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Le gouvernement ne dément pas la suppression du quotient familial

Aujourd'hui, le député Gilles Lurton, Les Républicains, a interrogé le ministre suite à la nouvelle menace sur les familles, évoquée ce matin.

606712"Monsieur le Premier ministre, depuis quatre mois je travaille avec un de mes collègues de la majorité dans le cadre d’une mission d’information sur la politique familiale. Ce travail nous a permis de faire de nombreuses propositions. Je pense notamment au versement de la prime de naissance avant la naissance de l’enfant, disposition que le groupe Les Républicains avait défendue à l’automne dernier via un amendement, mais que votre majorité avait refusée. Je pense à la conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle, à la multiplication des solutions d’accueil pour les jeunes enfants. Je pense, enfin, à l’universalité des allocations familiales. Cette universalité signifie que toutes les familles françaises, sans aucune distinction, bénéficient de cette politique. Elle repose sur l’idée que chaque enfant est une richesse pour notre pays et pour son avenir, et cela, quelles que soient les ressources de ses parents.

Monsieur le Premier ministre, aujourd’hui, ce principe est mis à mal par une proposition de votre majorité visant à supprimer le quotient familial. Il s’agit de la ligne rouge qu’il ne fallait pas franchir ! Pour nous, c’est la remise en cause du fondement de la politique familiale, qui veut qu’une famille qui a des enfants ne voie pas son niveau de vie diminuer par rapport à une famille qui n’en a pas. Nous n’acceptons pas cette proposition et nous refusons de nous associer à un rapport qui pourrait aller vers la suppression du quotient familial. Monsieur le Premier ministre, nous vous demandons de nous faire connaître la position du Gouvernement sur le sujet. Est-ce celle du Président de la République qui, lorsqu’il était candidat, proposait de maintenir et de revaloriser le quotient familial, ou êtes-vous favorable à la suppression du quotient familial, c’est-à-dire à la destruction de notre politique familiale ?"

Non-réponse du ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn :

"Monsieur le député, vous savez que je suis particulièrement attachée à la politique familiale. J’attends avec intérêt la remise de ce rapport parlementaire, pour lequel je vous ai laissé une totale liberté, afin que vous nous fassiez des propositions. Je veux rappeler les objectifs de cette politique familiale, auxquels vous êtes si attaché : la conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale ; la relance de la natalité ; le soutien à la parentalité. Cette politique fait aujourd’hui l’objet d’un financement de 60 milliards d’euros grâce à la solidarité nationale, sous la forme de prestations, de réductions d’impôts et d’offres de services. Je souhaite qu’elle nous permette d’atteindre les objectifs que nous nous étions fixés, monsieur Lurton, lorsque nous avions discuté de votre rapport. Comment relancer la natalité ? Comment soutenir les parents dans l’exercice de la parentalité ? J’attends donc avec intérêt vos propositions.

M. Fabien Di Filippo. Et la réponse à la question ?

Mme Agnès Buzyn, ministre. Je veux aussi rappeler à la représentation nationale que nous avons le devoir de soutenir et de développer les places en crèche dans les territoires ruraux, qui en manquent, ainsi que dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. (« La question ! » sur les bancs du groupe LR.) Nous avons à accompagner les parents lors des ruptures – je pense en particulier aux divorces. (Mêmes mouvements.) Et, bien évidemment, nous devons soutenir les revenus des ménages. (Exclamations sur les bancs du groupe LR.) Notre politique familiale, prise dans son ensemble, est à la fois universelle et redistributive.

M. Marc Le Fur. On vous a posé une question ! Répondez-y

Mme Agnès Buzyn, ministre. J’y suis particulièrement attachée, tout comme vous monsieur Lurton. J’attends avec plaisir vos propositions. 

M. Fabien Di Filippo. Elle n’a pas répondu à la question !

M. le président. Mes chers collègues, je vous rappelle que les questions sont totalement libres, et les réponses aussi !"

Voilà qui nous rappelle Georges Marchais : "Vous venez avec vos questions, je viens avec mes réponses."


Trouver la paix en famille

Capture d’écran 2018-03-14 à 19.46.55Que faire quand rien ne va plus dans la famille ou quand les non-dits gangrènent le quotidien, les vacances ?

Quand la complexité des situations rend les relations tendues ou dans certains cas inexistantes…

Quand les choix de vie, les convictions diamétralement opposées, les blessures enracinées dans le temps brisent l’unité familiale…

C’est parce qu’il n’y a plus rien à faire qu’il est l’heure d’espérer. La réponse ne peut venir de nous mais de Dieu… qui ne refuse rien à sa mère qui est aussi notre mère, la Vierge Marie. Grâce à elle, tout est rendu possible ! Sans oublier Louis et Zélie Martin…

Pour aider ceux qui supportent difficilement les tensions en famille, le livret Trouver la paix en famille avec Marie est un précieux soutien.

Edité par LIFE, ce livre est disponible en direct sur le site ou bien en librairie (4,90 euros). Il est destiné à tous ceux qui souffrent de tensions en tout genre dans leur famille. Il compte trois chapitres :

  • La neuvaine, avec une méditation originale pour chaque jour suivie d’une prière de consécration de la famille à Marie. A noter que chaque méditation porte sur un aspect particulier relatif aux difficultés vécues en famille : les conflits liés aux différentes visions du monde, l’héritage, les « pièces rapportées », le pardon…
  • Les litanies : prière originale durant laquelle la Vierge Marie est invoquée pour soutenir l’unité familiale.
  • Une réflexion sur la manière dont saints Louis et Zélie Martin ont surmonté les difficultés en famille, notamment le fameux « cas » Léonie…

Pour vivre de véritables et très joyeuses Pâques en famille !


Les adhérents du FN plébiscitent la famille

Interventions de Sandrine d’Angio, Maire des 13 et 14ème arrondissement de Marseille, Jordan Bardella, Conseiller régional d’Ile-de-France, France Jamet, Député français au Parlement européen, Conseillère régionale d’Occitanie, et Joëlle Melin, Député français au Parlement européen, qui a évoqué les soins palliatifs alors que 52% des adhérents sont pour la légalisation de l'euthanasie, lors du dernier congrès :

Les autres thématiques sont à retrouver ici.


14 mars : conférence à Toulon de Véronique Lemoine-Cordier

Véronique Lemoine-Cordier donnera à Toulon le mercredi 14 mars à 20h30 une conférence sur

"Apprentissage des séparations, apprentissage de la vie et facteurs de confiance en soi"

Ssalle St Paul (226, bd Georges Richard, quartier de la Loubière à Toulon)

Véronique Lemoine-Cordier est psychologue chrétienne, thérapeute pour enfants et adolescents. A la suite de sa mère, Bernadette Lemoine, elle s’est notamment spécialisée sur l’angoisse de la séparation. Elles ont fondé une association pour en parler plus largement, avec un site www.mcads.org.

Leurs livres seront disponibles grâce à la présence et la collaboration de la Librairie de l'Enfant Jésus.


Après avoir détruit la famille, il ne reste qu'à achever les vieux

Gabrielle Cluzel dans La Nef montre que la destruction de la filiation ne nuit pas seulement aux jeunes. Elle isole aussi les vieux, désormais abandonnés dans des établissements en attendant qu'ils meurent :

Couverture301"Les salariés des EHPAD se sont mis en grève, dénonçant un manque de moyens ayant pour conséquence un travail bâclé et dans l’urgence. Fruit du hasard – mais le hasard fait parfois froid dans le dos –, concomitamment au mouvement des EHPAD, le débat sur l’euthanasie était remis sur le tapis.

Pour calmer le jeu, Agnès Buzyn a décidé de débloquer 50 millions d’euros. Trop peu, selon les professionnels. Où trouver le reste ? Quel fond de tiroir racler ? On aurait bien quelques idées de subventions baroques – pour rester polies – à réaffecter, mais celles-là seront aussi très vite « mangées ». Parce que l’on a négligé le seul investissement durable : la famille. Et si la détruire inlassablement, méticuleusement, pièce par pièce, au bulldozer où à la lime à ongles selon les occasions, avait été, y compris sur ce plan-là, une très mauvaise idée ?

