencontre. Vous n’aimez pas les mondanités, et nous non plus, aussi permettez-nous de vous dire très franchement que nous ne comprenons pas votre enseignement au sujet de l’islam, tel que nous le lisons par exemple dans les paragraphes 252 et 253 de Evangelii gaudium, parce qu’il ne rend pas compte du fait que l’islam venant APRÈS le Christ, est, et ne peut être qu’un Antichrist (Cf. 1 Jn 2.22), et l’un des plus dangereux qui soient du fait qu’il se présente comme l’accomplissement de la Révélation (dont Jésus n’aurait été qu’un prophète). Si l’islam est en lui-même une bonne religion, comme vous semblez l’enseigner, pourquoi sommes-nous devenus catholiques ? Vos propos ne remettent-ils pas en cause le bienfondé du choix que nous avons fait… au péril de notre vie ? L’islam prescrit le meurtre des apostats (Coran 4.89 ; 8.7-11), l’ignorez-vous ? Comment est-il possible de comparer la violence islamique et la prétendue violence chrétienne ?! « Quel rapport entre le Christ et Satan ? Quelle union entre la lumière et les ténèbres ? Quelle association entre le fidèle et l’infidèle ?(2 Co 6.14-17) » Conformément à Son enseignement (Lc 14.26), nous L’avons préféré, Lui, le Christ, à notre propre vie. Ne sommes-nous pas bien placés pour vous parler de l’islam ?

En réalité, du moment que l’islam veut que nous soyons son ennemi, nous le sommes, et toutes nos protestations d’amitié n’y pourront rien changer. En bon Antichrist, l’islam n’existe qu’en étant l’ennemi de tous : « Entre nous et vous, c’est l’inimitié et la haine à jamais jusqu’à ce que vous croyez en Allah, seul ! (Coran 60.4) ». Pour le Coran, les chrétiens « ne sont qu’impureté (Coran 9.28) », « les pires de la Création (Coran 98.6) », tous condamnés à l’Enfer (Coran 4.48), aussi Allah doit-il les exterminer (Coran 9.30). Il ne faut pas se laisser abuser par les versets coraniques réputés tolérants, car ils ont tous été abrogés par le verset du Sabre (Coran 9.5). Alors que l’Évangile annonce la bonne nouvelle de Jésus mort et ressuscité pour le salut de tous, accomplissement de l’Alliance initiée dans le peuple hébreu, Allah n’a rien d’autre à proposer que la guerre et le meurtre des « infidèles » en échange de son paradis : « Ils combattent dans le chemin d’Allah, ils tuent et se font tuer. (Coran 9.111) ». Nous ne faisons pas d’amalgame entre islam et musulmans, mais si pour vous le « dialogue » est la voie de la paix, pour l’islam il est une autre façon de faire la guerre. Aussi, comme il l’a été face au nazisme et au communisme, l’angélisme face à l’islam est suicidaire et très dangereux. Comment parler de paix et cautionner l’islam, ainsi que vous semblez le faire : « Arracher de nos cœurs la maladie qui empoisonne nos vies (…) Que ceux qui sont chrétiens le fassent avec la Bible et que ceux qui sont musulmans le fassent avec le Coran. (Rome, 20 janvier 2014) » ? Que le Pape semble proposer le Coran comme voie de salut, n’est-ce pas inquiétant ? Devrions-nous retourner à l’islam ?

Nous vous supplions de ne pas chercher en l’islam un allié dans le combat que vous menez contre les puissances qui qui veulent dominer et asservir le monde, car ils sont tous en réalité dans une même logique totalitaire, fondée sur le rejet de la royauté du Christ (Lc 4.7). Nous savons que la Bête de l’Apocalypse cherchant à dévorer la Femme et son Enfant, a plusieurs têtes… Allah défend d’ailleurs de telles alliances (Coran 5.51) ! Et surtout, les prophètes ont toujours reproché à Israël sa volonté d’alliance avec les puissances étrangères, au détriment de la confiance absolue qu’il faut avoir en Dieu. Certes, la tentation est forte de penser que tenir un discours islamophile épargnera un surcroît de souffrances aux chrétiens en pays devenus musulmans, mais outre que Jésus ne nous a jamais indiqué d’autre chemin que celui de la Croix, en sorte que nous devons y trouver notre joie, et non la fuir avec tous les damnés, nous ne doutons pas que seule la proclamation de la Vérité apporte avec le salut, la liberté (Jn 8.32). Notre devoir est de rendre témoignage à la vérité « à temps et à contretemps (2 Tm 4.2) », et notre gloire est de pouvoir dire avec saint Paul : « Je n’ai rien voulu savoir parmi vous, sinon Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié. (1 Co 2.2) ». [Lire la suite]

 


15 siècles de relations entre la France et l'islam

Le Salon Beige a interrogé Gerbert Rambaud, qui vient de publier La France et l’islam au fil de l’histoire.

