Après les abominables attentats survenus en Egypte le dimanche des Rameaux, le père Henri Boulad a publié un sévère « J’accuse » qui fera date. Ce prêtre égyptien qui parcourt le monde pour éveiller les consciences endormies dénonce l’islamisme qui, dans son pays comme partout dans le monde, s’est enferré dans un dogmatisme dont il ne parvient pas à sortir. Il désigne aussi les grandes nations occidentales qui tout en prétendant défendre les valeurs de liberté, de démocratie et de droits de l’homme collaborent activement avec un islam fondamentaliste pour des intérêts bassement économiques et financiers.
Un texte de Catherine Guyon, Maitre de conférences en histoire et histoire de l’art, Université de Lorraine, pour Le Salon Beige :
"Particulièrement invoqué en Lorraine dont il est le saint patron, saint Nicolas est aussi le saint qui, en Europe, a suscité le culte le plus important et le mieux partagé entre l’Orient et l’Occident. Cet évêque de Myre (aujourd’hui Demre au sud de la Turquie) au début du IVe siècle était connu pour sa foi profonde et sa lutte contre la pauvreté et l’injustice. La célèbre légende des trois enfants au saloir, bien connue des Lorrains, puise en fait sa source dans des faits réels : l’intervention du saint en faveur de trois jeunes filles qu’il dota pour que leur père, ruiné, puisse les marier au lieu de les livrer à la prostitution, puis de trois jeunes gens accusés à tort d’avoir fomenté une émeute et de trois officiers que l’empereur allait faire exécuter, suite à des calomnies.
A l’occasion de sa fête, en décembre 2013, plusieurs manifestations ont été organisées en Lorraine et plus spécialement à Saint-Nicolas-de-Port et à Lunéville : un important colloque international intitulé « De l’Orient à l’Occident, le culte de saint Nicolas en Europe », organisé par C. GUYON, C. VINCENT, et V. GAZEAU, au sein de l’Université de Lorraine et du CRUHL, avec le soutien de nombreuses institutions universitaires (Institut Universitaire de France, Université de Paris X Nanterre, CRAHAM, AIRS) et de collectivités territoriales lorraines (Conseil général de Meurthe-et-Moselle, Villes de Lunéville et de Saint-Nicolas-de-Port, Communauté de communes du Lunévillois) qui s’est tenu les 5, 6 et 7 décembre au château de Lunéville et à la salle des fêtes de Saint-Nicolas-de-Port. Ce colloque a rassemblé, devant un public nombreux, 25 universitaires réputés d’Europe centrale et orientale (Russes, Polonais, Allemands, Tchèques, Suisses…), d’Italie (dont un important groupe de Bari, dans les Pouilles, où se trouve le tombeau de saint Nicolas) de Nancy et de Paris. Il est été question des débuts du culte du saint en Turquie, puis à Bari, et des étapes de sa diffusion à travers l’Europe, depuis les empereurs byzantins et ottoniens, en passant par les prélats réformateurs francs et les clercs des universités médiévales, jusqu’aux marchands et artisans de la Mitteleuropa. Une large place a été donnée aux images, vitraux et peintures, tant en Orient qu’en Occident, ainsi qu’aux fêtes et aux traditions. Ces communications ont apporté beaucoup d’éléments nouveaux à la connaissance de saint Nicolas, de son culte et du modèle épiscopal qu’il représentait : la publication des actes est prévue pour novembre 2015 aux éditions du CERF. (cf. programme détaillé : http://crulh.univ-lorraine.fr/content/colloques-2013)
En marge de ce colloque, 4 expositions avaient été proposées à Lunéville et à Saint-Nicolas-de-Port. Devant le succès rencontré, deux nouvelles expositions sur saint Nicolas sont organisées cette année, en décembre 2014, à Lunéville, à l’église Saint-Jacques et à la médiathèque.
La 769ème grande procession ancestrale de la Saint Nicolas se déroulera le samedi 6 décembre 2014 à 20h30 à la basilique. Les portes seront ouvertes à 19 h 30.
Comme chaque année, la basilique illuminée de mille bougies, accueillera les fidèles venus de tous horizons pour vénérer le saint patron de la Lorraine. La communauté responsable du pèlerinage, vous invite à participer nombreux à cette grande procession aux flambeaux.
La célébration sera présidée cette année par Monseigneur Stéphan ACKERMANN, évêque de Trèves et Monseigneur Jean-Louis PAPIN, évêque de Nancy et Toul, Primat de Lorraine.