Bien sûr – éclatement géographique, exiguïté des logements, allongement de la durée de vie obligent – il y a longtemps que les générations, sauf exception, ne cohabitent plus dans la même maison. Naturellement, j’ai lu comme vous Poil de Carotte, Génitrix, Vipère au Poing… et sais qu’il est des familles où l’on s’éreinte plus que l’on s’étreint. Mais enfin la plupart des parents, tout maladroits qu’ils soient, aiment leurs enfants, et réciproquement. Et lorsque les autres visitent les uns, c’est un renfort précieux : un repas qu’ils vont accompagner, un coussin mal installé qu’ils vont remonter, des angoisses qu’ils vont dissiper, de vieilles histoires cent fois rabâchées qu’ils vont écouter, des doléances qu’ils vont adroitement relayer. Et tout cela… bénévolement. Permettant ainsi aux soignants de se consacrer aux autres patients. Mais pour cela, encore faut-il que le mot parent ait un sens. Un sens qui ne soit pas fluctuant, aux contours mal définis. [...]"


Non-famille : au moins 1,2 million de couples vivent «ensemble séparément»

Qpop_na._2_1_plat_siteL'Ined (Institut national d'études démographiques) publie une étude intitulée La famille à distance.

Cette étude souligne que le nombre de ces couples «non cohabitants» varie fortement en fonction de la manière dont on les compte. 8,7 % des 18-79 ans se disent «en relation amoureuse stable non cohabitante». Les Anglo-Saxons ont surnommé «living apart together» (LAT) ces couples qui vivent «ensemble séparément». Il y a les célibataires géographiques qui, pour des raisons professionnelles, doivent vivre à l'extérieur du foyer une partie de la semaine. Mais il y a aussi un nouveau mode de vie, dans lequel l'individualisme prime sur la vie de couple : des célibataires endurcis dans leurs habitudes, des jeunes jaloux de leur indépendance et d'une fausse liberté, des quadras qui ont souffert d'une séparation... Quant aux enfants, soit ils vivent les douleurs de la famille explosée, soit... ils n'existent pas.

Enfin, ajoutez à ce sujet le problème de l'immigration massive, et vous comprenez le problème du mal-logement en France.


7 février : Conférence « L’amour durable est-il possible ? Les 9 clés du succès ».

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Conférence pour couples de tous âges, donnée par Pascale Dutilleul, conseillère conjugale et familiale. A partir de son expérience de thérapie de couple, Pascale vous livre déjà 3 clés du succès pour fortifier votre couple : s'accepter différents et imparfaits, mettre de la fantaisie dans le couple, communiquer. Il y en a encore 6 autres à découvrir ! Venez nombreux. Vous repartirez surement avec des pistes pour fortifier votre couple ! Contact : 06 88 54 56 59


6 février : conférence à Ecully sur l'éducation (69)

Conférence à Ecully intitulée "L'opposition des enfants face aux contraintes : quelles réponses apporter dans la bienveillance ?" animée par Anne Roussel, thérapeute enfants-parents adepte de la méthode d'Isabelle FILLIOZAT, le mardi 6 février à 20 h au Centre Culturel – entrée libre et gratuite.

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Au théâtre pour l'Ecole Bienheureux Charles de Foucauld de Versailles

LOGO BCdF

 

Il reste des places, profitez-en ! (Billetterie en ligne) 

 

 

L'Association éducative Bienheureux Charles de Foucauld de Versailles a le plaisir de vous inviter au théâtre pour soutenir l'école et le collège :

La troupe “Le Poulailler”composée de comédiens amateurs, monte tous les deux ans une pièce de théâtre au profit de diverses associations.

La pièce de cette année, "Je veux voir Mioussov", est un "vaudeville soviétique" de Valentin Kataïev, et sera jouée à plusieurs reprises jusqu'au 3 février au théâtre Saint-Léon, 11 place du Cardinal Amette, Paris XVe. Le vendredi 26 janvier 2018, le président de l'Association présentera l’École et le Collège Bienheureux Charles de Foucauld de Versailles.

Venez nombreux soutenir notre école en passant une bonne soirée avec vos amis !

Prenez vos billets sur la billetterie en ligne, et n'oubliez pas de mentionner que vous soutenez l’École/Collège Bienheureux Charles de Foucauld, même si vous choisissez une autre date de représentation que celle proposée ci-dessus!

Plus vous serez nombreux à aller au théâtre, plus importante sera la somme que nous récolterons ! Alors n'hésitez pas à faire connaître l'évènement autour de vous. Vous trouverez également tous les renseignements nécessaires sur la page Facebook de l'évènement.

D'avance, merci !

“Pour avoir l'autorisation de pénétrer dans une maison de repos et dans le but de retrouver un certain Mioussov, un homme se fait passer pour le mari d'une jeune femme célèbre. Cette supercherie va déclencher une cascade de quiproquos, de poursuites et de substitutions de personnages qui vont transformer l'établissement en un véritable théâtre.”

Mioussov


Au théâtre pour l'école Bienheureux Charles de Foucauld de Versailles

LOGO BCdF

 

Il reste des places, profitez-en ! (Billetterie en ligne)

 

L'Association éducative Bienheureux Charles de Foucauld de Versailles a le plaisir de vous inviter au théâtre pour soutenir l'école et le collège :

La troupe “Le Poulailler”composée de comédiens amateurs, monte tous les deux ans une pièce de théâtre au profit de diverses associations.

La pièce de cette année, "Je veux voir Mioussov", est un "vaudeville soviétique" de Valentin Kataïev, et sera jouée à plusieurs reprises jusqu'au 3 février au théâtre Saint-Léon, 11 place du Cardinal Amette, Paris XVe. Le vendredi 26 janvier 2018, le président de l'Association présentera l’École et le Collège Bienheureux Charles de Foucauld de Versailles.

Venez nombreux soutenir notre école en passant une bonne soirée avec vos amis !

Prenez vos billets sur la billetterie en ligne, et n'oubliez pas de mentionner que vous soutenez l’École/Collège Bienheureux Charles de Foucauld, même si vous choisissez une autre date de représentation que celle proposée ci-dessus!

Plus vous serez nombreux à aller au théâtre, plus importante sera la somme que nous récolterons ! Alors n'hésitez pas à faire connaître l'évènement autour de vous. Vous trouverez également tous les renseignements nécessaires sur la page Facebook de l'évènement.

D'avance, merci !

“Pour avoir l'autorisation de pénétrer dans une maison de repos et dans le but de retrouver un certain Mioussov, un homme se fait passer pour le mari d'une jeune femme célèbre. Cette supercherie va déclencher une cascade de quiproquos, de poursuites et de substitutions de personnages qui vont transformer l'établissement en un véritable théâtre.”

Mioussov


Le gouvernement préfère subir une immigration de masse plutôt que de promouvoir une véritable politique familiale

C'est ce que constate le FN :

Unknown-18"L’INSEE a procédé le 16 janvier 2018 à la publication des chiffres de la natalité française qui sont sans appel. En effet, pour la troisième année consécutive, le nombre de naissances et le taux de fécondité ont baissé de façon spectaculaire. Le nombre de naissances est ainsi tombé à 767 000, soit 17 000 de moins qu’en 2016 tandis que le taux de fécondité n’est plus que de 1,88 enfant par femme contre 1,92 en 2016 et 1,95 en 2015. La France s’éloigne donc fortement du seuil de renouvellement des générations (2,1).

Cette évolution particulièrement inquiétante ne doit rien au hasard. Elle est la conséquence directe des attaques en règle contre la politique familiale menées par les gouvernements de François Hollande et poursuivies par celui d’Emmanuel Macron. Depuis 2012, le plafond du quotient familial a été baissé deux fois (pour être ramené à 1 500 euros) et le montant des allocations familiales, qui étaient à caractère universel, a été divisé par deux et même par quatre selon les niveaux de revenu, sans parler des baisses successives de la PAJE (Prestation d’Accueil au Jeune Enfant), elle aussi durement rabotée.

Comparée à une politique migratoire particulièrement laxiste, la politique familiale du gouvernement apparaît d’autant plus injuste. Pour mémoire, tous les budgets dédiés à l’immigration explosent, que ce soit la hausse de l’Aide Médicale d’Etat ou l’enveloppe consacrée à l’accueil des migrants. Sur le plan quantitatif, le gouvernement français a accordé en 2017 – c’est un record absolu – 262 000 premiers titres de séjour et il n’a procédé qu’à 13 000 reconduites « forcées ». Le nombre de demandeurs d’asile a dépassé les 100 000 (100 412 exactement) et plus de 500 000 clandestins se maintiennent sur le territoire français. Cet effet de ciseaux souligne que le gouvernement préfère subir une immigration de masse plutôt que de promouvoir une véritable politique familiale et nataliste.