France-islamAutant les livres sur l'islam fleurissent, autant il est assez rare d'évoquer l'histoire des relations entre la France et l'islam. Quelles sont les étapes les plus importantes de cette relation?

Il m’est apparu important de remettre en contexte les relations complexes que la France a eu avec l’islam, au fil de son histoire. Notre territoire connait bien l’islam contrairement à ce qui est trop souvent indiqué. Et c’est d’ailleurs pour cela que j’ai voulu étudier au-delà de l’histoire du simple royaume de France, qui se résume trop souvent en une histoire politique des rois de France, et étudier tout notre territoire actuel, y compris toutes les provinces dont on ne parle jamais tant qu’elles n’ont pas été rattachées au royaume de France, notamment l’Aquitaine, la Provence, la Bourgogne, ou la Corse…Il y a trop d’événements méconnus qui pourtant sont utiles pour la compréhension de l’évolution de notre pays.

J’ai ainsi identifié trois périodes dans cette histoire mouvementée. La première correspond à ce que j’ai appelé la confrontation, tant sur notre territoire que son pendant correspondant aux croisades. Nous sommes alors dans une phase de conquête territoriale, ou de reconquête territoriale qui est soumises aux règles sévères de la guerre. Cette période commence sur notre territoire à partir de 719, avec la conquête et l’occupation de Narbonne, pendant 40 ans, en passant par les batailles de Toulouse, puis de Sens ou de Poitiers en 732, la libération d’une partie de la Provence entre 973 et 990. Elle se poursuit jusqu’en 1291 avec la fin des croisades. Cela est l’occasion de remettre toutes ces confrontations dans leur contexte historique loin des anachronismes trop souvent effectués par beaucoup de commentateurs actuels, et bien loin de la mode de la repentance qui n’a aucun sens en histoire.

Puis, après ces phases de conquêtes et reconquêtes, notre pays a vécu une période apaisée pendant près de 3 siècles. C’est le temps des alliances entre la France et l’empire Ottoman, initiées par François 1er avec Soliman le Magnifique, alliances militaires et économiques, pour l’intérêt bien compris des deux pays. C’est la période des découvertes mutuelles, politique isolée par rapport au monde européen confronté quant à lui aux tentatives de conquête vers Vienne des sultans Ottomans.

Et la troisième phase correspond à la cohabitation, cohabitation de la France en terre d’islam avec la colonisation puis désormais cohabitation de l’islam en terre de France. Et là encore, de nombreuses méconnaissances de part et d’autres empêchent trop souvent une discussion sereine. 

Curieusement, les rois très chrétiens semblaient avoir une relation plus "dépassionnée" avec l'islam que nos dirigeants laïcs actuels. Comment l'expliquez-vous?

La question de la cohabitation religieuse ne se posait pas vraiment à l’époque. On l’a vu avec le traitement du protestantisme en France ou du catholicisme dans les pays protestants. On appliquait alors le vieux principe « Cujus regio, ejus religio » signifiant « A chaque région, sa religion » ou autrement dit « On a la religion de son prince » si cher au professeur Chaunu. Ce principe d’unité avait fixé les règles entre la France et l’empire Ottoman. Il n’y avait alors aucune volonté ou ambition d’implantation religieuse dans le pays de l’autre. On pouvait donc avoir une relation plus apaisée puisqu’il n’y avait pas confrontation religieuse interne au pays. La situation a changé avec la république laïque qui s’est mise en place dans un contexte où l’islam était la grande absente. La relation que la France a eu ensuite avec les trois grandes religions présentes sur le territoire, à savoir les religions catholiques, protestantes et juives, n’ont pas toujours été dépassionnées mais un accord a été imposée par toute une série de lois ou dispositions, se terminant principalement avec la loi de séparation des églises et de l’Etat de 1905. La religion musulmane n’étant pas passé sous les fourches caudines des lois de la république française, contrairement aux autres religions pour lesquelles ce fut parfois excessivement douloureux, cette relation apaisée reste à écrire. Et nos dirigeants laïcs actuels, ne connaissant sans doute pas assez notre histoire, semblent désemparés. D’où l’intérêt toujours de l’histoire pour mieux imaginer l’avenir…  

Un ancien président parlait des racines "autant musulmanes que chrétiennes" de la France. Au regard de l'histoire, pensez-vous que l'on puisse soutenir une telle théorie? 