Ce même samedi 6 décembre à 15 h 00 et 15h30, il est proposé un temps de prière autour de St Nicolas devant la chapelle patronale de la basilique, à 16 h 00, vêpres de St Nicolas.
Le dimanche 7 décembre 2014 ce seront les enfants qui honoreront et chanteront leur saint patron à partir de 15 h 00 à la basilique. Cette cérémonie est réservée aux enfants. Ces derniers participeront à la procession, éventuellement accompagnés des parents et amis.
A l’issue de ces deux célébrations du samedi et du dimanche, les personnes qui le désirent pourront recevoir la manne.
Pour un bon accès à la basilique il est recommandé de ne pas chercher à stationner aux alentours de l’édifice.
Le samedi 6 décembre 2014, la petite ville de Saint Nicolas de Port (7 500 habitants) verra ses habitants tripler : les festivités en l’honneur du Grand Saint réuniront toute cette foule. S’entremêleront sur cette journée défilé de chars, messe, procession dans les rues, feux d’artifices, prière et vêpres, feux d’artifices et la procession aux flambeaux dans la Basilique à 20h30.
Quelle est l’origine de l’antique procession aux flambeaux ? Quel est l’origine du pèlerinage que tout lorrain doit faire au moins une fois dans sa vie ?
Lors de la sixième croisade, Cunon de Linange, Sire de Réchicourt, fut fait prisonnier. Jamais il ne perdit espoir et toujours se souvint de Saint Nicolas, patron des prisonniers, que l’on priait dans l’église de Saint Nicolas de Port. Dans la nuit du 5 au 6 décembre 1240, il fut transporté miraculeusement devant le parvis de l’église, avec ses chaînes et son carquois, et dans une grande lumière. Le bruit que firent ses chaînes, et la lumière abondante au milieu de la nuit, réveillèrent les habitants. En robe de chambre et bréviaire à la main, le curé de l’époque constata le miracle. Un second miracle fit tomber les chaînes de Cunon, en souvenir duquel il pendit ses chaînes à une colonne de l’église. Dés 1245, Cunon décida qu’en mémoire du miracle une procession serait instituée dans l’église d’alors, église qui plus tard devint une Basilique.
Depuis cette époque, une délégation de Réchicourt vient chaque année porter la bannière du Sire Cunon de Réchicourt. Le costume du Sire est également revêtu chaque année, Sire entouré de la foule de ses pages. L’éclairage est assuré par les bougies uniquement, en souvenir de la grande lumière qui accompagna la libération miraculeuse du preux chevalier. Les chaînes (ce qu’il en reste) sont portées en procession également. Moult bannières se lèvent aux chants en l’honneur du Saint Patron, et la voix des pèlerins surclassent régulièrement l’Orgue et les cuivres qui retentissent sous les voûtes. Evidemment, les reliques et la statue du Saint Patron font partie du cortège.
Les régions du Nord-Est de la France connaîtront d’ici quelques jours les ferveurs des festivités de la Saint Nicolas. Metz, Nancy, Epinal… pas une ville, pas un village, pas une école qui oublierait de fêter le grand saint, patron des enfants et des Lorrains, et bien plus encore.
Saint Nicolas de Port (54), commune d’à peine 7 000 habitants, déploie pour les festivités de son saint patron une exubérance peu ordinaire. Connue de tous les Lorrains, mais bien au-delà, la procession ancestrale réunira dans la Basilique, à la nuit tombée, plusieurs milliers de personnes. Ne dit-on pas que chaque Lorrain doit, une fois dans sa vie, se rendre à l’antique procession ?
Le clergé, parmi lequel, des orthodoxes :
Le reportage qui va suivre dans les semaines à venir, réalisé spécialement pour le Salon Beige, permettra à chacun de comprendre l’importance de ces festivités, mais il permettra également à la jeunesse lorraine de s’approprier son patrimoine.
L'antique procession de saint Nicolas s'est déroulée pour la première fois le 6 décembre 1245, en reconnaissance de la libération miraculeuse du sire de Réchicourt après quatre années d'emprisonnement près de Gaza lors d'une croisade. Cunon de Réchicourt, rentré dans ses foyers, a institué une procession à Saint-Nicolas-de-Port, en union avec l'abbaye de Gorze dont dépendaient les terres de Varangéville et de Port.