De notre côté, notre choix est clair et nous ne cesserons de le défendre auprès de nos compatriotes."


Pour la famille et la vie, développons une action locale et subsidiaire

IMG_1095A l'invitation de nos amis du Cercle Anjou conférences, j'ai participé le 12 janvier dernier à une table ronde sur les questions de filiation à Segré. "Signe des temps", cette réunion se tenait dans une salle paroissiale, en présence du curé du lieu, qui d'ailleurs est intervenu à plusieurs reprises dans le débat - gardant naturellement une sage réserve sur les questions strictement politiques, mais ajoutant des réflexions particulièrement pertinentes sur la bataille sémantique. Il a notamment fait remarquer - à juste titre, me semble-t-il - qu'accepter de parler de GPA revenait à accepter la domination intellectuelle des libertaires, puisque, si cet acte est "pour autrui", il revêt forcément une connotation positive - au contraire de la sordide réalité des mères porteuses et de la vente d'enfants.

Les autres intervenants était Gaëtan de la Rousserie, courageux dirigeant de LMPT dans le Maine-et-Loir, Frigide Barjot et moi-même.

La première chose qui m'a frappé, c'est que la salle était bondée: 150 personnes étaient présentes, de tous âges. Quand les médias disent que tout le monde se fiche des questions bioéthiques et que la loi passera comme une lettre à la Poste, ils nous mentent ou se fourrent le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate.

IMG_1096Il est très remarquable aussi que les participants nous demandaient d'être unis. Ce n'est pas franchement un secret que je ne suis pas d'accord les propositions politiques de Frigide Barjot. J'étais opposé au Pacs; ce n'est pas pour défendre le contrat d'union civile. Par ailleurs, je ne crois pas du tout qu'il soit politiquement envisageable de supprimer l'anonymat des donneurs de gamètes comme elle le propose. Et, de toute façon, les libertaires ayant déjà "beaucoup mieux" que l'union civile avec la loi Taubira, je les vois mal accepter de "revenir en arrière" (selon la mythologie progressiste). J'ai dit, pour ma part, qu'il me semblait politiquement plus audible de réclamer purement et simplement l'abrogation de la loi Taubira - ce qui a d'ailleurs déclenché une salve d'applaudissements (là aussi, quand "on" nous dit que plus personne ne s'oppose à la loi Taubira, on a juste "oublié" de demander aux sympathisants LMPT!).

Inutile de préciser que Gaëtan de la Rousserie était beaucoup plus proche de ma position que de celle de Frigide.

Unknown-9En tout cas, le fait que nous puissions discuter à la même table, préparer ensemble l'opposition aux nouvelles "avancées" libertaires, a beaucoup plu et il faut chaleureusement remercier tant le curé de la paroisse que le cercle Anjou conférences pour cela.

Depuis quelques semaines, notamment au travers de contacts avec des lecteurs du Salon beige, je sens la mobilisation monter. D'autant que les libertaires, trop sûrs d'eux, ont sans doute commis une erreur historique, en annonçant d'emblée qu'ils ne voulaient pas s'arrêter à la PMA, mais qu'ils réclamaient aussi la GPA, l'euthanasie et les chimères humaines. A nous d'utiliser à fond cette erreur!

La lassitude et la propagande aidant, peut-être que la mobilisation n'aurait pas été au rendez-vous contre la fabrication délibérée d'orphelins de père. Mais tout le monde, à présent, a compris que, si nous ne nous mobilisions pas fortement, la vente d'enfants serait légalisée en France dès 2018!

Unknown-10Par ailleurs, en écoutant cette salle, en discutant avec les participants, il m'a semblé évident que la stratégie que nous avions proposée sur le Salon beige d'une action locale aussi subsidiaire que possible, aussi enracinée que possible, était la bonne.

Alors, chers amis lecteurs, au boulot!

Il faut absolument que le genre de conférences que le cercle Anjou conférences vient d'organiser soit dupliqué partout.

Je vous rappelle aussi que nous avons lancé une chaîne de prières pour nous préparer spirituellement à ce combat difficile. Vous pouvez toujours vous y inscrire ici.

Et n'hésitez pas à télécharger l'application France Renaissance pour organiser les cercles locaux dont nous aurons besoin: https://france-renaissance.org/app/

Guillaume de Thieulloy

Directeur du Salon beige


Profession des vérités immuables sur le mariage sacramentel

De Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d’Astana, avec Mgr Tomash Peta, Archevêque Métropolite de l´archidiocèse de Saint Marie en Astana et Mgr Jan Pawel Lenga, Archevêque-Évêque de Karaganda :

Unknown-16Après la publication de l’exhortation apostolique Amoris laetitiae (2016), divers évêques ont émané, au niveau local, régional et national, des normes d’application sur la discipline sacramentelle des fidèles, dits « divorcés-remariés » qui, bien que le conjoint auquel ils sont unis par un lien valide du mariage sacramentel vive encore, ont toutefois entamé une cohabitation stable à la manière des époux avec une personne autre que leur conjoint légitime.

Ces normes prévoient entre autres que, dans des cas individuels, les personnes dites « divorcées-remariées » puissent recevoir le sacrement de Pénitence ainsi que la Sainte Communion bien qu’ils continuent de vivre habituellement et intentionnellement à la manière des époux avec une personne autre que leur conjoint légitime. De telles normes pastorales ont reçu l’approbation de plusieurs autorités hiérarchiques. Quelques-unes de ces normes ont même reçu l’approbation de l’autorité suprême de l’Église.

La diffusion de telles normes pastorales approuvées ecclésiastiquement, a causé une confusion notable et toujours plus grande tant chez les fidèles que dans le clergé. Confusion qui touche tellement au cœur de la vie de l’Église par des manifestations comme le mariage sacramentel, la famille, église domestique, et le sacrement de la Très-Sainte-Eucharistie.

D’après la doctrine de l’Église, une église domestique n’est constituée que par le seul lien matrimonial sacramentel (cf. Concile Vatican II, Lumen gentium 11). L’admission des fidèles dits « divorcés-remariés » à la Sainte-Communion, qui est l’expression la plus haute de l’unité du Christ-Époux avec Son Église, signifie dans la pratique l’approbation ou légitimation du divorce. En ce sens, elle introduit en quelque sorte le divorce dans la vie de l’Église.

Les normes pastorales évoquées contribuent de fait et dans le temps à la diffusion de « l’épidémie du divorce », expression utilisée par le Concile Vatican II (cf. Gaudium et spes 47). Cette diffusion de « l’épidémie du divorce » intervient dans la vie même de l’Église, alors même que l’Église, par sa fidélité inconditionnelle à la doctrine du Christ, devrait être un rempart et un signe incomparable de contradiction contre la plaie du divorce toujours plus répandue dans la société civile.

De manière absolument univoque et sans admettre aucune exception, Notre Seigneur et Rédempteur Jésus Christ a solennellement reconfirmé la volonté de Dieu quant à l’interdiction absolue du divorce. Une approbation ou légitimation de la violation de la sacralité du lien matrimonial, même indirectement par la nouvelle discipline sacramentelle évoquée, contredit gravement la volonté expresse de Dieu et Son commandement. Une telle pratique altère donc substantiellement la discipline sacramentelle bimillénaire de l’Église, ce qui entraînera aussi avec le temps une altération de la doctrine correspondante.

Le Magistère constant de l’Église, commençant avec les enseignements des Apôtres et celui de tous les Souverains Pontifes, a conservé et fidèlement transmis l’enseignement cristallin du Christ sur l’indissolubilité du mariage : tant la doctrine (dans la théorie) que la discipline sacramentelle (dans la pratique). Elle l’a fait sans équivoque, sans l’ombre d’aucun doute et toujours dans les mêmes sens et signification (eodem sensu eademque sententia).

Parce qu’établie par Dieu, la discipline des sacrements ne doit jamais contredire la parole révélée de Dieu ni la foi de l’Église dans l’indissolubilité absolue du mariage ratifié et consommé.