Clairement, il n’y a  pas de racines musulmanes en France. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de population musulmanes en France. Considérer au même niveau des racines musulmanes et chrétiennes est une méconnaissance de notre histoire. S’il est vrai qu’il y a eu des invasions musulmanes dans le passé, et souvent plus longues qu’on ne le raconte habituellement, elles n’ont été cependant à l’échelle de notre histoire, que des épiphénomènes comme l’ont été les invasions des huns, des hongrois ou même des vikings. D’ailleurs, une fois ces invasions rejetées, les populations musulmanes qui avaient pu s’installer un temps dans ces territoires, sont soit reparties en terre d’islam soit se sont fondu dans la population française et chrétienne. On en retrouve la trace dans certains noms de famille ou de lieux mais très ponctuellement et surtout le principe de l’assimilation a fondu ces populations dans la culture chrétienne. Jusqu’à une période très récente, les familles d’origine étrangère francisaient systématiquement leurs noms de familles pour justement se fondre dans les racines chrétiennes de la France.

L'islam étant connu comme un système politico-spirituel global, pensez-vous qu'il soit possible de faire abstraction des questions religieuses pour négocier politiquement avec des pays musulmans, comme le firent naguère Charlemagne, saint Louis ou François Ier?

A l’époque de Charlemagne, de Saint Louis ou de François Ier, l’islam était déjà un système politico-spirituel global pour reprendre votre expression. Cela n’a pas empêché de négocier politiquement et économiquement. Mais il n’y avait pas d’interpénétration entre les populations. Lorsque des Français vivaient à Istanbul au XVIIIe siècle, ils respectaient très scrupuleusement la foi du pays d’accueil. Et vice versa, dans la continuité finalement du vieux principe romain qui rappelait qu’il fallait vivre à Rome comme les Romains et ailleurs comme ils vivent. Il faut connaître évidemment le système de pensée de l’autre pour pouvoir discuter sereinement. C’est ce qui s’est passé pendant des siècles dans notre histoire. 

La même question se pose à propos des négociations politiques avec les musulmans de France. En particulier, pensez-vous qu'il soit judicieux de donner aux musulmans le conseil français du culte musulman (nécessairement, donc, spirituel et religieux) comme instance de représentation devant les pouvoirs publics?

La situation de l’islam est qu’il n’y a pas de structure organisée pour représenter les fidèles. Avec qui discuter une relation sereine entre les fidèles et l’Etat ? S’il n’y a pas d’organisation représentative, il ne peut pas y avoir de coordination et d’accord. Il parait légitime, au vu du système français, que la religion musulmane soit structurée d’une manière ou d’une autre pour devenir un interlocuteur crédible pouvant parler au nom cette communauté religieuse, tout en étant une organisation indépendante de l’influence de certains pays étrangers. L’histoire est une merveilleuse leçon d’humilité et permet souvent d’analyser des situations présentes avec cette connaissance passée. Par exemple, qui se souvient que Napoléon avait interdit le financement des séminaires protestants aux puissances étrangères, et veillé à la nomination des directeurs de ces séminaires, situés obligatoirement dans la France de l’époque ? Ce qui a été possible pour les protestants ne pourrait-il pas se faire avec l’islam ?

Beaucoup évoquent ce que Bonaparte a fait pour le judaïsme, ou ce que la IIIe République a fait avec le catholicisme, comme modèle de ce qu'il faudrait faire avec l'islam aujourd'hui. Au regard de l'histoire, pensez-vous que ces comparaisons soient justifiées?

La religion catholique a été souvent soumise au pouvoir politique pendant des siècles. Les différents rois de France n’ont pas ménagé leur peine pour que les religieux acceptent son pouvoir sans interférer avec eux. La nomination des évêques a longtemps été un enjeu lourd de conséquence entre les rois de France et le Pape. Et ce, tant déjà avec Clovis qu’avec les différents rois capétiens, et jusqu’à Napoléon qui exigera ce contrôle, allant jusqu’à emprisonner le Pape... D’ailleurs, Napoléon étendra ces principes aux protestants ainsi qu’aux juifs, avec notamment la mise en place d’une structure représentative, à savoir le consistoire central israélite de France, qui rassemblera alors une religion qui n’avait pas d’unité formelle, structurée. La religion juive a dû, à cette occasion, accepter cette suprématie du droit français sur le droit religieux, abandonnant pour certains qui le pratiquaient encore la polygamie, la répudiation etc…Et cela n’a pu se faire qu’avec la mise en place en 1806 du consistoire. La religion juive de France a alors renoncé à la suprématie de la loi hébraïque sur la loi française.