« Non seulement les sacrements supposent la foi, mais encore, par les paroles et les choses, ils la nourrissent, ils la fortifient, ils l’expriment ; c’est pourquoi ils sont dits sacrements de la foi » (Concile Vatican II, Sacrosanctum Concilium, 59). « Même l’autorité suprême dans l’Église ne peut changer la liturgie à son gré, mais seulement dans l’obéissance de la foi et dans le respect religieux du mystère de la liturgie » (Catéchisme de l’Église Catholique 1125). La foi catholique, par sa nature, exclut une contradiction formelle entre la foi professée d’un côté et la vie et la pratique des sacrements de l’autre. C’est en ce sens qu’on peut comprendre l’affirmation suivante du Magistère : « Ce divorce entre la foi dont ils se réclament et le comportement quotidien d’un grand nombre est à compter parmi les plus graves erreurs de notre temps » (Concilio Vatican II, Gaudium et spes 43) et « la pédagogie concrète de l’Église doit toujours être liée à sa doctrine et jamais séparée d’elle » (Jean-Paul II, Exhortation Apostolique Familiaris consortio 33).

Au vu de l’importance vitale que constituent tant la doctrine que la discipline du mariage et de l’Eucharistie, l’Église est obligée de parler d’une seule voix. Les normes pastorales sur l’indissolubilité du mariage ne doivent donc pas se contredire d’un diocèse à l’autre, d’un pays à l’autre. Depuis les temps apostoliques, l’Église a observé ce principe comme l’atteste saint Irénée de Lyon : « En effet, l’Église, bien que dispersée dans le monde entier jusqu’aux extrémités de la terre, ayant reçu des apôtres et de leurs disciples la foi (…) la garde avec soin, comme n’habitant qu’une seule maison, elle y croit d’une manière identique, comme n’ayant qu’une seule âme et qu’un même coeur, et elle les prêche, les enseigne et les transmet d’une voix unanime, comme ne possédant qu’une seule bouche » (Adversus haereses I, 10, 2). Saint Thomas d’Aquin nous transmet le même principe pérenne de la vie de l’Église : « Il n’y a qu’une seule et même foi depuis les Anciens jusqu’aux Modernes, autrement, ce ne serait pas la même et unique Église (Questiones Disputatae de Veritate, q. 14, a. 12c).

L’admonition du Pape Jean-Paul II demeure actuelle et valide : « la confusion créée dans la conscience de nombreux fidèles par les divergences d’opinions et d’enseignements dans la théologie, dans la prédication, dans la catéchèse, dans la direction spirituelle au sujet de questions graves et délicates de la morale chrétienne, finit par amoindrir, presque au point de l’effacer, le véritable sens du péché ? » (Exhortation Apostolique Reconciliatio et paenitenia, 18).

À la doctrine et à la discipline sacramentelle sur l’indissolubilité du mariage ratifié et consommé, s’applique pleinement le sens des affirmations suivantes du Magistère de l’Église :

  • « En effet l’Église du Christ, gardienne et protectrice des dogmes dont elle a reçu le dépôt, n’y change jamais rien, n’en retranche jamais rien ; mais ce qui est ancien, qui a pris forme aux temps anciens et que la foi des Pères a semé, elle met tout son soin à le polir et à l’affiner de manière que ces anciens dogmes de la doctrine céleste reçoivent l’évidence, la lumière, la distinction, tout en gardant leur plénitude, leur intégrité, leur caractère propre, et qu’ils croissent seulement selon leur genre, c’est-à-dire dans la même doctrine, dans le même sens, dans la même pensée» (Pie IX, Bulle dogmatique Ineffabilis Deus).
  • Quant à la substance de la vérité, l’Église a, devant Dieu et les hommes, le devoir sacré de l’annoncer, de l’enseigner sans aucune atténuation, comme le Christ l’a révélée et il n’est aucune condition de temps qui puisse atténuer la rigueur de cette obliation. Ce devoir lie en conscience tout prêtre à qui est confiée la charge d’enseigner, d’admonester et de guider les fidèles » (Pie XII, Discours aux curés et aux prédicateurs de Carême, 23 mars 1949).
  • « L’Église n’historicise pas, ne relativise pas sa nature au gré des métamorphoses de la culture profane. La nature de l’Église est toujours égale et fidèle à elle-même, telle que le Christ la voulut et que l’authentique tradition la perfectionna » (Paul VI, Homélie du 28 octobre 1965).
  • « Ne diminuer en rien la salutaire doctrine du Christ est une forme éminente de charité envers les âmes» (Paul VI, Encyclique Humanae Vitae, 29).
  • « Aussi ne cesse-t-elle de faire entendre ses appels et ses encouragements à résoudre les difficultés conjugales éventuelles sans jamais falsifier ni compromettre la vérité» (Jean-Paul II, Exhortation Apostolique Familiaris consortio, 33).
  • « L’Église n’est ni l’auteur ni l’arbitre d’une telle norme [de la loi morale divine]. Par obéissance à la vérité qui est le Christ, dont l’image se reflète dans la nature et dans la dignité de la personne humaine, l’Église interprète la norme morale et la propose à tous les hommes de bonne volonté, sans en cacher les exigences de radicalisme et de perfection » (Jean-Paul II, Exhortation Apostolique Familiaris consortio, 33).
  • « L’autre principe est celui de la vérité et de la cohérence, en vertu duquel l’Église n’accepte pas d’appeler bien ce qui est mal et mal ce qui est bien. En se fondant sur ces deux principes complémentaires, l’Église ne peut qu’inviter ses fils qui se trouvent dans ces situations douloureuses à s’approcher de la miséricorde divine par d’autres chemins, sans que ce soit cependant celui des sacrements de la Pénitence et de l’Eucharistie, tant qu’ils ne remplissent pas les conditions requises ». (Jean-Paul II, Exhortation Apostolique Reconciliatio et paenitentia, 34).
  • « La fermeté de l’Église dans sa défense des normes morales universelles et immuables n’a rien d’humiliant. Elle ne fait que servir la vraie liberté de l’homme : du moment qu’il n’y a de liberté ni en dehors de la vérité ni contre elle» (Jean-Paul II, Encyclique Veritatis splendor, 96).
  • « Par rapport aux normes morales qui interdisent le mal intrinsèque, il n’y a de privilège ni d’exception pour personne. Que l’on soit le maître du monde ou le dernier des ‘misérables’ sur la face de la terre, cela ne fait aucune différence : devant les exigences morales, nous sommes tous absolument égaux» (Jean-Paul II, Encyclique Veritatis splendor, 96).
  • « le devoir de réaffirmer cette non-possibilité d’admettre à l’Eucharistie [les divorcés remariés] est une condition de vraie pastorale, d’authentique préoccupation pour le bien de ces fidèles et de toute l’Église, parce qu’il indique les conditions nécessaires pour la plénitude de cette conversion, à laquelle tous sont toujours invités » (Conseil Pontifical pour les textes législatifs, Déclaration sur la communion pour les personnes divorcées et remariées, 24 juin 2000).

En tant qu’évêques catholiques, suivant l’enseignement du Concile Vatican II, nous devons défendre l’unité de la foi et la discipline commune de l’Église et veiller à faire surgir pour tous les hommes la lumière de la pleine vérité (cf. Lumen gentium, 23). Face à la confusion actuellement toujours grandissante, nous sommes ainsi obligés en conscience de professer l’immuable vérité et la discipline sacramentelle tout aussi immuable sur l’indissolubilité du mariage, conformément à ce qu’enseigne le Magistère de l’Église de manière inaltérable depuis 2000 ans. Dans cet esprit, nous rappelons que :

  • Les rapports sexuels entre des personnes non liées par un mariage valide – ce qui est le cas des « divorcés-remariés » – sont toujours contraires à la volonté de Dieu et constituent une grave offense faite à Dieu.
  • Aucune circonstance ou finalité, pas même une possible diminution de l’imputabilité ou de la culpabilité, ne peuvent rendre de telles relations sexuelles moralement positives ou agréables à Dieu. Cela vaut pour tous les autres préceptes négatifs des Dix Commandements de Dieu. En effet, « il y a des actes qui, par eux-mêmes et en eux-mêmes, indépendamment des circonstances, sont toujours gravement illicites, en raison de leur objet. (Jean-Paul II, Exhortation Apostolique Reconciliatio et paenitenia,, 17).
  • L’Église ne possède pas le charisme infaillible de juger de l’état interne de grâce d’un fidèle (cf. Concile de Trente, sess. 24, cap. 1). La non-admission à la Sainte Comunion des « divorcés-remariés » ne revient donc pas à juger leur état de grâce devant Dieu mais à juger le caractère visible, public et objectif de leur situation. À cause de la nature visible des sacrements et de l’Église même, la réception des sacrements dépend nécessairement de la situation correspondante, visible et objective, des fidèles.
  • Il n’est pas moralement licite d’entretenir des rapports sexuels avec une personne qui n’est pas le conjoint légitime pour éviter soi-disant un autre péché. En effet, la Parole de Dieu enseigne qu’il n’est pas licite de « faire le mal afin qu’advienne le bien » (Rm 3, 8).
  • L’admission de telles personnes à la Sainte-Communion ne peut être permise que lorsque, avec l’aide de la grâce de Dieu et un accompagnement pastoral individualisé et patient, ils se proposent sincèrement désormais de cesser de tels rapports sexuels et d’éviter le scandale. C’est ainsi que se sont toujours exprimés dans l’Église le véritable discernement et l’authentique accompagnement pastoral.
  • Les personnes ayant des rapports sexuels non conjugaux violent par ce style de vie le lien nuptial indissoluble envers leur conjoint légitime. Pour cette raison, ils ne sont pas capables de participer « en esprit et en vérité » (cf. Jn 4, 23) au repas des noces eucharistiques du Christ, suivant la parole du rite de la Sainte-Communion « Heureux les invités au repas de noces de l’Agneau ! ».
  • Accomplir la volonté de Dieu, révélée dans Ses Dix Commandements et dans son interdiction explicite et absolue du divorce, constitue le vrai bien spirituel de la personne ici-bas sur terre et la conduira à la vraie joie de l’amour dans le salut pour la vie éternelle.

Les évêques, par leur office (munus) pastoral sont « cultores catholicæ et apostolicæ fidei » : ils « veillent fidèlement sur la foi catholique reçue des Apôtres » (cf. Missale Romanum, Canon Romanus). Nous sommes conscients de cette grave responsabilité et de notre devoir face aux fidèles qui attendent de nous une profession publique et sans équivoque de la vérité et de la discipline immuable de l’Église sur l’indissolubilité du mariage. Pour cette raison, il ne nous est pas permis de nous taire.

Nous affirmons ainsi, dans l’esprit de saint Jean-Baptiste, de saint John Fisher, de saint Thomas More, de la bienheureuse Laura Vicuña et de nombreux confesseurs et martyrs, connus et inconnus, de l’indissolubilité du mariage :

Il n’est pas permis (non licet) de justifier, d’approuver ou de légitimer, ni directement, ni indirectement, le divorce et une relation sexuelle stable non conjugale en admettant les soi-disant « divorcés-remariés » à la Sainte-Communion, puisqu’il s’agit en ce cas d’une discipline autre que celle conforme à la Tradition de la foi catholique et apostolique.

En faisant cette profession publique devant notre conscience et devant Dieu qui nous jugera, nous sommes sincèrement convaincus d’avoir ainsi rendu un service de charité dans la vérité à l’Église actuelle et au Souverain Pontife, Successeur de Pierre et Vicaire du Christ sur la terre.

Athanasius Schneider, +, 31 décembre 2017, Fête de la Sainte-Famille, en l’année du centenaire des apparitions de Notre-Dame à Fátima.


La mort programmée de la Famille en Occident et les remèdes à apporter

Discours sur la Famille tenu par Fabrice Sorlin avec Alexey Komov à la Chambre Publique de la Fédération de Russie, à l’occasion du colloque sur le thème « La préservation des valeurs familiales et des traditions morales chez les différents peuples de russie » :

IMG-20171122-WA0004"Aujourd’hui, j’aimerais vous parler de « la mort programmée de la Famille en Occident et des remèdes à apporter ». Pour cela, je diviserai mon propos en trois parties distinctes :

  • Dans la première partie nous parlerons de la définition de la famille naturelle et de sa place dans la Cité,
  • Dans la deuxième partie nous regarderons pour quelles raisons la famille est aujourd’hui si violemment attaquée dans l’Occident ;
  • Enfin, dans la troisième partie je proposerai des pistes de réflexions quant aux remèdes nécessaires pour une bonne politique familiale

Définition de la famille naturelle et place de la famille dans la Cité

Définir la famille pourrait être en soi un sujet à part entière. Son étymologie est riche et sa définition a évolué depuis l’Antiquité : la famille a ainsi désigné tout d’abord les personnes vivant sous un même toit puis par extension les personnes d’un même sang vivant sous un même toit. Mais concentrons-nous aujourd’hui sur la définition plus traditionnelle de la famille considérée comme : « La famille est la communauté fondée par l’union stable (c’est à dire le mariage) d’un homme et d’une femme, qui s’agrandit au fur et à mesure que se réalise leur projet de mettre au monde et d’éduquer leurs enfants ».

La loi de la nature a placé la famille au premier rang de toutes les sociétés. Car au sein de la société, la famille est nécessaire non seulement pour donner les individus qui la forment, ce à quoi pourraient suffire des unions passagères, mais aussi pour les conduire à leur complet développement humain par l ‘éducation. Ainsi, l’Etat qui est la communauté des communautés n’est que second dans cet ordre là. Il est utile seulement au « bien-être » des hommes ; alors que la famille est nécessaire à son existence. La famille est donc la cellule de base de la société, elle est aussi fondement de l’ordre social.

Et la loi divine, la volonté de Dieu, entérine par ses commandements ce qu’Elle a crée : en effet, dans le Décalogue donné à Moïse sur le mont Sinaï, Dieu fait dépendre la perpétuation d’Israël de la pieuse observation du culte des ascendants : « Tu honoreras ton père et ta mère ». C’est le premier des commandements qui concerne les devoirs envers les mortels. Il prolonge et complète les commandements précédents qui établissent le culte divin. Mais il a aussi une répercussion toute politique.

En effet, si la famille fonde la Nation, c’est aussi la famille qui la maintient et qui assure sa pérennité. Je suis membre d’une Nation d’abord à cause de mon père, de ma mère et de leurs parents. De la vitalité de la famille dépendra donc la vitalité de la société et de la Nation. Or, pour qu’un pays prospère, les citoyens doivent se trouver intimement unis par l’amour et la fierté qu’ils éprouvent pour leur origine commune. Et cet amour, c’est d’abord au sein de la famille que l’individu va l’apprendre.

Mais le rôle de la famille dans la Nation est immense, et il ne s’arrête pas là :

  • Elle renouvelle les générations par la procréation des enfants ;
  • Elle développe l’autonomie et la personnalité des enfants procréés ;
  • Elle tisse des liens entre les familles et entre les individus ;
  • Elle transmet la culture et développe la civilisation ;
  • Elle est pourvoyeuse de citoyens puisque c’est aussi la cellule éducatrice par excellence.

Ainsi, ce n’est pas la Famille qui est pour la société, mais la société qui est pour la famille. Et c’est ce principe fondamental qui a été oublié aujourd’hui.

Cependant, il est tout aussi clair que la famille seule, ne saurait pourvoir à ses besoins propres. Aussi a-t-elle besoin d’une communauté organisée par un Etat pour subvenir à ses propres besoins comme la nourriture, la santé, le travail.  Il existe donc une interdépendance vitale entre société et famille, et si l’on touche à l’un, l’autre s’en trouverait atteint.

Processus révolutionnaire contre la famille

« Si quelqu’un avait la diabolique intention de ruiner une nation, qu’il commence par ruiner la famille » disait très justement Monseigneur Fiordelli (Evêque de Prato en Italie). Or, depuis le siècle dernier, la famille et la vie humaine font l’objet d’une attaque généralisée et sans précédent de la part d’idéologues qui cherchent à imposer leur vision totalitaire de la société.