L’église catholique de France a été obligée, dans la douleur, de renoncer à une partie de son rôle social notamment dans l’enseignement ou dans les soins hospitaliers. Il y a eu l’expulsion des congrégations qui sont parties se réfugier à l’étranger, la fermeture des écoles…Il y a eu des morts dans des églises en 1905. C’est dire la violence qui a été imposée à la religion catholique à l’époque. Pourtant, depuis, une certaine sérénité a été trouvée et est désormais acceptée par les catholiques.

Certains aimeraient se servir de cette leçon du passé et imaginer la même démarche avec l’islam. La démarche est cohérente par rapport à notre histoire.

Quel impact la colonisation de la IIIe République laïque, sinon laïciste, a-t-elle eu sur nos relations avec l'islam? 

Contrairement à l’idée qui circule chez de nombreux jeunes issus de l’immigration musulmane, la IIIe République a respecté et fait respecter l’islam dans ses colonies. A tel point qu’il était rappelé régulièrement à l’Eglise catholique qu’elle devait éviter le prosélytisme, et particulièrement en Algérie. Et bizarrement, la laïcité a souvent été plus dure envers la religion catholique en métropole qu’envers la religion musulmane dans les colonies. Il fallait évidemment tenir compte du statut qu’aurait eu un converti en terre d’islam, le renégat, et du danger personnel qu’il courrait alors à abandonner sa foi musulmane.

En même temps, la colonisation a permis à de nombreux français de mieux connaître l’islam. De nombreuses études sont effectuées par des écoles françaises sur l’islam et depuis très longtemps. C’est ce qui fait que sans doute la France a cette approche souvent bien différente du monde musulman que peut l’avoir par exemple le monde américain. Notre proximité géographique, notre histoire commune pendant plus d’un siècle, a permis cette connaissance mutuelle, malgré la complexité du monde musulman face à la rationalité du monde européen.


Ce n'est pas à nous de dire qui est un bon musulman

Capture d’écran 2017-12-07 à 19.46.46RCF Vendée nous régale en ce moment avec ses invités. Cette fois c'est Annie Laurent, spécialiste du Proche-Orient, professeur à l'ICES, qui vient de publier un nouvel ouvrage destiné à tous ceux qui veulent parler de l'Islam mais qui ne le connaissent pas encore, qui est invitée par Thomas Cauchebrais


« Nous sommes à l’heure des premières conversions massives de musulmans »

Unknown-23Le Père Mitch Pacwa S.J., multilingue, expert sur le Moyen-Orient, a été interrogé par le National Catholic Register. Le Père Pacwa raconte qu’il a commencé à entendre parler de ces conversions au christianisme vers 2005 sur Al-Jazeera, la chaîne de télévision la plus regardée du monde arabe qui cumule plusieurs dizaines de millions de téléspectateurs.

« Ils faisaient des reportages sur les conversions massives de Musulmans – jusqu’à 6-8 millions – en Afrique subsaharienne, et, chaque année, ils répétaient cet avertissement (…) Je l’ai confirmé avec des Africains que je connais qui m’ont fait part, à plusieurs reprises, de conversions dans des endroits comme le Nigeria, l’Ouganda, le Mali…

« C’est la raison pour laquelle Boko Haram est devenu si actif. Ils essayent de les terroriser. Mais l’acte même de terroriser les gens a fini par les rendre dégoûtés par l’islam ».

Le Père Pacwa soupçonne la religion musulmane d’être au bord d’un effondrement, au moment même où on ne l’a jamais autant vu sur le devant de la scène.

« Les vendredis après les prières de midi sont le jour où ils coupent les mains et les têtes des voleurs, les adultères – les femmes seulement – et les gens qui commettent le blasphème, qui inclurait la conversion au christianisme (…) « J’ai lu l’histoire d’un garçon esclave qui s’est échappé pour prier le Vendredi Saint et qui a été crucifié pour cela (…) J’ai aussi entendu parler de deux servantes philippines qu’on a attrapées en possession du Nouveau Testament et qu’on a décapitées ».

Un article publié dans le Journal interdisciplinaire de recherche sur la religion a affirmé récemment que les musulmans ont quitté la foi depuis les années 1960 à des taux croissants. Les données « montrent clairement une augmentation de moins de 200.000 [chrétiens qui se sont convertis de l’islam] dans le monde en 1960, à près de 10 millions aujourd’hui. » Mieux, comme l’a montré un rapport, en 2013, du « Center for the Study of Global Christianity », 11 des 20 pays qui ont le pourcentage AAGR (note moyenne annuelle de croissance du christianisme) le plus élevé, sont musulmans... Les autres sont hindouistes ou bouddhistes. Le site chretiens.info le rappelle, l’Afghanistan est passé de 17 convertis chrétiens en 2001 à plus de 250.000. L’Ouzbékistan, de zéro en 1990 à 350.000, selon Open Doors. L’Iran de moins de 500 chrétiens en 1979, à 200.000. L’Indonésie verrait deux millions de conversions par an. Des chiffres auxquels il faut ajouter tous ceux qui se convertissent mais gardent extérieurement les habitudes des musulmans, par peur des représailles : selon le site web Muslim Statistics, près de 350 millions de musulmans seraient des chrétiens « dans le privé ».