Image001_118L’idéologie communiste d’abord dans la poursuite de son idée constructiviste et universaliste : les Bolchéviques ont été les premiers à s’attaquer aux nations en mettant en œuvre une politique de destruction de la famille, celle-là même qui favorisa en premier l’avortement et la contraception à grande échelle. A la chute du communisme, les Etats-Unis d’abord et l’Union-Européenne ensuite, dans leur poursuite de leur idéologie mondialiste et totalitaire, ont finalement pris le relais de cette guerre contre les nations souveraines, en s’attaquant à la dignité de la personne et la famille.

Cette stratégie de destruction des nations est aujourd’hui  menée sur un double front :

  • Un front extérieur : c’est celui du choc des civilisations. Des guerres fomentées et soutenues par l’Occident au Moyen-Orient (Syrie, Irak), ou en Afrique du nord (Lybie). C’est Daesh et l’état islamique, c’est la terreur et les attentats ;
  • Un front intérieur :  c’est celui du combat idéologique contre les traditions, contre la famille et contre la vie humaine. C’est le combat de l’homosexualisme et du LGBTisme. C’est la gay-pride, le mariage homosexuel et la théorie du genre, c’est la GPA et la PMA, ce sont les Femen et les Pussy Riot.

C’est ainsi qu’un rapport de Kissinger en 1974 (qui sera approuvé par le président Ford l’année suivante) propose une orientation nécessaire pour asseoir l’hégémonie des Etats-Unis sur le monde : ils conditionnent l’aide alimentaire aux pays du Tiers-monde, à l’adoption de mesures drastiques de limitation des naissances. Plus récemment en juin 2014, le vice-président des Etats-Unis Joe-Biden affirmait avec force, devant un parterre d’avocats, que « la protection des droits LGBT était au-dessus des cultures nationales et des traditions sociales ».

Plus proche de nous, l’Union Européenne, inclut systématiquement le droit des homosexuels comme condition d’entrée dans l’U.E. Depuis près de deux décennies toutefois, la Russie a engagé, en puisant dans les ressources de sa grande civilisation, un redressement spirituel sans précédent, pendant que l’Occident continue son auto-destruction. C’est pourquoi les patriotes français et européens, attachés à leur culture, à leur tradition et à leur civilisation tournent aujourd’hui  leur regard vers la Russie, dernière nation chrétienne d’Europe et porte-étendard de la lutte pour la défense de la famille.

Quels remèdes ?

Le Pape Léon XIII dans son encyclique Rerum Novarum (1891) disait « A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses origines ». Ainsi, pour que l’Occident retrouve sa splendeur et redevienne le phare qu’il a longtemps été dans le concert des nations, il doit avant tout renouer avec son héritage chrétien. Pour cela, le premier acte serait de rompre avec les idéologies nées de la Révolution française dont le slogan était, « du passé faisons table rase ». Idéologies qui ont ensuite été imposées avec force et violence au moment de la Grande Terreur de 1792, et qui s’est ensuite propagée dans toute l’Europe à la faveur des guerres napoléoniennes.

Cet anti-théisme et cette haine de l’ordre naturel chrétien sont aujourd’hui incarnés en France par ce qu’on appelle la « laïcité », mais qui n’est en réalité qu’un extrémisme laïciste, une nouvelle religion athéiste toute entière tournée contre la chrétienté et vers le culte de l’Etre suprême et de l’individu. En France comme ailleurs, le culte de l’individu a trouvé à chaque fois son apogée lors de la légalisation de l’avortement. Car c’est en banalisant et en acceptant le meurtre de l’enfant innocent à naître dans le ventre de sa mère, que les idéologies totalitaires, ont réellement porté un coup fatal à l’ordre naturel des nations et l’ordre divin des choses. L’avortement prive les nations de centaines de milliers d’être humains par an. Il crée de graves problèmes de stérilité sur les femmes qui le pratiquent. Il est en partie responsable de la chute vertigineuse des courbes démographiques en Europe et aux Etats-Unis. Il traumatise des centaines de milliers de femmes, qui contrairement à ce que les médias disent, vivent bien souvent avec un remords qui les ronge tout au long de leur vie. Il ouvre grand la porte aux attaques des ennemis de la famille, comme on peut le voir en Occident avec la théorie du genre, la PMA, la GPA…

Ainsi, il me semble que la première des politiques à apporter si nous voulons défendre les familles, et les nations souveraines, c’est d’abord une politique de lutte contre l’avortement. Cette politique passera nécessairement par une politique de communication pour expliquer qu’un fœtus n’est pas un amas de cellules, mais bien un être humain en devenir, qui possède déjà une âme. Elle passera ensuite par la mise en place de structures d’accueil et d’aide pour les femmes en détresses. Par la possibilité pour les femmes de pouvoir accoucher sous X et par  l’ouverture de centres d’accueil pour les nouveaux-nés. Elle passera enfin par la mise en place d’une politique d’aide sociale et financière pour les familles nombreuses, et les parents les plus démunis, afin qu’ils puissent s’occuper dignement de leurs enfants. En France, vous le savez, la volonté politique n’est pas de lutter contre l’avortement : plutôt que d’accueillir l’enfant à naitre, avenir de la Nation, l’Etat juge préférable d’accueillir des centaines de milliers de migrants tous les ans…

Nous avons en revanche, de multiples structures qui travaillent depuis plus de trente ans dans le domaine de l’avortement en se battant concrètement sur le terrain pour sauver les bébés à naître et souvent leurs mamans victimes de l’acharnement de leurs familles. Elles ont une véritable expertise dans le domaine et seraient heureuses d’échanger  avec vous si vous le désirez. En conclusion, j’aimerais simplement ajouter qu’il ne faut pas perdre de vue que toutes ces mesures à mettre en place aujourd’hui pour servir la famille, aussi difficiles soient-elles, assureront la vitalité de nos pays demain."


Rassemblement LMPT à Béziers pour sensibiliser à la politique anti-famille de Macron

IMG_1122Samedi 9 décembre, LMPT 34 a organisé devant la mairie de Béziers un rassemblement en fin d'après midi. Le but était de sensibiliser les nombreux passants en cette période d'avant Noêl à la politique anti famille du gouvernement En Marche dans la continuité de celui précédent.

Les allocutions ont porté sur les velléités d'introduire la PMA SANS PERE dans la loi Bioéthique dès 2018, la diminution de la PAJE et des aides aux familles, la théorie du genre toujours présente dans l'éducation nationale, l'écriture inclusive.

Un tractage a été effectué auprès de 400 personnes permettant à nos sympathisants d'engager la discussion et de faire signer la pétition nationale.

Cette pétition LMPT s'adresse au Président de la République et dénonce le projet de PMA SANS PERE qui engendrera forcément la GPA.


Report de la loi visant à généraliser la résidence alternée des enfants de parents séparés

De Pauline Quillon dans Famille chrétienne :

Images-12"La proposition de loi (PPL) MoDem, visant à poser comme principe la résidence alternée des enfants après un divorce, a été âprement discutée à l’Assemblée, le jeudi 30 novembre. Jusqu’à présent, et depuis 2002, la loi prévoit la possibilité pour les parents, s’ils le souhaitent, de mettre en place une résidence alternée. Cette possibilité deviendrait alors une obligation. Sur les quarante-deux amendements à étudier, seuls dix ont été traités et, après quatre heures de discussion, les députés ont fini par jeter l’éponge à 1 h du matin. Cet échec, dû à la mobilisation des associations féministes et des professionnels de l’enfance, souligne que la société reste sensible à l’idée que l’intérêt des enfants doit l’emporter sur les revendications égalitaires des parents. [...]

Adeline le Gouvello, avocate et membre de l’association Juristes pour l’enfance, témoigne que « la résidence alternée est parfois demandée dans l’unique but de contrarier la partie adverse ou pour ne pas payer de pension alimentaire ». Si elle peut parfois se révéler une bonne (ou moins mauvaise) solution, la résidence alternée est très contestée par les professionnels de l’enfance. L’Association internationale pour la santé mentale du bébé (WAIMH) alertait ainsi en 2012 sur ses « conséquences délétères sur l’état psychique » des enfants, et demandait que la loi interdise purement et simplement la résidence alternée pour les enfants en bas âge.

[...] Le texte devrait être à l’ordre du jour de la prochaine niche parlementaire centriste, le 17 mai 2018, à moins qu’il ne soit repris par le gouvernement. Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les hommes et les femmes, a ainsi déclaré le mercredi 22 novembre sur la chaîne CNews que « notre position collective au gouvernement, c’est qu’on est [sic] plutôt favorable à la résidence alternée, pour faire en sorte qu’il y ait une égalité parentale ».