« Un grand nombre de musulmans reçoivent des visions de Jésus et de la Bienheureuse Vierge Marie qui les ont conduits à se convertir » et ils en témoignent, explique le Père Pacwa.

Et de citer également les prêches de ce prêtre copte orthodoxe exilé d’Egypte, le Père Zakaria Botros, probablement l’islamologue le plus célèbre du Moyen-Orient dont le programme hebdomadaire sur la chaîne Al Hayatt est suivi par quelque 60 millions de musulmans… et pour la tête duquel, Al Qaeda a promis 60 millions de dollars !

Via Réinformation.tv


Il y a 70 fois plus de mosquées en France que d'églises dans la péninsule arabe

Le 5 décembre, l’AED (Aide à l’Église en détresse) organise un colloque intitulé « L’après-Daech, entre géopolitique et mystique ». Pourquoi traiter ensemble ces deux thématiques ? Marc Fromager s’en explique au micro de Boulevard Voltaire. Il constate, notamment, qu’il y a de moins en moins de chrétiens au Moyen-Orient, et pourtant ces chrétiens sont un liant qui permet – y compris aux différentes communautés musulmanes entre lesquelles règnent de graves tensions – de vivre ensemble en paix.


Saint Jean-Paul II : "Je vois l'Église affligée d'une plaie mortelle (...) elle se nomme l'islamisme"

Extrait d'une conférence donnée par Mgr Mauro Longhi sur Jean-Paul II traduite sur le site Benoit-et-moi

51732_jean-paul-ii-croix-portrait-hors-serie"Mgr Mauro Longhi, du presbytère de la Prélature de l'Opus Dei, très souvent en contact étroit avec le Pape polonais au cours de son long pontificat (...) De 1985 à 1995, le jeune économiste bocconien Mauro Longhi (qui sera ordonné prêtre en 1995) a accompagné et accueilli le Pape Wojtyla dans ses promenades à ski et en montagne (...) Parmi les nombreuses anecdotes racontées, cependant, l'épisode qui a le plus frappé le public de l'ermitage de Bienno, et qui s'inscrit dans le cadre de l'une des nombreuses promenades sur le Massif du Gran Sasso, est sans doute celui qui concerne l'Islam et l'Europe :

C'est alors que Wojtyla change de ton et de voix et, me faisant partager l'une de ses visions nocturnes, il me dit: "Rappelle-le à ceux que tu rencontreras dans l'Église du troisième millénaire. Je vois l'Église affligée d'une plaie mortelle. Plus profonde, plus douloureuse que celles de ce millénaire" - se référant à celles du communisme et du totalitarisme nazi -. "Elle se nomme l'islamisme. Ils envahiront l'Europe. J'ai vu les hordes venir de l'Occident vers l'Orient", et il me fait une par une la description des pays: du Maroc à la Libye en passant par l'Egypte, et ainsi de suite jusqu'à la partie orientale. Le Saint-Père ajoute: "Ils envahiront l'Europe, l'Europe sera une cave, vieilles reliques, pénombre, toiles d'araignée. Souvenirs familiaux. Vous, Eglise du troisième millénaire, vous devrez contenir l'invasion. Mais pas avec des armes, les armes ne suffiront pas, avec votre foi vécue intégralement"».


Barbie chez les barbus

La famille des poupées Barbies s'est agrandie avec l'arrivée d'une barbie voilée. L'escrimeuse Ibtihaj Muhammad, devenue en 2016 la première athlète américaine voilée aux Jeux olympiques, a désormais sa version miniature en plastique qui sera commercialisée en ligne à compter de 2018 :

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Et bientôt vous aurez Barbie sous la charia (les cailloux ne sont pas fournis) !

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Soumission à l'islam : le clergé cherche-t-il à faire des chrétiens des martyrs ?

De Polydamas sur Twitter :

"Donc, je connais bien un fils de chrétien d'Orient. On parlait de la situation de la région et il m'explique un peu les choses : les chrétiens, jusqu'il y a peu, étaient encore majoritaires dans certains pays d'Orient, quoi que dominés par l'islam. Comment se fait il qu'ils aient complètement disparu ? Des amis se sont rendus dans des camps de chrétiens, justement avec SOS Chrétiens d'Orient et étaient étonnés de leur passivité face à l'islam. Par passivité, j'entends les choses suivantes :

  • refus de s'entraîner militairement ;
  • refus de construire des infrastructures minimales utiles pour une population ;
  • refus de s'impliquer dans une dimension de conflit.

Et donc, alors que de nombreux musulmans, qui les entourent, qui les mettent en plus ou moins esclavage, ont juré qu'ils disparaîtraient, les mecs perdent du temps sur l'essentiel. Pourquoi ne se battent-ils pas ? Pourquoi ne veulent ils pas s'entraîner ? 

Réponse : parce que le clergé local les y incite ! Surtout, pas de vagues ! En fait, le clergé chrétien oriental est corrompu, tous partis et toutes chapelles confondues, jusqu'à la moelle. Mon ami a une jolie expression : « Rome est la capitale de la vertu par rapport au clergé oriental. » Même chez les chrétiens identitaires, les phalanges libanaises, on mélangeait sans complexe argent, drogue, mafia, clergé et armement. A la guerre comme à la guerre. Au Liban, il est connu que tel ou tel père a des dividendes sur telle ou telle boutique, qu'il prend sa dîme sur les revenus et chiffres d'affaires de celle-ci et pas forcément pour payer les messes. Bref, oui, c'est le bazar. OK, ce n'est pas exemplaire.

Et bien, de l'autre côté, c'est pareil. Sauf que la tournure que ça prend est bien plus dramatique : le clergé oriental est carrément soumis à l'islam ! Le pire est que c'est encouragé par les curés et pères chrétiens ! Pourquoi ? Parce que les martyrs sont la semence du christianisme, voilà pourquoi ! Les prêtres orientaux utilisent le noble appel du martyr pour soumettre leurs ouailles à l'islam. C'est absolument immonde et dégueulasse ! Ce qui est de l'ordre de l'appel personnel, de la relation entre Dieu et son fils, est transformé en mission collective pour un peuple entier. Folie ! Sous prétexte qu'il faille "témoigner", qu'il faille porter sa croix, le clergé oriental, bien soutenu par l'occidental, en vient à nier le besoin de survie des peuples. A tout minimiser. Cette injonction paradoxale est proprement monstrueuse : « Soyez martyrs, sinon vous n'êtes pas chrétiens ! » MAIS C'EST FAUX ! Le martyr n'impose aucunement d'être idiot, de ne pas se battre, de ne pas survivre, au contraire ! 

Et à ceux qui diront que je raconte n'importe quoi, je les invite à se reporter à cette interview et plus précisément, la fin

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Bref, en politique, il faut mettre les curés de côté et faire ce qui est juste. Sinon, c'est comme Ste Jeanne d'Arc : « Évêque, c'est par toi que je meurs ! »"


Macron se fait défenseur de l'islam

Le président français Emmanuel Macron a inauguré mercredi le Louvre Abu Dhabi, premier musée universel dans le monde arabe. Il en a profité pour discourir sur l'islam, se faisant le défenseur des croyants...


Comment pourrions-nous donc contrer l'islamisme sans nous voir accusés de porter atteinte au Coran ?

Écrivain algérien vivant toujours dans son pays, Boualem Sansal est interrogé dans le numéro de novembre du mensuel La Nef. Extrait :

Couverture297"[...] Je tiens à alerter sur ce qui, à mon avis, est le problème numéro 1 de notre époque : l’islamisation conquérante dont l’islamisme est une composante forte. J’ai assez étudié la montée des idéologies en Europe dans les années 1930 pour voir une grande similitude entre ces deux phénomènes. L’histoire se répète. Hier comme aujourd’hui nous voyons sans croire, nous entendons sans comprendre, et ainsi, peu à peu, la société bascule dans la nouvelle idéologie.

La différence est qu’avec l’islamisme, on a affaire à une idéologie religieuse, alors que les précédentes étaient athées. N’est-ce pas plus redoutable ?

L'islamisme est une doctrine totalitaire, il ne vise pas que la prise de pouvoir, il entend transformer le monde et le soumettre définitivement à la charia. Il est d'autant plus dangereux qu'il puise sa raison d’être et ses arguments dans un livre, le Coran, que les musulmans, unanimement, considèrent comme étant la parole de Dieu, indiscutable et éternelle. Comment pourrions-nous donc contrer l'islamisme sans nous voir accusés de porter atteinte au Coran et indigner toute l’Oumma ? C'est en ce sens que le problème est un défi redoutable pour nous. Les islamistes le savent et en font le cœur de leur stratégie de conquête. [...]