En posant le principe de l’égalité des parents et de leur droit à avoir leur enfant chez eux durant un temps équivalent, ce texte révèle une très grave conception de la personne. Pour Adeline le Gouvello, «cette proposition considère que c’est l’égalité de traitement entre les deux parents qui doit primer. Or, partir de ce postulat revient à considérer qu’on se partage l’enfant comme les biens communs après un divorce. Elle est le reflet de l’idée qu’il puisse exister un droit à l’enfant, s’alarme-t-elle. L’enfant a certes le droit d’entretenir des liens avec ses deux parents, mais cela ne suppose pas la mise en place d’une résidence alternée systématique. » Mais comme Salomon, nous ne sommes (toujours ?) pas prêts à couper l’enfant en deux quand deux adultes se le disputent."


Nouveau coup de rabot contre les familles

Pour ceux qui trouvent que Macron est un président qui gouverne plutôt bien, voilà une nouvelle qui arrive comme une douche froide de l'Assemblée nationale. Les députés ont voté la baisse de la Prestation d’accueil jeunes enfants (PAJE), dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale. Ce n’est pas avec cela qu’on soutiendra les familles...

DP0mwDGX0AEVoWf

Détail des votes :

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2 décembre : portes ouvertes à Bienheureux Charles de Foucauld Versailles

L'école et le collège Bienheureux Charles de Foucauld de Versailles ouvrent leurs portes le temps d'un après-midi et vous invitent à visiter leurs locaux :

  • rencontre avec les équipes enseignantes,
  • jeux organisés pour les enfants
  • goûter offert aux plus jeunes
  • nombreuses réalisations des élèves et de leurs parents
  • stands de livres, de vins, de chocolats etc...

Nos élèves vous réservent une petite surprise, à découvrir sur place au cours de l'après-midi.

L'école doit construire pour satisfaire une demande toujours croissante de scolarisations dans le hors-contrat. Merci de venir nombreux pour nous aider !

Affiche PO 2017-page-001


Création d'un accueil Louis et Zélie à Clermont-Ferrand

Le quotidien régional La Montagne dresse un bon portrait de l'accueil Louis et Zélie Martin qui vient de se monter à Clermont-Ferrand :

Z"Créé il y a trois ans dans les Pyrénées-Atlantiques, l'accueil Louis et Zélie commence à s'implanter un peu partout en France. Une antenne clermontoise vient d'ouvrir dans le but de venir en aide aux personnes confrontées à des difficultés familiales.

Guillaume d'Alençon, délégué épiscopal du diocèse de Bayonne et porteur du projet, explique : « L'objectif de l'association est d'écouter tous les publics se trouvant en difficulté, de toutes confessions ». Le nom de la structure rend hommage à un couple, Louis et Zélie Martin, parents de Sainte Thérèse de Lisieux et qui ont – fait rare – été canonisés ensemble il y a deux ans.

L'année dernière, dans le département des Pyrénées-Atlantiques, le centre est venu en aide à soixante-dix personnes. À Clermont-Ferrand, l'équipe, composée de douze bénévoles, espère elle aussi aider au maximum. Guillaume d'Alençon précise que « le centre a pour objectif d'aider toute personne cherchant à sortir d'une situation difficile sur le plan familial ». Des couples en conflit, mais également des couples rencontrant des difficultés à concevoir un enfant ; des personnes qui souffrent dans leur vie affective et sentimentale ou encore des grands-parents qui veulent une meilleure relation avec leurs enfants ou petits-enfants peuvent contacter l'accueil Louis et Zélie.

« Nous organisons des permanences tous les jeudis de 14 heures à 16 heures » précise Isabelle, responsable de l'équipe de Clermont-Ferrand. « Nous sommes un centre d'écoute. Les personnes peuvent également nous joindre par téléphone ou par mail. »

Pour aider les bénévoles qui assureront une aide psychologique et une écoute attentive, une équipe de professionnels garantira un second soutien. « Nous sommes en train de constituer un réseau de professionnels. Cela va d'un avocat à un médecin ou encore un psychologue. Nous pourrons orienter les gens vers un spécialiste s'ils le souhaitent et si nous sentons qu'il y a un besoin de leur part », poursuit Isabelle. « Notre rôle est d'apporter un accompagnement missionnaire, d'aider notre prochain quel qu'il soit. Parfois, nous aimons nous qualifier de Samu familial » s'amuse Guillaume d'Alençon.

L'accueil, totalement gratuit, se veut également discret. La confidentialité et l'anonymat seront garantis.

Pratique. Accueil Louis et Zélie, 16 rue Sainte-Claire à Clermont-Ferrand. Permanence tous les jeudis de 14 heures à 16 heures. Contact : Isabelle au 06.62.88.32.66 ou par mail : [email protected]. Site internet : www.accueillouisetzelie.fr.

Un autre vient d'ouvrir à Versailles.


Légiférer sur la garde alternée ? Et si on revenait sur le divorce ?

Images-4Lu dans Présent :

"« Dans le respect de l’intérêt supérieur de l’enfant », faut-il généraliser la « garde alternée » pour la progéniture des divorcés, comme le préconise la proposition de loi portée par le député MoDem Philippe Latombe et discutée en commission des lois ? Actuellement, en cas de séparation, la garde est confiée à la mère dans 73 % des cas, la résidence alternée ne concernant que 17 % des familles séparées. Pour une raison assez simple : cette formule exige que les deux parents aient des logements proches – et proches de l’école fréquentée par l’enfant –, de superficie équivalente, et dans lesquels tous les équipements et vestiaires destinés aux enfants soient dupliqués. Ce qui suppose un assez haut niveau de revenus, que bien peu de familles possèdent."

Dans le respect de l'intérêt supérieur de l'enfant, il serait certainement plus utile de dissuader les parents à divorcer. Or c'est exactement l'inverse qui est fait depuis les années Giscard. Résultat, le nombre de divorces explose, les familles s'appauvrissent et les enfants sont, encore, les premières victimes des adultes.


Les familles de plus en plus touchées par la pauvreté

PHollande avait mis en place des mesures pour accélérer le divorce. Ce faisant, il a accéléré la pauvreté, comme l'indique le dernier rapport du Secours catholique.

"Les familles monoparentales représentent 29,6% des bénéficiaires des aides apportées par le Secours catholique. Dans 88% des cas, ce sont les femmes qui élèvent seules leurs enfants."

Deuxième type de ménages touchés par la pauvreté : les couples avec enfants. Après les mesures anti-famille, il ne faut pas s'étonner :

"24,2% des personnes accueillies au Secours catholique sont des couples avec enfants. Soit le deuxième type de ménage le plus touché par la précarité, après les parents isolés. Le phénomène est plus «récent mais a augmenté sur les six dernières années», précise Catherine Coutansais. «Habituellement, une des deux personnes dans le couple possède un travail à peu près fixe. Aujourd'hui, c'est de moins en moins fréquent. L'un des deux conjoints travaille dans seulement trois cas sur dix. Celui ou celle qui exerce a souvent un contrat d'interim ou des CDD à répétition.» La précarité du couple engendre indéniablement une «pauvreté des enfants». Tous les ans, le Secours catholique en accueille 700.000. Ils représentent 47% du nombre total de personnes aidées. Cette part reste stable au cours du temps mais très élevée. Pourtant, le nombre d'enfants par ménage diminue depuis plusieurs années: 2,12 enfants en 2016 contre 2,20 en 2002."

Et cet inconscient de Macron veut poursuivre dans cette voie...


Les familles, ces vaches à lait du gouvernement

Le budget 2018 de la Sécurité Sociale s'en prend de nouveau aux familles :

  • baisse de l'allocation mensuelle de base. Aujourd'hui, elle s'élève à 184,62 € pour les revenus les moins élevés, et à la moitié, 92,31 €, pour les autres (les plafonds de ressources dépendent de votre nombre d'enfant et de votre situation conjugale). À l'avenir, ce serait 169,02 € et 84,51 €. Soit quelque 16 ou 8 € de moins, selon les cas.
  • les plafonds de ressources vont être modifiés. Le montant maximal des ressources permettant de toucher l'allocation à taux plein va baisser.
  • à partir d'avril 2018, moins de familles auraient droit aux primes de naissance et d'adoption. En raison, là aussi, d'une baisse du plafond de ressources. À la clé, exclusion a priori de 6 % des 640 000 bénéficiaires annuels, alors que cette aide n'est déjà versée qu'aux familles intermédiaires et modestes. 