Dans votre essai Gouverner au nom d’Allah, paru en 2013, vous regrettiez « le silence assourdissant » des intellectuels musulmans. À présent, vous constatez qu’un nombre croissant d’entre eux sont décidés à œuvrer en vue d’une émancipation de la pensée islamique. Faut-il y voir un signe encourageant ?

Dans leurs pays, les intellectuels musulmans qui se livrent à ce combat courent de grands risques : ils sont dénoncés, condamnés ou assassinés ; en Occident, le politiquement correct prôné par une certaine élite leur impose le silence au motif, selon elle, que la dénonciation de l’islamisme pousse à l’amalgame et stigmatise les musulmans, fait le jeu de l’extrême droite et, à terme, provoquerait la guerre civile. Il y a d’autres raisons en arrière-plan : les marchés que représentent les pays musulmans, la culpabilité avec laquelle cette élite s’autoflagelle en espérant on ne sait quelle rédemption ou quelle retombée électorale.

Mais, à bien voir, les intellectuels musulmans sont très timorés dans leur critique, quand ils ne font pas carrément l’impasse sur, précisément, ce qui dans l’incréé et intouchable Coran pose problème, quand ils compensent leur peu de hardiesse par un discours qui enjolive exagérément l’islam et, par là, conforte les islamistes ainsi que les élites occidentales qui, par aveuglement ou pusillanimité, se sont persuadées que magnifier l’islam fait reculer l’islamisme. Or, le refus de la critique et du débat mène droit à la catastrophe. En outre, les échecs et les excès de la modernité et de la démocratie sont si nombreux (consumérisme, inégalités, injustices, pollution, etc.) que celles-ci ne peuvent plus offrir une alternative alléchante. Si bien que combattre les promesses délétères et éteindre l’incendie que la Nahda a allumé aux quatre coins du monde paraît aujourd’hui réellement au-dessus de nos forces.

La Tunisie, avec ses projets de loi favorables à la femme, est souvent présentée comme à l’avant-garde dans ce domaine. Qu’en pensez-vous ?

La situation de la femme régresse dramatiquement dans tous les pays musulmans, y compris et surtout en Tunisie où, dans la période bourguibienne, elle avait obtenu de nombreux droits. Mais cela ne doit pas faire illusion : là comme ailleurs, hommes et femmes vivent sous le joug d’un système archaïque violent. La régression est plus forte dans ce pays, comme si les conservateurs voulaient faire payer à la Tunisienne les droits acquis en violation de la tradition patriarcale et de la charia. Cela explique peut-être le succès du salafisme en Tunisie, comme pour empêcher à jamais le retour de ces bidaâ (innovations impies). Il faut savoir que le monde arabe, uni par l’islam sunnite, exerce sur les États membres une police vétilleuse. Quand l’un d’eux se permet une bidaâ, il est vite rappelé à l’ordre et, en cas d’entêtement, on lui appliquera des sanctions telles que l’assassinat (cf. le sort réservé au président égyptien Sadate), le coup d’État, la mobilisation des mosquées et des foules, qui l’amèneront tôt ou tard à résipiscence. [...]

 


Tariq Ramadan : et maintenant des mineures

Images-8Une semaine à peine avant qu'une plainte pour viol ne soit déposée contre Tariq Ramadan, Jean-Michel Olivier, enseignant et écrivain suisse, prix Interallié en 2010 pour L'Amour nègre, publiait sur sa page Facebook un texte sur Tariq Ramadan, son ancien collègue de collège, à Genève.

« Nous avons travaillé dans le même collège et collaboré souvent ensemble. Jusqu'à ce qu'il se fasse virer pour les raisons que vous savez… »

Quatre de ses anciennes élèves témoignent. La plus jeune, alors âgée de 14 ans, affirme avoir refusé de coucher avec Tariq Ramadan. Une autre ancienne élève, aujourd'hui mère de famille, reconnaît avoir été « abusée et violentée ». Les autres témoignages recueillis dans La Tribune de Genève vont dans le même sens.

Tariq Ramadan n'aura fait que reproduire la vie de son idole, Mahomet.


Conférences à Paris de l'abbé Loiseau sur l'Islam

Messe chantée à 19H30 à Saint-Louis en l'Isle suivie de la conférence. Thème de l' année : "Comment annoncer le Christ aux musulmans".

Programme :

  • 6 novembre : Entre le mal et le péché , quelle est la volonté de Dieu ?
  • 3 décembre : Quelle Révélation pour les hommes ? L' Islam supplante il le christianisme ? La Bible a -t -elle été altérée ?
  • 22 janvier : Jésus n'est il que prophète ou Dieu ?
  • 5 février : Mohammed est il le sceau des prophètes ?
  • 5 mars : Le coran est il la parole unique incréée ?
  • 9 avril : L ' Islam est il la religion parfaite ? Apporte -t il la sainteté ? Qu'en est il de son histoire ?
  • 7 mai : L ' Eglise Catholique n' est- elle qu une institution humaine fondée par st Paul ?
  • 4 juin : Quelle finalité pour l' humanité ?