L'universalité des allocations familiales dans le collimateur

Édouard Philippe a préparé hier soir la remise en cause de l'universalité des allocations familiales, qui pourrait se traduire par une baisse ou une disparition du dispositif pour des ménages dits aisés :

"On va se poser cette question, mais après un vrai bon débat, et pas simplement le soir au détour d'un amendement budgétaire qui n'aurait pas été complètement mesuré dans ses implications".

"C'est une politique importante, la politique familiale, ça fait plus de 70 ans qu'elle existe, elle produit de bons résultats, la France est un des pays dans lequel la démographie est la plus élevée en Europe". "Même si on sait que depuis un ou deux ans cette démographie diminue un petit peu, donc il faut que l'on fasse attention à ce que l'on fait en matière de politique familiale".

AfRappelons que les allocations familiales sont basées sur le principe de solidarité entre les salariés n'ayant pas enfants et ceux qui en ont. A l'initiative de certaines entreprises, puis dans un cadre légal et obligatoire, une cotisation a été prélevée sur les salaires ou le revenu des travailleurs indépendants et une allocation versée en fonction du nombre d'enfants. Les allocations ont pour objet de compenser, tout au moins partiellement, les charges créées par les enfants. Elles ont pour justification le service rendu par les familles à la collectivité en lui donnant les producteurs, les consommateurs et les contribuables de demain. Cette reconnaissance du service rendu n'a évidemment rien de commun avec le devoir de solidarité envers ceux que les hasards de la naissance ou de la vie ont mis dans l'incapacité de subvenir à leurs propres besoins : la naissance d'un enfant ne peut et ne doit être assimilée à un handicap physique ou aux effets d'un tremblement de terre.

La création d'une multitude d'allocations affectées a servi de cheval de Troie pour introduire la notion de plafond de ressources, qu'il s'agisse de l'allocation logement, de l'allocation du jeune enfant ou du complément familial. Il y a eu ainsi détournement de l'objet des allocations familiales. Ces allocations, dont la différenciation n'a de justification que sociale, auraient dû, et devraient, être financées par des fonds sociaux et non par des fonds familiaux.

La Doctrine sociale de l'Eglise demande que la famille soit socialement reconnue :

"Il existe plusieurs façons de rendre concret le salaire familial. Certaines mesures sociales importantes concourent à le déterminer, telles que les allocutions familiales et autres contributions pour les personnes à charge, ainsi que la rémunération du travail au foyer d'un des deux parents." [§250]

"Dans le rapport entre la famille et le travail, une attention spéciale doit être réservée au travail de la femme dans le cadre de la famille [...]. Ce travail [...] précisément parce qu'il vise le service de la qualité de la vie et s'y consacre, constitue un type d'activité éminemment personnel et personnalisant, qui doit être socialement reconnu et valorisé, notamment par une compensation économique au moins égale à celle d'autres travaux." [§251]

"Le service rendu par la société à la famille se concrétise dans la reconnaissance, le respect et la promotion des droits de la famille. Tout cela requiert la mise en œuvre de politiques familiales authentiques et efficaces avec des interventions précises capables de faire face aux besoins qui dérivent des droits de la famille en tant que telle." [§253]

Les allocations familiales ont été inventées par Emile Romanet, l’un des grands noms du christianisme social. En 1891, Léon Harmel est l’un des premiers lecteurs de l’encyclique Rerum novarum de Léon XIII. En fait il a déjà institué dans son entreprise diverses structures, dont des caisses de soutien mutuel, qui anticipaient (et ont inspiré) l’encyclique. En 1891, pour répondre précisément au voeu de Léon XIII sur le juste salaire, il décide d’instaurer dans son entreprise un « sursalaire familial » : une allocation versée en sus du salaire aux ouvriers qui ont des enfants en bas âge ; bref, des allocations familiales au sein de l’entreprise. Dans ces années-là, un jeune salarié d’une entreprise de chaudronnerie de Grenoble, Emile Romanet, s’intéresse particulièrement à la question de la famille et à celle du juste salaire. Il finit par conclure qu’il faut compléter le salaire en fonction des charges de famille. En 1897 il devient co-patron de l’entreprise. En 1916, en accord avec l’autre co-patron (l’héritier du fondateur), il institue les allocations familiales dans l’entreprise. Puis il convainc le syndicat des constructeurs, mécaniciens, chaudronniers et fondeurs de l’Isère de faire de même: le 29 avril 1918 est créée une « caisse de compensation ». Les allocations familiales sont nées.

Et les caisses de compensation se mirent à fleurir un peu partout, sous l’influence des cercles catholiques et des syndicalistes chrétiens : la CFTC était née en 1919 de l’union de 321 syndicats se réclamant de Rerum novarum. Dès 1920 est créé, sous l’impulsion de Mathon Motte, un industriel de Roubaix, le « Comité central des allocations familiales », un centre d’étude et de documentation destiné à populariser cette initiative. Le comité met en avant que les allocations familiales favorisent la natalité, donc le renouvellement de la main d’oeuvre, montre aux ouvriers que les patrons respectent la famille, leurs familles, et attache à l’entreprise des hommes d’ordre et de fidélité. En 1930, on comptait 230 caisses de compensation, 32000 entreprises adhérentes, 1 880 000 salariés couverts, 480 000 familles allocataires. 

En 1929, la CFTC élabore une proposition de loi de généralisation des allocations familiales. Elle est déposée par le groupe démocrate chrétien, transformée en projet de loi par le gouvernement Poincaré, votée sous le gouvernement Tardieu en mars 1932. Le dispositif restait identique, fondé sur des caisses de compensation indépendantes (dès le départ elles avaient été constituées en associations selon la loi de 1901). Mais la loi rendait obligatoire l’adhésion des entreprises. Et les caisses devaient être agréées par un décret du ministère du Travail, ce qui permettait au gouvernement de ne pas imposer l'obligation de payer des allocations familiales là où, pour une raison ou une autre, elles mettraient les entreprises en péril. On voit qu’il n’y eut pas étatisation des allocations familiales, et que l’obligation du décret était une mesure conforme à la subsidiarité.

En 1945, la CFTC, le MRP et diverses associations familiales s’élevèrent contre le projet de sécurité sociale unique. Et l’ordonnance du 4 octobre 1945 « portant organisation de la sécurité sociale » reconnut le principe d'une administration séparée des allocations familiales. Les « caisses de compensation » deviennent des « caisses d’allocations familiales », mais les entreprises sont toujours les seules à financer la caisse. La différence est que les caisses sont désormais constituées conformément à la loi de 1898 sur les sociétés de secours mutuel: il en résulte que la gestion n'est plus assurée par les employeurs, mais par les allocataires. Ce dispositif devait être provisoire. Mais les partisans du système unique de prestations sociales furent de nouveau battus en décembre 1946, et la loi 21 février 1949 assura définitivement l'autonomie des caisses d'allocations familiales. (via YD)


Un nouveau "sanctuaire" dédié à la conjugalité

Il manquait un sanctuaire exclusivement dédié à la conjugalité, avec ses hauts et ses bas. Confier son couple à Notre-Dame quand les temps sont durs... et la remercier pour sa protection.

C'est le projet de l'Institut pour la Famille en Europe (IFE) : réalisation d'une statue à "Marie qui guérit les couples". La statue (2,2 m de hauteur socle compris) sera installée à la fin de l'année en l'église paroissiale de Solesmes à quelques mètres de l'abbaye. Solesmes, haut lieu de prière, est aussi un haut lieu de la formation des époux.

L'IFE sollicite notre aide.

Ce nouveau lieu de prière est à situer en appui de la neuvaine à "Marie qui refait les couples" qui est aussi une initiative de l'Institut pour la Famille en Europe. (il est possible de se procurer le livret en librairie ou sur www.life-europe.fr).

En contribuant à la réalisation de cette statue, vous aidez des couples à se consolider et des enfants à connaître la paix en famille.