Mgr Liberati : "L’Islam nous conquerra, et c’est uniquement de notre faute"

Monseigneur Carlo Liberati, archevêque et prélat émérite de Pompéi, a déclaré dans les colonnes du magazine La Fede Quotidiana :

Unknown-33L’Islam nous conquerra, et c’est uniquement de notre faute". La faute à ce mode vie des européens“ dans lequel c’est “comme si Dieu n’existait pas”, avec ce “sécularisme et ce relativisme qui avancent“: “La foi faible favorise l’Islam“.

“Dans leur vision du monde, qui de toute évidence ne peut être acceptée, ils croient, ils sont cohérents, et ils prient. Et cette situation de décadence morale de l’Occident les rend alors plus forts et déterminés. L’avancée de l’Islam est également la responsabilité de nous les chrétiens. Nous assistons à un lent processus d’islamisation de notre monde et je crains que, grâce à la démographie, ils seront tôt ou tard la majorité“.

“Je pense que, s’ils deviennent la majorité, les choses deviendront très dangereuses. L’histoire du monde nous enseigne que l’Islam a toujours cherché à soumettre l’Occident et à l’attaquer. La bataille de Lépante n’est qu’un exemple. J’espère que l’Occident saura réagir à cette offensive islamique dont la religion est la motivation“.

“Ils veulent des droits ? Bien, mais il existe des devoirs. Je ne me sens pas esclave de l’Islam et je demande au moins la même dignité. Ils se croient supérieurs par nature et du fait de cette attitude ils veulent commander, ils sont tellement arrogants“.


Annie Laurent : La spécialiste de l’Islam

Annie Laurent, spécialiste incontestée de l'Islam et du Moyen-Orient publie un ouvrage sans concession intitulé L'islam pour tous ceux qui veulent en parler (mais ne le connaissent pas encore). Dans cet ouvrage soigné qui associe clarté et précision, Annie Laurent porte un regard lucide sur l'islam sans vaines polémiques. Elle offre des réponses aux nombreuses et légitimes interrogations que suscite l'islam, du fait de son omniprésence dans une actualité inquiétante, en France et dans le monde ; du fait aussi de son anthropologie juridique, social et politique dont les fondements heurtent ceux de la civilisation européenne. C'est donc un défi existentiel que l'Europe doit relever alors qu'elle connaît une crise d'identité d'une gravité sans précédent.


Attentat à New York par un immigré islamiste ouzbek

AAAL'auteur de l'attentat d'hier soir à New York est identifié comme Sayfullo Saipov, un Ouzbek de 29 ans résidant en Floride. Arrivé aux États-Unis en 2010. Un de ses amis a indiqué sur CBS :

« Il aimait les États-Unis et n’était pas un terroriste. Il souriait tout le temps ».

L’auteur de l’attaque a laissé dans le véhicule un message manuscrit où il fait allégeance à l’Etat islamique. Il s’est engagé sur une piste cyclable dans le sud de Manhattan, le long de la rivière Hudson, au volant d’une camionnette louée. Il a foncé sur des cyclistes et des passants sur près de 1500 mètres, avant de percuter un bus scolaire. Il est sorti de son véhicule en criant “Allah Akbar” avec deux armes factices à la main. Un officier l’a neutralisé d’une balle dans le ventre, et le suspect a été emmené à l’hôpital. Il y a 8 morts et 11 blessés dans un état « sérieux ».

Selon le gouverneur, le suspect était un « loup solitaire », et il n’y a « aucun signe » qu’il appartenait à une cellule... Juste un musulman...


Et maintenant le site de rencontre pour musulman polygame

Capture d’écran 2017-10-31 à 07.57.50Bien que la polygamie soit illégale au Royaume-Uni, l’Etat ne peut « empêcher que les cérémonies religieuses non officielles puissent avoir lieu ». Autrement dit, les mariages religieux, par la voie de la « Fatiha », entre autres, ne relèvent pas du ressort de l’Etat britannique...

_98367687_de51Le fondateur du site de rencontres "Secondwife" pour trouver une seconde femme, Azad Chaiwala, se défend ainsi :

'"il existe d'autres manières de pratiquer la polygamie en secret, comme avoir une liaison, la prostitution, etc... Ce n'est pas bon, pour une relation. Ici (le site), c'est plus honorable".